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L'identification au Tout


existence

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Voila un thème essentiel dans la spiritualité. Il s'agit de l'attraction vers le Tout, le désir de communion, voire de fusion ou d'identification au Tout. Dans cette perspective notre esprit n'est plus vu comme une partie du monde mais comme le monde entier. Pousse a l'extrême, la notion de subjectivité perd son sens, puisqu'alors il n'y a plus de séparation avec autrui, les individualités disparaissent.

Certains parlent de retour à la conscience unie, comme si nous en venions. Mais quand aurions-nous été unis ? Eh bien, quotidiennement, quand nous dormons nous entrons dans un état ou notre corps passe au second plan dans notre esprit. Dans un tel moment, nos neurones sont synchronisés à basse fréquence, et cela résulte en un état d’inconscience qui est reposant. Nous sommes alors unis dans notre esprit et le monde extérieur n’existe plus.

Les moments d’inconscience sont interrompus par les rêves : les neurones sortent de leur synchronisation, cela dit selon le rêve, notre corps peut encore rester au second plan. D’autres moments sont similaires, comme lorsque l’on regarde la télévision, que l’on est dans une transe hypnotique ou bien que l’on médite.

Ces états nous attirent parce qu’ils sont reposants ou parce qu’ils font passer au second plan notre corps, qui est la source de tant d’inquiétudes. Ainsi cette conscience unie a laquelle nous retournons est une conscience unie en même temps personnelle, puisqu’il s’agit de notre esprit, et en même temps impersonnelle, puisqu’elle ne donne pas nécessairement d’importance a notre corps.

Il ne s’agit pas d’une conscience globale du monde, comme je l’explique dans un billet précédent. On peut chacun être dans un état de transe de son coté, avec un grand sentiment d’unité et pourtant des représentations complètement différentes de la réalité.

Face à l’isolement de ces expériences, quatre stratégies me semblent être utilisées :

  • accepter que ces expériences soient solitaires ou partagées implicitement par les autres personnes qui par le hasard des choses ont une expérience semblable
  • cacher les différences subjectives, se bercer dans l’illusion que les autres ont la même expérience, utiliser des mots vagues pour avoir l’impression d’être d’accord
  • compenser avec des idées et des croyances communes, comme par exemple les dogmes, ce qui est superficiel, parce qu’un nombre limité de mot ne peuvent pas décrire la complexité et le changement
  • communier avec les autres en communiquant avec eux, par le langage non verbal ou par le langage verbal, ce qui nécessite une reconnaissance intersubjective réciproque, c’est-a-dire une acceptation de l’autre dans sa différence subjective

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