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Il était une fois


Jedino

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Un jour ensoleillé. Elle est radieuse, heureuse. Le sourire qui s'étire loin, très loin. Les yeux miroitant d'amour, de sentiments puissants et inconditionnels. Et que dire de lui ? Eperdu à n'en savoir que faire, à la limite de la perdition. Le coeur battant, le coeur vaillant, prêt à en découdre avec le jeu de séduction féminin. Mais, ô combien non, incapable d'accepter son échec dans cette partie. Elle ne voyait que lui, il ne voyait qu'elle. Deux dans un monde d'infinité. Parviendront-ils à se trouver ?

Alors qu'ils s'approchent, leur univers se construit. Plein de lumière, de confiance et de complicité. Ils l'ignorent encore. Ils n'en sont qu'à quelques secondes de le savoir, qu'à d'infimes instants d'un bonheur à venir. Bientôt, elle parle enfant, il parle de partager. Elle parle de s'installer, il parle de voyager. Les rayons s'échappent doucement du foyer. Ils glissent, glissent, sans jamais se retourner.

Finalement, une famille naît. Les jeunes années sont passées. Il s'agit de créer un équilibre, le support de tout un récit. Si leur histoire a commencé depuis plusieurs années, il leur faut maintenant rédiger celle de leurs protégés. Une belle, afin de pouvoir un jour la conter. Tout se passe selon leur commune volonté. Les pousses grandissent au gré des cieux joyeusement dégagés. La vie éclate. Elle prend forme et prend sa place.

Malheureusement, tout meurt. De l'entente à la mésentente, de la paix à la conflictualité. Comment l'expliquer? Les mots doux se sont transformés en maux cachés. Est-ce la venue des petits ? La force du temps qui use les liens d'amitié ? Ou simplement une tendance à ne pouvoir se supporter, en toute vérité, dans la longévité ? Qu'importe, la souffrance de chacun est. Plus personne n'ose parler, extraire d'en lui ce qui mériterait d'être exprimé. Viens alors la gêne et la distance, la mise en béton de barrières ineffables.

Et la fin arrive. Une fin qui aurait pu être prévisible s'ils avaient songé un moment à mieux lire leur vécu. Un vécu sans animosité, en apparence. Il a néanmoins porté le germe d'une affliction inextinguible. La vie s'éclate sur les rocs de l'immensité. L'éclat traverse le monde, l'éphémère, jusqu'à mourir dans l'incompréhensible, avalé par la complexité de l'existence. Donc, l'éclat s'éteint. Les enfants disparaissent, trop tôt. L'amour, lui, s'éclipse, les laissant seuls, sans rien pour se nourrir ni s'éterniser.

Voilà ce qui m'a accompagné pour écrire ce petit texte :

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