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Loufiat

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
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Un sujet sur le chemin de l'autonomie aujourd'hui... Entre les écueils, les contradictions de ce monde pour accéder à une forme d'épanouissement à la fois personnel et collectif.

Le moteur de ce questionnement est l'état de la jeunesse constaté autour de moi. La question qui se pose est comment aider cette jeunesse, de quoi a-t-elle besoin.

Une grande part de la jeunesse se trouve impuissante, démoralisée, sans ambition ou sans moyen de ses ambitions. Divertissements, drogues, évasions en tous genres déciment cette génération, nos générations qui ne parviennent pas à se dépasser dans l'ùge adulte. Résultat : des ados de 40 ans, parfois parents, en proie à des crises avec des conséquences dramatiques quand le constat d'échec devient trop dur à assumer.

Une cause importante de ce malaise me semble ĂȘtre l'inactivitĂ© consĂ©cutive de la vie scolaire, et l'ignorance, qu'elle entraĂźne, de l'environnement dans lequel les jeunes vivent. L'ignorance a deux consĂ©quences : la permĂ©abilitĂ© aux manipulations et l'incapacitĂ© Ă  agir. La permĂ©abilitĂ© aux manipulations, parce que tant que je ne connais pas une chose d'expĂ©rience, on peut tout me faire croire Ă  son sujet. L'incapacitĂ© Ă  agir parce que, si je n'en peux pas jouir, le seul effet que je puisse espĂ©rer obtenir d'une chose dont j'ignore le fonctionnement, c'est sa destruction. Jouissance et destruction sont les derniers rapports que peut entretenir cette jeunesse Ă  un environnement qu'elle mĂ©connaĂźt, qu'elle croit acquis, naturellement donnĂ©, et oĂč elle ne voit donc pas oĂč insĂ©rer son action. 

Les premiĂšres expĂ©riences professionnelles permettent Ă  une part de cette jeunesse de sortir de ces orniĂšres. Nul doute que certains s'en sortent trĂšs bien. Mais nombreux sont encore rattrapĂ©s par le mĂȘme malaise : la satisfaction d'un salaire et d'un mĂ©tier pas trop Ă©reintant ne suffit pas. Les Ă©vasions continuent en parallĂšle. Il manque quelque-chose. Sans compter que ces expĂ©riences n'impliquent pas toujours la dĂ©couverte d'un champ variĂ© d'activitĂ©s, la confrontation pratique Ă  la complexitĂ© de l'environnement humain, Ă©conomique, juridique, politique... D'autre part la vie associative, supposĂ©e plus sensĂ©e que la vie Ă©conomique, vers laquelle s'oriente une partie de cette jeunesse (plutĂŽt diplĂŽmĂ©e) s'avĂšre ĂȘtre en fait une sous-vie Ă©conomique. Le bĂ©nĂ©volat et l'associatif rencontrent rapidement leurs limites.

Impuissance et ressentiment croissent dangereusement dans cette jeunesse, chez ces jeunes adultes.

Une chose est sûre à mon avis : cette jeunesse n'a pas besoin de davantage de théories. La connaissance qui lui fait défaut est une connaissance d'expérience, de premiÚre main. La seule qui permet de comprendre quand je suis en mesure de faire un choix raisonné, averti, et quand je ne le suis pas. De m'en remettre donc possiblement à une représentation, si tant est qu'une relation de confiance me lie à une personne plus capable de prendre cette décision. Les conséquences politiques à terme sont graves... 

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 858 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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Questionnement intĂ©ressant. Mais j'ai du mal Ă  ĂȘtre d'accord avec le fait que l'ignorance soit le problĂšme. Pour faire parti de ces jeunes se transformant en vieux aigris, la connaissance est plus source de souffrance qu'autre chose. S’apercevoir que l'on appartient Ă  un systĂšme corrompu, comprendre parfaitement ses rouages et constater son impuissance, c'est source de souffrance, non de libĂ©ration; j'essaye d'agir, c'est l'ostracisme qui frappe, je ne fais rien, c'est la pusillanimitĂ© de mon ĂȘtre qui s'exprime.

Il est sĂ»r que la thĂ©orie et la pratique s’entremĂȘlent pour former l'ensemble des connaissances. Le problĂšme, c'est que la connaissance est source d'impuissance en soi: elle Ă©choue Ă  changer le monde dans lequel on vit. Pire, elle n'offre que deux alternatives: le pessimisme et l'inaction, ou le nihilisme et la destruction volontaire saupoudrĂ©e de cynisme.

