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Sommes-nous faits pour vivre en couple ?


Invité Quasi-Modo

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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
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il y a 15 minutes, korvo a dit :

C'est pas par méchanceté, mais les mots gentils ne sont pas marrants.

Parce que vous n'êtes pas musulmans.

Les mots, que tu qualifies comme gentils, c'est lesquels, selon toi ...? 

Les musulmans, selon les simplets de service, se réduisent au voile de leurs illusions, étants des parfaits inconnus les uns pour les autres, tout le monde est musulman, personne est musulman, cela ne signifie strictement rien en soi, si ce n'est faire gamberger les méninges, cela en revient donc toujours au même point . L'idée me traverse, dans ce cas-là, quel intérêt à venir ici, si c'est juste pour se faire des nœuds de boudins dans le cerveau, du matin au soir, et du soir au matin ...?

... et à l'occasion massacrer la langue française, en passant . 

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Invité korvo
Invités, Posté(e)
Invité korvo
Invité korvo Invités 0 message
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à l’instant, Noah&Gabriel a dit :

Les mots, que tu qualifies comme gentils, c'est lesquels, selon toi ...? 

Ce sont même pas des mots ce sont des phrases : cisgenre de chromosome y et d'orientation homosexuelle, c'est gentil mais c'est chiant.

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 40 minutes, korvo a dit :

Ce sont même pas des mots ce sont des phrases : cisgenre de chromosome y et d'orientation homosexuelle, c'est gentil mais c'est chiant.

 

Rien capté . L'architecture du forum, est semblable à un système de planètes, lesquelles seraient toutes tombées par Terre, sans soleil, sans lune, tellement le milieu est hostile au vivant, perçu ici par l'assemblée générale, comme absence, comme illusion, comme mort, interprété comme énergie contraire, à la présence physique officialisée, au réel officialisé, principalement source officialisée du vivant, le principal décisionnaire ne varie jamais, c'est bien une femme, importante par le nombre de profils dont la dame dispose, construits avec des cadavres, c'est l'énergie basse naturelle d'un profil parfaitement psychopathe, âgée, potentiellement extrêmement dangereuse, par la bêtise dont fait preuve le sujet, actif par les hommes agissant pour son intérêt propre . Le stade avancé de l'avidité du pouvoir, résulte présentement à la voracité . Tous les hommes ici présents, dans le déni complet, oubliant le simple fait de leur existence, pour le profit de l'aberration humaine . Les hommes, servants de moyens physiques, afin de réaliser les pires atrocités de l'immondice . 

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Membre, 37ans Posté(e)
Saturne06 Membre 3 522 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Il y a 4 heures, hanss a dit :

Mais pourquoi faire? 

Devine …

Il y a 3 heures, Noah&Gabriel a dit :

Rien capté . L'architecture du forum, est semblable à un système de planètes, lesquelles seraient toutes tombées par Terre, sans soleil, sans lune, tellement le milieu est hostile au vivant, perçu ici par l'assemblée générale, comme absence, comme illusion, comme mort, interprété comme énergie contraire, à la présence physique officialisée, au réel officialisé, principalement source officialisée du vivant, le principal décisionnaire ne varie jamais, c'est bien une femme, importante par le nombre de profils dont la dame dispose, construits avec des cadavres, c'est l'énergie basse naturelle d'un profil parfaitement psychopathe, âgée, potentiellement extrêmement dangereuse, par la bêtise dont fait preuve le sujet, actif par les hommes agissant pour son intérêt propre . Le stade avancé de l'avidité du pouvoir, résulte présentement à la voracité . Tous les hommes ici présents, dans le déni complet, oubliant le simple fait de leur existence, pour le profit de l'aberration humaine . Les hommes, servants de moyens physiques, afin de réaliser les pires atrocités de l'immondice . 

Amen

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Membre, 37ans Posté(e)
Saturne06 Membre 3 522 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, korvo a dit :

Ce sont même pas des mots ce sont des phrases : cisgenre de chromosome y et d'orientation homosexuelle, c'est gentil mais c'est chiant.

 

Il y a aussi deux mots simples: gay ou homo pour les hommes … ou éventuellement 2 XY sur le plan chromosomique …

à l’instant, Saturne06 a dit :

Il y a aussi deux mots simples: gay ou homo pour les hommes … ou éventuellement 2 XY sur le plan chromosomique …

😉

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Membre, Salarié, 35ans Posté(e)
Pascal Marcelin Membre 193 messages
Forumeur survitaminé‚ 35ans‚ Salarié,
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Oui nous le sommes. La plupart des gens recherchent la présence d’autrui dans sa vie. Par contre, on n’est pas compatible avec tout le monde. Cela dépend de notre personnalité, de nos objectifs présents ou futurs, de nos besoins et de notre façon de voir les choses. Si on n’est pas sur la même longueur d’ondes, on est mal barré.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 6 heures, Pascal Marcelin a dit :

Oui nous le sommes. La plupart des gens recherchent la présence d’autrui dans sa vie. Par contre, on n’est pas compatible avec tout le monde. Cela dépend de notre personnalité, de nos objectifs présents ou futurs, de nos besoins et de notre façon de voir les choses. Si on n’est pas sur la même longueur d’ondes, on est mal barré.

