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L'amour propre


sirielle

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sirielle Membre 9 749 messages
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Le 11/05/2022 à 19:59, deja-utilise a dit :

Oui et tu fais bien, car il est impossible d'éradiquer ou supprimer une émotion comme la haine, bien trop intense et impétueuse, le mieux étant effectivement de composer avec, la sentir monter ou mieux savoir ce qui peut la déclencher afin non pas de maitriser cette émotion elle-même mais ses déclencheurs, au même titre que l'excitation par exemple, si on se tient assez loin des excitants, la réaction sera moindre voire inexistante.

Je ne crois pas que l'on puisse faire mieux que ce que tu as écrit.

Maîtriser la haine revient à mon sens à adapter la réactivité à sa ou ses causes, ou plus précisément concernant cette émotion-là, adapter sa destructivité.

Le 11/05/2022 à 19:59, deja-utilise a dit :

Oui, les sentiments d'amour sont multiples et cela rejoint mon exigence " apogétique " et ce que je disais tantôt, de ne pas se contenter d'un demi-amour, à savoir de trouver en notre alter-ego amoureux: un·e amant·e, un·e ami·e et un·e confident·e en la même personne ! Alors qu'en général ces rôles sont dévolus à 3 personnes distinctes et même plus pour les infidèles, ils n'ont pas le meilleur de ses tri-parties incarnées au sein d'une même créature !

Je crois que l'amitié amoureuse peut se manifester de très diverses façons, et ne passe pas forcément beaucoup par le dialogue.

Le 11/05/2022 à 19:59, deja-utilise a dit :

Je vois, simplement entre ce que l'on donne à voir, ce que l'on croit distinguer, nos désirs conditionnés et les attentes/espoirs que l'on peut formulées en l'autre en pensant qu'iel peut changer avec le temps, ainsi que les faux-semblants du jeu social y compris entre amoureux, sans oublier l'aveuglement produit par les hormones, ou encore le biais d'optimisme, le goût pour la nouveauté et l'effet de halo, on peut avoir de bonnes raisons de croire que l'on a fait le bon choix ou que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf que le temps et les évènements plus ou moins prévus et imprévus rebattent les cartes initiales, ce qui fait que quelques années plus tard, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient, on a vieilli, on s'est affirmé sur certaines idées, on s'intéresse à d'autres choses ou personnes, on se désintéresse de l'objet amoureux car l'habitude ou ce que l'on connait par cœur émoussent les " sensations " ou la stimulation ou l'intérêt, notre corps physique change en apparence, nos motivations endogènes en l'occurrence hormonales s'estompent, on découvre les défauts de l'autre, ses fourberies, ses cachoteries, ses petits travers qui enflent, son relâchement dans le vivre ensemble, son passé dissimulé jusqu'à présent, on vit cahin-caha ses erreurs, ses revirements ou ses décisions unilatérales, ou bien encore l'évènement du premier enfant qui redistribue drastiquement les rôles et la primauté des affects ou les priorités de vie, on sent plus " pressantement " les lourdeurs des fréquentations de l'autre, sa famille, ses amis anciens ou nouveaux, sa carrière, son ou ses hobbies, etc...

Au-delà du " tout-nouveau tout-beau " que reste t-il quelques mois ou années après ce premier émerveillement euphorisant ? Combien de temps dure une relation ? Et la partie épanouissante de celle-ci ? Pourquoi ? 

Existent aussi des relations où le sentiment amoureux croît avec le temps grâce au développement positif de la liaison, aux diverses attentions accumulées, etc... Cependant bien sûr les relations amoureuses se basant sur la sexualité si la libido baisse, le sentiment amoureux en est potentiellement moins intense.

Le 11/05/2022 à 19:59, deja-utilise a dit :

Pourquoi 80-90% des hommes avouent tromper leur compagne de vie ? Où est la vie symbiotique imaginée, espérée/expectée ou fantasmée et induite par notre culture romanesque/romantique/cinématographique ? Sommes-nous à ce point hypocrites hommes et femmes ?

