Le fond

Il existe un endroit où je peux fuir la vie, où je peux quitter ma vie. Un endroit hors du temps et de l'espace. Un endroit sombre et glacé dans lequel se croisent des habitués.

Les dealers viennent récupérer notre sang et nos âmes pour les monnayer auprès des plus grands. Alors nous payons pour nos doses et cet abyme qui broie jusqu'à la mort.

Le temps d'une dose ou durant des heures, des jours, des nuits, on s'observe, dans les vapeurs de l'inconscience, s'enfoncer dans les limbes.

Ça sent mauvais, ça sent le vomi et la peur, les larmes et la haine, ça sent la douleur.

Parfois, dans un dernier effort de lucidité, je  remonte à l'air libre. Je me dégoute d'être là, je me vomi d'être devenue ce déchet, cette baltringue, cette merde et je fuis loin en espérant que ne se produise pas l'appel, le manque. Ce besoin qui brûle les chairs, qui consume l'âme, qui brouille l'esprit. La lutte perdue, tel un robot, le manque me ramène au fond de cette cave, au fond de moi même, dans le pire de mon être.

De nouveau,, croiser la violence, les coups, les mensonges et la trahison. Le pire de l'humain est là il attend de la chair fraîche.

On se dégoute ou on se ment à soi même en descendant les marches et en réclamant notre dose. Les dealers nous accueillent en riant, nous rappelant que nous sommes des merdes et qu ils sont nos maîtres. 

Est ce le jour ou la nuit....encore une dose, juste une. Ce sera la dernière, je me le promets....

Il y a 2 heures, Yemaia a dit :

Le pire de l'humain est là il attend de la chair fraîche.

Curieusement, les drogués, les alcooliques, reprochent toujours aux autres d’être la cause de leur propre déchéance.

N’est-ce pas une posture facile de l’être humain de se dédouaner de sa responsabilité, celle consistant à se suicider à petit feu, tout en se donnant des excuses pour satisfaire une dépendance et poursuivre la consommation  qui le rend  à jamais esclave ?

C’est ce qui m’est venu à l’esprit en lisant votre prose, j’espère qu’il ne s’agit pas de vous mais d’une fiction ?

Triste réalité que je ne connais plus ..

Il y a 3 heures, Yemaia a dit :

Il existe un endroit où je peux fuir la vie, où je peux quitter ma vie. Un endroit hors du temps et de l'espace. Un endroit sombre et glacé dans lequel se croisent des habitués.

Les dealers viennent récupérer notre sang et nos âmes pour les monnayer auprès des plus grands. Alors nous payons pour nos doses et cet abyme qui broie jusqu'à la mort.

Le temps d'une dose ou durant des heures, des jours, des nuits, on s'observe, dans les vapeurs de l'inconscience, s'enfoncer dans les limbes.

Ça sent mauvais, ça sent le vomi et la peur, les larmes et la haine, ça sent la douleur.

Parfois, dans un dernier effort de lucidité, je  remonte à l'air libre. Je me dégoute d'être là, je me vomi d'être devenue ce déchet, cette baltringue, cette merde et je fuis loin en espérant que ne se produise pas l'appel, le manque. Ce besoin qui brûle les chairs, qui consume l'âme, qui brouille l'esprit. La lutte perdue, tel un robot, le manque me ramène au fond de cette cave, au fond de moi même, dans le pire de mon être.

De nouveau,, croiser la violence, les coups, les mensonges et la trahison. Le pire de l'humain est là il attend de la chair fraîche.

On se dégoute ou on se ment à soi même en descendant les marches et en réclamant notre dose. Les dealers nous accueillent en riant, nous rappelant que nous sommes des merdes et qu ils sont nos maîtres. 

Est ce le jour ou la nuit....encore une dose, juste une. Ce sera la dernière, je me le promets....

 

Le découpage, et le collage, d'un criminel, en surcis . 

Le 15/04/2022 à 05:45, Yemaia a dit :

encore une dose, juste une. Ce sera la dernière, je me le promets....

Bonjour,

Les addictions sont durent a combattre; c'est aussi la démonstration de la puissance de l'esprit (dans un sens ou dans l'autre)...

Je crois que la véritable tromperie, c'est comme pour l'argent, croire qu'il y a des recettes pour "l'argent facile"... et donc la vie facile...

A la base, il y a sans doutes des personnes qui n'ont jamais été dans la survie, des situations ou en allant au bout de soi-même, on devient

"indestructible"... (incapable de se nuire)...