Big up à une personne (certes un peu isolée au sein de la masse des trolls) qui aura essayé de répondre sérieusement à cette question. C'est une question de valeurs et de personnalité alors ?

J'ai bien aimé le Myers-Briggs, qui n'est certes pas scientifique mais qui à travers 4 items permet de décrire une personnalité, et plus on partage de lettres avec quelqu'un, plus il y a de chances que l'on puisse s'entendre !

Première lettre : E pour extraverti / I pour introverti

Seconde lettre : N pour intuitif / S pour sensitif

Troisième lettre : F pour sentiment (feeling) / T pour pensée (logique)

Quatrième lettre : J pour jugement / P pour perception

Par exemple ENFJ s'entendra typiquement mieux avec INFJ qu'avec ISTP !

Et chaque différence de lettre peut donner lieu à des conflits plus ou moins ouverts.

Par exemple un extraverti voudra sortir et/ou communiquer quand un introverti voudra rester seul et refusera la communication, ce qui peut donner lieu à des conflits/mésententes au sein du couple. etc. etc.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Quasi-Modo a dit :

D'après vous ?

Bonjour Quasi-Modo

Votre question m'interpelle: j'y travaille depuis maintenant quelques temps. Enfin, j'y "travaille" signifie juste que c'est une question que je triture dans plein de sens, et non pas un travail d'étudiante ou de lectrice de livre!

Par contre, je me demandais si vous aviez en tête un cadre précis dans lequel vous placer cette notion de couple. Je pensais que vous n'utilisiez pas la notion "naturelle" où un mâle et une femelle s'accouplent pour procréer. Cette notion de coupe biologique est "obligatoire" dans ce cadre. Par contre, quand j'observe les animaux, je constate que le temps du couple a une durée plus ou moins longue, de juste le temps de l'acte, de l'accouplement à proprement parler jusqu'à durer jusqu'à la mort de l'un des deux partenaires (pigeons, par ex.)

Puis il y a le cadre social. Là, il y a beaucoup à dire je crois, mais, vu que ça relève plus des sciences sociales, je ne suis pas sûre que vous aviez cet aspect en tête.

Alors, ici, c'est la section philosophie, alors je penche que vous placiez cette question d'un point de vue philosophique. La question que je me pose donc, c'est: qu'est-ce que le couple d'un point de vue philosophique? Est-ce là votre question ou bien avez-vous la réponse et que la question est devenue après: sommes-nous fait pour vivre en couple? Mais alors, pourriez-vous me mettre au courant de votre point de vue adopté sur la vision du couple du point de vue philosophique?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 25 minutes, Ambre Agorn a dit :

Bonjour Quasi-Modo

Votre question m'interpelle: j'y travaille depuis maintenant quelques temps. Enfin, j'y "travaille" signifie juste que c'est une question que je triture dans plein de sens, et non pas un travail d'étudiante ou de lectrice de livre!

Par contre, je me demandais si vous aviez en tête un cadre précis dans lequel vous placer cette notion de couple. Je pensais que vous n'utilisiez pas la notion "naturelle" où un mâle et une femelle s'accouplent pour procréer. Cette notion de coupe biologique est "obligatoire" dans ce cadre. Par contre, quand j'observe les animaux, je constate que le temps du couple a une durée plus ou moins longue, de juste le temps de l'acte, de l'accouplement à proprement parler jusqu'à durer jusqu'à la mort de l'un des deux partenaires (pigeons, par ex.)

Puis il y a le cadre social. Là, il y a beaucoup à dire je crois, mais, vu que ça relève plus des sciences sociales, je ne suis pas sûre que vous aviez cet aspect en tête.

Alors, ici, c'est la section philosophie, alors je penche que vous placiez cette question d'un point de vue philosophique. La question que je me pose donc, c'est: qu'est-ce que le couple d'un point de vue philosophique? Est-ce là votre question ou bien avez-vous la réponse et que la question est devenue après: sommes-nous fait pour vivre en couple? Mais alors, pourriez-vous me mettre au courant de votre point de vue adopté sur la vision du couple du point de vue philosophique?

Bonjour,

Oui je parlais au niveau de la société en général, pas forcément pour la procréation.

Deux personnes semble être le nombre optimal, car tout seul nous sommes dans le simple amour de soi qui est profondément insatisfaisant : nous aurons l'impression de toujours avoir besoin de nous développer d'avantage, avec toujours énormément d'insatisfactions. L'amour d'autrui est nécessaire afin de donner un sens à la vie et aux choses. Quoique nous parlions ici d'autrui et d'amour en général, que ce soit sous la forme d'amitié comme d'amour.

Trois personnes ou davantage ouvre la porte à la jalousie qui est inhérente à l'amour mais dont le partage peut rendre la relation complètement impraticable. Je ne crois pas tellement au libertarisme du type "polyamour" ou au libertinage, je pense qu'il y a forcément, lorsqu'un couple en arrive là, un problème relationnel sous-jacent et que ça finira dans les orties si je puis dire. J'ai eu l'exemple de couples qui se sont mis à pratiquer le libertinage, et quelques moi après ils n'étaient plus ensembles. Conclusion fatale.

