Philosophie des grands et philosophie des petits. L'infini.

Litérature. Rubrique "vos écrits"

"Le "Qui suis-je?" de l'advaitin Ramana n'a pas de réponse exprimable avec des mots ou des symboles. Henri Le Saux, déchiré entre sa vie de moine bénédictin et sa fascination pour l'advaita et qui cherchait de toutes ses forces à percer le mystère, avait écrit dans son journal quelque chose qui resssemblait à: "Je ne suis pas le penseur qui se cache derrière ses pensées."

C'est une évidence. Il suffit, pour s'en convaincre, d'essayer d'arrêter de penser pour constater que "ça pense tout seul".

Il n'y a pas de penseur.

Il n'y a que des pensées qui défilent, qui nous capturent et nous entraînent où elles veulent: dans le passé, dans le futur... Elles nous rendent aveugles et sourds au présent et éveillent en plus des émotions qui n'ont rien à voir avec le maintenant, qui seul est réel.

On dit "mes" pensées parce qu'elles défilent dans le lieu clôt de ma tête. Mais ce sont les pensées de qui?

De la conscience?

Non, la conscience se contente de les écouter et de regarder les images projetées dans notre salle de cinéma intérieur.

Suis-je cette conscience spectatrice?

Non, cela ne se peut pas, parce que je peux être "consciente d'être consciente".

Suis-je alors cette deuxième conscience qui observe la première?

Même pas, parce que je peux remonter à "je suis consciente d'être consciente d'être consciente".

C'est ce que certains appellent "méditer".

C'est un peu comme les boites à camembert de mon enfance: il y avait, sur le couvercle, l'image d'un moine au gros ventre qui tenait dans ses mains une boîte à camembert sur laquelle on voyait un moine au gros ventre qui tenait dans ses mains une boîte à camembert sur laquelle on voyait un moine au gros ventre qui...

Et je contemplais, fascinée, la première représentation de l'infini qui me fut donnée. Je jouais avec délices avec l'infiniment petit, puis l'infiniment grand, jusqu'à ce que Maman m'imtime l'ordre de cesser de rêvasser et de me rendre utile en débarrassant la table.

Puis mes parents ont divorcé; le départ de mon père a entraîné à sa suite la disparition du passionnant mystère transmis par les boîtes à camembert: il était le seul à en manger.

J'ai remplacé cette délicieuse méditation sur les ecclésiatiques et les fromages par la lecture d'une histoire passionnante trouvée dans un vieux livre de prix du début du siècle, oublié dans un coin. (Pour ceux qui sont encore jeunes, je ne parle pas de la valeur marchande de l'ouvrage. Il avait été donné à un élève en récompense pour ses bons résultats scolaires le grand jour de la distribution des prix). Il avait une couverture rouge et or. Son héros s'appelait Micromégas. J'étais à nouveau dans l'infiniment grand et l'infiniment petit...

C'est plus tard, au lycée, que je constaterai avec étonnement que les contes philosophiques de Voltaire m'étaient familiers depuis mes huit ou neuf ans... Je ne prenais pas à l'époque la peine de lire le nom des auteurs.

J'ai plus de soixante ans. Dans beaucoup de domaines philosophiques, je n'en sais pas plus que la petite fille que j'étais. Les mots choisis et les références littéraires donnent un air de profondeur aux discours et aux écrits de l'adulte. Mais le sérieux et l'intelligence sont déjà là dans les interrogations, souvent secrètes, de l'enfant."

J'aime beaucoup votre prose, vieilledame

Egotisme dans un bon style.

J'aime beaucoup votre prose, vieilledame

Merci.

Egotisme dans un bon style.

Merci pour le compliment.

Vous m'énervez vieille dame , oui , vous m'énervez beaucoup ...

Mais pourquoi donc suis-je incapable , avec des mots simples et compréhensibles par tous , d'écrire d'aussi jolies choses que vous .

C' est un vrai plaisir que de vous lire .

Oui , décidément vous m' énervez vraiment .

Vous m'énervez vieille dame , oui , vous m'énervez beaucoup ...

Mais pourquoi donc suis-je incapable , avec des mots simples et compréhensibles par tous , d'écrire d'aussi jolies choses que vous .

