Le topic des albums

il y a 35 minutes, Constantinople a dit :

Je me suis écouté l'album tout à l'heure.

"Excessif, dévasté, grandiloquent, foisonnant, pompeux, lyrique ET inoubliable !"

Tout à fait d'accord.

"

Mélodies : géniales

Chanteur : génial

Guitariste : génial

Batteur : génial

Orchestrations : géniales"

Tout à fait d'accord.

"Pete Townshend n'était pas seulement le mec habillé en salopette de peintre qui faisait des moulinets sur sa guitare avec son bras et des sauts de cabri... c'était un génie !"

Tout à fait d'accord. Incroyablement sous estimé. 

Mais le plus étrange est que je trouve quadriphonia encore meilleur en tant qu'album concept, plus dynamique, plus imbriqué, plus varié et plus dingue musicalement. Plus autobiographique aussi au niveau du sujet.

Mais le pire est que l'album "who's next" qui n'est pas concept lui est encore meilleur tellement il explose tout...

 

Suis d'accord avec toi (c'est d'autant plus facile, puisque tu étais d'accord avec moi )

Le problème de Quadrophenia (selon moi), c'est l'abus de synthés de la part de Townshend qui peut donner un aspect pompeux et daté à ce disque, mais ça reste un chef d'œuvre !

La première minute de "The Rock" me fout les poils (Bon sang, Keith Moon...), des titres comme "The Real Me", "5.15", "Love Reign O'er Me"... fantastiques...

(écoute également le dernier de 2019 "WHO", c'est une espèce de disque entre testament, inventaire, bilan, synthèse, très réussi)

Il y a des mecs qui finissent mal comme celle de Cobain, et d'autres qui finissent bien, après avoir tutoyé le fond. John Frusciante est de la deuxième catégorie : guitariste surdoué et adepte du style de vie très hédoniste, il intègre très jeune les red hot chili Peppers et va connaitre un succès planétaire. Mais petit à petit, sombrant dans les dépendances et supportant mal la machine du star systém, il va quitter le groupe et connaitre une descente aux enfers, junkie ayant perdu ses dents, auto mutilation, solitaire et ruiné , il touche le fond quand il brule accidentellement sa maison, toutes ses guitares et ses disques d'or avec. Autant dire que plus personne ne miserait un copeck sur ses chances de survie dans un proche avenir. 

Pourtant c'est là qu'il va rebondir : il se faire refaire les dents, une greffe de peaux pour effacer ses stigmates d'héroïnomane, retrouve le succés artistique comme financier avec les red hot et le retour réussi de l'album californication : Fermement décidé à revivre, il devient une sorte d'ascète yogi new age avec abstinence sexuelle pour le tenir éloigné de son ancien mode de vie mais aussi  favoriser la création artistique :

c'est qu'il a un projet assez dément alors qu'il vient de sortir un album solo de facture très correcte ("shadow collide with people" ) voire même très bon par moments, en plus de sa carrière dans le groupe des red hot il annonce qu'il va sortir 6 albums, au rythme d'1 tous les 6 mois. C'est le début d'une phase de production artistique d'une intensité folle.

Tous ces albums seront réussis haut la main  et celui ci est le premier de cette série : ce que j'aime dedans est son coté intimiste total, et charnel. On sent les cordes être grattées, et la voix de frusciante est mixée d'un coté tandis que la guitare de l'autre, ce qui donne une impression de proximité totale. C'est un album qui chante la beauté de la vie, et le coté sombre de celle ci. il s'appelle etrangement will to death, et la chanson eponyme est, je trouve, simplement magnifique de beauté simple. La deuxieme m'évoque une renaissance. 

Le 02/10/2021 à 20:39, Auger a dit :

Bill Fay - Time Of The Last Persecution (1970)

Un obscur anglais qui sortira deux très grands disques en 1969 (le premier dans un style différent, très orchestral, mais je le conseille également) et celui-ci, en 1970.

