Le poème du rien

"Le poème du rien"

Là est ma seule idée...

Comment la décliner ?

Et la décliner bien ?

Le rien, déjà c'est le néant

Et néant, c'est bien peu

Encore moins que je peux

Même si je peux peu.

Et j'en vois pas céans.

Passons outre !

De rien, j'emplis mon outre ?

Elle est peu rebondie !

(J'en vois qui ont bondi !)

Ils en appellent à Sartre

Qui en connaît un bout.

Ou au frère de Marthe 

Lequel du tout au tout

En fut ressuscité

L'a tiré du néant d'un seul cri ,

Jésus Christ !

(Car Sartre écrit

Et Jésus crie...)

Lazare...

Qu'est tiré du non-être

C'est le hasard,

Peut-être ?

-- Quelle est la couleur du néant ?

-- Blanc !

-- Pourquoi pas noir ?

(Il n'y a plus d'espoir !)

Moi je dirais ni noir ni blanc :

Donc plutôt transparent !

Ni rouge, bleu ni vert :

ON Y VOIT AU TRAVERS !

Mine de rien...

(Pour ce qui est du rien)

On avance, 

Quand on y pense...

Le rien peut pas gêner la vue

Donc le blanc et le noir seront de la revue !

Et que ce soit la nuit 

Voire au fond d'un puits

Ou dans la neige du Fuji Hama

Le rien ne se voit pas !

Je dirai sans ambages

En dépit de mon âge

Quand y a rien

Moi j'y vois rien !

(Quoi qu' "un rien"

c'est pas rien !)

Et même un moins que rien

ça se prend pour quelqu'un !

Ca fait le bel

Au virtuel.

Alors finalement, du rien

j'en dirai rien...

Croyez-en un... aïeul :

Le rien se défend tout seul !

 

Oui le vide est partout !

Le vide mange tout !

Modifié le 17 janvier par Blaquière

Le rien se multiplie, trois fois rien, c'est quant même mieux que deux fois rien ...

et puis, en avoir rien a foutre, c'est déjà le début d'un engagement ...

Ah le rien et le vide c'est pas pareil. Je me rappelle les cours de physique en sixième. Le prof nous disait : est ce que verre est vide ? ben oui... ben non : rien de liquide mais que de l'air, mais c'est pas rien.

Il y a 1 heure, Good Venins a dit :

Le rien se multiplie, trois fois rien, c'est quant même mieux que deux fois rien ...

et puis, en avoir rien a foutre, c'est déjà le début d'un engagement ...

ou le nier  

J'ai pensé --après coup !-- au (premier) troubadour Guillaume de Poitiers...

"Faraï un ver dé dreit niènt..." (Je ferai un poème de pur néant...)

"Non er de mi ni d'autra gèns" (il ne sera ni de moi ni d'un autre...)

"Non er d'amour ni dé jouvèn" (il ne parlera ni d'amour ni de jeunesse...)

"Ni dé rèn aut" (ni de rien d'autre)

 

 

Ce n'est pas le poème du mien.

Ce n'est pas le poème du tien.

Même pas le poème d'un chien

Ce n'est pas le poème du "viens !"

Pas non plus le poème du "tiens !"

Ni celui d'un académicien.

Ce n'est pas un poème sartrien !

Ni un poème platonicien !

Pas du tout un poème du lien

Encore moins le poème du bien

Scandé sur mode grégorien,

C'est plutôt un poème vaurien :

Seulement le poème du rien...

Modifié le 18 janvier par Blaquière

C'est plutôt un poème vaurien

Tiens ça me fait songer à un roman que j'ai lu "Rêves de gloire". 

bon mais je préfère votre poème, plutôt que celui de l'autre, là, Guillaume de Potiers. 

Il y a 12 heures, moi et pas moi a dit :

C'est plutôt un poème vaurien

Tiens ça me fait songer à un roman que j'ai lu "Rêves de gloire". 

bon mais je préfère votre poème, plutôt que celui de l'autre, là, Guillaume de Potiers. 

Je suis à la fois flatté -pour moi ) et attristé pour "notre" Guillaume ,(le Premier troubadour connu)  

Pour sa défense, je rajoute les deux derniers vers de sa première strophe :

"Faraï un ver dé dreit niènt..." (Je ferai un poème de pur néant...)

"Non er de mi ni d'autra gèns" (il ne sera ni de moi ni d'un autre...)

"Non er d'amour ni dé jouvèn" (il ne parlera ni d'amour ni de jeunesse...)

"Ni dé rèn aut" (ni de rien d'autre)

Qu'énans fou troubat èn dourmènt  (si ce n'est qu'il fut composé en dormant)

Sus un cavau (sur un cheval)

Pour ce même Guillaume, je tiens à citer ses deux vers (d'une autre chanson) que je préfère :

 Pos de chantar m'es près talent (puisque me prend le besoin (le désir) de chanter

Faraï un ver dont sui doulent (je ferai un poème dei ma douleur...)