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le long calvaire d'un Kazakh en Chine


soisig

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Membre, 132ans Posté(e)
soisig Membre 30 391 messages
132ans‚
Posté(e)

Quand il prononce le nom de Xi Jinping, Tursynbek part d'un rire maniaque. Le nom du président chinois reste associé pour lui à ces longues journées de rabâchage durant lesquelles il devait apprendre par cœur l'hymne national du pays, des chants du Parti, les nouvelles lignes directrices édictées lors du dernier congrès national du Parti communiste chinois (PCC), ou encore la succession des sept secrétaires généraux du PCC, dont il devait parler comme de ses propres ancêtres.

Si Tursynbek s'autorise à plaisanter aujourd'hui sur «papa Xi», non sans une pointe d'amertume, c'est bien parce qu'il se trouve désormais de l'autre côté de la frontière, au Kazakhstan, et que le temps a passé, éloignant peu à peu l'angoisse qui lui collait au corps.

Rééduquer les minorités

Le 15 septembre 2017, Tursynbek Kabi est arrêté par les autorités alors qu'il vient de traverser la frontière chinoise pour se rendre aux funérailles de son frère aîné, qui doivent avoir lieu dans sa province natale, le Xinjiang. Il n'a alors rien à se reprocher, si ce n'est d'être un citoyen chinois d'ethnie kazakhe. Depuis plusieurs années déjà, le régime de Xi Jinping a amorcé une politique de répression violente des minorités ethniques du Xinjiang, qui s'abat tant sur les populations locales que sur celles ayant émigré à l'étranger, et qui foulent de nouveau le territoire national.

5_kazakarticle1_-10.jpg

Karima Abdrakhmanova, une militante de l'association de lutte pour les droits humains Atajurt, devant la maison de Tursynbek Kabi, dans le village de Karabulak, au sud-est du Kazakhstan, le 2 janvier 2023. | Robin Tutenges

C'est le cas de Tursynbek, parti s'installer un an plus tôt avec son épouse et ses trois enfants dans le village de Karabulak, au sud-est du Kazakhstan. «Après m'avoir emmené à la station de police, ils m'ont mis sur la chaise du tigre [instrument de torture, ndlr] et m'ont interrogé pendant trois heures. Ils m'ont dit que je devais obéir à la loi chinoise et que je devais être questionné après avoir visité un pays étranger», se souvient-il. Tursynbek découvre alors qu'en dépit des bonnes relations entre les gouvernements chinois et kazakh, la Chine considère le Kazakhstan comme faisant partie des vingt-six États terroristes, qu'elle a –très– libéralement identifiés.

Il ne le sait pas encore, mais il a alors déjà basculé dans le vaste programme de «rééducation» forcée mis en œuvre par la Chine –dans les faits, une terreur d'État faite d'incarcérations de masse, de persécutions ethniques, et de crimes contre l'humanité. Pendant un an, quatre mois et dix-sept jours, il devra oublier qui il est pour devenir un citoyen chinois exemplaire, au service de la nation.

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Membre, 72ans Posté(e)
new caravage Membre 36 333 messages
Maitre des forums‚ 72ans‚
Posté(e)

Ben oui c'est comme ça le pays de rêve de notre propagandiste local .

     

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Membre, Créateur de la marionnette, 80ans Posté(e)
Gepetto Membre 11 242 messages
Maitre des forums‚ 80ans‚ Créateur de la marionnette,
Posté(e)
Il y a 11 heures, soisig a dit :

Quand il prononce le nom de Xi Jinping, Tursynbek part d'un rire maniaque. Le nom du président chinois reste associé pour lui à ces longues journées de rabâchage durant lesquelles il devait apprendre par cœur l'hymne national du pays, des chants du Parti, les nouvelles lignes directrices édictées lors du dernier congrès national du Parti communiste chinois (PCC), ou encore la succession des sept secrétaires généraux du PCC, dont il devait parler comme de ses propres ancêtres.

Si Tursynbek s'autorise à plaisanter aujourd'hui sur «papa Xi», non sans une pointe d'amertume, c'est bien parce qu'il se trouve désormais de l'autre côté de la frontière, au Kazakhstan, et que le temps a passé, éloignant peu à peu l'angoisse qui lui collait au corps.

Rééduquer les minorités

Le 15 septembre 2017, Tursynbek Kabi est arrêté par les autorités alors qu'il vient de traverser la frontière chinoise pour se rendre aux funérailles de son frère aîné, qui doivent avoir lieu dans sa province natale, le Xinjiang. Il n'a alors rien à se reprocher, si ce n'est d'être un citoyen chinois d'ethnie kazakhe. Depuis plusieurs années déjà, le régime de Xi Jinping a amorcé une politique de répression violente des minorités ethniques du Xinjiang, qui s'abat tant sur les populations locales que sur celles ayant émigré à l'étranger, et qui foulent de nouveau le territoire national.

5_kazakarticle1_-10.jpg

Karima Abdrakhmanova, une militante de l'association de lutte pour les droits humains Atajurt, devant la maison de Tursynbek Kabi, dans le village de Karabulak, au sud-est du Kazakhstan, le 2 janvier 2023. | Robin Tutenges

C'est le cas de Tursynbek, parti s'installer un an plus tôt avec son épouse et ses trois enfants dans le village de Karabulak, au sud-est du Kazakhstan. «Après m'avoir emmené à la station de police, ils m'ont mis sur la chaise du tigre [instrument de torture, ndlr] et m'ont interrogé pendant trois heures. Ils m'ont dit que je devais obéir à la loi chinoise et que je devais être questionné après avoir visité un pays étranger», se souvient-il. Tursynbek découvre alors qu'en dépit des bonnes relations entre les gouvernements chinois et kazakh, la Chine considère le Kazakhstan comme faisant partie des vingt-six États terroristes, qu'elle a –très– libéralement identifiés.

Il ne le sait pas encore, mais il a alors déjà basculé dans le vaste programme de «rééducation» forcée mis en œuvre par la Chine –dans les faits, une terreur d'État faite d'incarcérations de masse, de persécutions ethniques, et de crimes contre l'humanité. Pendant un an, quatre mois et dix-sept jours, il devra oublier qui il est pour devenir un citoyen chinois exemplaire, au service de la nation.

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Comme quoi tout est rose dans ce pays , savamment vanté pour ses" qualités sociales "avec à leur tête un type qui leur serre la vis et leur rabote la couenne , on en apprendras tous les jours :laugh:

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Membre, 75ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, new caravage a dit :

Ben oui c'est comme ça le pays de rêve de notre propagandiste local .

     

des ordures les propagandistes !!

ou plutot des collabos  comme en 1940  !!ils méritent d' étre éliminer , des salopards pareils !!

pauvres kazakhs , ouigours , tibétains , etc !!!

 

Liberté   !!!!!

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 504 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Vous pensez que LVMH devrait quitter la Chine ?

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