En revanche la question de la durée est primordiale, et je ne sais pas si à l'heure actuelle il est possible de considérer que deux personnes pourraient vivre épanouies toute une vie ensembles. J'ai bien l'exemple de mes parents, qui sont le premier amour l'un de l'autre et qui ne se sont jamais quittés, ni jamais trompés d'ailleurs selon leurs dires (et je les crois sincères d'autant que je n'ai jamais rien remarqué de louche entre eux).

Il y a certaines recettes qui fonctionneront mieux que d'autres pour faire durer un couple, à commencer par le dialogue, la patience envers l'autre, la tendresse, l'écoute, la compréhension, le soutien moral. Il faut également veiller à ce que financièrement il y ait suffisamment d'argent pour que les projets de chacun et du couple puissent voir le jour. Mais cela reste un amour fragile, un couple c'est par nature fragile, surtout lorsque les années passent. Nul ne peut garantir à la place de l'autre si il fera toujours le choix de renouveler son engagement auprès de lui/elle.

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Membre, 55ans Posté(e)
jimetpam Membre 8 868 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, hell-spawn a dit :

Il y a tellement de différences entre les humains.

Qu'ont donc en commun un Nietzsche ou un Shopenhauer avec un candidat de téléréalité  ?

L'essentiel !

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Membre, Piment doux, 105ans Posté(e)
Out of Paprika Membre 23 960 messages
105ans‚ Piment doux,
Posté(e)
Il y a 18 heures, Noah&Gabriel a dit :

L'humanité, se perd en conjectures, un sac vide peut-il se réaliser ...? La présence, ce n'est en aucun cas dans le sens de la physique générale . Si l'humain se met en couple, cela donne le résultat d'un ange, lequel devra nécessairement trouver un corps physique, afin de l'habiller, et pouvoir être perceptible au monde des vivants ...!

Grosse fatigue ?

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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Saturne06 a dit :

Devine …

Amen

L'association est vraiment plus que scabreuse ...!

Gare aux cons ...!!!! 

il y a 11 minutes, Out of Paprika a dit :

Grosse fatigue ?

fait-néant 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Oui je parlais au niveau de la société en général, pas forcément pour la procréation.

Je me suis passionnée pour cette question, celle du couple en tant que formation sociologique. En réalité je me la suis posée par le biais de celle-ci (et celle, en parallèle: pourquoi l'exclusivité d'une personne sur les autres dans l'idée même du couple, comme si le couple représentait cette notion: "ensemble contre tous"?): pourquoi fait-on durer le couple dans le temps? Autrement dit: pourquoi y a-t-il, dans l'idée actuelle du couple, cette notion de tenir ensemble contre le temps? Bien sûr, on pourrait dire que la notion évolue et qu'aujourd'hui est beaucoup moins marquée cette idée de rester jusqu'à la fin de ses jours avec la même personne. Mais je ne veux pas retenir cette remarque comme quelque chose démontrant que cette idée de durée évolue. Car, même si de fait, les couples en général durent moins longtemps qu'à une certaine époque, pas si éloignée et encore palpable, où les couples restaient formés jusqu'à la mort de l'un des deux, voire même au-delà, les motivations qui poussent à former un couple sont les mêmes, les idéaux se ressembles et se répètent.

Biologiquement, et donc forcément dans des fonctionnements ancrés jusque dans les couches profondes de nos cerveaux, il y a cette préoccupation de la survie, de la postérité, de l'asservissement à l'espèce. Est-ce que l'idée du couple s'ancre au même niveau? Le couple biologique humain, dans un contexte de "survie" est-il réellement tel qu'on se l'imagine? C'est à dire que le couple se forme à l'accouplement, et ensuite, y a-t-il forcément nécessité que le mâle reste avec la femelle, ou bien n'est-ce qu'une idée toute sociologique et plus du tout biologique? Il ne faut pas non plus oublier l'histoire du contexte, tellement importante. Il fut un temps où il était nécessaire qu'une femme avec des enfants soit "en troupeau", c'est à dire avec une structure sociale qui lui fournirait l'espace nécessaire pour qu'elle s'occupe sereinement de ses enfants? Mais n'est-ce pas là aussi une façon de déformer la réalité? C'est à dire que, la façon dont je pose les questions est déjà une entorse à une certaine honnêteté intellectuelle (poser une question qui, en réalité, donne déjà la réponse ou en tout cas tente de placer un biais cognitif). Pourquoi ne pas poser la question de façon différente, comme ceci: il fut un temps où il était nécessaire que les enfants soit "en troupeau", c'est à dire avec une structure sociale qui leur fournirait l'espace (le contexte) nécessaire pour se développer correctement en tant qu'humain? Je trouve cette question bien moins biaisée que la précédente. Pour le coup, poser la question ainsi et je constate que cette nécessité d'un contexte stable est tout aussi nécessaire aujourd'hui qu'aussi loin que porte notre regard sur l'histoire humaine. Ainsi donc aujourd'hui, il semblerait que  que le couple soit une structure jugée stable pour le développement de l'enfant. Il y a eu d'autres structures, comme celles du clan, de la tribu, du groupe, de la meute. Aujourd'hui prédomine celle du couple, c'est ainsi (enfin, je crois!).

