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Amartya Sen contre la théorie du choc des civilisations


Docteur CAC

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Mais qu’est-ce-que tu racontes là Docteur CAC ?

J'avoue le titre peut faire penser à une énième querelle d'expert sur un sujet qui semble pas franchement intéressant. Je ne sais pas si vous avez même déjà entendu parler du choc des civilisations et qu'elle est une très sérieuse théorie de Samuel Huntington. Oui je ne parle pas du blabla médiatique que l'on attaque à cette idée, un peu de sérieux. Et encore je n'ose même pas vous parler d'Amartya Sen pourtant prix Nobel d'économie en 1998 pour ses travaux sur l'économie du bien-être et du développement, là c'est juste voyage en terre inconnue ...

Donc récapitulons je viens juste de démontrer que mon titre d'article est incompréhensible et inintéressant : aurais-je une envie soudaine de me saborder alors ? Je tombe alors assez vite d'accord avec moi-même sur la réponse à donner à cette question : Non. Mais alors où je vous emmène ? Sur un terrain un peu moins économique que d'habitude mais qui permet de prendre sous un autre angle différentes questions.

Au programme de ce billet nous allons réfléchir sur l'identité, sa construction, sa représentation, et son influence sur notre pensée (influençant évidemment notre activité économique). Vous avez un bon exemple avec Amartya Sen d'un économiste ayant une pensée globale et hétérodoxe.

Introduction à la théorie d'Huntington

Samuel Huntinton est un professeur américain diplômé de l'université de Yale
(un bon cursus en somme
:mouai:
)
. Il apporte la théorie du choc des civilisations après la chute du bloc communiste et la fin de la bipolarisation du monde. Il faut donc réfléchir sur la réorganisation géopolitique du monde et les oppositions dans un monde dominé par
l'Occident
, les USA
:mouai:
. Huntington va conceptualiser le monde autour des civilisations :
« Le monde d’après la guerre froide comporte sept ou huit grandes civilisations. Les affinités et les différences culturelles déterminent les intérêts, les antagonismes et les associations entre Etats. Les pays les plus importants dans le monde sont surtout issus de civilisations différentes[...]

2080101.jpg

Source: ARTE - Le dessous des cartes - http://ddc.arte.tv/n...oc-a-l-alliance

Il a donné les principales caractéristiques des civilisations :

  • Premièrement, une civilisation est
    une entité culturelle
    et les éléments importants qui peuvent définir une civilisation sont multiples comme le sang, la langue, la religion, les us et coutumes, les modes de vie mais
    l'élément le plus fondateur d'une civilisation est la religion
    :

[...]Les conflits locaux qui ont le plus de chance de provoquer des guerres élargies ont lieu entre groupes et Etats issus de différentes civilisations. La forme fondamentale que prend le développement économique et politique diffère dans chaque civilisation. Les problèmes internationaux les plus importants tiennent aux différences entre civilisations. L’Occident n’est plus désormais le seul à être puissant. La politique internationale est devenue multipolaire et multicivilisationnelle.

  • Deuxièmement, la civilisation est
    englobantes
    ce qui veux dire que la civilisation est le degrés suprême de l'organisation sociale :
Une civilisation est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification.
  • Troisièmement, les civilisations ont un caractère intemporel grâce à leur capacité d'adaptation aux aléas politiques, sociaux, économiques et idéologiques.
  • Enfin quatrièmement, la civilisation n'a pas de fonction politique à proprement parler puisqu'elle est d'abord une entité culturelle.

Pour être très clair, cette théorie comporte de nombreuses failles et est très arrangeante avec les intérêts géopolitiques américains
.
De plus elle a été souvent remise en cause et très décriée évidemment mais pour le reste nous suivront les raisonnements d'Amartya Sen dans sa réfutation de cette théorie.

La construction d'Huntington est une illusion ?

L'Islam et le christianisme sont tous deux des religions monothéistes qui, à la différence des religions polythéistes, admettent mal les autres divinités et d'après lesquelles le monde est divisé en deux : d'un côté eux, de l'autre nous. Tous deux sont universalistes et prétendent incarner la vraie foi, à laquelle tous les humains doivent adhérer. Tous deux sont des religions missionnaires dont les membres ont l’obligation de convertir les non-croyants. Depuis ses origines, l’Islam s’est étendu par la conquête et, le cas échéant, le Christianisme aussi. Les concepts parallèles de « Jihad » et de « Croisade » se ressemblent beaucoup et distinguent ces deux fois des autres grandes religions du monde.