J'ai consulté quelques statistiques à ce sujet dont les résultats étaient différents. D'autre part avoir été quelque temps, une fois ou plus, infidèle à une personne avec qui on a été lié plusieurs années consiste aussi à lui a voir été fidèle le reste du temps.

https://www.bfmtv.com/societe/les-chiffres-en-hausse-de-l-infidelite-en-france_AN-201401210097.html

Le 11/05/2022 à 19:59, deja-utilise a dit :

Cela sonne à mes oreilles comme une invitation à la consommation, comme je peux le constater en toute chose de nos jours, tout se consomme, y compris les relations humaines, qu'elles soient intimes ou non, tout est consommable et donc jetable, remplaçable, échangeable, voire interchangeable ou même cumulable avec l'arrivée médiatique du polyamour !

Mais je vois que tu envisages malgré tout l'idée de complémentarité, comme j'en parlais dans mon message précédent avec l'histoire des âmes-sœurs, simplement étant perfectionniste, je le pousse jusqu'au bout de son développement, il ne me suffit pas qu'une chose me soit bonne, il faut que ce soit aussi la meilleure possible de tout point de vue que ce soit ! L'imperfection par la facilité, le passable, l'à-peu-près-tisme ou le laisser-aller ou encore le vas-y-comme-j'te-pousse m'horripilent au plus haut point, et comme c'est monnaie courante, je n'ai pas loisir d'attendre la mort pour connaitre l'enfer, j'y suis déjà, encerclé de toute part par la médiocrité consentie... Je digresse...

Les gens ont gagné en indépendance sexuelle privilégiant davantage dans ce domaine la sentimentalité à la préservation du foyer et au matérialisme conjugal. Mais la durabilité relationnelle reste idéalisée, bien que conçue différemment, et donc encore en ébauche de ce que doit être la construction sentimentale amoureuse.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Bonjour et merci d'avoir pris la peine de me répondre,

 

Le 15/05/2022 à 17:42, sirielle a dit :

Maîtriser la haine revient à mon sens à adapter la réactivité à sa ou ses causes, ou plus précisément concernant cette émotion-là, adapter sa destructivité.

Je crois que nous disons la même chose.

 

Le 15/05/2022 à 17:42, sirielle a dit :

Je crois que l'amitié amoureuse peut se manifester de très diverses façons, et ne passe pas forcément beaucoup par le dialogue.

Oui, c'est vrai, le dialogue, comme j'écrivais un peu avant, sert surtout dans la confidence, car un ami peut être un confident, mais pas nécessairement, la réciproque étant vraie aussi, un·e confident·e peut ne pas être perçu·e comme un·e ami·e, songeons aux différents acteurs du soutien psychologique, ou comme il m'arrive parfois, que l'on se confie à moi alors que je ne suis que de passage auprès de la personne qui se livre, autrement dit un étranger !

 

 

Le 15/05/2022 à 17:42, sirielle a dit :

Existent aussi des relations où le sentiment amoureux croît avec le temps grâce au développement positif de la liaison, aux diverses attentions accumulées, etc... Cependant bien sûr les relations amoureuses se basant sur la sexualité si la libido baisse, le sentiment amoureux en est potentiellement moins intense.

Il me semble que dans ce cas-ci, il n'est plus vraiment question d'amour - d'amoureux, mais d'affection.

D'ailleurs, l'affectivité que l'on peut avoir peut très bien ne rien à voir avec l'amitié, par exemple dans le syndrome de Stockholm

Le sentiment amoureux - d'amoureux - peut simplement laisser la place à une forme d'amour, celui de l'affection que l'on porte, moins intense mais sans doute plus durable et fiable. 

 

Le 15/05/2022 à 17:42, sirielle a dit :

J'ai consulté quelques statistiques à ce sujet dont les résultats étaient différents. D'autre part avoir été quelque temps, une fois ou plus, infidèle à une personne avec qui on a été lié plusieurs années consiste aussi à lui a voir été fidèle le reste du temps.

https://www.bfmtv.com/societe/les-chiffres-en-hausse-de-l-infidelite-en-france_AN-201401210097.html

J'aimerais effectivement développer un petit peu ce point, qui à première vue semble exagéré pour un·e lect·eur·rice tier·s·ce.

