Se couchait tôt
Dix-neuf heures trente, vingt heures, dispersion ! C’est l’heure où disparaître. L’heure des « grands », qui regardent la télé en fumant, en buvant. Elle fait ce qu’elle veut, jouer, lire, étudier, pas d’obligation d’extinction des feux. Mais quand elle va se coucher, elle éteint tout de suite la lumière, elle se concentre fort pour s’endormir, s’endormir tout de suite, tout de suite.
Elle se réveille en panique, le réveil marque 1h03, tard, trop tard ! Elle a eu de la chance cette fois. Elle remonte les couvertures sur son nez, et met tous ses sens en éveil. Elle entend des craquements, des bruits à l’extérieur, du vent, une voiture, un volet qui claque… Ne pas s’endormir, surtout pas, veiller jusqu’au matin. Ne pas s’endormir, ne pas s’endormir. Echouer.
Se couche toujours tôt
Ramper, jusqu’à vingt et une heure, vingt et une heure trente, essayer, encore, échouer. C’est trop lourd, trop lourd, elle s’endort.
Elle se réveille écrasée, il est minuit, 1h00, 2h00, 3h00 quand ça va bien. Se rendormir surtout, se rendormir à tout prix. Echouer encore. Alors les nuits claires sortir, lire jusqu’à ce que le soleil se lève, appeler dans le noir, ne trouver personne. Essayer de se rendormir, échouer encore.
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