Pour en revenir à ta question "sommes-nous fait pour vivre en couple", je crois qu'on pourrait peut-être commencer à répondre qu'à partir du moment où on est élevé dans cette notion, dans ce contexte, c'est naturellement que cette idée revient, qu'on reproduit le modèle qui nous a construit. Si je continue sur cette lancée, je suis obligée de revenir sur ce que je disais tout à l'heure sur le fait ou non de garder la remarque que la notion du couple évolue. Je suis obligée alors d'admettre que la notion évolue, non pas parce qu'elle n'est pas adaptée, mais parce qu'elle subit les réactions des uns et des autres par rapport à ce qu'il a vécu enfant, par rapport à la stabilité (ou instabilité) ressentie lors de son enfance.

Je suis obligée de constater que la stabilité des enfants d'aujourd'hui ne dépend plus uniquement de la cellule familiale. Quand je remonte un peu dans le temps, la structure sociale avait comme unité la famille avec le noyau dur des parents avec leurs enfants, entouré du noyau plus large de la parenté, et plus large encore du village (ou du cartier dans les plus grosses villes); vient ensuite l'appartenance à un pays, une religion ou un groupe ethnique. Aujourd'hui, les valeurs que représentaient la famille ou la patrie semble avoir pris du plomb dans l'aile. Ce n'est pas du tout péjoratif, c'est une façon de dire que ces notions structurantes ne sont plus celles qui structurent. Mais alors, vers quoi nous dirigeons-nous? Ou plus exactement qu'est-ce qui structure l'enfant humain; quelle est la notion qui le sécurise et dans laquelle il se développe?

Pardon, je crois que je sors un peu de ton sujet... (à toi de m'y relancer si, malgré le titre, tu voulais qu'on continue à y réfléchir!)

Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Deux personnes semble être le nombre optimal, car tout seul nous sommes dans le simple amour de soi qui est profondément insatisfaisant : nous aurons l'impression de toujours avoir besoin de nous développer d'avantage, avec toujours énormément d'insatisfactions. L'amour d'autrui est nécessaire afin de donner un sens à la vie et aux choses. Quoique nous parlions ici d'autrui et d'amour en général, que ce soit sous la forme d'amitié comme d'amour.

Trois personnes ou davantage ouvre la porte à la jalousie qui est inhérente à l'amour mais dont le partage peut rendre la relation complètement impraticable. Je ne crois pas tellement au libertarisme du type "polyamour" ou au libertinage, je pense qu'il y a forcément, lorsqu'un couple en arrive là, un problème relationnel sous-jacent et que ça finira dans les orties si je puis dire. J'ai eu l'exemple de couples qui se sont mis à pratiquer le libertinage, et quelques moi après ils n'étaient plus ensembles. Conclusion fatale.

En revanche la question de la durée est primordiale, et je ne sais pas si à l'heure actuelle il est possible de considérer que deux personnes pourraient vivre épanouies toute une vie ensembles. J'ai bien l'exemple de mes parents, qui sont le premier amour l'un de l'autre et qui ne se sont jamais quittés, ni jamais trompés d'ailleurs selon leurs dires (et je les crois sincères d'autant que je n'ai jamais rien remarqué de louche entre eux).

En réalité, je crois que ce n'est plus uniquement une question sociologique. La sociologie, ou plus clairement l'organisation sociale, s'est faite avec bien des exemples différents (je citais le couple, le clan, la tribut), alors le couple n'est une organisation optimale uniquement parce que celle qui est le mieux adaptée actuellement à l'organisation sociale actuelle. Bien que je crois que nous sommes justement en train de vivre un bousculement des organisations structurantes.

De mon point de vue un peu plus philosophique, le couple est évidemment optimale dans l'optique de la rencontre avec l'autre. Même trois personnes ensembles ne forment que des relations duales: c'est toujours la relation de l'un envers un autre. Tout simplement parce qu'il n'y a que deux entité au départ: l'un et l'autre, et l'autre est toujours l'autre, même s'il y a1 2 ou 100 autres. Le couple est justement exploré pour dépasser cette dualité, fusionner ce qui est séparé. Le couple est la représentation physique de la séparation qu'il y a en nous-même et cet inexorable recherche de rassembler ce qui est séparé, désuni.

De ce point de vue, la durée est en effet primordiale. La durée est comme un "baromètre" de l'implication dans cette quête d'unir ce qui est séparé.

Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Nul ne peut garantir à la place de l'autre si il fera toujours le choix de renouveler son engagement auprès de lui/elle.

J'aime bien la notion que tu induis: celle de l'engagement renouvelé! C'est en effet une question d'engagement personnel.

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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
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Le couple, il n'en aura fallu moins de temps pour ce faire, que le temps des bonnes résolutions d'hier, déjà vendues au plus offrant . La dispute, c'est aussi un couple . 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Je me suis passionnée pour cette question, celle du couple en tant que formation sociologique. En réalité je me la suis posée par le biais de celle-ci (et celle, en parallèle: pourquoi l'exclusivité d'une personne sur les autres dans l'idée même du couple, comme si le couple représentait cette notion: "ensemble contre tous"?): pourquoi fait-on durer le couple dans le temps? Autrement dit: pourquoi y a-t-il, dans l'idée actuelle du couple, cette notion de tenir ensemble contre le temps? Bien sûr, on pourrait dire que la notion évolue et qu'aujourd'hui est beaucoup moins marquée cette idée de rester jusqu'à la fin de ses jours avec la même personne. Mais je ne veux pas retenir cette remarque comme quelque chose démontrant que cette idée de durée évolue. Car, même si de fait, les couples en général durent moins longtemps qu'à une certaine époque, pas si éloignée et encore palpable, où les couples restaient formés jusqu'à la mort de l'un des deux, voire même au-delà, les motivations qui poussent à former un couple sont les mêmes, les idéaux se ressembles et se répètent.