Ces deux albums ont eu très peu de succès à l'époque (ils seront redécouverts des décennies plus tard, un peu comme Nick Drake, sous le coup d'une espèce de "mode tendance").

Il paraît qu'il s'agit d'un problème de distribution de sa maison de disques (comme pour Nick Dr..., non rien...), le second problème est, autant mettre cartes sur table, que le type chante plutôt faux, mais ce n'est pas un problème à mon sens tant l'œuvre est originale, inclassable, inspirée.

Alors de quoi s'agit-il ? Une espèce de concept album autour de la société de l'époque qui commence à dévisser, de la vie des "petites gens", de l'ennui ET du retour du Christ !

Sur plusieurs titres Bill Fay, qui paraissait "habité", évoque le retour du Messie, du Christ (oui, je sais, c'est le même), le rachat, la rédemption ; ce n'était déjà pas très vendeur à l'époque, alors aujourd'hui... ça change beaucoup de "je t'aime, ne me laisse pas, je suis mort sans toi, bla-bla-bla".

Musicalement ? Un Elton John sous Prozac (ou un Cat Stevens moins con, mais déprimé quand même), ayant donc perdu sa voix (mais pas sa foi) avec un son de guitare (Ray Russell, guitariste de Jazz) filandreux et échevelé qui lui répond de manière magistrale.

C'est un peu folk, un peu Jazz, un peu Blues, un peu Pop, un peu Prog.

Consécutivement à son retour en grâce (rires) à la fin des années 2000, il sortira 3 ou 4 disques : ils sont nazes, la magie a disparu.

Si on tient 5 écoutes, ça devient inoubliable (c'est vrai, je sors le même baratin à chaque fois : mais je ne vais quand même pas chroniquer des disques que j'aime à moitié !)

Bonne écoute

 

 

bien aimé ces deux titres, effectivement le chanteur à l'air vraiment spécial. Le guitariste est vraiment bon aussi. Musicalement il y a quelque chose ! J'écouterai l'album.

Un après midi ensoleillé à la campagne. C'est l'esprit de cet album, où pour une fois, Dylan est souriant, heureux. Sa voix a totalement perdu son coté nasillard (il a arrêté de fumer) et accompagne une rondeur de basse.Dylan laisse tomber la complexité et la poésie surraliste, et pond un album simplissime, se saisit de la country pour lui donner un soupçon de pop, et de sensualité soul. Un après midi ensoleillé  finissant à la campagne ou se surprends a réaliser combien la vie est agréable quand on se contente de l'apprécier. 

La premiere chanson est une bluette county où on se surprends à fremir quand Johnny Cash pointe le bout de son nez. La seconde est une magnifique ballade. Un de mes albums preferés du barde.

il y a 11 minutes, Constantinople a dit :

Sa voix a totalement perdu son coté nasillard (il a arrêté de fumer)

Franchement Constantinople, je viens d'écouter attentivement "I Threw It All Away" et sa voix de canard asthmatique ! Tu ne me surprendrais pas davantage si tu officialisais ta conversion au communisme ou à l'altermondialisme !!! 

il y a 11 minutes, Constantinople a dit :

 

 

et accompagne une rondeur de basse.Dylan laisse tomber la complexité et la poésie surraliste, et pond un album simplissime, se saisit de la country pour lui donner un soupçon de pop, et de sensualité soul. Un après midi ensoleillé  finissant à la campagne ou se surprends a réaliser combien la vie est agréable quand on se contente de l'apprécier. 

La premiere chanson est une bluette county où on se surprends à fremir quand Johnny Cash pointe le bout de son nez. La seconde est une magnifique ballade. Un de mes albums preferés du barde.

 

Pour rester sur ce second titre (oui, j'aime beaucoup le premier avec le Grand Johnny Cash), il y a des dizaines de chansons du fond de catalogue de Dave ou de C. Jérome qui lui sont supérieures !!

