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Marina Abramovic : la preuve de la pulsion de mort


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Bonjour,

Voici une expérience célèbre qui démontre l'existence de la pulsion de mort et sa primauté sur la pulsion de vie.

Une artiste serbe, Marina Abramovic, a passé 6 heures debout, en laissant les gens faire ce qu'ils voulaient de son corps.

Elle avait laissé un écriteau qui précisait qu'elle prenait l'entière responsabilité de ce qui pouvait se passer.

Elle avait laissé à disposition un certain nombre d'objets, une corde, des marqueurs, des lames de rasoir, un pistolet, etc.

Je vous laisse deviner le résultat.

https://nospensees.fr/lexperience-de-marina-abramovic/

Question : Si aucune conséquence sociale ne s'en suivait, le vernis civilisationnel ne craquerait-il pas rapidement chez chacun d'entre nous ?

C'est Freud qui a le premier parlé de la pulsion de mort et du fait que fondamentalement, ce qui nous motive est l'agressivité, et que nous tuerions, volerions, violerions, etc. à dessein si aucune conséquence ne devait nous être confrontée.

Qu'en pensez-vous ? Si vous n'y croyez pas, pourquoi ne faites vous pas le même expérience près de chez vous pour voir ? :D

Je trouve que c'est une expérience très freudienne. Le surmoi a été neutralisé à l'aide de cette technique. A quoi on voit la " vraie nature " de l'humain ? Ou est-ce une vision tronquée justement parce que le surmoi fait partie de sa nature ?

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Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
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L'article cité est intéressant, même si au fond on n'y apprend rien qu'on ne savait déjà.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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il y a 9 minutes, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Voici une expérience célèbre qui démontre l'existence de la pulsion de mort et sa primauté sur la pulsion de vie.

Une artiste serbe, Marina Abramovic, a passé 6 heures debout, en laissant les gens faire ce qu'ils voulaient de son corps.

Elle avait laissé un écriteau qui précisait qu'elle prenait l'entière responsabilité de ce qui pouvait se passer.

Elle avait laissé à disposition un certain nombre d'objets, une corde, des marqueurs, des lames de rasoir, un pistolet, etc.

Je vous laisse deviner le résultat.

https://nospensees.fr/lexperience-de-marina-abramovic/

Question : Si aucune conséquence sociale ne s'en suivait, le vernis civilisationnel ne craquerait-il pas rapidement chez chacun d'entre nous ?

C'est Freud qui a le premier parlé de la pulsion de mort et du fait que fondamentalement, ce qui nous motive est l'agressivité, et que nous tuerions, volerions, violerions, etc. à dessein si aucune conséquence ne devait nous être confrontée.

Qu'en pensez-vous ? Si vous n'y croyez pas, pourquoi ne faites vous pas le même expérience près de chez vous pour voir ? :D

Je trouve que c'est une expérience très freudienne. Le surmoi a été neutralisé à l'aide de cette technique. A quoi on voit la " vraie nature " de l'humain ? Ou est-ce une vision tronquée justement parce que le surmoi fait partie de sa nature ?

Il y a deux minutes l’homme pour vous tirait sa dignité de sa supériorité sur l’animal et maintenant l’homme est le vivant chez qui la pulsion de mort l’emporte sur la pulsion de vie. C’est un peu la confusion dans votre esprit. 
Et on revient à papa Freud ! Décidément pour certains le développement des idées s’est arrêté aux années 1900. 

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il y a 8 minutes, satinvelours a dit :

Il y a deux minutes l’homme pour vous tirait sa dignité de sa supériorité sur l’animal et maintenant l’homme est le vivant chez qui la pulsion de mort l’emporte sur la pulsion de vie. C’est un peu la confusion dans votre esprit. 
Et on revient à papa Freud ! Décidément pour certains le développement des idées s’est arrêté aux années 1900. 

Je suis en train de penser, et visiblement cela vous échappe.

Je pèse le pour et le contre, je raisonne, ce qui implique des pas en avant, des pas en arrière, des pas de côté, etc.

Une pensée est en construction, en chantier. Toujours.

On imagine bien avec ce genre d'expérience comment le pouvoir absolu corrompt absolument car cela implique la disparition du surmoi : plus d'interdits sociaux, plus de responsabilité car organiquement nous représentons alors l'autorité totale. C'est le danger des totalitarismes notamment.

Dans les grandes démocraties, le groupe, le peuple, doit s'imposer et faire valoir le surmoi qu'il impose sur ses dirigeants. Avec des contre-pouvoirs. C'est en quelque sorte une légitimation de la démocratie.