C' est un vrai plaisir que de vous lire .

Oui , décidément vous m' énervez vraiment .

J'en suis désolée.

Avez-vous vraiment 70 ans?

J'en suis désolée.

Avez-vous vraiment 70 ans?

Ah ! .... oui-oui !!!! ....

Depuis le 9 novembre dernier ....

Mais entre nous , j'ai pas du tout l' impression de les avoir ..... J' ai dû m' attarder quelque part ....

Alors si vous êtes allé plus loin que le certificat d'études, vous savez rédiger, car les techniques de rédaction étaient un aspect important de notre formation scolaire.

Les profs nous ennuyaient avec la description d'un paysage, d'un personnage, des sentiments et des émotions... puis avec les phases du déroulement d'un récit, puis avec celle de l'argumentation (vous savez, Partie I, Aa Ab Ac Ba Bb Bc; partie II Aa Ab Ac Ba Bb Bc...) Tous les genres littéraires y passaient. Nous les décortiquions, les analysions, les imitions... Nous subissions des cours sur "comment ménager un effet de surprise", "comment choisir son vocabulaire" ...

J'ai dé-tes-té! mais ca a porté ses fruits.

Vous n'écrivez sans doute pas, car l'écriture est beaucoup une affaire d'habitude.

Ca apporte des satisfactions et en plus, c'est gratuit! Que des avantages donc!

Bonne soirée à vous.

J'ai un peu le sentiment de Maurice Clampin.... :smile2:

J'ai même essayé en son temps, d'écrire un polar...

En fin de compte, je faisais un amalgame d'autres auteurs...adieu donc l'écriture!

Je n'ai que l'imagination des autres...c'est très dur....

Je vous envie vraiment Vieilledame!

Merci cher Morfou,

Ce que vous dites me fait penser à une phrase que j'ai lue chez Francoise Sagan. Elle faisait dire à un de ses personnages que lire un roman revenait à lire le produit de l'imagination des autres. Cette évidence a été un choc. J'ai alors arrêté net de lire des romans parce que je ne voulais pas rester une "personne de seconde main". J'ai écrit mes propres textes.

Se lancer dans un polar du premier coup me semble un défi presque impossible à relever. Mais un petit récit, une anecdote, quelque chose de vécu, c'est plus abordable. On n'a pas besoin d'avoir de l'imagination, puisque c'est du vécu.

Et les forums sont un bon test, car il y a toujours un forumeur disposé à lire nos écrits.

Si vous essayez, je lirai vos textes.

Alors si vous êtes allé plus loin que le certificat d'études, vous savez rédiger, car les techniques de rédaction étaient un aspect important de notre formation scolaire.

Les profs nous ennuyaient avec la description d'un paysage, d'un personnage, des sentiments et des émotions... puis avec les phases du déroulement d'un récit, puis avec celle de l'argumentation (vous savez, Partie I, Aa Ab Ac Ba Bb Bc; partie II Aa Ab Ac Ba Bb Bc...) Tous les genres littéraires y passaient. Nous les décortiquions, les analysions, les imitions... Nous subissions des cours sur "comment ménager un effet de surprise", "comment choisir son vocabulaire" ...

J'ai dé-tes-té! mais ca a porté ses fruits.

Vous n'écrivez sans doute pas, car l'écriture est beaucoup une affaire d'habitude.

Ca apporte des satisfactions et en plus, c'est gratuit! Que des avantages donc!

Bonne soirée à vous.

Moi ce qui m'étonne toujours, c'est que si les mots on un sens, chaque personne en les assemblant leurs donne une note personnelle, une émotion, c'est ça qui me plait l'émotion que vous donnez à votre assemblage, c'est le prolongement de la pensée , je crois comme vous que c'est amusant et que c'est un art.

Oui, écrire est un art, et un art se cultive.

Je crois qu'Edison a dit que le génie était fait de 1% d'inspiration et de 99% de transpiration. Il me semble que Victor Hugo a dit quelque chose d'approchant.

Un violoniste de génie a aussi derrière lui des milliers d'heures de travail. Jehudin Menuhin sans travail ne serait jamais devenu Jehudi Menuhin.

