Le sac de nœuds du nucléaire iranien.

Le sac de nœuds du nucléaire iranien.

Les Occidentaux semblent à court d'options pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Les négociations, qui ont repris à Vienne en vue d'une résurrection du traité JCPoA, risquent de s'enliser entre défiance et menaces. Le pays dispose officiellement d'assez de matériaux fissiles pour l'équivalent d'une demi-bombe atomique.

Menacer, promettre, faire miroiter, rien ne semble y faire pour stopper la marche de Téhéran vers la bombe. Les Occidentaux semblent à court de solutions face au dossier nucléaire iranien, véritable sac de nœuds que peineront à désentortiller les négociations, qui ont repris le 29 novembre à Vienne , afin de rétablir l'accord dit « JCPoA » de 2015. Ce traité par lequel les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne œuvraient à une intégration internationale de l'Iran en échange d'un gel vérifiable de son programme nucléaire, a été dénoncé unilatéralement par l'administration Trump en 2018 qui le jugeait « naïf ».

En riposte, Téhéran s'est affranchi par étapes de ses obligations. Depuis mars, les coups de canif au JCPoA sont devenus des coups de glaive. L'Iran détient désormais, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) 113 kg d'uranium enrichi à 20 % en uranium 235, l'isotope utilisé dans les bombes atomiques (la teneur maximale, suffisante pour la production d'électricité, autorisée par le JCPoA à l'Iran est de 3,75 %) et 17,7 kg enrichi à 60 %, dit de qualité militaire. Des quantités qui ont doublé depuis août. Il faut seulement 25 kg d'uranium enrichi à 90 % pour faire une bombe. Piètre résultat, au passage, de la stratégie de « pression maximale » de Trump…

Surtout, pour forcer la main des négociateurs, l’Iran aurait menacé à Vienne de « monter » à 90 %. Et l’AIEA a indiqué mercredi que les Iraniens avaient commencé à enrichir de l’uranium dans l’usine souterraine de Fordo, dotée de centrifugeuses ultramodernes. Washington a dit vendredi se donner encore « quelques jours » pour savoir si Téhéran est prêt à négocier sérieusement. Il faut être d’une candeur féroce pour croire qu’un pays puisse se doter d’uranium de qualité militaire dans le seul but d’améliorer sa position de négociation et non pour simplement produire une bombe. Clairement, Téhéran veut, au minimum, devenir un pays dit du seuil, c’est-à-dire disposant d’assez de matériau fissile pour fabriquer une bombe en quelques semaines si nécessaire. Fereydoun Abbassi, l’ancien chef de l’Organisation de l’énergie atomique du régime, a reconnu de manière voilée dans une interview récente pour le journal gouvernemental Iran, que Mohsen Fakhrizadeh , le patron du complexe nucléaire à visage civil du pays, assassiné il y a un an vraisemblablement par des agents israéliens, avait « créé le système pour produire une bombe atomique ». Dès lors, les Occidentaux ne disposent que de trois options : trouver un accord dans le cadre du JCPoA, se résoudre à ce que Téhéran se dote de l’arme nucléaire tout en le gardant isolé, ou détruire militairement les installations nucléaires iraniennes.

source.

que dire si un pays veux posséder la bombe atomique !!

elle n'a jamais été réservé à tel ou tel Etat !

idem pour les autres armes !

d'autre part le pétrole n'est pas éternel !

Mais laissez les ces braves gens , ils font du mal à personne, la bombe ça les rassure , on l'a bien nous

Le 08/12/2021 à 12:50, boeingue a dit :

que dire si un pays veux posséder la bombe atomique !!

elle n'a jamais été réservé à tel ou tel Etat !

idem pour les autres armes !

 

d'autre part le pétrole n'est pas éternel !

L'important est que ce pays soit dirigé par des gens d'aplomb  ; si il faut en plus vivre sous la menace d'une guerre nucléaire lancée par des fanatiques  ?

et rien ne dit qu' ils ne l ont pas déjà depuis le temps qu ils travaillent dessus. on dit aussi que leurs installations sont  à l abri de tout bombardement, profondément enfuis sous terre . les fameux missiles américaines qui détruisent des  blindages importants des blockhaus  comme en Irak, la c est impossible .