(Bon, il faut me lire au second degré, car je déteste Bob Dylan, il aura trahi tout le monde, jusqu'à Jésus Christ...)

Merci pour le partage !

(et oui, John Frusciante, j'ai vraiment trouvé ça super, alors que je déteste les RHCP presque autant que Dylan lui-même)

''Le propos socio-politique adopté dans certains textes s'affirme dès le début de l'album, avec un « Last Daze of an Empire » cynique dédié aux soi-disant révoltés et militants qui laissent les autres combattre à leur place. Mais en amateur de contrastes, HEAD se fait plus incisif, aligne les images décadentes sur « Old Soho ». Forcément urbain, renvoyant au premier album du chanteur, Nigel Lived en 1973, ce titre dynamique est empreint de soul-rock, comme un clin d'œil à Bruce Springsteen. L'avalanche de saxophones et de voix n'y est pas étrangère. HEAD réunit pas moins de quatre noms issus de Fairport Convention, parmi lesquels le grand Richard Thompson.

En totale opposition, « A Tree » et son histoire présentée sous forme de fable (une jeune fille qui sculpte un homme dans un arbre, jour après jour, avant de se le faire dérober) sont interprétés de manière sobre et placent ce titre méconnu parmi les plus belles surprises. Le jeu plus modeste de Simon Nicol est un choix judicieux, tout comme les batteries électroniques de Dave Mattacks sur « Chance Encounter », au son plus dense, ou les cordes des frères Green sur « Affair Across a Crowded Room ». La touche folk irlandaise et les mandolines de « Going Home » concluent l'ensemble de manière aussi joyeuse que ses paroles sont désabusées, hantées par l'accent de HEAD.''

http://fp.nightfall.fr/index_7096_murray-head-voices.html

Il y a 23 heures, Lowy.. a dit :

 

''Le propos socio-politique adopté dans certains textes s'affirme dès le début de l'album, avec un « Last Daze of an Empire » cynique dédié aux soi-disant révoltés et militants qui laissent les autres combattre à leur place. Mais en amateur de contrastes, HEAD se fait plus incisif, aligne les images décadentes sur « Old Soho ». Forcément urbain, renvoyant au premier album du chanteur, Nigel Lived en 1973, ce titre dynamique est empreint de soul-rock, comme un clin d'œil à Bruce Springsteen. L'avalanche de saxophones et de voix n'y est pas étrangère. HEAD réunit pas moins de quatre noms issus de Fairport Convention, parmi lesquels le grand Richard Thompson.

En totale opposition, « A Tree » et son histoire présentée sous forme de fable (une jeune fille qui sculpte un homme dans un arbre, jour après jour, avant de se le faire dérober) sont interprétés de manière sobre et placent ce titre méconnu parmi les plus belles surprises. Le jeu plus modeste de Simon Nicol est un choix judicieux, tout comme les batteries électroniques de Dave Mattacks sur « Chance Encounter », au son plus dense, ou les cordes des frères Green sur « Affair Across a Crowded Room ». La touche folk irlandaise et les mandolines de « Going Home » concluent l'ensemble de manière aussi joyeuse que ses paroles sont désabusées, hantées par l'accent de HEAD.''

http://fp.nightfall.fr/index_7096_murray-head-voices.html

Je ne connaissais pas du tout, je croyais que say isn't so était de cat stevens bizarrement !  Très bel album, classe, avec une belle production quoique datée, des superbes musiciens, et une espece de sobriété pudique simple qui transpire pourtant l'émotion. Joli. 2 Titres qui m'ont particulièrement plu : last daze of empire, old soho.

C'est pourtant un grand classique de Murray Head. Et oui c'est un très bel album plein d'émotions. 

J'ai longtemps peu écouté ce type de chanteurs, ça ne me touchait pas. Tant mieux ça me laisse des choses à découvrir.

