Coma hydraulique
I
J'ai la tête dans un étau,
Peut-être deux ;
J'ai attendu qu'il soit trop tôt
Pour m' mettre au pieu,
Vers trois-quatre heures du matin,
Peut-être deux ;
Tout ça me paraît bien lointain
Et nébuleux.
II
Je m'en souviens à peine mais c'était hier,
Faut dire que j'ai pas bu du dos d' la cuillère ;
Enchaînant les verres d'eau minérale plate
Et juste pour les copains car ça les épate,
Ainsi qu'au dam de Ricard, sans la diluer,
Ce qui, je crois, a failli de peu me tuer.
J'ai arrêté de compter les Vittel cul-sec,
Les bouteilles d'Evian qui m'ont cloué le bec ;
De toute façon, je n'en étais plus capable,
C'est vous dire à quel point je me suis mis minable ;
Ayant trop levé le coude, j'ai fini par terre,
L'estomac en vrac et drogué comme à l'éther.
Car hier, j'ai frisé le coma hydraulique,
Promis, j'arrête les boissons non-alcooliques.
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