Mes ectoplasmes
Mes ectoplasmes
I
Cela faisait des semain's, sûrement des mois,
Qu'avait disparu sans raison celle-là même
Qui m'avait rendu accro, sûrement d'émoi,
Dont j’eus le vain culot d’espérer qu’elle m’aime,
Quand elle a réapparu si soudainement
Qu’elle s’était évaporée, me… Non, attends !
Je les ai seulement rêvées, ces retrouvailles,
La dure réalité ne me dit rien qui vaille.
II
Elle a de l’humour, de l'esprit, d’ la répartie,
Elle a du charme, elle a du cœur, elle a filé ;
Elle est belle, elle est élégante, elle est stylée,
Elle est drôle, elle est attachante, elle est partie.
Partie rejoindre ma collection d'ectoplasmes,
Les silhouettes floues du souvenir de celles
Auxquelles j'aurais, fou d'elles, offert le ciel,
Mais que je ne croise plus que dans mes fantasmes.
Ell' m'a laissé des dout's, des questions dérangeantes,
Ell' m'a laissé la hain' quand ell' m'a laissé choir ;
Elle a pris mon avenir, du moins ses espoirs,
Elle a pris ma vie quand elle a pris la tangente.
Gente demoiselle ralliant mes fantômes,
Toutes celles que j'ai connues et qui m'ont plu,
Mais qui, à mon plus grand désarroi, ne sont plus,
Qu'à la surface de mon cœur, des hématomes.
III
Faute de l'oublier, je veux la mépriser,
Celle pour qui je fis l'erreur d'en être épris,
Qu'elle m'inspire la haine quand mon esprit
Se hasarde à lui accorder une pensée.
Je veux lui donner la place qu'elle mérite
Dans le cœur qu'elle a copieusement malmené,
Rappeler à tous les souvenirs que j'en ai
Que c'est par sa faut' que cette pompe m'irrite.
Malheureusement, l'aversion et la colère
Sont des sentiments qui me restent inconnus,
Mon cœur n'aura cesse de la porter aux nues.
Quel dommage que ce dernier soit tête en l'air,
J'ai peur de ne jamais pouvoir le raisonner,
Lui fair' saisir l'heure de l'oubli à sonnet.
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