Mélodies simples, arrangements d'orfèvres au service de la simplicité du refrain fait pour se lover dans votre cerveau, une parfum doux amer chanté avec pudeur par une chanteuse au timbre délicat ? Bienvenue au royaume de la pop, de la bonne pop.

Les cardigans sont un groupe mystérieux de la sphère pop rock. Venus de nulle part (enfin, de Suéde) dans les années 90 avec deux très bons albums sucrés élevant le kitsch au rang d'orfèvrerie, ils explosent soudainement grâce à la BO romeo + juliette écoutée par des millions d'adolescentes (et post ados) et leur chanson "lovefool", single pop radio parfait.

Alors qu'on attends d'eux une troisiéme mouture de ce qu'ils savent faire à la perfection, ils sortent leur probablement meilleur album avec gran turismo, une oeuvre rock expérimentale glaciale, tourmentée et complexe mais regorgeant de singles radios extrêmement efficaces. Le succès planétaire est fort justement au rendez vous.

Prochaine étape logique ? Battre le fer tant qu'il est chaud et sortir un autre album, ou un single pour ne pas être perdu de vue pardi !

Raté. Les cardigans vont se retirer en Suède sans aucun signe radio pendant 5 ans. Puis ils sortent cet album dont on sent qu'il a été murement réfléchi pour correspondre à ce qu'ils voulaient faire : un album plus acoustique, un brin rock par moments, mais essentiellement pop/folk country : les amplis prennent des vacances et laissent la place à des arrangement acoustiques soignés, soulignés par une guitare électrique coulante.  La chanteuse désarmante de sincérité et de pudeur livre son intimité et ses tourments souvent très féminins, servi par son chant délicats et doux amer, par exemple le délicat et magnifique "and then you kiss me".  Mais tout l'album tient le niveau.

L'album est en tel décalage avec ce qu'il faisait précédemment qu'il passera relativement inaperçu, injustement sous estimé. Idéal pour une atmosphère mélancolique et solitaire, à faire remonter les souvenirs mélancoliques et doux amer. 

Le groupe sortira un album de plus, plus orienté rock et accrocheur aussi bon et se retirera définitivement, en tout cas jusqu'à aujourd'hui. 

Est ce qu'une pochette d'album conditionne l'impression que laisse celui ci sur l'auditeur ? Comme le bébé qui nage à la suite d'un billet au bout d'un hameçon ? Où est ce que parfois, un artiste arrive t'il a résumer en une image l'ambiance émotionnelle d'un album ? Sur cette  belle pochette (une rareté chez Neil young), il est bien question d'une plage. Froide. Vide. Deux sièges floraux sont inoccupés. C'est qu'il vient de perdre deux amis, un guitariste qu'il a viré la veille meurt d'un mélange de valium et d'héroïne, et un roadie qui fait un shoot d'héroine fatal.

Neil Young en arrière plan semble bien seul, et regarde déjà ailleurs, au loin : il tourne le dos à une époque et aux mensonges de celle ci, un peu comme Lennon qui déclarait que "the dream is over, what can i say  ? (...) And so, dear friends You'll just have to carry on, the dream is over" un peu plus tôt.

Car cet album, passé l'accrocheuse première chanson, est un condensé de colère et d'amertume qui sont autant de clous sur le cercueil sur l'utopie hypocrite sixtie à laquelle il a payé un lourd tribu. C'est terminé : il ne servira plus de caution à tous les délires et excès de l'époque hippie et ses hypocrisies. Il s'en prends aux critiques, au public, à sa maison de disque qui ne comprennent pas qu'il ne veut plus rejouer le rêve auquel il ne croit plus. Il ne refera pas un "harvest II" pour faire tourner la machine à billet en alimentant la bonne conscience de tous. 

Et quand il n'est pas occupé à planter ces clous, il nous partage sa mélancolie profonde sur son divorce, sa solitude aussi nécessaire à sa créativité que lourde à porter, comme dans la magnifique "see the sky about to rain".

