Sous les drapeaux

Après deux mois de classe, l'heure est à l'affection en fonction du parcours scolaire lorsque cela s'avère possible.

Pour les "sans parcours" comme dans le civil, la Police Militaire est souvent un choix, cela vous donne un petit pouvoir et permet de contrôler   aussi bien les civils que les militaires qui passent la barrière de cette Académie Militaire de Saint-Cyr Coetquidan.

Deux mois de classe à crapahuter et à bouffer de  la merde à "l'ordinaire" pour les simples soldats.

Punaise, un an là-dedans.

L'on commence par s'attaquer à la dignité,  les cheveux rasés, les piquouses à la queue leu leu à poils, que des fringues "kaki"  et des pompes de merde aux pieds qui vous filent des ampoules à chaque marche.

Habitué à l 'argent facile,  le petit lupin se retrouve entouré de débiles, à toucher une solde de 400 balles lui  qui  dépensait  cette somme   en un jour dans le civil.

Assigné à résidence.

Puis dans cet univers de soldats-prolétaires ,  l'erreur va venir de là-haut.

Le petit lupin est affecté au Mess  chez les EOA (Elèves Officiers d' Active) et non pas EOR (Elèves Officiers de Réserve) qui ont leur propre  Mess et méprisés par les EOA , en tant que Magasinier-Comptable,  le petit Lupin est chargé de la gestion de stocks alimentaires (solides comme liquides, ainsi que les boites de rations contenant  notamment dans chaque boite un paquet de cigarettes, plus proche du foin en termes de goût mais bon). Fallait pas , avec  le  passé de cambrioleur du petit Lupin.

Certes, il ne s'agit pas de maisons bourgeoises mais quand même la "grande maison"  et les EOA , la bouffe,  c''est tout sauf cassoulet et raviolis et de fait , le petit Lupin  est  au même régime alimentaire que ces gens-là, lui le  "moins que rien"  appelé sous les drapeaux.

Après avoir étudié les ficelles du métier,  le petit Lupin  se  retrouve donc à gérer tout cela avec un civil qui lui travaille à l'année, mais en son absence, congés, week-ends  etc ..il est  le seul responsable de la tenue des comptes, de la sortie et de l'entrée des denrées  alimentaires (liquides et solides) et à  avoir les clés des différentes cavernes d'Ali Baba.

Le détournement se fait d'abord  tout doucement  par le biais des sorties des officiers sur le terrain ,tant d'hommes, tant de rations,  l'on rajoute 20  individus qui vont jouer  à la guerre, et donc autant de boites de rations ,des packs de bière qui vont rejoindre la chambrée où ils sont  8,  dans une armoire cadenassée, bouteilles de Ricard et j'en passe , cigarettes.. un petit trésor..

Puis un jour premier contrôle après dénonciation,  notre sous-officier entre dans la chambrée et fouille , fort heureusement , il ne restait dans cette dite armoire qu'un pack de bière mais tout même gros pack.. le reste avait été consommé  "vendu" .. au sein de la caserne.

Ouverture : O.... j'espère que ce  ne pas vous qui avez "sorti" cela. Réponse catégorique du petit Lupin : non chef , acheté en ville. Il s'agit de notre Sergent-Chef...

Les mois suivants avec la complicité  d'un appelé qui vit dans la commune et dont le frère travaille au  Mess en tant que cuisiner, lorsqu'il est en Permission, il peut entrer facilement au volant de sa 104 noire sans être contrôlé, ne reste plus traverser la caserne ,se rendre chez les EOA  à 2 kms,  qu'à charger la voiture,  le vendredi à 14 h , les appelés du  Mess au total de 8 ont la possibilité de quitter à cette heure s'ils sont  en permission ,les autres ailleurs c'est 18 h.

Le civil  lui  termine sa semaine à  Midi. à 14 h ,le petit lupin est seul.

Café (sacs de 5 kilos, boites de nougats par 100, cigarettes, alcools ) voilà l'essentiel de la rapine..

Puis un évènement survient , nous sommes au mois de Juillet, le fameux  "triomphe" et son  organisation.

