Aller au contenu
  • billets
    110
  • commentaires
    754
  • vues
    445 171

Du lapin à cinq pattes et de la chèvre de monsieur Seringue


Jedino

517 vues

Moi, je. Cherchez pas une logique à ce début, il n'en a pas. C'est que je suis fatigué de la vie. Faut me comprendre, avec mes petites jambes et mon dos de limace mal digérée, je m'écroule sous sa masse. Mais cessons de parler physique.

Prenons un cas. Je me suis levé ce matin, plutôt content. Je me coucherai ce soir grandement malheureux. Que me vaut cette évolution? Rien, car rien ne s'est passé entre ces deux moments. Et pourtant, tout a changé. Cherchons du sens. Qui peut saisir qu'un dé qui s'arrête sur un six se tourne, sans aucun mouvement, sans aucune raison, sur son un? Si c'est le cas pour vous, tant mieux. Je ne veux pas le savoir. Taisez-vous.

P'tit con. Faut rendre un peu la monnaie de la pièce. Tu connais des gens, des gens sympas. Personne ne l'est pas, et tu le sais bien. Personne. Et alors? Alors quoi? T'as rien à dire? Abruti. Tu ne sais pas comment? Retourne étudier ton dictionnaire. Tu prends un mot, tu prends le suivant, tu les assembles, ça fait ce que ça fait. "Moi, je. Moi, je." T'as rien dit avec ça. Tu dis tout avec ça. Ferme-la, je t'encadre pas.

V'là le poème : un coup de mélancolie "J'ai mangé un clown estropié de la cervelle", un coup de poésie "Connard de vécu, va chier tes événements". Pas fameux. Faut aimer la merde. N'en rigolez pas, ça existe bel et bien. Pourquoi croyez-vous que nous préférons dormir sous terre, sinon? Certainement pas pour bouffer des vers. Ils nous ressemblent que trop, les bougres : laid, dégueulasse et envahissant.

Un peu comme ces enfoirés de personnages. Non, pas ceux que certains font mignons comme des tondus, les autres. Ceux qu'y se promènent la chemise bien mise, les chaussures trop propres. Bonjour! Qu'il te dit de la main qui s'est torchée plus tôt. A quoi bon s'offusquer? Nous lui retournons la politesse.

Du coup tu te retrouves là, bordel. Tu te retrouves là, ta vie est merdique, t'as plus de potes, t'as plus de filles, t'as plus de quoi perdre ton temps, et tu n'as jamais été en cours. Bref, t'as pas signé ton contrat. Et tu veux échanger ton indifférence contre une chance? Allez hop! A la rue, va gratter les poubelles. Chacun sa loterie.

Allez, vous m'énervez. A vous prendre au sérieux, à vous croire comme une fleur que tout le monde souhaite admirer. N'oubliez pas, cependant : restez comme vous êtes, mais ne soyez jamais ce que vous êtes. Précisément, un tas de cellules qui ne pensent qu'à se goinfrer. Un intestin qui ne pense qu'à s'évacuer. Cachez-le si vous y tenez derrière vos jeans en plomb et vos conneries de moeurs en société, vous n'y changerez rien. Vous n'êtes, et serez éternellement, qu'un sac à merde.

11 Commentaires


Commentaires recommandés

Invité
Ajouter un commentaire…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×