Pour Sen, la théorie du « choc des civilisations » permet d’illustrer une vision réductrice. En effet, cette théorie découpe le monde selon les frontières des grandes civilisations en prenant la religion comme facteur principal.
Ceci a pour conséquence d’omettre d’autres éléments logiques pouvant permettre de découper le monde, mais cela va maintenir ces mondes dans des carcans rigides où le choc devient inévitable
. On mésestime l’histoire de l’humanité, et notamment les échanges entre les cultures.

Le maintien de cette classification en fonction de la religion entraine, d’une part, un désintéressement pour les motivations des individus, mais d’autre part, on donne de ce fait une importance trop grande à la « voix de l’autorité religieuse ». Par exemple, les mollahs (tenant de l’autorité religieuse) n’obtiennent pas un consensus auprès des membres de la communauté musulmane.

Voir l’humanité comme une fédération de religion entraine des distorsions et des conflits
. On constate encore que réduire l’individu à une identité entraine nécessairement des conflits du fait de la catégorisation : ainsi le fondamentalisme islamiste que l’Occident craint ne peut pas s’expliquer sur la seule identité islamique. L’Histoire montre que la tolérance ou non de roi musulman n’est pas en lien avec sa piété : on peut être intolérant sans être un mauvais musulman, ou cesser d’en être un. La tolérance religieuse n’est ni préconisée ni prohibée : les conflits de religion montrent bien que l’intolérance peut s’accompagner du fait d'être « bon chrétien » ou « bon musulman ».

Comment répondre à cette problématique de l'identité ?

Vouloir à tout prix défendre l’idée d’une identité unique primant sur toutes les autres (et souvent réductrice), peut exacerber les tensions sources de violence et d’exclusion. Pour contrer cette violence on peut faire appel aux identités concurrentielles (appartenance à l’humanité par exemple).

Comment organiser cette pluralité d'identité ?

Pour ordonner cette identité plurielle, l’individu va faire un choix en fonction de contrainte (comme en économie), c'est-à-dire des caractéristiques individuelles et des opportunités. Néanmoins même si nous faisons des choix, il faut convaincre les autres et bénéficier d’un espace de liberté pour exprimer « notre identité ». En effet,
les autres individus peuvent enfermer « notre » identité dans une description erronée qui sera pour eux la seule description valable
. Nous retombons dans le risque de violence du fait de la simplification outrancière de l’identité.
Malgré que l’identité soit malmenée, il ne faut en aucun cas acquiescer à cette suppression de cette identité, ce serait donner raison à ceux qui imposent par la violence une conception parfaite d’une identité
. De ce fait en l’absence d’une telle liberté de choix, la tendance est de tomber dans un certain conformisme qui débouche sur le conservatisme où les traditions ne peuvent en aucun cas évoluer, les discriminations qui découlent de ces traditions envers un groupe ethnique ayant une identité propre ne peuvent être supprimées, et ne peuvent faire l’objet d’un débat.

L'enfermement civilisationnel : la conséquence directe de cette simplification

L’enfermement civilisationnel découle des faiblesses de la théorie du choc civilisationnel : une description univoque de l’identité de l’individu. L’auteur va illustrer ce propos en exposant le cas de l’Inde : l’Inde définit comme une civilisation hindoue dans la théorie du choc des civilisations or ce serait sous-estimer l’importance de l’influence musulmane dans divers domaines. Mais entretenir cette idée est dangereux aussi sur le plan politique puisque cela donne une certaine crédibilité aux mouvances extrémistes. Ce type d’argument peut s’appliquer à bien d’autres civilisations, et contre l’idée d’Huntington qui considère que
« l’Occident était ce qu’il était bien avant la période moderne »
, ceci fait fi des évolutions historiques. L’Occident n’a pas toujours été une terre de défense des libertés et des droits individuels, et n’est pas non plus uniquement l’apanage de l’Occident, on trouve des exemples similaires dans d’autres civilisations.

De même la démocratie n’est pas une idée typiquement occidentale : la démocratie à l’époque de la Grèce antique a eu plus d’influence sur les civilisations du Moyen-Orient que sur l’Europe. Le principe du débat public qui caractérise le régime démocratique existait déjà dans d’autres civilisations, par exemple en Inde au IIIème siècle avant notre ère, mais aussi au Japon.