C'est au final un album tourmenté, malade mais superbe dans sa mélancolie et sa révolte contre l'hypocrisie générale, totalement immersif comme tout ce qu'à fait Young de bon, et dieu sait qu'il y en a.

Un album gueule de bois comme on en fait peu, entre autre le Plastic ono band de Lennon qui lui non plus n'avait pas été compris à l'époque par les critiques et le public.

Le premier morceaux éponyme évoque bien en terme d'ambiance une plage ou Young medite sa solitude, sa situation, son devenir, il est superbe. Le djembe en sur impression de la batterie donne un coté surréel, évasif, et la guitare est parfaite. 

Le deuxieme est un blues agressif, anti social évoquant Charle Manson en symbole de tout ce qui a pu déconner dans cette époque psychadélique : Neil young a fréquenté ce dernier (songwriter et fan des beatles), avec les beach boys à l'époque ou il était dans le milieu californien artistique et était vu comme un "original". 

Johnny Hallyday - Hamlet (1976)

Bon, bon, je sais, c'est beaucoup plus classe d'encenser Aznavour, Brel, Brassens, Ferré... Heureusement, je m'en fous...

Alors, allons-y :

Une des plus grandes voix francophones se pique, en 1976, d'enregistrer un concept album tiré de "Hamlet", rien que ça !

Bien sûr, ça n'a pas marché, car les gens qui vous reprochent de faire tout le temps la même chose vous laisseront tomber dès que vous tenterez quelque chose de différent...

Hallyday fait comme d'habitude (à moins que les vautours des maisons de disque l'aient forcé toute sa carrière, je n'en sais rien) : il prend ce qui marche, en 1975 c'est Pierre Groscolas ("Elise, Elise, Elise et moi...", "Fille du vent et du soleil", du lourd !)

Etonnamment, c'est un très bon (double) disque, très marqué dans son époque, évidemment (Gilles Thibaut et Jacques Revaux, c'étaient quand même des gros lourdauds question production...) très orchestré, très variétoche franchouillarde 70'

C'est à la fois baroque, étrange, crépusculaire, boursouflé, ambitieux, daté... magnifique !

Hallyday fait le job, il chante comme un prince (jeu de mots) sur des textes qu'il avouera (dans les notes de pochette je crois) ne pas avoir vraiment compris. Perso, je m'en fous, ce mec foutait les poils, peu importe qu'il ait chanté beaucoup de merde (comme un autre immense chanteur Mike Brant, oui oui)
 

Vive les seventies, vive Hallyday, à bas la bien-pensance et la pensée unique (musicales bien sûr )

Bonne écoute

Le 14/10/2021 à 20:21, Auger a dit :

Johnny Hallyday - Hamlet (1976)

Bon, bon, je sais, c'est beaucoup plus classe d'encenser Aznavour, Brel, Brassens, Ferré... Heureusement, je m'en fous...

Alors, allons-y :

Une des plus grandes voix francophones se pique, en 1976, d'enregistrer un concept album tiré de "Hamlet", rien que ça !

Bien sûr, ça n'a pas marché, car les gens qui vous reprochent de faire tout le temps la même chose vous laisseront tomber dès que vous tenterez quelque chose de différent...

Hallyday fait comme d'habitude (à moins que les vautours des maisons de disque l'aient forcé toute sa carrière, je n'en sais rien) : il prend ce qui marche, en 1975 c'est Pierre Groscolas ("Elise, Elise, Elise et moi...", "Fille du vent et du soleil", du lourd !)

Etonnamment, c'est un très bon (double) disque, très marqué dans son époque, évidemment (Gilles Thibaut et Jacques Revaux, c'étaient quand même des gros lourdauds question production...) très orchestré, très variétoche franchouillarde 70'

C'est à la fois baroque, étrange, crépusculaire, boursouflé, ambitieux, daté... magnifique !