Tout d'abord, j'attire ton attention sur un point important dans ce genre de sondage, c'est que le résultat ou l'information récoltés dépendent étroitement de la façon de les soustraire, on pourra se pencher sur ce point à travers cette étude par exemple ( téléchargeable gratuitement ) : https://www.researchgate.net/publication/10707596_Truth_and_Consequences_Using_the_Bogus_Pipeline_to_Examine_Sex_Differences_in_Self-Reported_Sexuality

Y compris donc chez les hommes, même si l'étude montre l'effet plus spécifiquement sur les femmes, en effet, en tant que garçon, je peux t'assurer que dans les vestiaires ou entre " amis ", il se dit des choses, que ces hommes ne diraient nulle par ailleurs ! Il est clair que dans ce cadre " privilégié " les hommes se lâchent assez facilement et ont pratiquement aucun remord ou réticence à se vanter de leurs exploits de libertinage ou d'infidélité.

 

Deuxièmement, les chiffres varient grandement en fonction - en plus de la façon de procéder - du pays, du lieu de résidence, de l'âge des protagonistes  et donc aussi des occasions en jeu ou des potentialités:

At the higher end of estimates, 75% of men and 68% of women admitted to cheating in some way, at some point, in a relationship (although, more up-to-date research from 2017 suggests that men and women are now engaging in infidelity at similar rates)

https://www.bbc.com/future/article/20190625-why-we-need-to-talk-about-cheating

 

Toujours selon cette étude, parmi les villes les plus infidèles, on retrouve Paris en tête du classement avec 65% des femmes et 77% des hommes qui ont confessé avoir été déjà infidèles au cours de leur vie. Marseille arrive quant à elle en deuxième position avec 61% des femmes et 75% d’hommes qui trahissent leur partenaire.

https://www.medisite.fr/vie-de-couple-et-relations-amoureuses-couple-dans-quelle-ville-francaise-est-on-le-plus-infidele.5624997.40877.html

 

A study in 2006 found that 70% of American dating couples reported at least one incidence of infidelity in their relationship (Allen and Baucom 2006).

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/papq.12316

 
94,2 % des hommes de 35/50 ans sont infidèles (ou l’ont déjà été une fois, allez je le précise une fois) contre 75 % chez les femmes du même âge.

https://marie-tu-dors.blogspot.com/2013/11/infidelite-et-aveu-lenquete.html ( sondage informel ou non-scientifique, mais révélateur )

 

 

Un autre point d'achoppement pour l'infidélité selon l'âge, comme on peut le voir sur ce graphique, c'est qu'il n'est pas cumulatif ! En effet, avec l'âge croissant, la part d'infidèles devrait se cumuler, et non point fluctuer au point d'être inférieure dans les tranches d'âges supérieures, il y a là un sérieux problème mathématique, c'est comme si, les personnes plaçaient de l'argent de temps en temps sur un compte définitivement bloqué, on ne pourrait que voir leurs économies soit stagner, soit croitre, mais jamais décroitre puisqu'aucun retrait n'est autorisé, tout comme on ne peut pas retirer son infidélité passée ! Cela laisse deux explications pour expliciter cette faute sociométrique, les interrogés se limitent soit dans le temps ou soit à la compagne du moment, occultant ainsi complètement toute leur historicité propre, depuis le début. Donc, si les comptes étaient correctement faits de la part de ceux qui avouent leurs péchés, sur toute une vie d'homme, je maintiens qu'ils seraient facilement 9 sur 10 à avoir trompé un jour, au moins l'une de leur compagne de vie.

 

 

Enfin pour rebondir sur ta deuxième partie de propos, je considère que l'infidélité est comme le mensonge - voir comme la maltraitance faite aux femmes - peu importe la durée ( 1% du temps ) ou même la fréquence ( 1% des fois ), à partir du moment qu'elle existe, il y a faute, aucune excuse n'est possible, bien que les justifications fusent en tout sens je n'en doute absolument pas, on a toujours de bons arguments pour justifier l'injustifiable, c'est dans la nature de l'Homme que de se raconter des histoires, déjà à lui-même, puis à son entourage...