Biologiquement, et donc forcément dans des fonctionnements ancrés jusque dans les couches profondes de nos cerveaux, il y a cette préoccupation de la survie, de la postérité, de l'asservissement à l'espèce. Est-ce que l'idée du couple s'ancre au même niveau? Le couple biologique humain, dans un contexte de "survie" est-il réellement tel qu'on se l'imagine? C'est à dire que le couple se forme à l'accouplement, et ensuite, y a-t-il forcément nécessité que le mâle reste avec la femelle, ou bien n'est-ce qu'une idée toute sociologique et plus du tout biologique? Il ne faut pas non plus oublier l'histoire du contexte, tellement importante. Il fut un temps où il était nécessaire qu'une femme avec des enfants soit "en troupeau", c'est à dire avec une structure sociale qui lui fournirait l'espace nécessaire pour qu'elle s'occupe sereinement de ses enfants? Mais n'est-ce pas là aussi une façon de déformer la réalité? C'est à dire que, la façon dont je pose les questions est déjà une entorse à une certaine honnêteté intellectuelle (poser une question qui, en réalité, donne déjà la réponse ou en tout cas tente de placer un biais cognitif). Pourquoi ne pas poser la question de façon différente, comme ceci: il fut un temps où il était nécessaire que les enfants soit "en troupeau", c'est à dire avec une structure sociale qui leur fournirait l'espace (le contexte) nécessaire pour se développer correctement en tant qu'humain? Je trouve cette question bien moins biaisée que la précédente. Pour le coup, poser la question ainsi et je constate que cette nécessité d'un contexte stable est tout aussi nécessaire aujourd'hui qu'aussi loin que porte notre regard sur l'histoire humaine. Ainsi donc aujourd'hui, il semblerait que  que le couple soit une structure jugée stable pour le développement de l'enfant. Il y a eu d'autres structures, comme celles du clan, de la tribu, du groupe, de la meute. Aujourd'hui prédomine celle du couple, c'est ainsi (enfin, je crois!).

Oui tout à fait, le développement de l'enfant est un élément nécessairement décisif là dedans.

D'ailleurs actuellement beaucoup de gens ne se marient ou ne contractualisent officiellement leur union qu'une fois que leurs enfants sont nés. C'est à mon avis la fonction sociale du couple, et nombre de femmes ou d'hommes ont parfois en tête qu'ils restent avec leur mari ou leur femme pour le bien de leur progéniture plutôt que par réel engagement individuel envers l'autre. Et certains divorcent une fois les enfants volant de leurs propres ailes !

Il doit s'opérer une bascule au moment du départ des enfants du foyer familial dans un couple. Et que dire de ces couples qui se créent à un âge avancé mais qui n'ont plus du tout la procréation en objectif ? Je pense que la bascule s'opère entre la vision du couple comme cellule structurante et stable permettant d'élever les enfants, et le couple comme besoin d'avoir une autre personne qui nous soutienne, nous écoute, et partage ce que l'on vit.

D'ailleurs au point de vue biologique, si nous étions tout à fait calqués sur notre biologie, nous pourrions considérer que dans une société complètement patriarcale, la polygamie serait la structure optimale pour l'homme afin d'obtenir une descendance plus nombreuse, car les femmes ont besoin de 9 mois pour enfanter tandis que l'homme peut continuer de procréer durant ce temps. Il est donc clair à mon avis que la société met son grain de sel dans cette histoire, et notamment que ce sont les femmes qui ont dû imposer la monogamie, car une société uniquement centrée sur le désir masculin et l'intérêt des hommes devient naturellement polygame.

Nous pourrions effectivement définir le couple comme un engagement renouvelé au quotidien, ce qui est certainement d'autant plus compliqué qu'avec le temps les gens changent, les corps changent, les personnalités évoluent, ce qui semblait mignon finit par nous agacer, les problèmes de santé commencent à apparaître, etc. Et puis la pression sociale n'est plus la même, aujourd'hui un divorce ne fait plus scandale, et dans les époques lointaines il y avait même le chari-vari qui consistait à humilier publiquement l'amant et sa maîtresse, garantissant par la honte et la terreur la stabilité des couples.

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Pour en revenir à ta question "sommes-nous fait pour vivre en couple", je crois qu'on pourrait peut-être commencer à répondre qu'à partir du moment où on est élevé dans cette notion, dans ce contexte, c'est naturellement que cette idée revient, qu'on reproduit le modèle qui nous a construit. Si je continue sur cette lancée, je suis obligée de revenir sur ce que je disais tout à l'heure sur le fait ou non de garder la remarque que la notion du couple évolue. Je suis obligée alors d'admettre que la notion évolue, non pas parce qu'elle n'est pas adaptée, mais parce qu'elle subit les réactions des uns et des autres par rapport à ce qu'il a vécu enfant, par rapport à la stabilité (ou instabilité) ressentie lors de son enfance.

