L' épouvantail.
La terre labourée s' étend au delà de la vue.
Derrière la fenêtre une araignée refait sa toile sous le vent d' est.
Les haillons comme les fibres du chapeau de paille se défont, le vieil épouvantail monte la garde que des choucas ne respectent plus.
Vieil homme décharné qui mesure le temps qui passe. Droit comme les sillons qui n' en finissent pas, ombre longue du jour finissant .
Seul.
Toute la solitude du temps qui s' étire.
Quand ce n'est plus toi que le vent frôle, quand c'est toi qui frôle le vent.
Quand sous tes haillons qui te découvrent renaissent les souvenirs.
Libre .
.........
Te souviens tu quand nous dormions à l' écurie, fébriles, attendant la venue du poulain , de la jument grosse?
Ta main serrant la mienne.
Puis la vie , cette libération qui se dresse sur ses quatre pattes pour échapper à la mort.
Leçon de vie qui faisaient à l' unissons battre nos coeurs.
T 'en souviens tu quand je frôle le vent?
La paille, nos silences et notre joie.
Modifié par PASCOU
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