Hallyday fait le job, il chante comme un prince (jeu de mots) sur des textes qu'il avouera (dans les notes de pochette je crois) ne pas avoir vraiment compris. Perso, je m'en fous, ce mec foutait les poils, peu importe qu'il ait chanté beaucoup de merde (comme un autre immense chanteur Mike Brant, oui oui)
 

Vive les seventies, vive Hallyday, à bas la bien-pensance et la pensée unique (musicales bien sûr )

Bonne écoute

 

 

"quand il boit comme un trou, quand il pisse à côté" 

La lyrics de folie ^^

C'est un peu difficile d'emmetre un avis objectif pour moi car j'ai une histoire avec johnny compliquée, mon pére était un fan comme toute une génération de boomers prolos....Quand il est mort j'ai essayé d'écouter un peu les albums, et celui là m'a sauté aux oreilles par son coté incongru : un OVNI absolu dans la carrière du chanteur, et dans le paysage musical français, influencé probablement par les who et leur tommy. C'est un peu ridicule par moment (pour ne pas dire gênant), d'autres moments dingue d'ambition, avec des paroles théâtrales parfois complétement gores et/ou sexuelles, des arrangements symphoniques XXL....Les deux  titres que tu as mis sont les plus réussis à mon sens. Ophélie est assez magnifique dans son genre. Ce n'est pas qu'une illustration, l'album se veut ultra immersif, il y a des rires, des bruits sanglantes, des paroles dingues....En fait c'est un étrange mélange entre un opéra rock/varietoche française et comédie musicale. Oui parce que c'est vrai que niveaux production, on est dans la variété française à la Sardou, pas dans la subtilité... 

Faut penser que deux ans après sortira Starmania, Johnny était vraiment précurseur, il s'est vraiment investi dedans et ça s'entends, même si ça Bida complétement, c'est vraiment une curiosité Kitsh...Notre Johnny national en prince danois déchiré par un dilemme de vengeance paternelle au milieu d'un royaume pourri et décadent sexuellement, très étrange.

Perso de Johnny je retiens vraiment un seul album que je trouve excellent et qui enfonce toute la concurrence française de lépoque c'est celui ci : Enorme, fiévreux, rock avec une petite tendance psychadélique, guitare incroyable production au top, une pochette superbe....Dessus Johnny s'éclate totalement, fait des effets de voix, parle à son public alors que le morceaux continue avec les musicos derrière

"Et bien, j'espère que ce nouveau 33 tours vous aura plus...J'espère que vous avez aimé
Le nouveau style de blues Que nous avons essayé de créer pour vous....À bientôt...Salut !"  

Des moments tu entends un rire fou avec à la fin un "wild thing" sussuré qui n'a aucun sens... Bref a un plaisir vraiment communicatif sur celui là. Et pourtant il est très peu connu de son public qui préfère les merdes comme Allumer le feu ou O marie. Va comprendre.

Ma théorie est qu'il a commis une énorme erreur de carriere sur la fin, c'est à dire qu'au lieu de continuer à faire des gros show alors qu'il n'en n'avait plus l'energie, alors qu'il essayait de redevenir à la mode alors qu'il n'avait rien à prouver, il aurait tellement mieux fait de faire des tournées plus confidentielles acoustiques en arrangeant ses chansons de façon plus intimiste...Seulement voilà, il fallait assurer son train de vie hors norme. Dommage.

