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Savoir taire sa fausse intelligence

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sirielle

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 341 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

Patrick Bruel (artiste français de renom quoi que l'on veuille en penser) chantait: "...Te pose pas trop de questions...".

Mais plus précisément, comment décririez-vous les filtres que vous offrez à la qualité de votre pensée ou de vos dires? Quels sont-ils? Ou autrement dit sur quels chemins de pensée ou de communication verbale vous refusez-vous d'aller en résumé? (Qu'est-ce qui représente à vos yeux la pensée superflue?)

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Membre, claniste, 107ans Posté(e)
cry baby Membre 44 061 messages
107ans‚ claniste,
Posté(e)
Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Patrick Bruel (artiste français de renom quoi que l'on veuille en penser) chantait: "...Te pose pas trop de questions...".

Mais plus précisément, comment décririez-vous les filtres que vous offrez à la qualité de votre pensée ou de vos dires? Quels sont-ils? Ou autrement dit sur quels chemins de pensée ou de communication verbale vous refusez-vous d'aller en résumé? (Qu'est-ce qui représente à vos yeux la pensée superflue?)

pourquoi tricher, jamais de filtre ! franc et direct

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Membre, 46ans Posté(e)
moi et pas moi Membre 1 679 messages
Forumeur vétéran‚ 46ans‚
Posté(e)

Dire ce qu'on pense ou penser ce qu'on dit, c'est ça ?

Ben quand je parle, je sais même pas, quelquefois, à quoi je pense en même temps, ça va trop vite.

Mais j'évite dans mon langage les interjections, par timidité, je crois, manque de confiance, inhibitions, et cetera.

En général, mais c'est à vérifier, honnêtement c'est de la phénoménologie, je trouve qu'il est plus facile de ne pas dire ce qu'on pense. A partir de là, il semblerait que mon esprit ait pas trop de mal, moins de mal en tout cas que l'inverse, en gros.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 946 messages
If you don't want, you Kant...,
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Bien le bonjour Sirielle,

 

Il y a 15 heures, sirielle a dit :

Patrick Bruel (artiste français de renom quoi que l'on veuille en penser) chantait: "...Te pose pas trop de questions...".

Pourtant un peu plus loin dans cette même chanson et à la suite, il dit:

" Qui a le droit d' faire ça
A un enfant qui croit vraiment
C' que disent les grands ? "

et en suivant

" [...] Pour des enfants à qui l'on ment. "

Autrement dit, la prescription " te pose pas trop de questions " est remise en cause 2-3 strophes plus tard !

 

 

Il y a 15 heures, sirielle a dit :

Mais plus précisément, comment décririez-vous les filtres que vous offrez à la qualité de votre pensée ou de vos dires? Quels sont-ils? Ou autrement dit sur quels chemins de pensée ou de communication verbale vous refusez-vous d'aller en résumé? (Qu'est-ce qui représente à vos yeux la pensée superflue?)

Il me semble que je rechigne et même refuse de m'engager sur des questions d'ordres politique et religieux, ainsi que idéologique lors de conversations lambda, ce sont des choses bien trop ancrées dans la personnalité d'une personne pour qu'elle puisse prendre le moindre recul salutaire ou peu ou prou objectif sur elles. Au même titre, comme je l'explique régulièrement à mon adolescente, que la Raison sera toujours moins forte que les émotions ou les sentiments, impuissante en vigueur à rivaliser avec de telles pulsions motivationnelles et archaïques. Nos affects auront toujours le dernier mot, et la raison trouvera un subterfuge pour s'en accommoder d'une manière générale, afin de garder une certaine sérénité de l'esprit, car être en conflit avec soi-même ( dissonance cognitive ) est insupportable, en effet les individus cherchent à la fois à avoir une bonne image d'eux-mêmes ( self-estime ), d'être perçus comme des gens moraux ou bien, et aussi cohérents d'une façon ou d'une autre. 

 

Si je pense d'une part que le principal élément limitatif dans notre éveil n'est autre que nous-même, i.e. nous sommes notre propre obstacle, mais je conviens aussi d'autre part, qu'il arrive souvent que la masse me tire vers le bas, ce que l'on appelle en psychologie la régression vers la moyenne, il est donc difficile en ce qui me concerne de progresser quand tout ce qui m'entoure m'attire inexorablement vers le sol, telle la gravité, je dois luter contre ma propre inclinaison mais aussi celle des autres fort nombreux, donc pour moi, les filtres me viennent aussi et surtout d'autrui, limité autant qu'ils sont, comme une nage intellective à contre-courant en somme où la résultante - avancement ou recul - dépend à la fois de mes propres efforts et de l'intensité du courant auquel je fais face...