Pour ma part, je ne cautionne strictement pas la compensation morale: quelles que soient les bonnes actions entreprises elles ne peuvent aucunement compenser une seule mauvaise commise !

 

 

 

Le 15/05/2022 à 17:42, sirielle a dit :

Les gens ont gagné en indépendance sexuelle privilégiant davantage dans ce domaine la sentimentalité à la préservation du foyer et au matérialisme conjugal. Mais la durabilité relationnelle reste idéalisée, bien que conçue différemment, et donc encore en ébauche de ce que doit être la construction sentimentale amoureuse.

Peut-être, je ne sais pas.

J'en reviens toutefois à ton Sujet, où il est question de l'estime de soi, je dois dire que même si ce n'est pas une facette de ma personnalité qui me questionne, je dois avouer malgré tout, que ma problématique ne se situerait pas du tout là. En effet, je n'ai pas de souci particulier y compris refoulé, avec mon estime propre, en revanche j'en ai une avec celle que je porte aux autres en général. Par exemple:

Imaginons que je sois pourvu d'une plus grande intelligence que la moyenne, disons au hasard, sous l'étiquette des HPI, et bien on peut facilement penser ici qu'une telle personne intelligente n'a pas de problème avec son amour propre, faisant partie des 2,5% de la population la plus haute intellectuellement, ce qui n'est pas rien, et pourtant, le comble de l'ironie, c'est qu'un tel individu lui, peut d'une part ne pas se sentir si supérieur que ça, et d'autre part, constater avec une certaine amertume, le peu d'interlocuteurs qui soient intéressants ou stimulants, qu'il est confronté du matin au soir à un niveau cognitif raz-les-pâquerettes faisant injure à ses potentialités ou possibilités, bref, comme une F1 qui devrait tourner au ralenti pour avancer en ligne droite, coincée qu'elle est derrière des limaces, ce pilote à n'en pas douter, au bas mot, s'ennuierait, il n'aurait donc pas tant de grief envers ce qu'il possède que ce que les autres l'obligent à faire avec ce qu'il a !

 

De plus, si tu veux bien, j'aimerais ajouter un autre point, qui pourra sans doute éclairer la raison de mon rejet de ce que pratique hoï polloï en " amour " - toute catégories confondues. Je suis à l'inverse des autres gens, qui comme je le disais souffrent facilement du biais d'optimisme, voyant les qualités au détriment des défauts ou inconvénients, jusqu'au jour où ! Pour ma part donc, j'aurais plutôt disons un biais de négativité, puisque le moindre défaut chez autrui, soit me déçoit, soit me dégoûte, effaçant par la même toute autre qualité que la personne pourrait avoir par ailleurs. Encore une fois, on voit bien présentement que mon principal souci n'est pas ce que je pense de moi-même, mais bien comment accepter ou tolérer toutes les insuffisances chez autrui qui me sautent furieusement au visage, matin, midi et soir...

 

 

Bien à toi, D-U

 

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 749 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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il y a une heure, deja-utilise a dit :

Bonjour et merci d'avoir pris la peine de me répondre,

Bonjour, avec plaisir, merci à toi aussi,

il y a une heure, deja-utilise a dit :

Enfin pour rebondir sur ta deuxième partie de propos, je considère que l'infidélité est comme le mensonge - voir comme la maltraitance faite aux femmes - peu importe la durée ( 1% du temps ) ou même la fréquence ( 1% des fois ), à partir du moment qu'elle existe, il y a faute, aucune excuse n'est possible, bien que les justifications fusent en tout sens je n'en doute absolument pas, on a toujours de bons arguments pour justifier l'injustifiable, c'est dans la nature de l'Homme que de se raconter des histoires, déjà à lui-même, puis à son entourage...

Pour ma part, je ne cautionne strictement pas la compensation morale: quelles que soient les bonnes actions entreprises elles ne peuvent aucunement compenser une seule mauvaise commise !