L'Occasion de découvrir See the Sky about to rain.

il y a une heure, Constantinople a dit :

"quand il boit comme un trou, quand il pisse à côté" 

La lyrics de folie ^^

C'est un peu difficile d'emmetre un avis objectif pour moi car j'ai une histoire avec johnny compliquée, mon pére était un fan comme toute une génération de boomers prolos....Quand il est mort j'ai essayé d'écouter un peu les albums, et celui là m'a sauté aux oreilles par son coté incongru : un OVNI absolu dans la carrière du chanteur, et dans le paysage musical français, influencé probablement par les who et leur tommy. C'est un peu ridicule par moment (pour ne pas dire gênant), d'autres moments dingue d'ambition, avec des paroles théâtrales parfois complétement gores et/ou sexuelles, des arrangements symphoniques XXL....Les deux  titres que tu as mis sont les plus réussis à mon sens. Ophélie est assez magnifique dans son genre. Ce n'est pas qu'une illustration, l'album se veut ultra immersif, il y a des rires, des bruits sanglantes, des paroles dingues....En fait c'est un étrange mélange entre un opéra rock/varietoche française et comédie musicale. Oui parce que c'est vrai que niveaux production, on est dans la variété française à la Sardou, pas dans la subtilité... 

Faut penser que deux ans après sortira Starmania, Johnny était vraiment précurseur, il s'est vraiment investi dedans et ça s'entends, même si ça Bida complétement, c'est vraiment une curiosité Kitsh...Notre Johnny national en prince danois déchiré par un dilemme de vengeance paternelle au milieu d'un royaume pourri et décadent sexuellement, très étrange.

Perso de Johnny je retiens vraiment un seul album que je trouve excellent et qui enfonce toute la concurrence française de lépoque c'est celui ci : Enorme, fiévreux, rock avec une petite tendance psychadélique, guitare incroyable production au top, une pochette superbe....Dessus Johnny s'éclate totalement, fait des effets de voix, parle à son public alors que le morceaux continue avec les musicos derrière

"Et bien, j'espère que ce nouveau 33 tours vous aura plus...J'espère que vous avez aimé
Le nouveau style de blues Que nous avons essayé de créer pour vous....À bientôt...Salut !"  

Des moments tu entends un rire fou avec à la fin un "wild thing" sussuré qui n'a aucun sens... Bref a un plaisir vraiment communicatif sur celui là. Et pourtant il est très peu connu de son public qui préfère les merdes comme Allumer le feu ou O marie. Va comprendre.

Ma théorie est qu'il a commis une énorme erreur de carriere sur la fin, c'est à dire qu'au lieu de continuer à faire des gros show alors qu'il n'en n'avait plus l'energie, alors qu'il essayait de redevenir à la mode alors qu'il n'avait rien à prouver, il aurait tellement mieux fait de faire des tournées plus confidentielles acoustiques en arrangeant ses chansons de façon plus intimiste...Seulement voilà, il fallait assurer son train de vie hors norme. Dommage.

 

 

 

Je partage totalement le contenu de ton post sur la vie et l'œuvre de notre Homme !

J'ajouterais juste un autre très grand disque, sorti 3 ou 4 ans après "Rivière.. ouvre ton lit", c'est "Insolitudes" : de très belles mélodies (textes parfois un peu débiles, mais on s'en fout : il n'a jamais prétendu être Léo Ferré, un fumier d'ailleurs, mais passons...), de super musicos : Peter Frampton (!) à la guitare, Jim Horn , Bobby Keys, Jerry Donahue, Klaus Voormann, et une énergie vocale - évidemment - à tomber.

Il commencera à y creuser le sillon de l'homme seul, désespéré, abandonné... ce qu'il était peut-être au fond de lui finalement. Un album sincère. Pour moi, c'est son "Sticky Fingers".

De toutes manières, dès lors qu'il tentera de faire plus "ambitieux", ça ne se vendra pas (le dernier exemple est le très bon disque qu'il fera avec Mathieu Chédid quelques années avant de mourir : un semi-bide, alors il refera de la merde après)

Son obligation de vendre beaucoup (tu as raison : train de vie Pharaonique + tous les cloportes qui vivaient à ses crochets) et ces salopards de Boudou = fin de vie et de carrière en forme de descente aux enfers.

il y a une heure, Lowy.. a dit :

L'Occasion de découvrir See the Sky about to rain.

