Un peu, beaucoup, et tout le tintouin
Empruntant à Venus l'un de ses miroirs prune,
Je m'enquiers de ma valeur aux yeux de ma brune ;
Elle m'aime pas du tout, dit le spéculaire.
On ne peut plus contrarié par la réflexion,
Je veux un second avis, porte l'attention
Sur une pensée à l'air moins patibulaire ;
Mais elle encore me sert la même salade.
Alors je suis énervé, l'envoie en balade,
Moi avec par là même, je cherche la porte
Mais marchant vers la sortie, vois dans les allées
Me narguant de leur beauté, quelques azalées ;
Prévisible, leur discours aussi m'insupporte.
Au seuil de la boutique me vient une idée
Que j'essaie tout de suite sur une orchidée,
Vérifie sur un narcisse et c'est concluant,
Les deux disant à raison que je m'aime un peu.
Mais si tous ces ornements vifs et adipeux
S'avèrent finalement aussi influents...
Le fleuriste m'arrache à mes soucis de cœur,
M'éclaire de sa science, me dit que la fleur
Que je tiens ne compte pas six mais trois pétales,
Qu'il va me falloir payer pour celle effeuillée ;
Je devrais recommencer pour être sûr, quiet
Mais je suis à court d'oseille, alors je détale.
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