Dans le fond je verrai très bien comment concilier les deux sujets que j'ai écrit même si cela vous échappe.

D'où aussi le fait que les psychopathes soient si attirés par le pouvoir. Psychopathes qui n'ont pas ou presque pas de surmoi.

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C'est également la question de Camus au début de l'Homme révolté : "L'innocence peut-elle encore agir sans tuer et ne doit-elle pas, à tout le moins, se justifier ?"

Troublante question.

Si la pulsion de vie est au service de la pulsion de mort, alors on ne peut pas vivre sans tuer ou faire preuve d'agressivité. Seules les conventions sociales nous maintiennent dans un certain ordre des choses, que par exemple une situation de guerre, où le droit serait suspendu, ferait voler en éclat en révélant les parts les plus sombres de l'humain.

C'est par le travail de Freud et de Nietzsche que ces vérités sont venues à jour malgré la chape de plomb morale du christianisme. Kant et Descartes ont rendu possible Nietzsche, Freud et Marx. En quoi la révolution française marque déjà le début de la décadence européenne et occidentale, en faisant de la question morale, comme cela se voit sur le sujet de l'avortement ou de l'euthanasie, une question privée.

Je pense toutefois qu'à un certain degré d'incorporation du surmoi, il fait partie de soi et qu'on ne s'en débarrasse pas si facilement. Peut-être même jamais.

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Les êtres humains les moins éduqués et les moins intelligents sont ceux qui cèdent le plus facilement à leurs pulsions de mort, c'est pourquoi la pauvreté est souvent associée à la délinquance par exemple.

C'est pourquoi également dans les cités, où les gens appartiennent à des groupes exclus et stigmatisés, il y a beaucoup d'expressions de la pulsion de mort retournée aussi bien contre les autres que contre soi, comme les graffitis par exemple. Ou la saleté dans les halls d'immeubles. Et la délinquance.

Dans le fond la pulsion de mort est parfois retournée contre soi-même et aussi parfois contre les autres, toute la question étant de savoir si la pulsion de mort est fondamentalement dirigée contre soi ou contre les autres. Même si bien entendu les deux orientations sont possibles en pratique.

Selon Freud la pulsion de mort est fondamentalement dirigée contre soi, et ne se détourne vers les autres, en cas d'agressivité, que de façon secondaire. Le besoin de fumer ou de boire de l'alcool par exemple, est issu de la pulsion de mort. C'est de l'agressivité retournée contre soi-même qui apparaît d'autant plus facilement que la société fait violence sur l'individu.

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Face à une agression ou une violence, définie au sens large d'un empêchement du passage de la puissance à l'acte, la seule réponse est la pulsion de mort, contre soi ou contre les autres, dans le temps présent ou de façon différée.

Chez certaines personnes cela prend la forme d'auto mutilations ou de suicide également. Lorsque la pression de la société ou du groupe de référence devient intenable probablement. Certaines situations sociales et humaines sont des cercueils et enterrent les individus vivants dans des dynamiques relationnelles toxiques.

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Le phénomène des Hikikomoris, ermites des temps modernes, enfermés dans leur chambre ou leur maison de manière continue, sans aucune pathologie mentale mais simplement parce qu'ils ont honte d'eux-mêmes, est également à associer à la pulsion de mort par l'internalisation de la pression du groupe sur l'individu.

C'est dans les sociétés orientales, où le groupe fait pression sur les individus, que ce phénomène est le plus visible, même s'il existe également en Occident. Je pense que Freud avait raison sur l'orientation primaire de la pulsion de mort vers soi : les Hikkikomori ont tellement internalisé le surmoi de la conscience collective qu'elle fait partie d'eux et qu'ils ne peuvent plus vivre autrement qu'en régressant psychiquement, de façon à ce que leur pulsion de mort s'exprime alors contre eux-mêmes.

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Le marxisme ne montre-t-il pas, en divisant la société entre dominants et dominés, et en classes sociales, que la conscience des classes moyennes à pauvres est tout à fait dominée et écrasée par la conscience des classes aisées et aristocrates, et qu'en cela, la pulsion de mort chez les premiers est souvent dirigée contre soi-même, dans l'alcoolisme ou la consommation de drogues, tandis que la pulsion de mort chez les seconds est préférentiellement dirigée contre les autres qu'ils dominent, par le fait même qu'organiquement ils incarnent l'ordre, l'autorité, le savoir et donc que le surmoi donne ses lettres de noblesse à la domination qu'ils exercent ? Elle la justifie en outre à l'aide de systèmes philosophiques et de justifications du pouvoir qui s'exerce et tourne en boucle dans une pétition de principe, tandis que le surmoi de la société va condamner l'agressivité des classes dominées. C'est pourquoi la justice est perçue comme une justification et comme la défense de ses droits chez les classes dominantes, mais qu'elle est perçue comme un ensemble d'interdictions chez les classes dominées.