Je suis obligée de constater que la stabilité des enfants d'aujourd'hui ne dépend plus uniquement de la cellule familiale. Quand je remonte un peu dans le temps, la structure sociale avait comme unité la famille avec le noyau dur des parents avec leurs enfants, entouré du noyau plus large de la parenté, et plus large encore du village (ou du cartier dans les plus grosses villes); vient ensuite l'appartenance à un pays, une religion ou un groupe ethnique. Aujourd'hui, les valeurs que représentaient la famille ou la patrie semble avoir pris du plomb dans l'aile. Ce n'est pas du tout péjoratif, c'est une façon de dire que ces notions structurantes ne sont plus celles qui structurent. Mais alors, vers quoi nous dirigeons-nous? Ou plus exactement qu'est-ce qui structure l'enfant humain; quelle est la notion qui le sécurise et dans laquelle il se développe?

Pardon, je crois que je sors un peu de ton sujet... (à toi de m'y relancer si, malgré le titre, tu voulais qu'on continue à y réfléchir!)

A tout le moins, un enfant d'une famille monoparentale peut souffrir de l'absence du parent manquant. Peut-être cela vient-il de la pression de la société, des inconscients collectifs, ou de la psychologie humaine ? Les enfants des cités par exemple, souffrent souvent de l'absence d'un père, et ce sont des milieux dans lesquels la délinquance est omniprésente, pour tout un tas de raisons certes, mais le père en psychanalyse a une fonction structurante, il est l'image de la Loi notamment.

N'avons nous pas besoin pour nous construire d'un modèle à imiter, c'est-à-dire un parent de même sexe, et d'un modèle pour notre objet d'amour, c'est-à-dire un parent de sexe opposé ? Je sais que de nombreux travaux ont imaginé comment un enfant sans père à la maison pouvait par exemple se structurer avec l'aide d'un grand-père, d'un oncle, etc. et certainement en va-t-il de même avec l'absence d'une mère ? Toutefois j'ai beaucoup de mal à imaginer que le psychisme n'en souffre pas lors de son développement.

Sans doute les concernés n'en sont-ils d'ailleurs pas conscients, vu qu'ils ne peuvent imaginer ce qu'ils auraient vécu dans le cas contraire. Mais les traumatismes n'en sont pas moins réels. Le sentiment de sécurité affective, physique et matériel semble primordial pour évoluer et se développer pour un enfant. Les maladresses des parents sont toutefois inévitables, et les défauts des enfants, sont-ils autre chose que le reflet des maladresses, erreurs ou fautes de leurs parents ?

Il y a un côté structurant effectivement dans l'idée de couple de nos jours. C'est ce qui va nous motiver, nous donner de la force au quotidien, nous donner le sentiment de notre propre valeur ou de notre propre importance, et s'il y a des enfants c'est encre mieux. Avec un(e) partenaire et/ou des enfants, au moins on sait pourquoi on se lève, pourquoi on fait le ménage, pourquoi on travaille, etc.

Mais les divorces étant toujours plus nombreux, les familles recomposées ou monoparentales deviennent la nouvelle norme, avec l'absence totale de ce sentiment de sécurité et de stabilité pour les enfants qui finissent bien souvent traumatisés des aventures amoureuses de leurs parents.

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

En réalité, je crois que ce n'est plus uniquement une question sociologique. La sociologie, ou plus clairement l'organisation sociale, s'est faite avec bien des exemples différents (je citais le couple, le clan, la tribut), alors le couple n'est une organisation optimale uniquement parce que celle qui est le mieux adaptée actuellement à l'organisation sociale actuelle. Bien que je crois que nous sommes justement en train de vivre un bousculement des organisations structurantes.

De mon point de vue un peu plus philosophique, le couple est évidemment optimale dans l'optique de la rencontre avec l'autre. Même trois personnes ensembles ne forment que des relations duales: c'est toujours la relation de l'un envers un autre. Tout simplement parce qu'il n'y a que deux entité au départ: l'un et l'autre, et l'autre est toujours l'autre, même s'il y a1 2 ou 100 autres. Le couple est justement exploré pour dépasser cette dualité, fusionner ce qui est séparé. Le couple est la représentation physique de la séparation qu'il y a en nous-même et cet inexorable recherche de rassembler ce qui est séparé, désuni.

De ce point de vue, la durée est en effet primordiale. La durée est comme un "baromètre" de l'implication dans cette quête d'unir ce qui est séparé.

Je ne pense pas que le couple soit la seule entité structurante, même si elle est certainement dominante. Je pense que la famille, le travail et aussi les récits collectifs, à l'échelle nationale, continuent d'influer sur les moeurs, à travers l'idée de patriotisme, qui a certes un peu de plomb dans l'aile il faut le reconnaître, mais que reste-t-il  de structurant à ceux qui n'ont pas de famille s'ils n'ont plus de patrie ? Aux orphelins ?

Quoique cela dépende peut-être de ce que tu appelles une organisation sociale structurante ? Je le prends plus en termes psychologiques comme le cadre qui va fournir les sources premières de motivations, d'engagement et dans lesquels vont se formuler les objectifs les plus importants de notre vie à nos propres yeux. Il existe par exemple des carriéristes qui ne fondent pas de foyer et qui vont se structurer dans le monde du travail. Mais c'est l'exception plutôt que la norme, je le concède !