 

Personnellement, dans ma vie de tous les jours avec " mes " congénères, pour le dire plus abruptement, je me vois métaphoriquement tel un adulte dans une cour d'école maternelle généralisée ou encore tel ce cosmonaute dans La planète des singes ayant atterri sur elle et étant pris au piège d'une réalité écrasante décevante.

 

:bienvenue:

 

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 952 messages
Mentor‚ 156ans‚
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Il y a 17 heures, sirielle a dit :

Patrick Bruel (artiste français de renom quoi que l'on veuille en penser) chantait: "...Te pose pas trop de questions...".

Mais plus précisément, comment décririez-vous les filtres que vous offrez à la qualité de votre pensée ou de vos dires? Quels sont-ils? Ou autrement dit sur quels chemins de pensée ou de communication verbale vous refusez-vous d'aller en résumé? (Qu'est-ce qui représente à vos yeux la pensée superflue?)

« Dire » est un exercice, « taire » en est un autre.

Si vous voulez dire ou taire, je vous/nous conseille de le faire en étant « saisi » par l’art, car vous, nous, ou quiconque ne pouvons pas nous saisir de l’art, il vous/nous échappera, c’est lui qui peut nous saisir.

La pensée, tu ne la mets pas en cage seulement en imposant des idées rigides, mais tu la mets en cage surtout par des mots qui se sont vidés de leur sens.

Le besoin de parler naît de la confusion, et ne fait que confusion.

Au-delà du besoin, la parole.

Le besoin de se taire est le refus de se confronter à la confusion.

Au-delà du besoin, le silence.

L'observation de nos pensées est un travail intéressant lorsqu'on veille à mettre de la distance avec ce qu'elles racontent et nos ressentiments, nos émotions.

Les pensées ne sont pas sérieuses, il faut apprendre à ne pas les laisser nous aspirer, nous impliquer dans leurs histoires, elles sont comme les commérages de rues.

Je ne me refuse rien de dire, mais il m'arrive souvent de refuser à l'autre d'entendre, par protection, de l'autre. Les pensées sont dangereuses, presque toutes, à court ou long terme. Livrer ses pensées sans précautions c'est comme plongée la tête de l'autre dans une bassine d'eau chaude et parfois de vinaigre, la lui maintenir jusqu'au bord de l'étouffement.

 

 

Modifié par Don Juan
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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 341 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 12/07/2023 à 10:15, deja-utilise a dit :

Bien le bonjour Sirielle,

Bonjour deja-utilise,

Le 12/07/2023 à 10:15, deja-utilise a dit :

Pourtant un peu plus loin dans cette même chanson et à la suite, il dit:

" Qui a le droit d' faire ça
A un enfant qui croit vraiment
C' que disent les grands ? "

et en suivant

" [...] Pour des enfants à qui l'on ment. "

Autrement dit, la prescription " te pose pas trop de questions " est remise en cause 2-3 strophes plus tard !

Effectivement dans cette chanson Patrick Bruel soulève par son texte que des dérives peuvent découler d'un tel principe. Toutefois il est courant de penser qu'il faut se poser "les bonnes questions", et non pas toutes et n'importe lesquelles. Donc dans l'idée de "Ne te pose pas trop de questions." il y a savoir modérer correctement son questionnement (en allant par exemple à l'essentiel et non pas à la perte de temps), ce que l'on peut élargir à la pensée ou aux dires. Mais ce qui demande en conséquence une méthode de réflexion, un refoulement de l'éventuel superflu en fonction de critères (et donc plus ou moins appropriés selon les cas).

Le 12/07/2023 à 10:15, deja-utilise a dit :

Il me semble que je rechigne et même refuse de m'engager sur des questions d'ordres politique et religieux, ainsi que idéologique lors de conversations lambda, ce sont des choses bien trop ancrées dans la personnalité d'une personne pour qu'elle puisse prendre le moindre recul salutaire ou peu ou prou objectif sur elles. Au même titre, comme je l'explique régulièrement à mon adolescente, que la Raison sera toujours moins forte que les émotions ou les sentiments, impuissante en vigueur à rivaliser avec de telles pulsions motivationnelles et archaïques. Nos affects auront toujours le dernier mot, et la raison trouvera un subterfuge pour s'en accommoder d'une manière générale, afin de garder une certaine sérénité de l'esprit, car être en conflit avec soi-même ( dissonance cognitive ) est insupportable, en effet les individus cherchent à la fois à avoir une bonne image d'eux-mêmes ( self-estime ), d'être perçus comme des gens moraux ou bien, et aussi cohérents d'une façon ou d'une autre. 

