Ces chefs-d'oeuvres litteraires qu'on n'est jamais arrivé à finir..

Vous aussi, y a t-'il des livres, pourtant des musts de la littérature mondiale, que vous n'êtes jamais arrivé à terminer ?

Tout en les gardant sous le coude, en se disant : "Plus tard, aux prochaines vacances, cet été, l'hiver prochain, je m'y mets pour de bon.."

Moi j'ai en réserve ainsi un certain nombre, (surtout des pavés) dont : Ulysse de Joyce, A la recherche du temps perdu, L'homme sans qualités, Au-dessous du volcan, L'adieu aux armes, Mémoires d'Adrien, Le serpent à plumes...

Je sais pas si ça rentre dans tes critères mais je n'ai jamais réussi à terminer la saga Fondation d'Isaac Asimov, jamais passé le tome 2, pourtant j'adore. Mais à chaque fois que je veux m'y remettre je recommence au début (du 1^er) et j'arrête au 2 :D

Tout ce qui est Zola, impossible... Histoires qui ont l'air très intéressantes mais je n'accroche pas du tout à son style, j'ai essayé, il a vaincu.

Salut,

J'ai toujours fini tous les bouquins même si c'était l'indigestion :D Tu parles de l'adieu aux armes, et bien.. Je l'ai fini ! Et pourtant

A la décharge d'Hemingway, ce bouquin est traduit avec les pieds ! Ca compte énormément la traduction. On trouve une vraie différence dans la traduction des bouquins des années 1900 et d'aujourd'hui. L'adieu aux armes est un bon bouquin, mais dans sa langue et sa "mentalité".

"A la recherche du temps perdu". Sinon j'aime bien finir les bouquins que j'ai commencés, même si parfois c'est des années après.

un bon livre c'est un livre dont on a pas envie de décrocher, si on se lasse au bout de quelques pages, pas la peine de se forcer

Idem : "A la recherche du temps perdu"

Pourtant d'habitude, je m'accroche mais j'ai beaucoup de mal avec les livres qui n'ont pas de vrai fil narratif.

Finnegans Wake, de Joyce, est illisible, mais de nombreux critiques très sérieux assurent que c'est une œuvre monumentale, bourrée d'énigmes et écrite sur le modèle selon lequel Joyce voit l'Histoire, à savoir en cycles. Le livre est écrit dans un mélange de plusieurs langues, ainsi que dans un jargon néologique construit sous la plume de Joyce, et il fallut près de 20 ans à Philippe Lavergne pour en assurer la traduction.

Pedro Paramo, de Juan Rulfo, est moins difficile d'accès, mais il est nécessaire, même si l'on arrive à le terminer, de reprendre la lecture maintes et maintes fois afin d'en saisir toutes les subtilités. Par ailleurs, se faire aider par des ouvrages ayant étudié l’œuvre ne peut être que bénéfique.

Enfin, Salman Rushdie offre un tableau très complexe dans Les Enfants de minuit; la lecture de ce roman ne peut se faire sans une solide culture générale, et engage le lecteur à un investissement personnel d'importance. Dans les trois livres que je cite, c'est celui où je suis allé le plus loin, mais sans le terminer.

Par contre, je n'ai jamais dépassé plus de 3 pages pour Finnegans Wake.

De toute façon, je ne considère pas la littérature comme un moyen pour "passer le temps". Je ne dénigre pas les livres qui font "passer le temps", ou qui "amusent", mais ce n'est pas de la littérature, objet qui demande une réflexion, des remises en causes personnelles, voire de la souffrance mais avec, à l'arrivée, c'est-à-dire lorsque le lecteur s'approprie l'oeuvre, un plaisir incomparable à tous les autres. Lowry, qui a été cité plus haut et que j'apprécie, est un exemple de génie littéraire.

Tout ce qui est Zola, impossible... Histoires qui ont l'air très intéressantes mais je n'accroche pas du tout à son style, j'ai essayé, il a vaincu.

Zola n'est pas très difficile à lire. Plus facile que Balzac, par exemple. Par contre c'est souvent assez sombre. Ca fait des années que je me dis qu'il faut que je relise l'ensemble des Rougon-Macquart, dans l'ordre.

Les grands romans russes sont souvent assez difficiles à lire, en raison du grand nombre de personnages et surtout de leurs noms à rallonge et de leurs nombreux diminutifs (Katerina, Katia, Katioucha etc.) Par contre, une fois qu'on a franchi cet écueil, quelle merveille!

Même le LOTR de Tolkien n'est pas très facile à lire (même s'il est aujourd'hui très connu, grâce aux films). Beaucoup de gens n'ont jamais dépassé les 50 premières pages.

Ouais enfin Le seigneur des anneaux, c'est quand même spécial dans son édition d'origine, faut quand même rappeler que Tolkien était titulaire d'une chaire de langues anciennes a Oxford, le langage est d'un soutenu extrême et d'une tournure très difficile a comprendre pour quiconque n'a pas un minima de connaissances et de capacités de lecture et de mise en contexte.