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Le 17/04/2022 à 16:21, korvo a dit :

Non pas tous, comme chez les autres espèces il y a les reproducteurs et les emmerdeurs.

 

Aussi les producteurs et les mangeurs.

Il y a 23 heures, Talon 1 a dit :

Pour conserver la variabilité des individus et protéger l'espèce humaine, le mâle doit distribuer sa semence.

Comme un facteur

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Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

Pourquoi le mariage réunit-il deux personnes et non pas trois ou quatre (ou plus) ?

Déjà avec deux c'est la pagaille. 

 

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Ambre Agorn Membre 2 169 messages
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Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Oui tout à fait, le développement de l'enfant est un élément nécessairement décisif là dedans.

D'ailleurs actuellement beaucoup de gens ne se marient ou ne contractualisent officiellement leur union qu'une fois que leurs enfants sont nés. C'est à mon avis la fonction sociale du couple, et nombre de femmes ou d'hommes ont parfois en tête qu'ils restent avec leur mari ou leur femme pour le bien de leur progéniture plutôt que par réel engagement individuel envers l'autre. Et certains divorcent une fois les enfants volant de leurs propres ailes !

Il doit s'opérer une bascule au moment du départ des enfants du foyer familial dans un couple. Et que dire de ces couples qui se créent à un âge avancé mais qui n'ont plus du tout la procréation en objectif ? Je pense que la bascule s'opère entre la vision du couple comme cellule structurante et stable permettant d'élever les enfants, et le couple comme besoin d'avoir une autre personne qui nous soutienne, nous écoute, et partage ce que l'on vit.

Exactement! Se mettre en couple est très largement fait, de façon plus ou moins consciente, pour procréer (mais pas uniquement bien sûr). Je trouve alors logique qu'un couple se désintègre lorsqu'il n'y a plus d'enfant à charge, car il n'y a plus l'idée, la "colle" qui maintenait les individus ensembles.

Je pense que se mettre en couple, même si c'est largement pour procréer, a beaucoup de motivations, de raisons, voire même des sous-raisons, ou des raisons multiples. Parfois j'ai posé la question à des couples disant ne pas vouloir d'enfant ou n'ayant pas encore cette volonté consciente de vouloir un enfant, et je suis étonnée par les réponses: ils ne savent pas pourquoi ils sont ensembles, ils n'ont pas de conception de ce qu'ils veulent ensemble. Alors si, bien sûr, ce qui ressort le plus, c'est la mode (tout le monde fait ça), le sexe et la facilité de la situation. Peut-être que c'est pour cela qu'il y a tant de séparations, de divorces, de familles recomposées, etc. Peut-être parce qu'on ne sait pas ce qu'on investit dans l'idée même du couple, à quoi on s'engage réellement. Le mariage, et par extension la mise en couple, c'est tout de même une situation pas vraiment claire au départ: deux personnes s'engagent avec des paroles à vie et jusqu'à la mort, sans savoir vraiment ce qui les y poussent. Les mots prononcés par les amoureux n'ont pas vraiment de valeur, car le couple n'est plus tellement une valeur structurante, même si elle l'est encore un peu.

Je suis contente que tu évoques ce besoin d'une autre personne pour soutenir, écouter et partager. C'est tellement subjectif et soumit à un état intérieur que ça paraît à la fois vital et volatil. Et puis, pourquoi choisir les contraintes du couples alors que n'importe quelle personne peut éventuellement remplir ces fonctions à n'importe quel moment?

J'avoue que j'arrive un peu en bout de piste, car pour moi reste cette question: pourquoi choisi-t-on de vivre en couple, une fois qu'il n'y a plus d'enfant et que les raisons psychologiques sont réglées? Je pense qu'il doit y avoir quelque chose qui nous y pousse, une volonté en dehors de nous-même mais qui nous y pousse continuellement. Mais alors, est-ce vraiment vers le couple qu'on est poussé ou tout simplement poussé vers l'autre comme partenaire, comme complément indispensable? D'où ma question: pourquoi cette idée d'exclusivité et cela dans la durée?

Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Nous pourrions effectivement définir le couple comme un engagement renouvelé au quotidien, ce qui est certainement d'autant plus compliqué qu'avec le temps les gens changent, les corps changent, les personnalités évoluent, ce qui semblait mignon finit par nous agacer, les problèmes de santé commencent à apparaître, etc. Et puis la pression sociale n'est plus la même, aujourd'hui un divorce ne fait plus scandale, et dans les époques lointaines il y avait même le chari-vari qui consistait à humilier publiquement l'amant et sa maîtresse, garantissant par la honte et la terreur la stabilité des couples.

J'ai remarqué que nous avons tendance à vouloir conserver le passé, c'est à dire ce qu'on connaît, alors qu'il suffirait peut-être de vouloir conserver l'avenir. S'il est difficile d'accepter que les corps changent, que la perception de l'un et l'autre se modifie, c'est sans doute parce qu'on voudrait que ce qui a été "élu" (ce qui semblait mignon) reste et se continue, que le passé  traverse le temps et se conserve.