Les femmes aussi peuvent être infidèles, et elles le reconnaissent probablement moins souvent que les hommes. Car non seulement l'infidélité féminine est moins admise socialement, mais en privé elle peut même être lourdement sanctionnée. Cela dit pour ma part je considère que l'infidélité est parfois nécessaire (et parfois superflue), à juger au cas par cas. Quant à la tromperie, elle aussi, mais dans une moindre mesure. Parce qu'encore à l'heure actuelle certaines liaisons sont des prisons dont la libération totale ou partielle nécessite des sacrifices.

il y a une heure, deja-utilise a dit :

J'en reviens toutefois à ton Sujet, où il est question de l'estime de soi, je dois dire que même si ce n'est pas une facette de ma personnalité qui me questionne, je dois avouer malgré tout, que ma problématique ne se situerait pas du tout là. En effet, je n'ai pas de souci particulier y compris refoulé, avec mon estime propre, en revanche j'en ai une avec celle que je porte aux autres en général. Par exemple:

Imaginons que je sois pourvu d'une plus grande intelligence que la moyenne, disons au hasard, sous l'étiquette des HPI, et bien on peut facilement penser ici qu'une telle personne intelligente n'a pas de problème avec son amour propre, faisant partie des 2,5% de la population la plus haute intellectuellement, ce qui n'est pas rien, et pourtant, le comble de l'ironie, c'est qu'un tel individu lui, peut d'une part ne pas se sentir si supérieur que ça, et d'autre part, constater avec une certaine amertume, le peu d'interlocuteurs qui soient intéressants ou stimulants, qu'il est confronté du matin au soir à un niveau cognitif raz-les-pâquerettes faisant injure à ses potentialités ou possibilités, bref, comme une F1 qui devrait tourner au ralenti pour avancer en ligne droite, coincée qu'elle est derrière des limaces, ce pilote à n'en pas douter, au bas mot, s'ennuierait, il n'aurait donc pas tant de grief envers ce qu'il possède que ce que les autres l'obligent à faire avec ce qu'il a !

 

De plus, si tu veux bien, j'aimerais ajouter un autre point, qui pourra sans doute éclairer la raison de mon rejet de ce que pratique hoï polloï en " amour " - toute catégories confondues. Je suis à l'inverse des autres gens, qui comme je le disais souffrent facilement du biais d'optimisme, voyant les qualités au détriment des défauts ou inconvénient, jusqu'au jour où ! Pour ma part donc, j'aurais plutôt disons un biais de négativité, puisque le moindre défaut chez autrui, soit me déçoit, soit me dégoûte, effaçant par la même toute autre qualité que la personne pourrait avoir par ailleurs. Encore une fois, on voit bien présentement que mon principal souci n'est pas ce que je pense de moi-même, mais bien comment accepter ou tolérer toutes les insuffisances chez autrui qui me sautent furieusement au visage, matin, midi et soir...

 

Nous avons chacun nos propres atouts. Il est certainement compliqué pour tout un chacun de s'harmoniser avec autrui sachant que nombreuses sont les oppositions et les contradictions entre les uns et les autres. Le meilleur moyen d'approcher au mieux cette harmonie étant selon moi de se fier à une moralité sûre, assez réfléchie et construite. Moralité qu'il est alors régulièrement nécessaire de défendre, car les progrès intellectuels dépendent partiellement de la confrontation et du débat, de l'échange. Dans cette situation l'amour-propre mène à persévérer dans ses convictions, même face à un grand nombre s'il est assez fort pour ça, à s'affirmer. En conséquence l'existence s'apparente souvent à un combat. Alors qu'à l'inverse la perte de confiance en soi peut conduire à abandonner ses principes, ses positions, à tort ou à raison. Si c'est à tort, le manque d'amour-propre peut ressembler à une forme de mimétisme, voire de conformisme illusoire, relationnel ou social, potentiellement plus ou moins réciproque, un déni de soi.  

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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il y a une heure, sirielle a dit :

Les femmes aussi peuvent être infidèles, et elles le reconnaissent probablement moins souvent que les hommes. Car non seulement l'infidélité féminine est moins admise socialement, mais en privé elle peut même être lourdement sanctionnée.