La facilité à écrire a commencé par être une difficulté à écrire.

Egotisme dans un bon style.

Non justement il y a du fond en plus d'un bon style.

Personnellement j'y vois de la philosophie non-dualiste, l'idée de la vérité comme erreur d'un type particulier, erreur qui a l'apparence de vérité mais qui est un mensonge parmi d'autres. Vérité qui se dérobe continuellement à nous alors qu'on tente de la saisir. La profondeur n'est qu'une surface comme dans une poupée russe, la vie conserve éternellement son caractère mystérieux.

J'y vois également une critique de la raison, l'Homme n'étant pas maître de ses pensées. Le projet de mathématisation de la nature ne nous permet toujours pas de mesurer cette énergie qui nous anime et qu'on appelle forces, pulsions, vouloir vivre, volonté de puissance, âme (végétale, animale ou humaine).

Non justement il y a du fond en plus d'un bon style.

Personnellement j'y vois de la philosophie non-dualiste, l'idée de la vérité comme erreur d'un type particulier, erreur qui a l'apparence de vérité mais qui est un mensonge parmi d'autres. Vérité qui se dérobe continuellement à nous alors qu'on tente de la saisir. La profondeur n'est qu'une surface comme dans une poupée russe, la vie conserve éternellement son caractère mystérieux.

J'y vois également une critique de la raison, l'Homme n'étant pas maître de ses pensées. Le projet de mathématisation de la nature ne nous permet toujours pas de mesurer cette énergie qui nous anime et qu'on appelle forces, pulsions, vouloir vivre, volonté de puissance, âme (végétale, animale ou humaine).

OK. Vous faites un commentaire sur le fond plus que dans le style d'écriture. Il y a matière à discussion, c'est pour cette raison que ce texte est un essais.

Merci pour votre commentaire.

Bien sûr que pour écrire, il faut d'abord avoir envie de dire quelque chose.

Alors si vous êtes allé plus loin que le certificat d'études, vous savez rédiger, car les techniques de rédaction étaient un aspect important de notre formation scolaire.

Les profs nous ennuyaient avec la description d'un paysage, d'un personnage, des sentiments et des émotions... puis avec les phases du déroulement d'un récit, puis avec celle de l'argumentation (vous savez, Partie I, Aa Ab Ac Ba Bb Bc; partie II Aa Ab Ac Ba Bb Bc...) Tous les genres littéraires y passaient. Nous les décortiquions, les analysions, les imitions... Nous subissions des cours sur "comment ménager un effet de surprise", "comment choisir son vocabulaire" ...

J'ai dé-tes-té! mais ca a porté ses fruits.

Vous n'écrivez sans doute pas, car l'écriture est beaucoup une affaire d'habitude.

Ca apporte des satisfactions et en plus, c'est gratuit! Que des avantages donc!

Bonne soirée à vous.

Hé oui , et c' est là que le bât blesse .

A 13 ans et demie je passais mon certificat d' études ..... Et de suite au boulot (le premier truc que j'ai fait dans ma vie , j'ai fabriqué des manches à balais) ...

Cela dit , j'ai survécu ..... Mais en me contentant de lire ceux qui ont le talent d' écrire ....

Et bien sachez que vous en savez plus en arithmétique, othographe, grammaire, histoire et géographie de la France que les titulaires du Brevet des collèges.

Et vous avez sûrement au moins le même niveau en rédaction.

Et même avec le certificat on peut avoir du plaisir à écrire.

On peut chanter et aimer ca même sans avoir pris des cours de chant! Il n'y a pas de différence.

Je vois tout à fait l'étiquette du camembert, mais je ne l'ai pas trouvé sur le net.

J'ai trouvé ,au plus approchant dans la thématique : http://www.ebay.fr/itm/VIEILLE-ETIQUETTE-CAMEMBERT-LE-VRAI-MOINE-Paillaud-Tours-Berry-/291657196537?hash=item43e81fa3f9

Quelqu'un saurait me trouver cette étiquette? Je serai vraiment contente de la revoir. :)

Merci d'avance. :)

C'est la mise en abyme : images mise en abyme (sur Google: vous en aurez plein)