L'intelligence émotionnelle consiste à correctement interpréter les émotions alimentant la raison. Et certes ressentir est une chose, saisir, comprendre, intellectualiser et optimiser ce ressenti en est une autre. Cependant le degré de sensibilité diffère quelque peu selon les personnes, et ainsi n'impactera que plus ou moins la raison. D'autre part les conditions de vie respectives rendent plus ou moins facilement ou difficilement gérable l'émotivité.

Le 12/07/2023 à 10:15, deja-utilise a dit :

Si je pense d'une part que le principal élément limitatif dans notre éveil n'est autre que nous-même, i.e. nous sommes notre propre obstacle, mais je conviens aussi d'autre part, qu'il arrive souvent que la masse me tire vers le bas, ce que l'on appelle en psychologie la régression vers la moyenne, il est donc difficile en ce qui me concerne de progresser quand tout ce qui m'entoure m'attire inexorablement vers le sol, telle la gravité, je dois luter contre ma propre inclinaison mais aussi celle des autres fort nombreux, donc pour moi, les filtres me viennent aussi et surtout d'autrui, limité autant qu'ils sont, comme une nage intellective à contre-courant en somme où la résultante - avancement ou recul - dépend à la fois de mes propres efforts et de l'intensité du courant auquel je fais face...

Toutefois l'auto-contrôle n'est pas forcément un mal. Qu'il vienne d'autrui ou de soi-même sa qualité dépend de sa judiciosité. Mais la relation à soi n'étant pas la relation à un frère, un voisin, un patron, un conjoint, etc, les règles et les limites en sont différentes, aussi pour valoriser le rôle relationnel. Et conjuguer les divergences morales favorise plus particulièrement le rangement social à l'avis populaire, qu'il soit plus censeur ou plus laxiste, etc... même s'il ne représente évidemment pas forcément le meilleur des avis.

Le 12/07/2023 à 10:15, deja-utilise a dit :

Personnellement, dans ma vie de tous les jours avec " mes " congénères, pour le dire plus abruptement, je me vois métaphoriquement tel un adulte dans une cour d'école maternelle généralisée ou encore tel ce cosmonaute dans La planète des singes ayant atterri sur elle et étant pris au piège d'une réalité écrasante décevante.

Pour ma part je suis, sur ce thème, par exemple adepte du contact relationnel restreint, c'est pourquoi, j'ai une tendance exacerbée à désorienter régulièrement mes pensées et ma réflexion des personnes que je côtoie vers d'autres sources d'inspiration. Car en effet, penser à quelqu'un c'est encore nourrir la relation à mon idée, la connaître davantage, or, aussi en fonction des "rôles relationnels", il me paraît important de ne ni surinvestir, ni sousinvestir une relation, même en pensée, quelle qu'elle soit, pour la valoriser correctement.

(Quoi qu'il en soit tes comparaisons me laissent penser que tu déplores une certaine immaturité (voire un spécisme?) de ton entourage. J'espère ne pas trop attiser cette impression.)

 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 341 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 12/07/2023 à 00:38, moi et pas moi a dit :

Dire ce qu'on pense ou penser ce qu'on dit, c'est ça ?

En résumé le thème cible les méthodes individuelles d'auto-censure (ou au moins celles auxquelles on se fie personnellement pour s'épargner les idées polluantes par le fond ou la forme). Avant tout par rapport à la pensée en général, et par extrapolation, dans le langage voué à la communication.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 341 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 12/07/2023 à 00:38, moi et pas moi a dit :

Ben quand je parle, je sais même pas, quelquefois, à quoi je pense en même temps, ça va trop vite.

Mais j'évite dans mon langage les interjections, par timidité, je crois, manque de confiance, inhibitions, et cetera.

En général, mais c'est à vérifier, honnêtement c'est de la phénoménologie, je trouve qu'il est plus facile de ne pas dire ce qu'on pense. A partir de là, il semblerait que mon esprit ait pas trop de mal, moins de mal en tout cas que l'inverse, en gros.

Effectivement il est utile parfois d'occulter les échanges passés, aussi répercutants puissent-ils être mentalement, pour favoriser sa concentration sur d'autres thèmes. C'est pourquoi finalement la tranquillité d'esprit future est possiblement à anticiper dans les échanges verbaux même banals.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 341 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 12/07/2023 à 11:25, Don Juan a dit :

Le besoin de parler naît de la confusion, et ne fait que confusion.