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Membre, 58ans Posté(e)
lysiev Membre 10 082 messages
Maitre des forums‚ 58ans‚
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Les jeunes ont peut ĂȘtre marre, que les plus vieux leur donnent  des leçons alors qu’eux sont pas capable de suivre ces leçons.

Je suis sûrement hors sujet :D

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Questionnement intĂ©ressant. Mais j'ai du mal Ă  ĂȘtre d'accord avec le fait que l'ignorance soit le problĂšme. Pour faire parti de ces jeunes se transformant en vieux aigris, la connaissance est plus source de souffrance qu'autre chose. S’apercevoir que l'on appartient Ă  un systĂšme corrompu, comprendre parfaitement ses rouages et constater son impuissance, c'est source de souffrance, non de libĂ©ration; j'essaye d'agir, c'est l'ostracisme qui frappe, je ne fais rien, c'est la pusillanimitĂ© de mon ĂȘtre qui s'exprime.

Il est sĂ»r que la thĂ©orie et la pratique s’entremĂȘlent pour former l'ensemble des connaissances. Le problĂšme, c'est que la connaissance est source d'impuissance en soi: elle Ă©choue Ă  changer le monde dans lequel on vit. Pire, elle n'offre que deux alternatives: le pessimisme et l'inaction, ou le nihilisme et la destruction volontaire saupoudrĂ©e de cynisme.

Les jeunes qui sortent d'écoles de commerce n'ont pas ces problÚmes, enfin il ne me semble pas. Peut-etre est-ce ton environnement qui présente ces caractéristiques ? Je sais que j'ai étouffé à l'université. Je n'ai jamais été aussi déprimé qu'à cette époque. Et en sortir à été le meilleur choix que j'ai fait, je crois. 

Une chose qui me frappe souvent (je pars de ce que je constate dans mon activitĂ© pro oĂč je bosse avec beaucoup de 18-25 ans) : l'activitĂ© physique, pratique, a des effets trĂšs bĂ©nĂ©fiques en particulier sur les surdiplomĂ©s qui s'Ă©panouissent et s'Ă©tonnent de dĂ©couvrir qu'ils sont parfaitement capables.

il y a 7 minutes, lysiev a dit :

Les jeunes ont peut ĂȘtre marre, que les plus vieux leur donnent  des leçons alors qu’eux sont pas capable de suivre ces leçons.

Je suis sûrement hors sujet :D

T'es pas hors sujet (de toute façon on est en philo 🙃 ) 

Mais je constate au contraire une Ă©norme demande des jeunes Ă  ce qu'on les guide, les cadre. A condition d'ĂȘtre exemplaire oui, cohĂ©rent, etc. 

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Membre, 58ans Posté(e)
lysiev Membre 10 082 messages
Maitre des forums‚ 58ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Loufiat a dit :

 

T'es pas hors sujet (de toute façon on est en philo 🙃 ) 

Mais je constate au contraire une Ă©norme demande des jeunes Ă  ce qu'on les guide, les cadre. A condition d'ĂȘtre exemplaire oui, cohĂ©rent, etc. 

Oui voilà 

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
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Il y a 18 heures, Loufiat a dit :

Un sujet sur le chemin de l'autonomie aujourd'hui... Entre les écueils, les contradictions de ce monde pour accéder à une forme d'épanouissement à la fois personnel et collectif.

Le moteur de ce questionnement est l'état de la jeunesse constaté autour de moi. La question qui se pose est comment aider cette jeunesse, de quoi a-t-elle besoin.

Une grande part de la jeunesse se trouve impuissante, démoralisée, sans ambition ou sans moyen de ses ambitions. Divertissements, drogues, évasions en tous genres déciment cette génération, nos générations qui ne parviennent pas à se dépasser dans l'ùge adulte. Résultat : des ados de 40 ans, parfois parents, en proie à des crises avec des conséquences dramatiques quand le constat d'échec devient trop dur à assumer.