C'est lors de cette cérémonie que la promotion sortante reçoit officiellement son nom de promotion.

La cérémonie est présidée par le chef d'état-major des armées,  en présence du général d’armée,  chef d'état-major de l'armée de terre.

Le petit Lupin passe sous le contrôle des EOR (notamment   leur Adjudant-Chef)

Le petit Lupin est convoqué dans son bureau avec ces mots :

O..... Vous allez recevoir la visite d'un lieutenant-colonel pour le contrôle de vos stocks !  S'ils sont mauvais je vous plante !

Le petit Lupin : "Je n'ai pas d'ordres à recevoir d'un alcoolique !"

Direction le trou ! vous serez sorti pour le contrôle !

Viens l'examen de contrôle, l 'on cible au hasard 20 produits environ  et cela  doit correspondre sur le cahier de comptabilité sinon ...

Fin du contrôle , le petit Lupin reçoit les félicitations du Lieutenant-Colonel  pour la tenue des stocks.

L'adjudant-chef également indirectement  ,  il décide de suspendre la sanction...

Les mois qui suivent avant la fin de son service, le petit Lupin va même arroser  une partie du personnel civil.

Sacré petit Lupin...

À la fin de son service, son remplaçant du contingent  en cours a subi des pressions , voire des  injonctions par tous les membres de la chambrée à savoir continuer le trafic en la présence du petit Lupin qui lui  s'en est  allé vers d'autres aventures..

il y a une heure, Netra a dit :

Après deux mois de classe,

bonjour,

des souvenirs ?

pour moi, après ces 2 mois cela a été l'affectation à l'infirmerie ...et un médecin capitaine heureux d'avoir pour une fois un "vrai" infirmier ! ( lors de mes " jours" à Guingamp j'avais poliment "décliné" l'offre des EO ( grade de sous lieutenant )  et me suis contenté du peloton ( sous off ..max sergent !...sur 4 "admissibles", il n'en est resté que 2 ! )

j'ai évidement tout de suite été chargé des stocks,  vu qu'en matière de louzous j'avais "un peu" plus d'expérience que les infirmiers formés à Nantes en à peine 2 mois ( quand il en faut 3 ans dans le civil ! ).

première "séance" de TABDT dès la semaine suivante ....1ml à injecté avec une seringue en verre de ....30 ml ( il n'y avait pas plus petit et les rares seringues en plastique à usage unique étaient "réservées" ... ) presque 200 types à vacciner en 4h , effectivement à la queue leu-leu mais pas "à poil" ( quel intérêt pour un injection dans l'épaule ? ). et ceci avec des aiguilles qui en avaient vu et revu des épaules ( après avoir moult pleuré j'ai pu "doubler" la dotation des aiguilles à usage unique ( on ne parlait pas du SIDA à l'époque ) ...c'était un poil plus rassurant pour les IV vu que notre "Poupinel" n'était pas de première jeunesse ( et occasionnellement avait servi de four de cuisine .... ) !

au cours de cette première semaine ....visite d'incorpo de la "future" fournée : la vue ( je peux vous citer, même maintenant, de mémoire les 3 premières et les 2 dernières lignes du tableau classique etc Ceci dans les 2 sens ...MRTVFUENCXOZD, DLVATBKUEHSN .... MCF et ZU !!!!!, le poids, la taille , les couleurs  puis visite chez le toubib .

première sortie ( nocturne ) aussi pour une TS ...il y en a qui ne supporte pas bien la séparation !