Une de plus : j'ai souvent tenté "à la recherche du temps perdu" et je n'ai jamais réussi à accrocher.

Moi aussi, j'ai déclaré forfait avec "les enfants de minuit" de Rushdie. Pourtant je me suis accrochée mais j'ai fini par lacher.

Si j'aime les classiques (je sais justement que Zola en rebute pas mal mais moi j'apprécie), il y en a certains que je n'ai jamais pu finir :

- les contes du Lundi de A. Daudet

- le lys dans la vallée de Balzac

- Don Quichotte de Cervantes

- le juif errant de E. Sue

- L'homme qui rit de V. Hugo alors que je venais de finir "quatre vingt treize" avec un réel plaisir

- Jean le Bleu de Giono. Là par contre, je n'ai jamais pu lire un texte (ou un film) de lui.

- La divine comédie de Dante. Mais je me dis qu'il faudra quand même que je retente. Peut être un peu trop jeune

- Le mythe de Sisyphe (idem que Giono à part que là, obligation d'en avoir une base scolaire !)

Sinon, je déteste ne pas finir un livre. D'un autre côté quand je n'arrive pas à en lire plus de quelques lignes d’affilée, je me dis qu'il vaut mieux passer à autre chose. il y a tellement de livres que de toute façon nous ne pourrons qu'en avoir un tout petit aperçu dans notre courte vie.

Je sais que ce n'est pas le sujet mais il y a un auteur que je n'arrive pas du tout à lire. Surtout au niveau de l'écriture (obligée de revenir en arrière ou de lire plusieurs fois la phrase pour en comprendre le sens, et je ne pense pas que la traduction soit en cause) c'est Stephen King, pourtant considéré comme un génie par certains !

Stephen King est un génie. Effectivement la lecture de ses bouquins demande un minimum d'attention. Autre génie, dans le même genre littéraire : Dan Simmons. Ses livres peuvent être assez faciles à lire, ou très difficiles. Exemple : "Hypérion", qui se lit facilement, et "La chute d'Hypérion", bien plus complexe. Impression du jongleur qui lance une centaine de balles en l'air... et les rattrape on ne sait pas comment. Faudrait pas beaucoup me pousser pour que je dise que Dan Simmons est le plus grand romancier vivant. Mais ses livres sont parfois inégaux, et quand on ouvre un de ses bouquins on ne sait jamais à quoi s'attendre (c'est un peu ce qui fait son charme).

Je ne conteste pas la créativité de King. Juste sa façon d'écrire qui me paraît indigeste et qui m'empêche d'entrer dans l'histoire.

Quant au cycle de "l'Hypérion", il m'a déjà été conseillé par un ami (il est d'ailleurs dans ma PAL) mais pour le moment je suis un peu lassée par la SF/fantasy/horreur. J'y reviendrais plus tard.

Hypérion = chef-d'oeuvre absolu de la SF. La suite ("la Chute d'Hypérion") est un peu plus indigeste... à moins de connaître sur le bout des doigts la vie et l'œuvre d'un poète anglais nommé John Keats. Il y a encore une suite après ça, "Endymion", et puis "l'Eveil d'Endymion", mais je ne les ai pas (encore) lus. Je suis un fan absolu de Dan Simmons, mais je reconnais que c'est un auteur un peu déroutant, qui associe un sens du récit épique à une intelligence vertigineuse.

Pour Stephen King, je suis un peu étonné de ce que tu dis, car ça m'a toujours semblé un auteur assez facile à lire, même si sa langue est bien moins simpliste qu'il peut sembler au premier abord. Il faut prendre ses premiers bouquins "Carrie", "Christine", "Cujo", "Charlie", "Ca", "le Fléau", "Shining" (bien meilleur que le film). Par la suite il s'est un peu répété. Il faut dire qu'il écrit énormément.

Stephen King est bien meilleur noveliste que romancier, il suffit de voir La Ligne Verte, ce livre a été publié non en une oeuvre finie mais en feuilleton, je me souviens, c'était a chaque fois une nouvelle éditée en format poche

Certains auteurs sont excellents dans un style particulier, je prendrais pour exemple Ken Folett, j'ai lu un de ses livres, "l'arme a l'oeil" je me suis ennuyé au bout de dix pages et ai abandonné avant la fin, en revanche ses sagas, je les ai dévorées et même relues, les piliers de la Terre, Un monde sans fin...

J'attends avec impatience le dernier volet de sa plus récente saga, La chute des géants

ouiiii c'est vrai. J'avais oublié. En fait, la conversation est venue par là. J'aime beaucoup les poètes anglais du XIXe (Tennyson, Wordsworth, Shelley, Byron, Coleridge...). Alors que Messieurs discutaient PC, je me suis penchée sur la bibliothèque. Forcement, le titre m'a interpelé. Et comme toi, mon ami a été très enthousiaste envers ce livre, le décrivant comme un chef d’œuvre à avoir lu.... ce que je n'ai pas encore fait. Mais ça viendra.