C'est en grande partie ce dont discute le premier lien que je t'ai donné, sur la différence apparente hommes-femmes dans les relations sexuelles lors d'enquêtes.

D'ailleurs je ne sais plus où je l'ai lu, mais je l'avais moi aussi remarqué, c'est que l'on ne peut pas penser que disons les 2/3 des hommes soient infidèles et que seulement 1/3 des femmes le soient, sachant qu'il y a grosso-modo autant d'hommes que de femmes dans presque toutes les tranches d'âges, du moins où la vie sexuelle est encore " active ". De deux choses l'une, soit certaines femmes sont de vraies " salopes " ( ce dont je doute sérieusement ), et l'autre, soit les hommes exagèrent ou les femmes minimisent, il semble clair aujourd'hui que la pression que subissent les femmes sur leur pratique, les fait mentir ou garder secret certains sujets sensibles. Il appert qu'en réalité, les deux sexes réduisent malgré tout leur déclaration, y compris les hommes, qui savent qu'ils bénéficient d'une certaine permissivité culturellement acquise, bien que limitée quand même ou jusqu'à un certain point, d'où une certaine réserve malgré tout. 

 

il y a une heure, sirielle a dit :

Cela dit pour ma part je considère que l'infidélité est parfois nécessaire (et parfois superflue), à juger au cas par cas. Quant à la tromperie, elle aussi, mais dans une moindre mesure. Parce qu'encore à l'heure actuelle certaines liaisons sont des prisons dont la libération totale ou partielle nécessite des sacrifices.

En des circonstances particulières, il va de soi, que l'infidélité ne serait pas aussi condamnable, il nous faut comparer ce qui est comparable, je pense qu'il était sous-entendu ou implicite, que c'était dans des relations consenties, libres et dont les deux auteurs/acteurs s'étaient jurer fidélité, même en union libre. Étaient exclus par exemples, les couples échangistes ou les relations forcées soit par une tradition archaïque, soit par la situation provoquée par l'union et un homme violent ou maltraitant, ou encore dans une relation pathologique, voire anormale ( abus d'autorité, séquestration, prise d'otage... ).

 

il y a une heure, sirielle a dit :

Nous avons chacun nos propres atouts. Il est certainement compliqué pour tout un chacun de s'harmoniser avec autrui sachant que nombreuses sont les oppositions et les contradictions entre les uns et les autres. Le meilleur moyen d'approcher au mieux cette harmonie étant selon moi de se fier à une moralité sûre, assez réfléchie et construite. Moralité qu'il est alors régulièrement nécessaire de défendre, car les progrès intellectuels dépendent partiellement de la confrontation et du débat, de l'échange. Dans cette situation l'amour-propre mène à persévérer dans ses convictions, même face à un grand nombre s'il est assez fort pour ça, à s'affirmer. En conséquence l'existence s'apparente souvent à un combat. Alors qu'à l'inverse la perte de confiance en soi peut conduire à abandonner ses principes, ses positions, à tort ou à raison. Si c'est à tort, le manque d'amour-propre peut ressembler à une forme de mimétisme, voire de conformisme illusoire, relationnel ou social, potentiellement plus ou moins réciproque, un déni de soi.  

Oui il y a de ça, quoique je ne sois pas certain que le seul amour-propre soit une garantie de succès, il me semble qu'il faut posséder une certaine " foi " contre l'Injustice et placer le Juste au-dessus de tout, c'est donc d'abord un état d'esprit. De même, parfois on peut pour soi-même endurer des mauvais traitements que l'on refuserait catégoriquement à d'autres, comme envers ses enfants.

Il y a donc d'autres ressorts à l'action que sa propre référence, telle une certaine disposition à l'anti-conformisme, et même si l'on suit également ce qu'en dit Boris CYRULNIK, qu'il faut même avoir soi-même vécu quelque injustice par le passé, pour devenir réceptif et même hostile à chaque bafouement qui se présente à nous, ce passé douloureux pouvant nous préserver d'une certaine inhibition de notre sensibilité, engourdie dans/dès notre enfance, comme le montre aussi Melanie JOY en particulier sur l'idéologie du carnisme par exemple.