puis la routine s'installe ...au bout de 4 mois , passage au grade de sergent qui me permet d'avoir accès au mess et d'avoir ma chambre seul ( actives et appelés étaient mélangés et la seule différence venait qu'au lieu d'avoir tout dans un plateau...c'était présenté dans des assiettes )

petites "magouilles" aussi ...un peu du carburant des ambulances contre une bouffe un peu améliorée ou une permission qui reste au PC , ce qui fait que vous pouvez partir en fin de matinée au lieu d'attendre la moitié de l'après midi et sa distribution par l'adjudant ....petit échange de bons procédés aussi : une vaccination le vendredi ( donc perm possible le samedi ) contre un "voyage gratuit mensuel "de plus ..je ne pense pas avoir une seule fois payé mon voyage jusqu'à la maison ( et pourtant j'étais au régime de deux 72 h par mois  vu que j'étais de permanence 2 week-ends par mois ..au lieu des trois 48h et ceci pour 2 raisons : la première le capitaine voulait qu'il y ait au moins une fois une "vrai " infirmier le week-end et la seconde j'habitais à plus de 500 km de la caserne .... )

entre semaines monotones , manœuvres ( jusque dans le sud de la France et même à 15 km de la caserne ( camps de Suippes ), histoire de dépenser du carburant !!!! ) parties de foot les soirs, visites d'incorpo et vaccinations "à tour de bras " ...quelques moments "chauds" : au moins une TS à chaque fournée d'appelés et avant chaque départ quelques gueules saoules qu'il fallait soit recoudre ( je n'allais pas déranger le médecin chef pour 2 ou 3 points ! ) soit faire décuver ( un gars venant de Nouvelle Calédonie fin saoul ( et pas qu'avec du pinard..j'en ai vu picoler de l'après rasage , c'est pas des blagues !! )..ça déménage au point que la garde ne veut pas s'en occuper )....sans compter les "petits pépins "...dont un arrêt cardiaque sur le terrain , une descente de Canjuers à Draguignan de nuit ( puis sur l'autoroute afin de rencontrer le Samu de Marseille car trop grave pour Draguignan )  ceci sur des routes enneigées avec un type dont la poitrine s'ornait d'un couteau bien planté là où il fallait pas, sans compter lors d'un déplacement, un belge qui n'avait visiblement pas compris qu'un 6x6 Berliet cela ne roule pas bien vite sur l'autoroute et qui avait tenu à se le payer ( une petite berline contre un 6x6, je vous laisse deviner qui "à gagné" ) ...cela ne lui a pas servi à grand chose à part à y rester ( mort sur le coup ! ...rien pu faire ...) et quelques "convoyages" à Metz ou Nancy  ( une journée pénard avant de rentrer à la caserne  et bien sûr les visites à l'hôpital de Chalon-en-Champagne ( ex sur Marne ) pour les consultations et les passages à la commission médicale pour ceux qui devaient être réformés ( RD2 ), les cas de gale (j'en ai recensé 50 pendant mon année soit en moyenne 1 par semaine ! ) ....puis enfin le Père 100 et ...le dernier mois où j'avais fait valoir indument que je ne pouvais prendre mes 5 jours de "bon cowboy" que la dernière semaine avant de rendre mes affaire et ainsi, me pointer le dernier lundi pour rendre mon paquetage et m'en retourner chez moi ...sauf que ce dernier week-end là  ...une suspicion de méningite et c’était 2 régiments plus une compagnie qu'il fallait vacciner ...donc au taff , car le médecin chef voulait tous "ses" infirmiers et démobilisation le jeudi suivant seulement !...p***** 4 jours en plus !!!!!

et encore pas mal de "petites anecdotes" qui en font finalement, un "bon" souvenir !  ( et des choses que l'on raconte et re-raconte, même ici.... )...dont l'une des choses parmi les plus "rigolotes" : quand je suis allé rendre les clés de ma chambre , l'adjudant était persuadé que j'étais un infirmer d'active (!)  vu que j'étais noté TOUS les week-end dans ceux qui étaient d'UPO ( je l'ai bien vite détrompé ..... )...une autre pas mal non plus : un colonel ( soit un N+x par rapport à vous ) qui vient vous demander si cela ne vous dérange pas (!) de prendre une "garde" d'une demi-heure pour remplacer un troufion dont il allait avoir besoin ...juste une petite demi-heure !!!! ( avec un s'il vous plait ...j'ai crû avoir rêvé ! )

bonne journée.

il y a 4 minutes, pic et repic a dit :

bonjour,

des souvenirs ?

