Des villes et des poèmes

Le 17/03/2024 à 12:04, K-sos a dit :

Barbara

 

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert

J'aime beaucoup la version chantée par les frères Jacques:

https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=rappelle+toi+barbara+frère+jacques#fpstate=ive&vld=cid:cb216db0,vid:U1ePf9XF-Y4,st:0

Sur la même ville (Brest) :

Y a des villes qui sont "gâtées". Une d'une composition que je dirai pas, sur Paris :

Paris, ville aux mille visages

Sur les rives de la Seine, où l'eau coule paisible, S'érige une cité fière, à l'âme insaisissable. Paris, ville lumière, aux mille et un secrets, Où l'histoire murmure et le rêve s'y décrète.

Des tours Eiffel scintillantes, percées de fer forgé, Se dressent vers le ciel, comme un défi lancé. L'Arc de Triomphe majestueux, gardien des temps anciens, Témoigne des victoires et des combats subits.

Le Louvre, écrin d'art, où la beauté s'expose, Abrite des chefs-d'œuvre, que le monde jalouse. Notre-Dame, joyau gothique, dentelle de pierre, Se dresse fière et haute, malgré les blessures d'hier.

Dans ses quartiers vibrants, la vie se dévore, Entre cafés animés et ruelles sonores. Le Montmartre bohème, aux accents chantants, Inspire les artistes aux talents éclatants.

Saint-Germain-des-Prés, repaire des intellectuels, Offre un havre de paix aux esprits rebelles. Le Marais, quartier branché, aux allures cosmopolites, Mêle cultures et traditions, dans un ballet exquis.

Paris, ville d'amour et de romantisme, Où les couples se promènent, main dans la main, idylliques. Sur les quais ombragés, le long de la Seine paisible, Les murmures amoureux se font tendres et visibles.

Mais Paris, c'est aussi la lutte et la révolte, Le peuple qui s'élève, pour une vie meilleure et plus juste. Des barricades dressées, des cris retentissants, Marquent l'histoire tumultueuse de cette ville aux contrastes saisissants.

Paris, ville éternelle, aux multiples facettes, Qui attire et fascine, par ses mystères et ses secrets. Un kaléidoscope vivant, où chaque instant s'émerveille, Et où l'âme du voyageur à jamais s'émerveille.

Un poème imaginé sur une ville pas si célèbre :

Moncuq, village aux charmes rustiques

Loin des tumultes urbains, niché dans le Quercy profond, S'étire Moncuq, village paisible, aux accents bien ronds. Maisons de pierre blonde, coiffées de tuiles rousses, Se blottissent au pied d'une église aux airs si douces.

Des ruelles pavées, serpentent à travers les âges, Témoins d'un passé riche, inscrit dans ses pages. Place centrale animée, où le marché s'expose, Réunissant les villageois, dans une joyeuse appose.

Accents rocailleux chantent, dans l'air du Sud-Ouest, Rythmant les conversations, d'un humour des plus lestes. Un reportage facétieux, a mis Moncuq en lumière, Révélant ses habitants, à la verve si sincère.

Le maire, figure emblématique, à la moustache fière, Défend son village avec cœur, et une âme entière. Ses anecdotes cocasses, et ses réparties aiguisées, Font vibrer Moncuq, d'un rire ininterrompu et apprivoisé.

Mais derrière l'humour, se cache une âme fière, Un village solidaire, où l'entraide s'est fièrement érigée. Des traditions ancrées, et un patrimoine précieux, Font de Moncuq un joyau, unique et précieux.

Alors, venez à Moncuq, pour un voyage savoureux, Où l'authenticité et l'humour se fondent en un bouquet. Vous y découvrirez un village au charme rustique, Où le temps semble s'arrêter, pour un instant magique.

Cela ne vaut les mots de Daniel Prévost.