 

Pour finir, je laisse la parole à Martin LUTHER KING:

  Il existe deux catégories de lois : celles qui sont justes et celles qui sont injustes. Je suis le premier à prêcher l’obéissance aux lois justes. L’obéissance aux lois justes n’est pas seulement un devoir juridique, c’est aussi un devoir moral. Inversement, chacun est moralement tenu de désobéir aux lois injustes

Et à Henry David THOREAU:

Des lois injustes existent : nous satisferons-nous de leur obéir ou tâcherons-nous de les amender, de leur obéir jusqu’à ce que nous y avons réussi, ou allons-nous les transgresser sur le champ

 

:bienvenue:

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Celui ou celle qui n'a pas compris comment et pourquoi Pascal a pu s'exclamer que le moi est haïssable, ni comment d'autres comme Marguerite Yourcenar ont pu conclure qu'il n'y avait rien de plus sale que l'amour propre, n'est pas tout à fait humain.

Exactement comme ceux qui écoutent du death metal, qui les confronte à des récits de meurtres, de démons, de diable et d'enfer, finissent par en ressortir plus humains, exactement comme ceux qui lisent Cioran (faisant tout de même l'apologie du suicide et de la haine de soi) en ressortent revigorés, exactement encore comme la lecture des poètes romantiques nous met face à notre vacuité et notre fatuité ridicule, il faut être passé par ces prises de consciences de la petitesse de ce que nous sommes pour être réellement humain et avoir une réelle valeur morale.

Sinon on est juste un(e) idiot(e) égoïste et fièr(e) de soi simplement sous prétexte qu'on a une bonne santé qui tôt ou tard périclitera. L'égo est nécessaire pour être en bonne santé, mais il faut se libérer de ses illusions au moins une fois et avoir éprouvé la faiblesse dans sa chair pour être pleinement humain.

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 749 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Quasi-Modo a dit :

Sinon on est juste un(e) idiot(e) égoïste et fièr(e) de soi simplement sous prétexte qu'on a une bonne santé qui tôt ou tard périclitera.

Pour certains c'est vrai. Pourtant la santé, si elle dépend de soi, pas uniquement en revanche. Celui aimant véritablement la santé aime le vivant et ses droits.

Il y a 21 heures, Quasi-Modo a dit :

comment d'autres comme Marguerite Yourcenar ont pu conclure qu'il n'y avait rien de plus sale que l'amour propre, n'est pas tout à fait humain.

Si ce n'est que les nuances existent, l'amour-propre démesuré peut sembler sale, certes, par la négligence d'une part de ce dont il dépend, mais nous ne sommes pas que saleté en nous-mêmes. Ceux pensant le contraire sont aveuglés par leur propre honte, certainement tellement causale qu'occultive.

Il y a 21 heures, Quasi-Modo a dit :

(...) notre vacuité et notre fatuité ridicule (...) la petitesse de ce que nous sommes pour être réellement humain et avoir une réelle valeur morale.

L'humilité est une chose (et même une valeur essentielle), la mesquinerie et l'ingratitude excessive, en sont d'autres (des contre-valeurs toutefois)... On pourrait parler alors d'avarice en gratitude. Le verre à moitié vide ou à moitié plein, celui ne voulant voir que l'un des deux est volontairement inconscient. 

Si l'amour-propre se cultive, c'est justement parce qu'il se mérite contrairement à ce que les apparences pourraient laisser penser parfois. Et idem quant au mépris de _ce que l'on est ou peut être_ vouant au progrès, voire à la rébellion.

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 749 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Quasi-Modo a dit :

pourquoi Pascal a pu s'exclamer que le moi est haïssable

En fonction de son comportement et de ce qu'il inspire, ce qu'il fait ressentir. Plus la tyrannie est importante, plus la révolte peut en être violente, voire causer des dégâts colatéraux.

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Membre, 64ans Posté(e)
Good Venins Membre 1 356 messages
Forumeur vétéran‚ 64ans‚
Posté(e)

Bonjour,

Le sujet est intéressant, mais comme d'habitude, les intervenants vont chercher dans les hautes sphères de la pensée, en négligeant le B.A-BA de réflexions simples.

