Les bonnes blagues de mon grand père 3 (le quart d'heure occitan)

Février 1920... En Turquie (ou en Palestine)...  les français escortent des réfugiés Arméniens...

N'èn vouas dé névo ? n'avian jusqu'eï ginous !

Tu en veux de la neige ? Nous en avions jusqu'aux genoux !

Aquo per vous diré que la galéjado qué sueïve poudrié estré la véritat...

Tout ça pour vous dire que la blague qui suit pourrait être la vérité

Estènt que li ero moun grand eïla...

Vu qu'il y était mon grand père, là-bas...

Maï siéou ségur qué noun ! Es èou qué si l'es ïnvèntado !

Mais je suis sûr que non ! C'est lui qui l'a inventée !

Adounc es lou capitani -- ün prouvènçaou-- qué fa "l'appel" dé sa coumpanié d'Arménians...

Donc, c'est le Capitaine -- un provençal --  qui fait l'appel de sa compagnie d'Arméniens...

Faou diré qu'es proun maïsat per èou dé lei ligir tout aquelei noums

Il faut dire que c'est assez difficile pour lui de les lire tous ces noms...

-- Kas...pa...rian ?

-- Présent !

-- Ma...nou...chian ?

-- Présent !

-- De...ved...jian ?

-- Présent !

Aqui si mélanjo un poou, si troumpo dé ligno et carculo :

Là il se mélange un peu, se trompe de ligne et réfléchit :

Ato... Mounté sian ?

Bon !... Où nous en sommes ?

é daou darnier ranc li révèn ün :

Et du dernier rang lui revient un :

-- Présent !

Si vous riez pas, je vous en voudrai pas : il faut être provençal pour en rire... 

Mon arrière grand- père maternel était d'origine espagnole et il a émigré en Algérie quand l'Algérie était française, pour fuir le régime franquiste. C'était un petit commerçant et un artisan, vendant ses productions. Il n'était pas bien instruit et ne racontait des histoires qui ne faisaient rire que lui. Notamment celle -ci:

 Un groupe de musiciens a été invité à animer la  soirée  à la fête d'un bled paumé.

 Mais le problème c'est qu'on les a un peu surestimés, et ces malheureux ne savent jouer ensemble qu'un seul morceau!

 La soirée commencent ils jouent leur morceau , bien calmement pour tuer le temps.

 A la fin du morceau, ils sont applaudis , ils saluent et le public scande:" encore, encore!"

Les musiciens inquiets, se consultent du regard et ils sont désemparés et se murmurent entre eux " mais qu'est ce qu'on va bien pouvoir leur jouer?"

 Le leader, sans se démonter répond:

 "Eh, bien,  mais... la même chose... mais toi, le batteur, tu vas marquer le rythme du tambour plus vite et plus fort!"

J'avoue que j'ai compris grâce à la traduction...

Je viens juste de commencer les cours d'occitan, mais ici on parle le gascon de l'est du Gers, un peu influencé de languedocien...

Et si je comprends un peu l'écrit, c'est grâce aux paroles des chants ( souvent en gascon du Béarn ) et toujours écrit en normalisé.

il y a 21 minutes, querida13 a dit :

Mon arrière grand- père maternel était d'origine espagnole et il a émigré en Algérie quand l'Algérie était française, pour fuir le régime franquiste. C'était un petit commerçant et un artisan, vendant ses productions. Il n'était pas bien instruit et ne racontait des histoires qui ne faisaient rire que lui. Notamment celle -ci:

 Un groupe de musiciens a été invité à animer la  soirée  à la fête d'un bled paumé.

 Mais le problème c'est qu'on les a un peu surestimés, et ces malheureux ne savent jouer ensemble qu'un seul morceau!

 La soirée commencent ils jouent leur morceau , bien calmement pour tuer le temps.

 A la fin du morceau, ils sont applaudis , ils saluent et le public scande:" encore, encore!"

Les musiciens inquiets, se consultent du regard et ils sont désemparés et se murmurent entre eux " mais qu'est ce qu'on va bien pouvoir leur jouer?"

 Le leader, sans se démonter répond:

 "Eh, bien,  mais... la même chose... mais toi, le batteur, tu vas marquer le rythme du tambour plus vite et plus fort!"

Excellent !  

@apis 32 et @le merle : si vous saviez ce que votre grand rire me réjouit le coeur !

Parce que je me souviens de mon Grand père... qu'est-ce qu'il était content de sa blague !

"Mounté sian" quand on est habitué à l'entendre, c'est immédiatement compris comme  "où nous sommes?" et en faire un nom  arménien, c'est trop marrant !

J'en ai une autre du même tonneau que je vais pouvoir mettre dans la bouche de mon grand père... "J'y réfléchis" ! 

(En provençal : "li carculi" ! Je vous fais pas un dessin : c'est comme "j'y calcule !" )

il y a une heure, Blaquière a dit :

Excellent !  

Le boléro de Ravel, avant l'heure?

Le génocide arménien, qu'on le reconnaisse ou pas, n'empêche par chez moi on a toujours des trucs arméniens (églises, plats culinaires, etc.), à  quoi j'ai rien contre, ah mais alors rien contre, simplement c'est vrai le côté génocide, des fois j'aime bien savoir pourquoi. 

Bon mais enfin, de nos jours, le pourquoi du comment... on se contente du résultat, je crois, et bon, qui s'en plaint ? .....

Il y a 11 heures, moi et pas moi a dit :

Le génocide arménien, qu'on le reconnaisse ou pas, n'empêche par chez moi on a toujours des trucs arméniens (églises, plats culinaires, etc.), à  quoi j'ai rien contre, ah mais alors rien contre, simplement c'est vrai le côté génocide, des fois j'aime bien savoir pourquoi. 

Bon mais enfin, de nos jours, le pourquoi du comment... on se contente du résultat, je crois, et bon, qui s'en plaint ? .....

Hier je suis tombé sur un truc bizarre. pour moi ce génocide c'est une réalité, mais là je lisais que du côté Turc on le nie... pour eux la faute est aux Arméniens, ce qui me semble  un peu gros. J'ai un bon ami arménien, un musicien... une type génial et d'une gentillesse... En attendant l'Arménie est encore en difficulté en ce moment...

Il y a 11 heures, moi et pas moi a dit :

Le génocide arménien, qu'on le reconnaisse ou pas, n'empêche par chez moi on a toujours des trucs arméniens (églises, plats culinaires, etc.), à  quoi j'ai rien contre, ah mais alors rien contre, simplement c'est vrai le côté génocide, des fois j'aime bien savoir pourquoi. 

Bon mais enfin, de nos jours, le pourquoi du comment... on se contente du résultat, je crois, et bon, qui s'en plaint ? .....

Les "réfugiés" Arméniens sont il me semble totalement intégrés dans notre population.

Ce qui n'est pas le cas, ou  moins le cas pour les musulmans et pour les juifs en général qui tiennent à rester différents...

Ce serait le problème des religions différentes j'imagine... L'identité religieuse est comme une maladie psychique... Il est difficile de passer outre...

Je pense à Descartes qui disait "qu'il faut avoir la religion de son prince" !!!

Je ne pense pas que cette "identité religieuse" devrait avoir une si grande importance (objectivement), mais on constate que c'est bien le cas...

C'est le rien, l'absurde le superfétatoire () l'imaginaire qui prend le pas sur le réel, le non-être sur l'être.... C'est un peu décourageant...