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Métamorphose (1)


Reo

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Ce texte et le suivant sont déjà parus en 2011

 Nous avons affaire à une crise globale, mondiale.
Ce qui signifie qu’il y a, dans la plupart des secteurs d’activité et sur la quasi-totalité des territoires, des problèmes qu’on connaît les plus grandes difficultés à aborder, des conflits qu’on n’arrive pas à aplanir.

 En effet :
  - d’une part, il existe un déséquilibre socio-économique et écologique général,
car des millions de gens ici et là rencontrent les plus grandes difficultés pour se nourrir, se loger, se soigner, élever les enfants _ parce qu’il n’y a pas assez d’argent pour ça _ alors que par ailleurs, on en dépense abondamment, et au-delà, afin de trouver des consommateurs pour une profusion de produits (ou de services) que les êtres vivants de la planète _ la biosphère elle-même _ éprouvent de plus en plus de difficultés à absorber (ou à tolérer) tels qu’ils ont été réalisés et associés (puis disséminés) ;
  - d’autre part, les diverses tentatives de conciliation et/ou de coopération internationales engagées pour la résolution de problèmes communs, récurrents ou persistants depuis des décennies (embrasements géopolitiques, drames humanitaires, réchauffement climatique, crise(s) financière(s)…) n’ont livré jusqu’à présent aucune véritable perspective de solution, les intérêts à court terme de chacune des parties demeurant _ de façon tacite et reconductible _ privilégiés par rapport à leurs intérêts à long terme, tant respectifs que partagés.


 

 L’entrée de la société humaine dans notre ère de modernité correspond, avec l’essor des techniques qui a précédé, puis accompagné la mondialisation, à une véritable transformation «organique», caractérisée par l’accélération sans précédent de ses rythmes de production et de distribution, notamment  grâce à la mise en œuvre d’un «appareil circulatoire» diversifié et d’un «système nerveux» réactif, organes de nature à améliorer ses chances d’adaptation.

 Néanmoins, force est de constater que le fonctionnement de ces «appareils» est extrêmement perturbé.
En effet, la distorsion, apparue depuis lors,
 entre
  - l’accroissement très important des capacités de traitement de l’information et de son débit de circulation, l’instantanéité et la multiplicité des transactions _ avec ou sans contrôles associés _ étendues à l’ensemble du globe
  et
  - les difficultés grandissantes pour tous les États, face à cette complexité croissante, à prendre des décisions politiques adéquates pour garantir services et revenus aux citoyens et aux collectivités,
n’a fait, notamment en contribuant à la crise financière, qu’aggraver les déséquilibres évoqués ci-avant.

 La métamorphose en cours ne serait-elle pas sur le point d’avorter ?

1 Commentaire


Commentaires recommandés

Vous faite une analyse très juste sur la situation  globale actuelle de la geopolitique. Et je retiens plus précisément l'idée que l'interet des États à cours termes prévaut sur celui à plus long terme. 

Je crois que le système d'élection démocratique, et la durée des mandats electoctoraux, qui eux même sont de courtes durée, expliquent en parti ce phénomène. 

De plus, les gouvernants qui sont des humains comme vous et moi, sont "naturellement" égocentriques. Je veux dire par là, que la nature humaine est ainsi faite et que l'homme (ou la femme) recherche principalement son bonheur personnel avant celui des autres. Malheureusement, les gouvernants (députés, ministres, sénateurs, présidents etc...) ont tendances à être carriéristes. Ont le sait bien. Trop peux sont, ou restent, altruistes et désintéressés. Et quant ils le sont, leur mandat étant trop court, ils ne sont plus aux manettes de la politique. 

Les vrai humains désintéressés sont généralement dans des ONG ou des presbytères et ne sont pas aux commandes de la politique. 

Alors pourquoi pas des mandats à rallonge, voir à vie type Africains ou Russe ? Car cela s appelle des dictatures avec tout ce que cela comporte, pauvreté, misère, guerre, injustices, chaos. 

Alors oui. Si l'utopie du bonheur pour tous existe, ce ne peux pas être dans ce type de monde, gouverné de la sorte, ou les richesses commandent les politiques. 

J'espère me tromper...

"c'est la monnaie qui dirige le monde, c'est la monnaie qui dirige la terre, et qu'on le veuille ou non on ne peut rien y faire" les Neg'marrons. 

 

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