Le besoin de parler nourrit la transmission. Donner de soi pour enrichir le collectif dans lequel chaque individu apporte ses pierres aux édifices communs. Mais toute pierre n'est pas bonne à bâtir l'un ou l'autre de ces édifices.

 

Le 12/07/2023 à 11:25, Don Juan a dit :

Les pensées ne sont pas sérieuses, il faut apprendre à ne pas les laisser nous aspirer, nous impliquer dans leurs histoires, elles sont comme les commérages de rues.

Les pensées sont aussi des perceptions d'idées en effet. Et de ce que l'on perçoit, il faut assez juger, et assez se distancer.

 

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Membre, Posté(e)
saynow Membre 316 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

Habituellement

j'aime à diffuser l'optimisme et la joie parmi les autres 

Et à résoudre les problèmes si exister bien sûr !

Je refuse à continuer en passivité, Désespoir.... et choses comme ça 

car ç'est très mal et ça mène à être en colère et le désespoir, la dépression et 
ça mène à l'échec en vie et ça mène et de plus en plus colère et c'est très mal bien sûr 

et ça qui je n'aime pas du tout 

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  • 2 semaines après...
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 946 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour à toi,

 

Le 13/07/2023 à 15:40, sirielle a dit :

Effectivement dans cette chanson Patrick Bruel soulève par son texte que des dérives peuvent découler d'un tel principe. Toutefois il est courant de penser qu'il faut se poser "les bonnes questions", et non pas toutes et n'importe lesquelles. Donc dans l'idée de "Ne te pose pas trop de questions." il y a savoir modérer correctement son questionnement (en allant par exemple à l'essentiel et non pas à la perte de temps), ce que l'on peut élargir à la pensée ou aux dires. Mais ce qui demande en conséquence une méthode de réflexion, un refoulement de l'éventuel superflu en fonction de critères (et donc plus ou moins appropriés selon les cas).

Si chacun de nous peut reconnaitre la validité de l'affirmation " se poser les bonnes questions ", demeurera de savoir quelles sont-elles ?

En effet, " bon " peut s'interpréter de différentes manières, selon des situations ou des contextes modulateurs, ce peut être bon pour soi, dans son propre intérêt premier et immédiat, bon pour plus tard, bon pour son groupe d'appartenance, sa famille, sa communauté, son pays, mais cela peut être vu comme bon selon des critères culturels/sociétaux, sociaux, ou moraux/axiologiques, voire légaux...

Il est donc fort probable que les bonnes questions pour un·e·tel·le ne soient pas les mêmes pour un·e autre ! Que ce soit dès lors de nature fondamentalement idiosyncratique, et par voie de conséquences, qu'il n'y a pas de bonne méthode ou de bonne voie universelles pour s'y prendre. Tout peut prendre une coloration radicalement différente selon ce sur quoi on porte son attention, y compris ce qui semblait un détail à première vue peut prendre une proportion importante in fine ou pirement, ce que l'on ignorait ou ne prenait pas en considération auparavant peut renverser l'ordre de nos valeurs.

 

Le 13/07/2023 à 15:40, sirielle a dit :

L'intelligence émotionnelle consiste à correctement interpréter les émotions alimentant la raison. Et certes ressentir est une chose, saisir, comprendre, intellectualiser et optimiser ce ressenti en est une autre. Cependant le degré de sensibilité diffère quelque peu selon les personnes, et ainsi n'impactera que plus ou moins la raison. D'autre part les conditions de vie respectives rendent plus ou moins facilement ou difficilement gérable l'émotivité.

J'ai peur quant à moi qu'il n'y ait pas vraiment de couplage entre QI, QE ( Quotient Émotionnel, c.f.: D. Goleman ) et QR ( Quotient de Rationalité, c.f.: K. Stanovich ), on peut fort bien être doué·e pour les relations interpersonnelles de par son intelligence émotionnelle et être parallèlement une quiche sur le plan rationnel - je connais très très bien une personne comme cela. Tout comme on peut être intelligent au sens du QI et être inhabile sur le plan émotionnel, comme les personnes alexithymiques ou autistiques à " haut rendement ", par exemple mon fils cadet de 22 ans rentre dans ce cas de figure, il est intrinsèquement plus intelligent que moi mais est immature sur la gestion des émotions ( ou sentiments ), des siennes comme celles des autres, il est pourtant extrêmement sensible, i.e. hypersensible à plus d'un titre.   