L’analyse des thèses modernes insiste sur l’appartenance religieuse pour diviser les cultures. L’Inde est classé comme civilisation hindoue dans la théorie du choc des civilisations mais l’Inde compte aussi 150 millions de citoyens musulmans. Il serait donc plus judicieux de choisir le critère d’appartenance religieuse. On remplace la catégorisation
"civilisationnelle"
(choc des civilisations) par la catégorisation religieuse, cela ne change pourtant pas grand-chose car il n’y a juste qu’un changement d’affiliation, et le problème reste toujours le même : une seule identité prime, et la diversité de l’identité n’est pas pris en compte.
Mais la religion apparait comme un critère simplificateur : la religion est toujours constituée de courant, il existe des sous-catégories religieuses qui faussent l’idée que la religion est un ensemble bien homogène, ceci est vrai pour l’islam.

L’Occident a pu confondre l’identité plurielle des musulmans et l’identité islamiste en particulier, cette confusion est à l’origine d’angoisse pouvant faire obstacle à la paix. Tenter d’expliquer «
le terrorisme islamiste »
consiste actuellement à prendre en compte uniquement que l’aspect religieux et à minimiser de ce fait les aspects non religieux. Le terrorisme ne peut pas s’expliquer uniquement que par des questions de religion. Il en a été de même avec les chrétiens ou d’autres religions, nous ne pouvons définir un
« vrai musulman »,
ce qui peut être analysé, c’est la relation entre l’identité religieuse et ses autres identités.

La colonisation : stigmate de l'histoire de l'Occident oppresseur

Les résistances contre l’Occident découlent de l’ère coloniale : l’indépendance des pays a tourné en obsession envers l’Occident, il y a eu soit des réactions positives (imitation) ou alors de l’hostilité. Ce comportement peut s’expliquer par le sentiment de vengeance de l’abus de la colonisation qui a fait naitre souvent un sentiment d’humiliation collective.
L‘ère coloniale a été l’époque d’un rabaissement des civilisations dites « inférieures » par rapport aux civilisations européennes.
Ce sentiment d’infériorité peut être tel que la bonne compréhension de soi (et de ses identités) peut-être altérée, ce qui est propice aux fondamentalismes religieux.

Les civilisations européennes ont écrasé toute concurrence dans le domaine de la science et de la technique (domaine matériel). En réaction dans les espaces colonisés il va y avoir des résistances au niveau spirituel, pour conserver « sa culture spirituelle ». C’est ce que l’on appelle le développement d’identité réactive qui vise à s’affranchir de la domination coloniale.

Le raccourcis culturel

Le conservatisme culturel lié à la tyrannie politique peut avoir de grandes conséquences. Les différences identitaires entre gouvernants et gouvernés peuvent générer des préjugés culturels. Ces préjugés mêlés à la politique ont entrainé dans l’histoire des désastres, cela pu donner des excuses aux échecs politiques.

La culture ne peut être à elle-seule un facteur de développement ou de changement, mais elle peut accompagner les changements socio-économiques.
Par contre la culture peut elle-même se modifier grâce à ces changements sociaux comme l’accession aux écoles et aux universités. Dans ce cas, la culture peut influer sur les choix politiques. Le japon illustre parfaitement cela : l’essor économique du Japon provient en partie de l’évolution du système éducatif. Mais on constate aussi que les relations culturelles peuvent être aussi très bénéfiques, ce fut le cas du Japon avec la restauration Meiji.

La culture a donc un rôle mais pas dominant d’autres éléments peuvent influencer nos opinons. Elle n’est pas non plus homogène, il existe des sous-cultures. Elle n’est pas fixe, et sans la pression du conservatisme et de l’autoritarisme elle est amenée à évoluer, c’est ce que l’histoire nous montre.

On doit cependant distinguer la liberté culturelle et le multiculturalisme
. La liberté culturelle qui définit notre capacité propre à pouvoir modifier nos propriétés alors que le multiculturalisme sous-entend le maintien de sa culture propre et la cohabitation de « notre » culture avec celle des autres.

La mondialisation créatrice d'identité ?

La mondialisation a fait apparaitre une identité mondiale, l’altermondialisme englobe les préoccupations a l’échelle mondiale de justice et de coopération. Même si la mondialisation a manifestement participé à l’enrichissement général de l’humanité il n’en reste pas moins vrai qu’une extrême pauvreté existe. Un sentiment d’injustice s’est développé et la mondialisation a été accusée d’être la principale cause de cette pauvreté d’où la volonté de s’en écarter même si l’auteur trouve que cela soit peu judicieux et stérile. En effet, le mode de fonctionnement du marché couplé à la mondialisation (et au système démocratique) est le seul dans l’histoire à avoir permis le développement humain.