 

Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

A tout le moins, un enfant d'une famille monoparentale peut souffrir de l'absence du parent manquant. Peut-être cela vient-il de la pression de la société, des inconscients collectifs, ou de la psychologie humaine ? Les enfants des cités par exemple, souffrent souvent de l'absence d'un père, et ce sont des milieux dans lesquels la délinquance est omniprésente, pour tout un tas de raisons certes, mais le père en psychanalyse a une fonction structurante, il est l'image de la Loi notamment.

N'avons nous pas besoin pour nous construire d'un modèle à imiter, c'est-à-dire un parent de même sexe, et d'un modèle pour notre objet d'amour, c'est-à-dire un parent de sexe opposé ? Je sais que de nombreux travaux ont imaginé comment un enfant sans père à la maison pouvait par exemple se structurer avec l'aide d'un grand-père, d'un oncle, etc. et certainement en va-t-il de même avec l'absence d'une mère ? Toutefois j'ai beaucoup de mal à imaginer que le psychisme n'en souffre pas lors de son développement.

Sans doute les concernés n'en sont-ils d'ailleurs pas conscients, vu qu'ils ne peuvent imaginer ce qu'ils auraient vécu dans le cas contraire. Mais les traumatismes n'en sont pas moins réels. Le sentiment de sécurité affective, physique et matériel semble primordial pour évoluer et se développer pour un enfant. Les maladresses des parents sont toutefois inévitables, et les défauts des enfants, sont-ils autre chose que le reflet des maladresses, erreurs ou fautes de leurs parents ?

Il y a un côté structurant effectivement dans l'idée de couple de nos jours. C'est ce qui va nous motiver, nous donner de la force au quotidien, nous donner le sentiment de notre propre valeur ou de notre propre importance, et s'il y a des enfants c'est encre mieux. Avec un(e) partenaire et/ou des enfants, au moins on sait pourquoi on se lève, pourquoi on fait le ménage, pourquoi on travaille, etc.

Mais les divorces étant toujours plus nombreux, les familles recomposées ou monoparentales deviennent la nouvelle norme, avec l'absence totale de ce sentiment de sécurité et de stabilité pour les enfants qui finissent bien souvent traumatisés des aventures amoureuses de leurs parents.

J'ai peut-être écrit de façon un peu trop restreinte. Je parlais de la période où l'enfant naît "humain parmi les humains", c'est à dire à peu près dès sa conception jusqu'à environ ses trois ans. L'ambiance dans lequel il va s'épanouir et se former va jouer considérablement sur sa psychologie et ses cheminement mentaux? J'ai donc utilisé la notion de structure, car c'est exactement ce qui se passe alors dans le cerveau: ce qu'il va recevoir de son environnement va constituer la structure même de son cerveau, de ses schémas cérébraux. C'est pourquoi une famille qui est unie est plus souvent ressentie favorablement, car ses membres sont plus facilement sereins, plus solidaires et donc plus sécurisants. Mais il n'est pas impossible pour une famille recomposée de former une structure solide pour une bonne formation de l'enfant. En fait, n'importe quelle structure sociale peut servir de cadre au développement de l'enfant tant que les personnes le composant sont sereines et maintiennent un climat de sécurité.

En réalité le couple n'est pas du tout une valeur sûr pour garantir la structure nécessaire à l'enfant. Mais si j'accepte cette idée, alors le couple pour l'enfant perd toute sa légitimité, et revient la question: à quoi sert le couple?

Cela dit, tu soulèves un détail que j'ai moi-même pu constater auprès des personnes ayant perdu, par la mort, la personne qui composait leur couple: la motivation de faire quelque chose parce qu'on n'est pas seul. C'est une piste que j'aimerai explorer plus amplement encore...

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Je ne pense pas que le couple soit la seule entité structurante, même si elle est certainement dominante. Je pense que la famille, le travail et aussi les récits collectifs, à l'échelle nationale, continuent d'influer sur les moeurs, à travers l'idée de patriotisme, qui a certes un peu de plomb dans l'aile il faut le reconnaître, mais que reste-t-il  de structurant à ceux qui n'ont pas de famille s'ils n'ont plus de patrie ? Aux orphelins ?

Quoique cela dépende peut-être de ce que tu appelles une organisation sociale structurante ? Je le prends plus en termes psychologiques comme le cadre qui va fournir les sources premières de motivations, d'engagement et dans lesquels vont se formuler les objectifs les plus importants de notre vie à nos propres yeux. Il existe par exemple des carriéristes qui ne fondent pas de foyer et qui vont se structurer dans le monde du travail. Mais c'est l'exception plutôt que la norme, je le concède !

Je crois avoir plus ou moins aussi répondu à ça plus haut, mais n'hésite pas à relancer si tu penses que j'ai oublié quelque chose ou que je ne suis pas assez claire!

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
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Le 17/04/2022 à 17:03, Quasi-Modo a dit :

Sommes-nous faits pour vivre en couple ?

Biologiquement parlant les humains sont faits pour vivre en couple le temps que la prise en charge des soins au petits puissent être assurés par la mère ou la communauté. Les sentiments amoureux et l'attachement filial font partie des stratagèmes sélectionnés par l'évolution afin d'assurer la présence du père lors de cette période critique, passé ce temps la présence du mâle n'est plus indispensable et il lui est loisible d'aller féconder d'autres femelles.

 

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