pour moi, après ces 2 mois cela a été l'affectation à l'infirmerie ...et un médecin capitaine heureux d'avoir pour une fois un "vrai" infirmier ! ( lors de mes " jours" à Guingamp j'avais poliment "décliné" l'offre des EO ( grade de sous lieutenant )  et me suis contenté du peloton ( sous off ..max sergent !...sur 4 "admissibles", il n'en est resté que 2 ! )

j'ai évidement tout de suite été chargé des stocks,  vu qu'en matière de louzous j'avais "un peu" plus d'expérience que les infirmiers formés à Nantes en à peine 2 mois ( quand il en faut 3 ans dans le civil ! ).

première "séance" de TABDT dès la semaine suivante ....1ml à injecté avec une seringue en verre de ....30 ml ( il n'y avait pas plus petit et les rares seringues en plastique à usage unique étaient "réservées" ... ) presque 200 types à vacciner en 4h , effectivement à la queue leu-leu mais pas "à poil" ( quel intérêt pour un injection dans l'épaule ? ). et ceci avec des aiguilles qui en avaient vu et revu des épaules ( après avoir moult pleuré j'ai pu "doubler" la dotation des aiguilles à usage unique ( on ne parlait pas du SIDA à l'époque ) ...c'était un poil plus rassurant pour les IV vu que notre "Poupinel" n'était pas de première jeunesse ( et occasionnellement avait servi de four de cuisine .... ) !

au cours de cette première semaine ....visite d'incorpo de la "future" fournée : la vue ( je peux vous citer, même maintenant, de mémoire les 3 premières et les 2 dernières lignes du tableau classique etc Ceci dans les 2 sens ...MRTVFUENCXOZD, DLVATBKUEHSN .... MCF et ZU !!!!!, le poids, la taille , les couleurs  puis visite chez le toubib .

première sortie ( nocturne ) aussi pour une TS ...il y en a qui ne supporte pas bien la séparation !

puis la routine s'installe ...au bout de 4 mois , passage au grade de sergent qui me permet d'avoir accès au mess et d'avoir ma chambre seul ( actives et appelés étaient mélangés et la seule différence venait qu'au lieu d'avoir tout dans un plateau...c'était présenté dans des assiettes )

petites "magouilles" aussi ...un peu du carburant des ambulances contre une bouffe un peu améliorée ou une permission qui reste au PC , ce qui fait que vous pouvez partir en fin de matinée au lieu d'attendre la moitié de l'après midi et sa distribution par l'adjudant ....petit échange de bons procédés aussi : une vaccination le vendredi ( donc perm possible le samedi ) contre un "voyage gratuit mensuel "de plus ..je ne pense pas avoir une seule fois payé mon voyage jusqu'à la maison ( et pourtant j'étais au régime de deux 72 h par mois  vu que j'étais de permanence 2 week-ends par mois ..au lieu des trois 48h et ceci pour 2 raisons : la première le capitaine voulait qu'il y ait au moins une fois une "vrai " infirmier le week-end et la seconde j'habitais à plus de 500 km de la caserne .... )