La mondialisation est souvent qualifiée comme d’origine occidentale, ce qui peut aussi expliquer le rejet de la mondialisation par les pays en difficultés, mais il faut nuancer ce propos. La mondialisation a permis de favoriser les échanges commerciaux, scientifiques, économiques, culturelles pour déboucher sur la civilisation des peuples. Mais la mondialisation n’est pas naturellement d’origine européenne. En effet l’Histoire nous montre que la Chine a participé aussi à « civiliser » les peuples comme le dit Thomas Carlyle grâce à l’invention de la poudre, de l’imprimerie notamment. Il ne faut donc pas s’inscrire dans une démanche qui aurait pour objectif de sortir ou de résister à la mondialisation, mais il faut au contraire avoir une réflexion pour savoir s’il n’existe pas d’autres choix possibles.

En fait, la mondialisation n’est pas la plus coupable des échecs de développement des pays : les échecs des politiques économiques sont beaucoup plus critiquables sur ce point. Ceci entre en contradiction avec les dynamiques régionalistes que l’on peut observer dans les discours politiques. Pour être plus juste, il faut mettre fin aux « compromissions mondiales » comme par exemple arrêter la vente d’armement qui alimente la guerre, les membres du G8 étant les principaux vendeurs d’armement.

La problématique du multiculturalisme

Le multiculturalisme peut se comprendre de deux façons avec la problématique de l’identité : soit la diversité est promue comme véritable valeur ou alors promue parce qu’elle est librement choisie. Malgré les bons sentiments qui entourent le multiculturalisme : « aimer son prochain » et prendre sa culture en compte, des problèmes se posent du fait justement de la cohabitation des identités culturelles : laquelle doit primer ? au final le choix de l’individu peut être conditionné par le nouvel environnement alors que comme nous avons vu au début du livre, l’identité et sa hiérarchisation entre les différentes identités est un choix libre de l’individu.

C’est tout le problème de la relation entre le multiculturalisme et le « monoculturalisme pluriel » où différentes cultures vont s’entrechoquer, où il reste un certain « conservatisme culturel » et un isolement entre les différentes cultures. Ici encore, le problème est de savoir quelle importance est apportée à l’identité communautaire. La raison prend une place importante pour permettre à l’individu de faire les bons choix, le développement éducatif peut ainsi permettre à ce que les individus ne se laissent tenter pas le réflexe de repli conservatiste, voir même quand le malaise pousse au sentiment réactionnaire.

Enfin pour Sen, à être aussi réducteur on en viendrait à oublier qu’il n’y aurait pas de choix possible même entre l’identité mondiale et l’identité au sein d’une communauté locale. Mais avoir une identité mondiale permettrait de se préoccuper aussi de la réforme des institutions mondiales pour permettre à la mondialisation d’être plus juste pour protéger les plus faibles et ceux qui ont le plus de mal a s’insérer dans la mondialisation. Faire ces réformes permettrait aussi de faire reculer la violence en réduisant les inégalités. Il faut une remise en cause profonde de notre monde contemporain et peut-être réaliser que la solution serait peut-être de créer un véritable sentiment d’appartenance mondialisé sans pour autant effacer nos autres identités qui font de l’Homme un être complexe.

L'identité, un vrai faux débat ?

Maintenant que nous avons des outils pour notre réflexion, on peut se demander si un débat sur l'identité est vraiment nécessaire ! pas parce-que c'est tabou mais que cela ne conduit qu'a une chose : raccourcir toute la complexité humaine sous une identité réductrice pour finalement exclure ceux qui ne collent pas à celle-ci. Comment les politiques peuvent ignorer ce genre de chose ?

On basculerait très vite vers des identités communautaires et cela attiseraient sans nul doute des tensions pour des intérêts pas très proches de l’intérêt général
:o°
. De même vous pouvez appliquer cette démarche à plein d'autres notions souvent agitées : la culture que l'on définit chrétienne de façon bornée sans faire une véritable analyse historique (personnellement je serais plus dans une optique d'une culture laïque et d'une histoire chrétienne). Il n'y a plus un chien dans les églises mais elle aurait encore un droit de préemption sur les autres religions ?