 

Merci. Il y a des choses absolument superbes sur les archives qui sont sorties dans ses archives... le live massey hall 1971 est sublime aussi, le roxy est super car il permet de découvrir tonight the night dans un aspect moins lugubre...Le live at the cellar....

Post pop dépression. Quel titre pour un album d'iggy pop crépusculaire, sorte de dandy rock désabusé aussi drôle dans l'ironie que lugubre.

 Musicalement on retrouve le Pop des années bowie et avec Josh holmes des queens of the stone age, cela donne un album classe à mourir où la sobriété rock mid tempo masque l'ingéniosité des arrangements (l'intro et la finition d'american walhalla, la variation guitare nonchalante de sunday, etc) et une guitare au scalpel, le tout est emballé en 3 semaines.

Que dire ? Iggy pop est un des derniers géants dont on se rendra compte la carrière et son impact après qu'il soit parti malgré ses gros trous des années 80 90

Ca vous dirait d'écouter un inédit découvert dans les archives de Nancy sinatra ? Des beatles ? Des byrds, ou des stones, des beach boys, entre 1960 et 65 ? C'est exactement le sentiment que vous aurez avec ce groupe et cet album. Rock regressif ? Sans doutes, les green hornes n'ont rien inventé et se contentent de copier soigneusement une époque rock/blues/pop, mais qu'est ce qu'ils le font bien particuliérement sur cet album.

A tel point que vous aurez l'impression d'avoir toujours connu cette chanson, comme la première que j'ai postée, ou de vous trouver dans une BO de tarantino de la bonne époque c'est à dire reservoir dog/Pulp fiction.

il y a 56 minutes, Constantinople a dit :

Ca vous dirait d'écouter un inédit découvert dans les archives de Nancy sinatra ? Des beatles ? Des byrds, ou des stones, des beach boys, entre 1960 et 65 ? C'est exactement le sentiment que vous aurez avec ce groupe et cet album. Rock regressif ? Sans doutes, les green hornes n'ont rien inventé et se contentent de copier soigneusement une époque rock/blues/pop, mais qu'est ce qu'ils le font bien particuliérement sur cet album.

A tel point que vous aurez l'impression d'avoir toujours connu cette chanson, comme la première que j'ai postée, ou de vous trouver dans une BO de tarantino de la bonne époque c'est à dire reservoir dog/Pulp fiction.

 

L'espace d'un instant, je me suis dit "Constantinople est devenu fou, il va finir par nous vanter les mérites de l'Union Européenne ou de l'ouverture des frontières..."

Mais en fait, non, ce groupe est très bon, si je n'avais pas regardé sur allmusic.com, j'aurais vraiment cru que ça datait des années 63/65...

Le 17/10/2021 à 19:13, Constantinople a dit :

Post pop dépression. Quel titre pour un album d'iggy pop crépusculaire, sorte de dandy rock désabusé aussi drôle dans l'ironie que lugubre.

 Musicalement on retrouve le Pop des années bowie et avec Josh holmes des queens of the stone age, cela donne un album classe à mourir où la sobriété rock mid tempo masque l'ingéniosité des arrangements (l'intro et la finition d'american walhalla, la variation guitare nonchalante de sunday, etc) et une guitare au scalpel, le tout est emballé en 3 semaines.

Que dire ? Iggy pop est un des derniers géants dont on se rendra compte la carrière et son impact après qu'il soit parti malgré ses gros trous des années 80 90

 

Effectivement, un grand bonhomme, peut-être pas Bowie ou Lou Reed, mais un grand bonhomme quand même, qui aura marqué de son empreinte et sa folie une certaine époque. 

Il y a 21 heures, Auger a dit :

Effectivement, un grand bonhomme, peut-être pas Bowie ou Lou Reed, mais un grand bonhomme quand même, qui aura marqué de son empreinte et sa folie une certaine époque. 

Encore que les stooges est un des groupes qui aura eu le plus d'influence dans l'histoire du rock.