Le 08/12/2021 à 12:16, goods a dit :

Le sac de nœuds du nucléaire iranien.

Les Occidentaux semblent à court d'options pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Les négociations, qui ont repris à Vienne en vue d'une résurrection du traité JCPoA, risquent de s'enliser entre défiance et menaces. Le pays dispose officiellement d'assez de matériaux fissiles pour l'équivalent d'une demi-bombe atomique.

Menacer, promettre, faire miroiter, rien ne semble y faire pour stopper la marche de Téhéran vers la bombe. Les Occidentaux semblent à court de solutions face au dossier nucléaire iranien, véritable sac de nœuds que peineront à désentortiller les négociations, qui ont repris le 29 novembre à Vienne , afin de rétablir l'accord dit « JCPoA » de 2015. Ce traité par lequel les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne œuvraient à une intégration internationale de l'Iran en échange d'un gel vérifiable de son programme nucléaire, a été dénoncé unilatéralement par l'administration Trump en 2018 qui le jugeait « naïf ».

En riposte, Téhéran s'est affranchi par étapes de ses obligations. Depuis mars, les coups de canif au JCPoA sont devenus des coups de glaive. L'Iran détient désormais, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) 113 kg d'uranium enrichi à 20 % en uranium 235, l'isotope utilisé dans les bombes atomiques (la teneur maximale, suffisante pour la production d'électricité, autorisée par le JCPoA à l'Iran est de 3,75 %) et 17,7 kg enrichi à 60 %, dit de qualité militaire. Des quantités qui ont doublé depuis août. Il faut seulement 25 kg d'uranium enrichi à 90 % pour faire une bombe. Piètre résultat, au passage, de la stratégie de « pression maximale » de Trump…

Surtout, pour forcer la main des négociateurs, l’Iran aurait menacé à Vienne de « monter » à 90 %. Et l’AIEA a indiqué mercredi que les Iraniens avaient commencé à enrichir de l’uranium dans l’usine souterraine de Fordo, dotée de centrifugeuses ultramodernes. Washington a dit vendredi se donner encore « quelques jours » pour savoir si Téhéran est prêt à négocier sérieusement. Il faut être d’une candeur féroce pour croire qu’un pays puisse se doter d’uranium de qualité militaire dans le seul but d’améliorer sa position de négociation et non pour simplement produire une bombe. Clairement, Téhéran veut, au minimum, devenir un pays dit du seuil, c’est-à-dire disposant d’assez de matériau fissile pour fabriquer une bombe en quelques semaines si nécessaire. Fereydoun Abbassi, l’ancien chef de l’Organisation de l’énergie atomique du régime, a reconnu de manière voilée dans une interview récente pour le journal gouvernemental Iran, que Mohsen Fakhrizadeh , le patron du complexe nucléaire à visage civil du pays, assassiné il y a un an vraisemblablement par des agents israéliens, avait « créé le système pour produire une bombe atomique ». Dès lors, les Occidentaux ne disposent que de trois options : trouver un accord dans le cadre du JCPoA, se résoudre à ce que Téhéran se dote de l’arme nucléaire tout en le gardant isolé, ou détruire militairement les installations nucléaires iraniennes.

source.

Enrichir l'uranium à 20 % en radionucléide 235 n'est pas proche du seuil de fabrication de la bombe.

Beaucoup de pays dans le monde ont pour combustibles de leurs réacteurs nucléaires de recherche et pour produire divers produits de fission utiles à la santé et autres usages.

L'Iran est très loin du seuil de fabrication de la bombe de fission nucléaire.

De plus la matière ne suit pas, il faut aussi maîtriser d'autres paramètres pour lesquels je n'insisterai pas.

La négociation du traité de juillet 2015 avait durée près de 10 ans.

Compte tenu de la complexité le renouvellement de ce traité prendra du temps, sous réserve d'une diplomatie fine et intelligente sur la base de consentions réciproques, c'est possible si chaque partenaire le désire.