L'homme qui rit, de Hugo, je l'ai lu en entier . :smile2:

Un bouquin fabuleux.. .Comme quoi, il faut parfois savoir aller au-delà des premières pages..

Souvent, j'ai remarqué, certains livres dans les 50 (ou 100, 40,70, etc..) premières pages sont très laborieuses, mais passé un certain cap , on rentre dans l'histoire, l'ambiance et le monde de l'auteur, et on ne décroche plus.

Stephen King, jamais rien lu de lui.. franchement j'accroche pas du tout, trop racoleur, à mon goût. (sans critère de valeur, hein)

Je trouve aussi que Zola est plutôt facile à lire, en tous cas un des plus facile des auteurs classiques, c'est certain, comme dit par @Gouderien, plus que Balzac, Flaubert, et tous les autres.

Les auteurs russes, j'adore, Dostoievski étant mon favori ..

@Bainville, je n'avais jamais entendu parler avant de Finnegans Wake, de Joyce..

Par contre, le Malcolm Lowry (Au-dessous du volcan) j'ai la ferme détermination de le lire en entier, d'arriver à dépasser le début : quelle ambiance envoûtante !!

@January ; tu as raison, la traduction est très importante.. Pour L'adieu aux armes, peut-être en porte-t-elle une responsablité, je veux bien le croire.. Car Hemingway, en général, j'ai pas beaucoup de mal, à m'y accocher.

Zola, je me suis repris à trois fois pour essayer de lire L'Argent, j'ai jamais dépasse 150 pages. Le Père Goriot de Balzac, encore pire. Les Âmes fortes de Giono, j'en suis venu à bout mais ce n'était pas une mince affaire.

Stephen King est bien meilleur noveliste que romancier, il suffit de voir La Ligne Verte, ce livre a été publié non en une oeuvre finie mais en feuilleton, je me souviens, c'était a chaque fois une nouvelle éditée en format poche

Peut-on vraiment considérer un roman-feuilleton comme une suite de nouvelles ? Quoi qu'il en soit, j'admets que je préfère King dans les quatre nouvelles du recueil Nuit noire, étoiles mortes que dans tous les romans que j'ai lus de lui, y compris La Ligne verte.

..

..

Par contre, le Malcolm Lowry (Au-dessous du volcan) j'ai la ferme détermination de le lire en entier, d'arriver à dépasser le début : quelle ambiance envoûtante !!

"Au-dessous du volcan" est typiquement le genre de livre dont certains disent le plus grand bien, et que d'autres trouvent illisible.

Une de plus : j'ai souvent tenté "à la recherche du temps perdu" et je n'ai jamais réussi à accrocher.

Moi aussi, j'ai déclaré forfait avec "les enfants de minuit" de Rushdie. Pourtant je me suis accrochée mais j'ai fini par lacher.

Si j'aime les classiques (je sais justement que Zola en rebute pas mal mais moi j'apprécie), il y en a certains que je n'ai jamais pu finir :

- les contes du Lundi de A. Daudet

- le lys dans la vallée de Balzac

- Don Quichotte de Cervantes

- le juif errant de E. Sue

- L'homme qui rit de V. Hugo alors que je venais de finir "quatre vingt treize" avec un réel plaisir

- Jean le Bleu de Giono. Là par contre, je n'ai jamais pu lire un texte (ou un film) de lui.

- La divine comédie de Dante. Mais je me dis qu'il faudra quand même que je retente. Peut être un peu trop jeune

- Le mythe de Sisyphe (idem que Giono à part que là, obligation d'en avoir une base scolaire !)

Sinon, je déteste ne pas finir un livre. D'un autre côté quand je n'arrive pas à en lire plus de quelques lignes d’affilée, je me dis qu'il vaut mieux passer à autre chose. il y a tellement de livres que de toute façon nous ne pourrons qu'en avoir un tout petit aperçu dans notre courte vie.

Je sais que ce n'est pas le sujet mais il y a un auteur que je n'arrive pas du tout à lire. Surtout au niveau de l'écriture (obligée de revenir en arrière ou de lire plusieurs fois la phrase pour en comprendre le sens, et je ne pense pas que la traduction soit en cause) c'est Stephen King, pourtant considéré comme un génie par certains !

Ah, j'ai un souvenir très précis de "L'Homme qui rit". Je ne pensais pas non plus finir ce roman. En fait, il faut s'accrocher et dépasser les 100 premières pages, après, c'est juste un régal. J'ai adoré ce roman !

Concernant "Le Lys dans la vallée", j'avoue l'avoir terminé contrainte et forcée parce que je l'avais étudié à la fac mais j'en garde le souvenir d'un ennui profond...

Je n'ai pas réussi à finir "Le Monde selon Garp" de John Irving.