Une cause importante de ce malaise me semble ĂȘtre l'inactivitĂ© consĂ©cutive de la vie scolaire, et l'ignorance, qu'elle entraĂźne, de l'environnement dans lequel les jeunes vivent. L'ignorance a deux consĂ©quences : la permĂ©abilitĂ© aux manipulations et l'incapacitĂ© Ă  agir. La permĂ©abilitĂ© aux manipulations, parce que tant que je ne connais pas une chose d'expĂ©rience, on peut tout me faire croire Ă  son sujet. L'incapacitĂ© Ă  agir parce que, si je n'en peux pas jouir, le seul effet que je puisse espĂ©rer obtenir d'une chose dont j'ignore le fonctionnement, c'est sa destruction. Jouissance et destruction sont les derniers rapports que peut entretenir cette jeunesse Ă  un environnement qu'elle mĂ©connaĂźt, qu'elle croit acquis, naturellement donnĂ©, et oĂč elle ne voit donc pas oĂč insĂ©rer son action. 

Les premiĂšres expĂ©riences professionnelles permettent Ă  une part de cette jeunesse de sortir de ces orniĂšres. Nul doute que certains s'en sortent trĂšs bien. Mais nombreux sont encore rattrapĂ©s par le mĂȘme malaise : la satisfaction d'un salaire et d'un mĂ©tier pas trop Ă©reintant ne suffit pas. Les Ă©vasions continuent en parallĂšle. Il manque quelque-chose. Sans compter que ces expĂ©riences n'impliquent pas toujours la dĂ©couverte d'un champ variĂ© d'activitĂ©s, la confrontation pratique Ă  la complexitĂ© de l'environnement humain, Ă©conomique, juridique, politique... D'autre part la vie associative, supposĂ©e plus sensĂ©e que la vie Ă©conomique, vers laquelle s'oriente une partie de cette jeunesse (plutĂŽt diplĂŽmĂ©e) s'avĂšre ĂȘtre en fait une sous-vie Ă©conomique. Le bĂ©nĂ©volat et l'associatif rencontrent rapidement leurs limites.

Impuissance et ressentiment croissent dangereusement dans cette jeunesse, chez ces jeunes adultes.

Une chose est sûre à mon avis : cette jeunesse n'a pas besoin de davantage de théories. La connaissance qui lui fait défaut est une connaissance d'expérience, de premiÚre main. La seule qui permet de comprendre quand je suis en mesure de faire un choix raisonné, averti, et quand je ne le suis pas. De m'en remettre donc possiblement à une représentation, si tant est qu'une relation de confiance me lie à une personne plus capable de prendre cette décision. Les conséquences politiques à terme sont graves... 

Comment aider cette jeunesse ? Par l'action.

Listez vos savoirs et vos disponibilités et regardez ce que vous pouvez donner. Déjà votre temps, et au sein de ce temps rendu disponible, l'exercice de vos compétences (qui peut se limiter à l'écoute).

C'est ce que j'ai fais pendant 7 ans, faisant savoir dans mon environnement social que j'étais disponible, sans rien demander en échange,  pour qui désirait s'appuyer sur mes savoirs et ma disponibilité. 

Je me suis ainsi retrouvé à suivre plus d'une cinquantaine d'adolescents dans une disciple donnée. Comme il s'agissait d'ado en difficulté je leur donnais aussi mon écoute. 

Il est faut de dire que je m'exigeais rien d'eux, pas d'argent par exemple. Si, j'exigeais d'eux qu'ils travaillent, qu'ils aillent jusqu'au bout de leurs projets. J'Ă©tais mĂȘme sur ce point super exigeant. Quand on ne demande pas d'argent il est lĂ©gitime d'ĂȘtre exigeant. Je considĂšre que c'est le travail qui permet d'amĂ©liorer le "cerveau" (rĂ©fĂ©rence Ă  un autre topic) pas autre chose.

Apres 7 ans de cette activitĂ© je me suis arrĂȘtĂ©, complĂštement lessivĂ©, car je finissais par prendre sur mes samedis et dimanches. Il faut ĂȘtre costaud pour ĂȘtre toujours disponible pour des ado en difficultĂ©. Surtout que certains sont vraiment Ă  la dĂ©rive. Je me suis aperçu Ă  ce propos que certains parents mais pire, certains psy, Ă©taient carrĂ©ment destructeurs. Dans le monde rĂ©el c'est la jungle et les psy sont parfois des prĂ©dateurs.

Rien ne vous empĂȘche d'agir. Et si vraiment vous voulez agir alors il existe suffisamment de structures pour aider.

Modifié par chekhina
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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, chekhina a dit :

Comment aider cette jeunesse ? Par l'action.

