Blogapart-13
24/02/2009
Richesses
De richesses, il n'est pas question dans le message précédent, qui se veut une synthèse.
Un oubli ? Un rejet ? Une difficulté à intégrer le concept dans cette construction ?
Le fait qu'il ne participerait pas à la formation ou à la résolution d'une crise ?
Nœud gordien à trancher ou pur fantasme à dissiper ? En fait, rien de tout cela.
Si l’on revient à la démarche préconisée pour le dépannage et la remise en route de la machine (§3), il est question de revoir les objectifs par rapport aux besoins. Pourquoi ?
Parce qu’il est question de résoudre des conflits, eux-mêmes occasionnés par l’incompatibilité entre la poursuite de différents objectifs reconnus par les parties en cause comme inconciliables.
Plutôt donc que de proclamer, comme unique point d’accord, que ces objectifs représentent des exigences de jouissance non négociables et qu’en conséquence, une épreuve de force est la seule issue, même si elle est la moins raisonnable, n’est-il pas plus rationnel de vérifier point par point si, parmi ces objectifs revendiqués de part et d’autres comme vitaux, donc incontournables, certains ne seraient pas obsolescents ? Mais pour cela (§2), il faut réunir impérativement deux conditions :
- placer le débat au niveau de l’intérêt général, défini comme l’intérêt commun à toutes les parties,
- ne pas perdre de vue les intérêts spécifiques de chacune des parties concernées, qu’elles soient ou non impliquées dans le conflit.
C’est là qu’intervient la notion de « richesses ».
On désigne généralement par « richesses » des biens matériels, objets manufacturés ou ressources naturelles, susceptibles, sans délai ou à terme, directement ou par voie médiate, de procurer des jouissances, de satisfaire des besoins et, de ce fait, convertibles en propriétés individuelles ou collectives. Peuvent être rattachés à cette catégorie tous les articles propres à en faciliter l’acquisition ou la confection : outils, armes, monnaie, etc. Au-delà des outils proprement dits –machines ou prothèses- les moyens fournis par la vie elle-même : ressources humaines et animales, leurs énergies et leurs savoir-faire.
Ce qu’on appelle « richesses » est donc défini soit par la faculté de satisfaire immédiatement à une exigence de jouissance, soit, le plus souvent, par la poursuite d’une stratégie jalonnés d’objectifs jugés adéquats à la satisfaction d’un certain nombre de besoins répertoriés, sinon identifiés.
Toute modification importante de stratégie amène donc, par la révision des objectifs poursuivis, à redéfinir ce qu’on entend par « richesses ».
C’est pourquoi la notion essentielle dans la répartition des réponses aux exigences humaines est, non pas, celle de « richesses », mais celle de prestation de services.
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