entre semaines monotones , manœuvres ( jusque dans le sud de la France et même à 15 km de la caserne ( camps de Suippes ), histoire de dépenser du carburant !!!! ) parties de foot les soirs, visites d'incorpo et vaccinations "à tour de bras " ...quelques moments "chauds" : au moins une TS à chaque fournée d'appelés et avant chaque départ quelques gueules saoules qu'il fallait soit recoudre ( je n'allais pas déranger le médecin chef pour 2 ou 3 points ! ) soit faire décuver ( un gars venant de Nouvelle Calédonie fin saoul ( et pas qu'avec du pinard..j'en ai vu picoler de l'après rasage , c'est pas des blagues !! )..ça déménage au point que la garde ne veut pas s'en occuper )....sans compter les "petits pépins "...dont un arrêt cardiaque sur le terrain , une descente de Canjuers à Draguignan de nuit ( puis sur l'autoroute afin de rencontrer le Samu de Marseille car trop grave pour Draguignan )  ceci sur des routes enneigées avec un type dont la poitrine s'ornait d'un couteau bien planté là où il fallait pas, sans compter lors d'un déplacement, un belge qui n'avait visiblement pas compris qu'un 6x6 Berliet cela ne roule pas bien vite sur l'autoroute et qui avait tenu à se le payer ( une petite berline contre un 6x6, je vous laisse deviner qui "à gagné" ) ...cela ne lui a pas servi à grand chose à part à y rester ( mort sur le coup ! ...rien pu faire ...) et quelques "convoyages" à Metz ou Nancy  ( une journée pénard avant de rentrer à la caserne  et bien sûr les visites à l'hôpital de Chalon-en-Champagne ( ex sur Marne ) pour les consultations et les passages à la commission médicale pour ceux qui devaient être réformés ( RD2 ), les cas de gale (j'en ai recensé 50 pendant mon année soit en moyenne 1 par semaine ! ) ....puis enfin le Père 100 et ...le dernier mois où j'avais fait valoir indument que je ne pouvais prendre mes 5 jours de "bon cowboy" que la dernière semaine avant de rendre mes affaire et ainsi, me pointer le dernier lundi pour rendre mon paquetage et m'en retourner chez moi ...sauf que ce dernier week-end là  ...une suspicion de méningite et c’était 2 régiments plus une compagnie qu'il fallait vacciner ...donc au taff , car le médecin chef voulait tous "ses" infirmiers et démobilisation le jeudi suivant seulement !...p***** 4 jours en plus !!!!!

et encore pas mal de "petites anecdotes" qui en font finalement, un "bon" souvenir !  ( et des choses que l'on raconte et re-raconte, même ici.... )...dont l'une des choses parmi les plus "rigolotes" : quand je suis allé rendre les clés de ma chambre , l'adjudant était persuadé que j'étais un infirmer d'active (!)  vu que j'étais noté TOUS les week-end dans ceux qui étaient d'UPO ( je l'ai bien vite détrompé ..... )...une autre pas mal non plus : un colonel ( soit un N+x par rapport à vous ) qui vient vous demander si cela ne vous dérange pas (!) de prendre une "garde" d'une demi-heure pour remplacer un troufion dont il allait avoir besoin ...juste une petite demi-heure !!!! ( avec un s'il vous plait ...j'ai crû avoir rêvé ! )

bonne journée.

Merci pour vos confessions..

il y a 9 minutes, Netra a dit :

Merci pour vos confessions.

j'ai pêché ....je m'en repends ! vous me ferez donc ...non pas x génuflexions mais 2 périodes de rappel  ( une lors de la première guerre du Golfe et la seconde un peu après ) !..... dont la dernière qui commençait ainsi : par décision du ministre de la défense ( il sait que j'existe ce ministre ? ) vous êtes maintenu au service actif ....et patati et patata ....

bonne journée...quand je vous disais que c'était un "bon" moment !!!!!

il y a 3 minutes, pic et repic a dit :

j'ai pêché ....je m'en repends ! vous me ferez donc ...non pas x génuflexions mais 2 périodes de rappel  ( une lors de la première guerre du Golfe et la seconde un peu après ) !..... dont la dernière qui commençait ainsi : par décision du ministre de la défense ( il sait que j'existe ce ministre ? ) vous êtes maintenu au service actif ....et patati et patata ....

bonne journée...quand je vous disais que c'était un "bon" moment !!!!!

Bonne journée également.

Vers mes 17/18 ans j'ai été dans l'est  , Mulhouse , Strasbourg ,  je voyais les "bidasses " derrière les grilles se faire tellement chi...., que je me suis dis : tout mais pas ça ;  bien conseillé , j'ai choisi les T.A.P. et j'ai fais "mon" armée en Afrique ,  une des meilleures périodes de ma vie !  le ciel , le soleil et la mer , comme le chantait François Deguelt ,  les gazelles  omniprésentes ,  exercices en brousse , en savane , le paradis pour moi  !!  bon W-end 

Moi, j'étais juste dans les commandos chargés de déloger les étudiants des barricades à Paris en 68....

