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La Trace

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J'ai accompli une révolution.
Celle d'être de nouveau au point de départ....

Plus que moi et trop de rien autour, sauf la certitude que je ne puisse pas faire un monde à moi sans les autres, quelques autres. MOI et rien d'autre que moi à perte de vue, mais moi, moi c'est trop.

Il y a t-il meilleure situation pour se regarder dans les yeux que maintenant ?

Je crois que non, pas dans mon cas. Les années passent, des idées et des avis aussi. Mais pas mon coeur visiblement, quoiqu'il arrive et où que je sois je reste pareillement à hier. Il y avait des enfants, peut-être le mien, il y avait une famille. Je voyais tant de choses à faire même si ça m'aurait demandé des efforts, je n'attendais que ça...pour la bonne cause j'aurais dit "oui".

On m'a retiré mon royaume, ma couronne. Mes terres, mes droits. Mes gens, ma mission ? J'ai les mains pleines de vide à n'en plus savoir que faire et pourtant si lourdes maintenant. Et maintenant que vais je faire ? Je vais aimer cette liberté que je déteste tant, cet espace plein de rien qui s'est substituer à moi, reconstruire.

Je voulais y croire car c'est comme ça que je marche.
Elles sont venues hier les larmes aux yeux me dire qu'elles avaient mal. J'avais mal aussi mais pas pour les même raisons car ainsi que je l'avais immédiatement compris, nous n'étions pas du même monde. Je leur ai dit que ça ira et qu'elles seront aussi bien sans ma GARDE. Je ne vis uniquement pour ces autres, je ne sais rien faire d'autre. Je ne veux rien faire d'autre.

Je ne pourrai pas leur dire au revoir comme je l'aurais voulu.

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Échos.

J'ai tout pris comme pour me faire une carapace et garder bonne figure même ici au lit le vent souffle entre mes bras nus et chaque frissons sonnent comme une trompette qui annonce que l'on va s'enfoncer encore plus loin, plus loin et plus profondément sous les drapeaux de pays de mers qui harcèlent sans cesse, dont les corbeaux sont des confidents.  C'était une bonne journée parce que tranquille en réalité. De toute façon c'est ce que j'ai dit ce matin à l'homme gay de l'accueil : Ça

Pirene

Pirene dans La Trace

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