Aller au contenu
  • billets
    34
  • commentaires
    87
  • vues
    24 980

À propos de ce blog

Le son des choses

Billets dans ce blog

Requiem

Te voilà qui arrive, arrogante et fière sur ton nuage noir, Ton outil à la main qui ma tête tranchera. Viens voir. Viens voir les Dieux que je vénère, plein de panache Encore, dans le dernier souffle que tu m'arraches... Note bien, divine faucheuse, impatiente dramatique, Dans le creux de ta mémoire, mes dernières rondes. Ah tu voudrais entendre de tristes musiques, Quand enfin mon corps restera en ce monde Cependant que mon âme fugue, discrète Toccata ? Mais non, je veux des Adieux au

Loopy

Loopy

La Vieille et la Mandragore

I. La Mandragore La Lune, Rousse, éclaire majestueusement la campagne des environs. Une chouette ulule seul affront au calme qui règne depuis longtemps déjà. Glissés sous les chuchotements du vent caressant l'herbe et le feuillage, quelques pas feutrés, étouffés s'approchent. C'est une horrible vieille, petite, courbée, ployée, rabougrie, estropiée, boitant, sale et odorante, qui marche à reculons avec un rictus infâme. Si elle ne s'aidait pas d'une canne, sans doute s'écroulerait-elle contre

Loopy

Loopy

Cinq sens (Partie V : Impromptue)

La nuit était claire. On se serait cru en plein jour. Un jour grisonnant, certes, légèrement argenté même. Mais cette lumière à demi teinte offrait à la campagne un manteau original, un maquillage étrange digne des plus mythiques contes. Il imaginait déjà les chevaliers chassant les sorcières à l'orée du bois, là bas des elfes nocturnes dansaient autour d'un feu blanchâtre dans leurs légers voilages blancs, tout en souplesse et volupté, des farfadets plus loin charmés par ce spectacle tombaient

Loopy

Loopy

Cinq sens (Partie IV : Folie innachevée)

C’est un endroit fantastique Qui pourtant a toujours existé Le moment où la plume artistique Lancée telle une épée Au blanc vierge de la toile Etire les traits d’un geste frénétique On dirait des lueurs d’étoiles Qui naissent aux éclats féeriques Brisent les lignes étroites, et meurent Dans l’infini d’une ligne de fuite Quand la folie des ardeurs S’éteint avec elle. Alors, Ne touchant plus guère A la parfaite imperfection Nous laissons’échapper l’air Reprenons notre respiration

Loopy

Loopy

Cinq sens (partie III : Jouissance)

Sur la table, une dizaine de flacons ouverts. Les étiquettes, un peu effacées par le temps, Eurent révélé certains de ces secrets sous verre, Si la vue n'était bridée par un noir enivrant. Dans les oreilles, des bouchons solidement ancrés Bloquant ces microscopiques vibrations aériennes. Entre le Marteau et l'Enclume, pas une persienne. Les pieds bien encrés dans l'Étrier. Sous la langue, une pastille d'un puissant Anesthésique, local. Cela fait maintenant Longtemps qu'aucun goût n

Loopy

Loopy

Cinq sens (partie II : Heroïne)

J’ai encore sur les lèvres, le goût de ta peau, Les frissons caressants d’une pénombre plus claire Que la transparence de tes sourires. Dans mon dos Tes ongles se plantent, me piquent et me lacèrent. J’ai encore sur les lèvres, le goût des tiennes, Offertes en sacrifice aux plaisirs facétieux Des douceurs transpirantes d’amours pérennes. Elles brilleront toujours au fond de tes cieux. J’ai encore sur les lèvres, le goût de ton sang La couleur du soir, dans les matins, vacillant, D’étra

Loopy

Loopy

Cinq sens (Partie I : Le frissons)

C'est dans le pinceau lumineux D’une porte restée entrouverte Que je vis, mouvement silencieux, Un sommeil plein de découvertes. On devinait le sourire, posé En fine plume sur tes lèvres A peine sèches. Une envie réprimée De t’embrasser, plein de fièvre. Recouvrantes, les âmes volages De tes rêves calmes, libéraient La pièce toute entière de sa cage. Ta présence rayonnait dans l'obscurité. Oui, dans cette pénombre, Tu avais une force certaine. Unique merveille de mon monde, Con

Loopy

Loopy

Te souviens tu ?

Te souviens tu, aujourd'hui, de ces jeux, Imaginaires perdus des enfants Pays des rêves qui nous rendit heureux Et que n'estompe pas le présent ? Te souviens tu, ici, de ces voyages De ces tromperies à la vérité Que nous pardonnaient nos jeunes ages Aventuriers rêveurs de nos pensées ? Te souviens tu, de si loin, avant le Nous Du toi et du moi ? Là, juste avant Que nous quittions ces mondes fous Et que les distances ne rallongent le temps ? En panne au bord de la vie, je m'en souvie

Loopy

Loopy

La Poésie des choses simples

Ma récurence de thèmes m’attriste Pourquoi une chaise en plastique Ne pourrait elle pas, elle aussi Avoir sa Grande Poésie ? Est elle laide, indigne de nous Qui l’avons enfantée ? Et s’il était, pour l’aimer, un fou Au regard enflammé ? Le poète veut s’aventurer Dans de complexes idées Sonder l’âme, le sentiment Et s’oublier dans le courant Mais se peut il qu’un jour, Une plume maitrisée S’arrête à l’entour De la simplicité Y découvre les sens Les recouvre d'essence Les enfla

Loopy

Loopy

×