("Départ ce soir à minuit pour une destination inconnue !" Mais on n'y est pas allé finalement !)  (ouf!)

il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Moi, j'étais juste dans les commandos chargés de déloger les étudiants des barricades à Paris en 68....

 

("Départ ce soir à minuit pour une destination inconnue !" Mais on n'y est pas allé finalement !)  (ouf!)

Et ils ont morflé  ??  

il y a 22 minutes, Blaquière a dit :

Moi, j'étais juste dans les commandos chargés de déloger les étudiants des barricades à Paris en 68....

 

("Départ ce soir à minuit pour une destination inconnue !" Mais on n'y est pas allé finalement !)  (ouf!)

Tiens ! ça me rappelle quelque chose , celui avec un casque et une matraque à te caresser le poil , tu les a gardé en souvenir ceux  là?

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Moi, j'étais juste dans les commandos chargés de déloger les étudiants des barricades à Paris en 68....

 

("Départ ce soir à minuit pour une destination inconnue !" Mais on n'y est pas allé finalement !)  (ouf!)

Nous aurions pu nous croiser , j'ai été "libéré" vers ma mi-mai 68 , a Paris , avec un billet de train (pendant les grèves ) du Stop de Paris a Grenoble  ( 24 h )  quelle époque  !

Il y a 2 heures, G2LLOQ a dit :

Et ils ont morflé  ??  

Et @PINOCCHIO

Ne ris pas ! 

Sur les 40 de la section on s'est retrouvés seulement 4 à se poser des questions...

Les autres partaient casser de l'étudiant, parce que depuis un mois ils n'avaient plus de nouvelle de leur mÔman !

(Il n'y avait plus de courrier.)

J'en ai conclu DEFINITIVELMENT que des gens à peu près conscients même dans notre beau pays, il n'y en a que 1 sur 10 :  40... 4 !

C'est les seuls qui devraient pouvoir  voter ! mais comment les trouver ? 

Je vous dis pas l'angoisse sur le moment, vu que nous, (LES 4) on se disait :

"Et qu'est-ce qu'on va faire ? On passe de l'autre côté des barricades ?..."

Et @Oniriajg : Tu es colère, mais faut lire la suite !

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Et @PINOCCHIO

Ne ris pas ! 

Sur les 40 de la section on s'est retrouvés seulement 4 à se poser des questions...

Les autres partaient casser de l'étudiant, parce que depuis un mois ils n'avaient plus de nouvelle de leur mÔman !

(Il n'y avait plus de courrier.)

J'en ai conclu DEFINITIVELMENT que des gens à peu près conscients même dans notre beau pays, il n'y en a que 1 sur 10 :  40... 4 !

C'est les seuls qui devraient pouvoir  voter ! mais comment les trouver ? 

Je vous dis pas l'angoisse sur le moment, vu que nous, (LES 4) on se disait :

"Et qu'est-ce qu'on va faire ? On passe de l'autre côté des barricades ?..."

 

OUAIS , et bien nous a DAKAR , libérables , les petites trompettes de sous-off  nous disaient : si vous rentrer en France vous allez ètre réquisitionnés pour ramasser les poubelles a Paris ! , en fait rien de tout cela  ; 

il y a 1 minute, G2LLOQ a dit :

OUAIS , et bien nous a DAKAR , libérables , les petites trompettes de sous-off  nous disaient : si vous rentrer en France vous allez ètre réquisitionnés pour ramasser les poubelles a Paris ! , en fait rien de tout cela  ; 

 

C'est quand on est confronté avec un monde uniquement masculin, sa bêtise et sa lourdeur fondamentales et insupportable, que la femme, le féminité, la douceur prend toute son importance...

ET L'ON TOMBE DANS LE PIEGE !

il y a 42 minutes, Blaquière a dit :

ET L'ON TOMBE DANS LE PIEGE !

Un petit souvenir de mon service militaire…

J’étais en stage commando à Quélern dans la rade de Brest pratiquement en face de l’île Longue, une des bases sous-marines française.

Une opération survie est programmé pour ma section tout le week-end.

Nous devons partir avec nos sacs à dos sans aucune nourriture dès le vendredi après-midi avec un retour à la caserne prévu le lundi matin.

