Qu'est ce qu'on attend de vous ?

Il y a 15 heures, CAL26 a dit :

Je ne sais pas si c'est une réalité assez courante mais ce n'est pas la mienne : la plupart de mes proches n'attendent pas plus de moi que ce qu'eux me donnent et il ne me semble pas non plus leur demander plus que ce que je donne. Dans ma réalité les profiteurs sont vraiment une minorité.

Voilà qui rejoint assez ma réalité à moi, les Miens ne m'en demandant pas plus que ce qu'ils savent que je peux leur offrir et n'ayant jamais fait preuve envers moi d'une pénible exigence. Pas de profiteurs parmi mes proches.

Les Miens attendent juste que je les aime et que je sois là pour eux si nécessaire, sachant qu'ils peuvent compter sur moi et que si je peux, je fais.

Il n'y a que dans le cadre de mon boulot d'auxiliaire de vie que j'ai été parfois confrontée à de vieilles gens avec qui on a beau se mettre en quatre pour les satisfaire elles ne le sont jamais, satisfaites. Fort heureusement il n'y en a que peu, des comme ça mais il en suffit d'une pour vous gâcher la journée.

Je ne sais pas si c'est la réalité ou si je vois ça depuis mon propre filtre mais oui j'ai l'impression qu'on attend toujours énormément de moi. Et depuis peu j'ai décidé de ne plus donner, ou le minimum. Les relations sont plus compliquées mais soit c'était ça, soit j'avais l'impression d'être un larbin. Les femmes de ma famille sont des femmes fortes, de caractère. Et donc les hommes de ma famille sont des hommes plutôt effacés et/ou qui finissent par dire oui d'une manière ou d'une autre à ces femmes. 

En tant qu'homme, par leurs filtres à elles, je devais me plier à cette malédiction et faire le jardin, savoir bricoler, connaitre la mécanique, bref faire de moi un homme pratique avec un certain sens de l'abnégation. Un homme à marier qui fait faire des économies au couple parce qu'il fait tout lui même. Un homme qui vit et qui se mets au service des rêves et des projets de l'autre. 

Il en résulte une véritable détestation de ces activités, et j'ai associé (et pardon si ça froisse) le jardinage ou le bricolage à du mépris. 

On attend rien de moi, et c'est aussi bien ainsi, je n'ai plus envie de donner grand chose.

ça dépend des âges en fait et de l'adéquation des demandes mes parents m'ont  demandé d'être parmi les meilleures à l'école, de faire de la musique, d'être sportive, d'être plus mince. A un moment de ma vie, je me suis vécue comme une sorte de bête à concours. Ils m'ont aussi demandé de veiller sur le petit frère et les autres enfants de groupes.

Là où mon père s'est planté, une fois, c'est quand il m'a inscrite d'autorité dans une école de gymnastique prestigieuse après une maladie assez grave. J'étais très fatiguée et cela m'a fatiguée encore davantage, de plus je ne suis pas encline à prendre des risques en hauteur et je ne suis pas du tout souple (pas de pont, pas de grand écart...) Bref autant vous dire que jouer les Nadia Comaneci ce n'était vraiment pas pour moi! Deux cours ont suffi pour qu'il s'aperçoive que je ne manifestais aucun intérêt pour la discipline et que je commençais à avoir des cernes noirs sous les yeux..