En revanche, A. Damasio a montré que notre raison était dysfonctionnelle en l'absence - du ressenti - de nos émotions, c'est donc quelque chose de nécessaire mais pas forcément de suffisant

 

Le 13/07/2023 à 15:40, sirielle a dit :

Toutefois l'auto-contrôle n'est pas forcément un mal. Qu'il vienne d'autrui ou de soi-même sa qualité dépend de sa judiciosité. Mais la relation à soi n'étant pas la relation à un frère, un voisin, un patron, un conjoint, etc, les règles et les limites en sont différentes, aussi pour valoriser le rôle relationnel. Et conjuguer les divergences morales favorise plus particulièrement le rangement social à l'avis populaire, qu'il soit plus censeur ou plus laxiste, etc... même s'il ne représente évidemment pas forcément le meilleur des avis.

Comme me l'a dit il y a quelque temps un collègue de travail, et que je n'ai toujours pas " digérer ", intellectuellement parlant:

" Mieux vaut avoir tort ensemble, qu'avoir raison tout seul ! "

 

C'est pour moi, une totale hérésie ! Deux affirmations contraires ne peuvent être vraies en même temps, c'est un principe de base et général des mathématiques: le principe de non-contradiction. Je suis sans doute psychorigide - comme Kant a priori, je veux bien le reconnaitre, mais je ne me rangerai jamais du côté du plus grand nombre si je pense qu'ils se trompent... ou même d'assouvir un intérêt propre si je sais que cela concourt à une injustice ou que ça viole un principe de vie que je me suis donné: " Mieux vaut subir une injustice que de la commettre ! " ( Socrate & Aristote ).

Il n'y aura dès lors pas d'auto-contrôle de ma part, hormis de respecter les règles de bienséance/convenance et de faire montre d'un respect minimum vis-à-vis d'autrui, autrement dit sur la forme suivant à qui j'ai affaire, mais je combattrai le fond en somme si je le peux.

 

Le 13/07/2023 à 15:40, sirielle a dit :

Pour ma part je suis, sur ce thème, par exemple adepte du contact relationnel restreint, c'est pourquoi, j'ai une tendance exacerbée à désorienter régulièrement mes pensées et ma réflexion des personnes que je côtoie vers d'autres sources d'inspiration. Car en effet, penser à quelqu'un c'est encore nourrir la relation à mon idée, la connaître davantage, or, aussi en fonction des "rôles relationnels", il me paraît important de ne ni surinvestir, ni sousinvestir une relation, même en pensée, quelle qu'elle soit, pour la valoriser correctement.

Je ne sais pas, tu as sans doute raison de t'y prendre comme cela, je crois que je ne suis pas capable de le faire personnellement.

L'isolement ou l'érémitisme intermittent me semble, quant à moi, la seule option viable, afin de renouer avec qui je suis véritablement, en me débarrassant petit à petit de toutes ces surcouches que la société m'avait collées sur le dos ou dictats que j'avais bon an mal an intériorisés. Tant que l'on vit au milieu des autres, on ne se rend pas du tout compte de l'imprégnation profonde de notre culture jusqu'au tréfonds de nôtre être, à l'image d'une pièce malodorante dont on ne sent plus la puanteur à force d'y être en permanence, continument, il n'y a qu'en en sortant suffisamment longtemps et en y retournant de temps à autres que l'on se rend compte de l'odeur nauséabonde ( ou accessoirement plaisante ) qui imprègne les lieux, afin de lutter concrètement/efficiemment contre l'habituation !

 

Le 13/07/2023 à 15:40, sirielle a dit :

(Quoi qu'il en soit tes comparaisons me laissent penser que tu déplores une certaine immaturité (voire un spécisme?) de ton entourage. J'espère ne pas trop attiser cette impression.)

 

Je déplore beaucoup de choses chez les humains - l'animal humain - en général, je flirte régulièrement avec la misanthropie, et mon entourage n'y échappe bien évidemment pas, à moins d'être aveuglé par des sentiments, et être ainsi sous le joug de l'effet de halo, seule ma fille se démarque qualitativement par ses convictions personnelles et ses propres réflexions du lot. 

Je suis bien sûr anti-spéciste, tout comme je suis anti-raciste, anti-sexiste, anti-âgiste, apolitique, etc... Je suis contre toute discrimination arbitraire, en clair !

 

Bien à toi, D-U

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