Listez vos savoirs et vos disponibilités et regardez ce que vous pouvez donner. Déjà votre temps, et au sein de ce temps rendu disponible, l'exercice de vos compétences (qui peut se limiter à l'écoute).

C'est ce que j'ai fais pendant 7 ans, faisant savoir dans mon environnement social que j'étais disponible, sans rien demander en échange,  pour qui désirait s'appuyer sur mes savoirs et ma disponibilité. 

Je me suis ainsi retrouvé à suivre plus d'une cinquantaine d'adolescents dans une disciple donnée. Comme il s'agissait d'ado en difficulté je leur donnais aussi mon écoute. 

Il est faut de dire que je m'exigeais rien d'eux, pas d'argent par exemple. Si, j'exigeais d'eux qu'ils travaillent, qu'ils aillent jusqu'au bout de leurs projets. J'Ă©tais mĂȘme sur ce point super exigeant. Quand on ne demande pas d'argent il est lĂ©gitime d'ĂȘtre exigeant. Je considĂšre que c'est le travail qui permet d'amĂ©liorer le "cerveau" (rĂ©fĂ©rence Ă  un autre topic) pas autre chose.

Apres 7 ans de cette activitĂ© je me suis arrĂȘtĂ©, complĂštement lessivĂ©, car je finissais par prendre sur mes samedis et dimanches. Il faut ĂȘtre costaud pour ĂȘtre toujours disponible pour des ado en difficultĂ©. Surtout que certains sont vraiment Ă  la dĂ©rive. Je me suis aperçu Ă  ce propos que certains parents mais pire, certains psy, Ă©taient carrĂ©ment destructeurs. Dans le monde rĂ©el c'est la jungle et les psy sont parfois des prĂ©dateurs.

Rien ne vous empĂȘche d'agir. Et si vraiment vous voulez agir alors il existe suffisamment de structures pour aider.

Merci.

Agir n'est pas la question. Je suis au travail avec des jeunes de tous horizons. J'utilise notre environnement de travail, oĂč j'ai Ă  les former et Ă  les encadrer quotidiennement, comme un tremplin (ils sont gĂ©nĂ©ralement de passage, entre 3 mois et un an), mais ça va souvent plus loin que ça : Ă©tudes, projets artistiques, problĂšmes familiaux, conjugaux parfois... Je ne peux pas ne pas "agir" avec eux, ils m'entraĂźnent. (Jusqu'ici je n'ai jamais eu Ă  dire stop mais je comprend trĂšs bien que ça puisse arriver.)

Et à force, une idée se forme. Je ne veux pas trop brusquer cette idée... Je tourne autour. Aussi parce que je n'ai pas les mains libres pour faire davantage. Mais d'ici quelques mois et dans les prochaines années, j'aurai plus de moyens, des moyens pour bùtir quelque chose avec eux, pour eux et ceux qu'ils pourront aider à leur tour. 

Le bĂ©nĂ©volat dans un cadre associatif, ne me semble pas viable. Ca implique une situation Ă©conomique suffisamment favorable Ă  cĂŽtĂ©. Ce que j'entrevois ressemble plus Ă  une chaĂźne d'entraide au sein de projets formant un ensemble Ă©conomiquement non seulement viable mais dynamique, par lequel ils puissent accĂ©der Ă  une capacitĂ© financiĂšre, des compĂ©tences lĂ©gales, administratives... Mais rien ne sert d'avancer trop vite. Ceci, si ça doit advenir, ne sera pas dans mes mains, ça implique qu'ils s'y investissent et qu'ils le forment Ă  leur façon imprĂ©visible (Ă  vrai dire, ça a dĂ©jĂ  commencĂ©). Ici, dans cette discussion j'essaie seulement d'explorer plus large, autour de l'idĂ©e qui murit. Les causes de ce "malaise" sont-elles bien celles que je crois... Quels Ă©cueils vont se prĂ©senter... Et dĂ©velopper des impressions... Deux sujets sur lesquels je ne cesse d'apprendre et d'ĂȘtre Ă©tonnĂ© sont par exemple le rapport au corps de ces jeunes (dans lesquels je m'inclue !) et les drogues qui font des ravages souvent insoupçonnĂ©s des adultes qui, pour n'avoir par rencontrĂ© ce problĂšme, n'en dĂ©cĂšlent pas les signes et n'ont conscience de son envergure et du danger.

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