C'est un vrai sujet pour @satinvelours qui aime bien parler de maîtres et d'esclaves.

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Le phénomène de l'alcoolisme chez les ouvriers dans les années 60 et notamment les mineurs n'est-il pas lié à l'expression de la pulsion de mort dirigée contre soi du fait de leur domination sociale ?

Les addictions, drogues et alcools, consommés par la jeunesse des banlieues comme de la classe moyenne ne sont-elles pas l'expression inconsciente de cette domination ?

A quoi on voit bien que l'alcoolisme, la consommation de drogues, est totalement un phénomène social lié à la régulation de l'agressivité et de la violence dans la société.

La sport également est une sublimation de la pulsion de mort, dont on se servira pour rediriger son expression vers le dépassement de soi. Le sacrifice de soi dans la défenses de valeurs, de la même façon, est la résultante d'une sublimation et d'un savant mélange quasiment masochiste de pulsion de vie et de pulsion de mort, avec laquelle la plupart des humains se consolent, en prenant sur eux une charge, des responsabilités, comme gérer une famille, un travail difficile, en prenant des engagements ou autre.

C'est le lot de l'être humain : le christianisme appelle cela de l'amour, mais n'est-ce pas une forme commune de masochisme ? L'être humain est-il masochiste au niveau le plus fondamental, car il prend des engagements et admet la possibilité du sacrifice de soi dans un curieux mélange de pulsion de vie et de pulsion de mort, qu'il recouvre du terme Amour ?

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A tout le moins cela semble-t-il être le cas chez les chrétiens.

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Quelle est la différence entre l'engagement et le masochisme ?

Est-ce que ce ne sont pas deux façons différentes de nommer la même chose ?

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Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Les êtres humains les moins éduqués et les moins intelligents sont ceux qui cèdent le plus facilement à leurs pulsions de mort, c'est pourquoi la pauvreté est souvent associée à la délinquance par exemple.

La capacité à choisir la pulsion de vie au détriment de la pulsion de mort est liée à l'intelligence des individus qui les poussera à vouloir construire, à vouloir s'engager, à vouloir trouver du sens dans leur vie, en opposition à ceux qui préféreront la destruction, la malignité voir l'autodestruction.

D'ailleurs l'intelligence est corrélée à un faible niveau de délinquance, à une consommation plus responsable et meilleure pour la santé, comme à un comportement sexuel sado-masochiste et une plus grande capacité à l'engagement. C'est un peu l'angle mort de la société actuelle, ce qu'elle ne veut pas voir : nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à gérer les incertitudes, à relever le défi de résoudre des problèmes complexes requérant un haut niveau d'abstraction et donc de QI, à nous relever après une chute et faire preuve de sublimation de nos pulsions.

Cela est cohérent si on prend en compte que l'intelligence est ce qu'une société valorise socialement. La conception de l'intelligence semble varier selon les sociétés et les humains, ou à tout le moins, chaque société semble mettre en avant un aspect de l'intelligence multiple au détriment des autres. Certaines sociétés comme la nôtre vont adouber la capacité d'abstraction, d'autres préféreront la mémoire, d'autres encore la puissance physique, ou encore d'autres auront une préférence pour la capacité langagière.

Y a-t-il une objectivité de l'intelligence ? Le génie n'est-il pas celui qui déborde de la pulsion de vie, qui ne fait qu'un avec les récits collectifs de sa société, et qui fait le bien même malgré lui ? Celui qui a internalisé le surmoi lié à la conscience collective, le récit collectif, de telle sorte qu'elle devienne chez lui une seconde nature, à laquelle il va articuler son récit individuel ?

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour

Il est possible de faire une expérience autre, mais avec de l'argent.

Mettre sur une table cinq liasses de billets d'euros de 50 euros:

La première deux billets, deuxième ,4 billets, troisième 8 billets, quatrième 10 billets et la dernière une liasse avec X billets.

avec un écriteau en dessous ou il est écrit : Prenez seulement la liasse de l'argent dont vous avez strictement besoin:crazy:.

Bonne journée

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