-Pour aimer les autres, aime toi, toi-même...

-je vois l'amour propre comme la qualité d'un artisan (ouvrier, comptable, médecins ou autres) a s'investir dans sa tache, et être fier de son travail... sans amour propre il n'y a que des "jmenfoutistes"...

- Cela ne devient un défaut, que lorsque par excès d'amour propre, on se ferme aux autres... comme de toujours voir la poutre dans l'œil de son voisin, plutôt que la paille dans le sien...

-En ce qui concerne la confiance, je l'accorde sans restrictions a n'importe qui, mais reste vigilent (sans être naïf) et selon la personne en face, elle me trompera une fois mais pas deux ... (en ce sens ma démarche est peut-être plus cruelle que généreuse, mais j'assume)...

Ces réflexions sont le fruit de mon éducation et de mes expériences, avec également le soucis de ne jamais devenir l'image de personnes que j'exècrent...  ainsi l'idée que je peux avoir de ma personne est "ni meilleur, ni pire, que d'autres" et pour l'instant, je vie bien avec... 

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  • 4 semaines après...
Membre, 63ans Posté(e)
Moine Pierre Membre 12 messages
Forumeur balbutiant‚ 63ans‚
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La parole d'évangile dit : Aime ton prochain comme toi même.

L'amour propre est un amour désordonné de soi et conduit inévitablement à l'égoisme.En ayant un amour de soi désordonné,tu ne peut aimer ton prochain comme toi même car ton amour est exclusivement tourné vers toi, et ton prochian qui est en ta présence est seul avec lui même. Ton prochain a peut-être un amour pure et simple de lui même,et il n'est esclave de rien ni de lui même,en somme être libre d'aimé. 

L'harmonie de deux coeur s'obtient avec un amour juste de soi.

L'amour juste de soi c'est être capable d'abnégation.

P.S. Aimer son prochain n'est pas facile                                

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 749 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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Le 19/06/2022 à 02:46, Moine Pierre a dit :

La parole d'évangile dit : Aime ton prochain comme toi même.

L'amour propre est un amour désordonné de soi et conduit inévitablement à l'égoisme.En ayant un amour de soi désordonné,tu ne peut aimer ton prochain comme toi même car ton amour est exclusivement tourné vers toi, et ton prochian qui est en ta présence est seul avec lui même. Ton prochain a peut-être un amour pure et simple de lui même,et il n'est esclave de rien ni de lui même,en somme être libre d'aimé. 

L'harmonie de deux coeur s'obtient avec un amour juste de soi.

L'amour juste de soi c'est être capable d'abnégation.

P.S. Aimer son prochain n'est pas facile                                

L'amour-propre n'est pas forcément l'amour exclusivement propre.

Quoi qu'il en soit ne pas du tout s'aimer soi conduit à ne pas aimer l'amour que l'on pourrait porter à l'autre car il vient de soi.

Mais si aimer quelqu'un est facile (par dépendance au biologique), y compris soi-même pour ceux sachant être équitables, mépriser quelqu'un peut aussi s'avérer justifié, logique. On ne peut aimer véritablement que ce qui est aimable, et on est plus ou moins contraint de mépriser ce qui est méprisable, qu'on le veuille ou non, et malgré les faux-semblants. Or bien souvent une même personne inspire ces deux sentiments mêlés. Si ce n'est que l'un ou l'autre l'emporte selon les cas comme la vie l'emporte parfois sur la mort ou inversement.

Ainsi l'amabilité comme la méprisabilité se méritent. 

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Nouveau, 24ans Posté(e)
WarmTheHermit Nouveau 3 messages
Baby Forumeur‚ 24ans‚
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L'amour propre fait partir de la pyramide des besoins, il faut tout de même maintenir un équilibre ni trop ni pas assez, il est assurément nécessaire dans les étapes de la vie mais aussi dans le quotidien, c'est à la fois est une défense qui permet de renforcer son mental et de ne pas laisser les autres profiter de cette lacune pour se faire écraser et également une arme pour renforcer sa motivation, détermination et courage.

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