Notre langue maternelle et notre cerveau

il y a 41 minutes, Wave1 a dit :

Oui ce n'est pas mal comme raisonnement. Mais on peut tout de même se poser la question de est-ce qu'une langue maternelle plutôt qu'une autre ne favoriserait pas le développement psychique et cognitif d'un enfant ? Auquel cas par exemple être bilingue dès l'enfance pourrait constituer un atout considérable. 

J'ai eu l'occasion de rencontrer une drôle de famille, lui grec-chypriote, elle franco vietnamienne et les enfants vivaient à Londres. Est ce que les enfants ont un atout à parler grec, turc, français, vietnamien et anglais? Sans doute. D'autant qu'il parait qu'une fois qu'on apprend une langue, en apprendre d'autre est de plus en plus simple parce qu'on fait travailler notre cerveau de la même manière: vocabulaire, grammaire, conjugaison etc... 

Tu peux ajouter la musique qui est une sorte de langage et qui apporte des connexions supplémentaires à ton cerveau: lire une partition, placer son corps sur un instrument, jouer les notes, apporter une intention personnelle... A tel point que quelques musiciens estiment que la musique est leur langue maternelle, une langue aussi universelle. Outre le coté poétique on est forcé d'avouer que non, la musique n'est pas un langage: en tout cas je défis quiconque de commander une pizza calzone par téléphone avec une guitare, une trompette ou un accordéon. 

En somme bon nombre d'activité vont être ultra apprécié par ton cerveau... Je considère la langue comme un outil de communication, la langue permet alors d'accéder à plus ou moins de stimuli pour "amuser" notre cerveau. 

Le 06/10/2022 à 10:52, Wave1 a dit :

Dans l'éventualité où la langue que nous parlons, notamment celle qu'on a apprise depuis notre enfance, soit en lien avec la biologie de notre cerveau alors serait-il possible que dans certains cas notre langue maternelle soit incompatible avec notre cerveau et que cela affecte notre développement psychique ou cognitif à l'âge adulte ? 

Dans ce cas de figure certaines personnes au sein d'une même population seraient désavantagées dès leur enfance par rapport à d'autres parce qu'ils parlent une langue autre que la langue de leurs ancêtres "biologique". Le monde est cruel disent certains... 

Nous ne parlons jamais exactement la langue de nos ancêtres, et le fossé entre la langue que nous parlons et celle que nos ancêtres parlaient s'élargit avec l'espace de temps qui nous sépare de l'époque de nos ancêtres.

Le cerveau se "modèle" avec la première langue apprise, celle que l'on appelle en général la langue maternelle, il peut se modeler avec deux langues ou plus, mais cette structuration n'a pas toujours d'effet sur toutes les fonctions cérébrales.

Il est possible qu'en deçà des langages verbaux que l'on intègre depuis la naissance siège un langage infiniment plus ancien dans l'inconscient, les effets dans notre vie sont probablement plus déterminants bien que très peu étudié.

Sentence du mois d'octobre.