On nous donne la consigne que nous avons le droit de voler dans les clapiers ou les poulaillers des agriculteurs locaux, ce qui nous permettrait éventuellement de survivre pendant ces trois jours, l’armée remboursant les dégâts aux propriétaires s’il y a lieu.

Petit hiatus, c’est que nous sommes envoyés au bout de la presqu’île qui s’appelle la Pointe des espagnoles, et pas de chance c’est pratiquement un camp militaire sans habitations ni habitants, donc rien à manger pendant trois jours.

Sous le crachin breton ce vendredi-là, nous partons après vérifications de nos sacs vide de nourriture et le PM en bandoulière. Nous arrivons au bout de la pointe des espagnoles juste en face de Brest, je vois des bigorneaux et je me dis que demain je ferais cuire ces bigorneaux dans mon casque.

Bref, toujours sous le crachin, avec notre toile de tente triangulaire et notre quart de mât, on se regroupe à quatre pour construire notre tente pyramide et l’on passe notre première nuit avec nos potes du contingent.

Le samedi matin, évidemment pas de petit déjeuner, curieusement au fil de la journée, le fait de ne pas manger, on a le moral qui descend dans les chaussettes et l’on commence à économiser notre énergie en nous déplaçant instinctivement le moins possible. Bref, après ma cueillette des bigorneaux et ma tentative de cuisson dans mon casque, je me rends compte que ce n’est pas terrible à manger.

Le dimanche matin, on a tous l’impression d’être fiévreux et le moral continue à descendre inexorablement.

Un de mes copains de tente est le fils d’un restaurateur de Trouville en Normandie, ce dernier rouspète contre l’armée et qu’il considère cette épreuve comme de la torture. Ce dimanche soir on nous informent heureusement que pour notre diner, nous disposons d’un poulet vivant pour quatre, un oignon, un peu de beurre.

Je prends les choses en main, c’est moi qui vais tuer et vider le poulet, j’invite mes petits camarades à chercher du bois pour alimenter le feu pendant ce temps. Je me souviens que mon père m’avait donné une recette de braconnier, celle du poulet à l’argile. On façonne une cocotte avec de l’argile, on laisse le poulet vidé cuire et lorsque l’on retire l’argile, les plumes et la peau se détachent, ne reste plus qu’à déguster la viande. Bref, il m’a fallu quatre heures de cuisson dans la braise pour observer le craquellement de l’argile. Comme le fils du restaurateur ne voulait absolument rien faire, je lui avais dit, eh bien tu ne mangeras pas avec nous, c’est très simple, notre poulet sera pour trois.

Lundi matin retour à la caserne, puis à midi un déjeuner normal à la cantine …que du bonheur ! 

Moi j'ai mangé un poulet allemand dans les mêmes circonstances volé façon gitane.

   Fameux poulet,je m'en rappelle encore

il y a 8 minutes, Enchantant a dit :

Un petit souvenir de mon service militaire…

J’étais en stage commando à Quélern dans la rade de Brest pratiquement en face de l’île Longue, une des bases sous-marines française.

Une opération survie est programmé pour ma section tout le week-end.

Nous devons partir avec nos sacs à dos sans aucune nourriture dès le vendredi après-midi avec un retour à la caserne prévu le lundi matin.

On nous donne la consigne que nous avons le droit de voler dans les clapiers ou les poulaillers des agriculteurs locaux, ce qui nous permettrait éventuellement de survivre pendant ces trois jours, l’armée remboursant les dégâts aux propriétaires s’il y a lieu.

Petit hiatus, c’est que nous sommes envoyés au bout de la presqu’île qui s’appelle la Pointe des espagnoles, et pas de chance c’est pratiquement un camp militaire sans habitations ni habitants, donc rien à manger pendant trois jours.

Sous le crachin breton ce vendredi-là, nous partons après vérifications de nos sacs vide de nourriture et le PM en bandoulière. Nous arrivons au bout de la pointe des espagnoles juste en face de Brest, je vois des bigorneaux et je me dis que demain je ferais cuire ces bigorneaux dans mon casque.