Toute la réflexion autour de la religion est je pense intéressante même si je suis un peu étonné par l'importance que prend la religion. Bien-sûr dire que la religion est importante dans la création de la société n'est pas faux mais c'est surtout pas nouveau ! Sur le plan philosophique bien des auteurs l'avait déjà signalé comme par exemple Tocqueville, c'est même ce qui a permis une organisation primaire des sociétés. Mais de là à en faire l'élément central et intangible d'un système de pensée au XXI
ème
siècle est vraiment déroutant quand on connais le succès de cette théorie. L'analyse d'Auguste Comte avec la loi des 3 états et à cet égard bien plus intéressante , sociologiquement plus abouti et permet de comprendre le dynamisme de la société indépendamment de la religion : l
a loi des « trois états » décrit le fait que l’esprit humain passe par trois états successifs :
  • L’état théologique, dans lequel les phénomènes sont expliqués par des forces surnaturelles ;
  • L’état métaphysique, ou les événements sont expliqués par des idées abstraites qualifiées de causes ;
  • L’état positif, qui se réalise lorsque les faits sont expliqués par le raisonnement.

Pour le reste la sociologie sera d'une bonne aide pour comprendre bon nombre de questions sous-jacentes.

Voila la thérapie est terminée ! j’espère qu'elle vous a fait réfléchir et trouver une vraie réponse aux problèmes que nous nous sommes posés. Je vous encourage à commenter, critiquer, demander des explications, et à proposer de nouveaux sujets.

6 Commentaires


Commentaires recommandés

Article intéressant, sans doute pour sa pédagogie... Maintenant ce qui me chagrine c'est que l'on considère encore la théorie d'Huntington, parue en 1996, comme sérieuse. Là n'est pas critique en soi du texte. Ce que je veux dire c'est qu'à part la mère Michu, personne de sérieux ne porte plus crédit à cet ouvrage. La décennie 2000 a été riche en bibliographie démontant ce qui reste un manichéisme gommant la complexité géopolitique du monde, au service d'une politique américaine avec "axe du mal" é tutti quanti. Tu en sites un exemple. Citons surtout le bel ouvrage de ce chercheur au CNRS : M. Crépon, L'imposture du choc des civilisations, Pleins Feux, Paris, 2002.

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J'aurais du plus marquer la pointe d'ironie sur le sérieux de cette théories c'est vrai .

Je suis dans une position exposition de la théorie dans un premier temps, ce qui permet une certaine pédagogie, je crois que lorsque l'on expose succinctement une théories il ne faut pas s'amuser à la "casser", ce n'est pas très fair play.

Elle fait tellement de caricature du monde qu'un lecteur de mon billet DOIT se poser des questions surtout avec les attaques d'Amartya Sen. Parceque j'attend une seul chose de mon lecteur c'est qu'il lise sans apriori et sans idéologie puisque moi même je ne suis pas sur cette voix.

Mon avis importe peu et je pense qu'Amartya Sen mérite d'être plus connu, la présentation de la théorie des chocs des civilisations ne devenant qu'un prétexte et la réflexion autour de l'identité la problématique.

Je te remercie pour l’intérêt que tu as porté à mon billet.:bo:

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Il serait intéressant de savoir comment dans mille ans, les économistes jugeront nos analyses d'aujourd'hui. Fausses certainement. L'humanité évolue. Les civilisations changent. Les religions naissent et disparaissent. Uthopie de croire que nous avons la Vérité aujourd'hui. Mais pour rester dans le titre, je dirais que le choc des civilisations est inéluctable car nous n'avons pas tous évolués au même rythme et que bien-sûr, cela ne peut qu'engendrer des problèmes. Aux plus évolués de comprendre et d'attendre les autres. Si c'est possible.

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Mais pour rester dans le titre, je dirais que le choc des civilisations est inéluctable car nous n'avons pas tous évolués au même rythme et que bien-sûr, cela ne peut qu'engendrer des problèmes. Aux plus évolués de comprendre et d'attendre les autres. Si c'est possible.

Ce qui me dérange dans l'esprit du choc c'est la conflictualité irréconciliable et un peu facile. On simplifie et on généralise pour entretenir un climat qui conduira à une impasse. Elle fait aussi de la différence un vrai problème en soi, elle colle des étiquettes, en gros elle finit a la rigueur par dé-civilisé les civilisations.

Dans 20 ans nous seront déjà pris pour des arriérés :mouai:

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