J’ai longtemps cru que la mémoire servait à se souvenir.
Mais non : elle sert à devenir.
La différence entre l’homme et la machine n’est pas que l’un oublie et l’autre non, mais que l’humain transforme ce qu’il garde.
Une cicatrice devient sagesse.
Une voix perdue devient prière.
Un échec devient promesse.
Le T-800, lui, garde tout, mais ne change rien.
Sa mémoire est parfaite — donc stérile.
C’est peut-être pour cela que John lui demande d’oublier : pour lui enseigner le t
[Entrée codée : Secteur 12 – Couloir C / 02h09 / Système en veille partielle]
John Connor – Journal de bord :
J’ai trouvé le T-800 à genoux dans le couloir, les yeux ouverts, immobiles.
J’ai cru qu’il était en panne.
Mais ses capteurs étaient actifs — il observait une tache de sang séchée sur le sol.
Je lui ai demandé :
« Qu’est-ce que tu fais ? »
Il a répondu :
« Analyse de résidus biologiques. Traces de combat datant de 6 jours, 14 heures, 22 minutes. ADN huma
[Entrée codée : Secteur 12 / 05h12 / Brouillard électromagnétique léger]
John Connor – Journal de bord :
Il m’a sauvé la vie, cette nuit.
Un drone de patrouille a surgi pendant notre déplacement vers le dépôt nord. J’ai eu le réflexe trop lent, lui non.
Une décharge, un bruit sec, le ciel qui se déchire.
Quand j’ai repris mes esprits, j’ai vu le T-800, genou à terre, une partie du torse noircie, mais le bras encore levé entre moi et la flamme.
Je lui ai dit :
Il a rép