Bref, toujours sous le crachin, avec notre toile de tente triangulaire et notre quart de mât, on se regroupe à quatre pour construire notre tente pyramide et l’on passe notre première nuit avec nos potes du contingent.

Le samedi matin, évidemment pas de petit déjeuner, curieusement au fil de la journée, le fait de ne pas manger, on a le moral qui descend dans les chaussettes et l’on commence à économiser notre énergie en nous déplaçant instinctivement le moins possible. Bref, après ma cueillette des bigorneaux et ma tentative de cuisson dans mon casque, je me rends compte que ce n’est pas terrible à manger.

Le dimanche matin, on a tous l’impression d’être fiévreux et le moral continue à descendre inexorablement.

Un de mes copains de tente est le fils d’un restaurateur de Trouville en Normandie, ce dernier rouspète contre l’armée et qu’il considère cette épreuve comme de la torture. Ce dimanche soir on nous informent heureusement que pour notre diner, nous disposons d’un poulet vivant pour quatre, un oignon, un peu de beurre.

Je prends les choses en main, c’est moi qui vais tuer et vider le poulet, j’invite mes petits camarades à chercher du bois pour alimenter le feu pendant ce temps. Je me souviens que mon père m’avait donné une recette de braconnier, celle du poulet à l’argile. On façonne une cocotte avec de l’argile, on laisse le poulet vidé cuire et lorsque l’on retire l’argile, les plumes et la peau se détachent, ne reste plus qu’à déguster la viande. Bref, il m’a fallu quatre heures de cuisson dans la braise pour observer le craquellement de l’argile. Comme le fils du restaurateur ne voulait absolument rien faire, je lui avais dit, eh bien tu ne mangeras pas avec nous, c’est très simple, notre poulet sera pour trois.

Lundi matin retour à la caserne, puis à midi un déjeuner normal à la cantine …que du bonheur ! 

Nous en stage commando, ils nous apprenaient à faire "boucaner" la viande dans un trou dans la terre, sans faire de la fumée pour pas se faire repérer !

On en concluait que la prochaine guerre on l'avait déjà perdue, et qu'on se préparait déjà au maquis ! Mais en bon français, il faut commencer par bien bouffer, après on a le temps de voir !...

Au '3 jours' on m'a détecté une perte d'audition de 70% à une oreille et de 30% sur l'autre, donc on m'a mis aux écoutes (logique militaire...) après 3 semaines ils se sont rendu compte que j'inventais ce que j'étais sensé entendre. Direction le mess sous of en tant que barman. Etant particulièrement sérieux je goûtais tout ce que je servais.  J'ai eu beaucoup de mal à me réadapter à la vie civile!

il y a une heure, Blaquière a dit :

Nous en stage commando, ils nous apprenaient à faire "boucaner" la viande dans un trou dans la terre, sans faire de la fumée pour pas se faire repérer !

On en concluait que la prochaine guerre on l'avait déjà perdue, et qu'on se préparait déjà au maquis ! Mais en bon français, il faut commencer par bien bouffer, après on a le temps de voir !...

Revenons au poulet ; au Sénégal nous étions souvent en manoeuvre  , on sautait assez loin , et il fallait revenir a pied , mais souvent on s'arrètait manger a proximité de villages et on se faisait préparer des poulets de brousse par l' habitant , peu cher et savoureux , les gens étaient super ,et aimaient les Français , je peux le dire ! et nous les poulets !  il y a 55 ans ouais !

il y a une heure, G2LLOQ a dit :

Revenons au poulet ; au Sénégal nous étions souvent en manoeuvre  , on sautait assez loin , et il fallait revenir a pied , mais souvent on s'arrètait manger a proximité de villages et on se faisait préparer des poulets de brousse par l' habitant , peu cher et savoureux , les gens étaient super ,et aimaient les Français , je peux le dire ! et nous les poulets !  il y a 55 ans ouais !

C'est quoi la différence entre un poulet de brousse et un poulet de la campagne ? Il a moins de plumes parce qu'il fait plus chaud ?