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Dans la nouvelle traduction néerlandaise de Dante, le nom de Mahomet a disparu.


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Dans la nouvelle traduction néerlandaise de Dante, le nom de Mahomet a disparu.

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L’Enfer de Dante vient de paraître en néerlandais dans une nouvelle traduction. Le style a été adapté pour être plus accessible, notamment aux jeunes, et quelques coupes ont été faites. Ainsi le passage où figure le prophète Mahomet a été légèrement modifié “pour ne pas blesser inutilement”. Ce choix suscite la polémique, d’autant qu’il ne fait pas suite à une demande du public musulman.

Le point de départ, c’est une émission diffusée samedi 20 mars sur la station belge Radio1. Parmi les invités, Lies Lavrijsen, traductrice littéraire venue présenter De Hel (L’Enfer), une nouvelle traduction de l’œuvre de Dante pour la maison d’édition néerlandaise Blossom Books.

Ce texte poétique qui date du XIVe siècle – le premier à être écrit en italien vulgaire – a été adapté pour le rendre plus agréable et accessible, notamment aux jeunes. La traductrice belge a réalisé “une magnifique traduction de la première partie de La Divine Comédie comme si Dante était un slameur des XIIIe [et XIVe siècles]”, indique Radio1 sur son site.

Comme le décrit Lies Lavrijsen aux auditeurs, dans ce récit, Dante pénètre dans l’Enfer, il en explore les neuf cercles concentriques et rencontre les nombreuses personnes, dont des figures historiques, qui y sont assignées et suppliciées en raison de leurs péchés plus ou moins graves. Dans le huitième cercle, le poète rencontre le prophète Mahomet, puni “parce qu’en diffusant sa religion il aurait semé la discorde sur la Terre”, rapporte De Standaard, mais ce passage a été partiellement coupé dans la nouvelle traduction.

“De tous les pécheurs qui figurent dans L’Enfer, il est décrit de la façon la plus atroce et dénigrante”, explique la traductrice aux animateurs de Radio1.

Le but de l’éditeur était de rendre ‘L’Enfer’ accessible à un public le plus large possible, et notamment le public jeune, et on savait que si on laissait ce passage tel quel on aurait blessé inutilement une grande partie des lecteurs.”

Le passage demeure, mais le nom du Prophète a disparu. Elle ajoute que cette décision a été prise en accord avec l’éditeur, et qu’elle est survenue dans la période tendue qui a vu la mort de l’enseignant Samuel Paty en France.

Peut-on découper l’œuvre de Dante ?

Malgré ces explications, “la décision rencontre bien peu d’approbation”, observe De Standaard. Parmi les auditeurs qui écoutaient l’émission et qui ont réagi sur les réseaux sociaux le jour même, mais aussi les jours suivants, notamment dans la presse, “beaucoup jugent qu’il s’agit d’une intervention dénigrante à la fois vis-à-vis des musulmans, mais aussi des jeunes lecteurs, dont on suppose qu’ils ne sont pas capables de remettre un livre du XIVe siècle dans son contexte”.

“C’est un drôle de choix”, dit une traductrice au journal belge. “Pour moi, c’est de la censure”, ajoute Peter Vestegen, auteur d’une précédente traduction de Dante. “La Divine Comédie est un chef-d’œuvre sacro-saint, on ne peut pas le découper comme ça. Aux Pays-Bas, on ne me l’a jamais demandé. C’est vrai que, dans le cas d’une adaptation, on a plus de liberté, mais alors il faut indiquer sur le livre qu’il s’agit d’une adaptation et pas d’une traduction. En tout cas, personne n’a demandé cette capitulation.”

Ce geste revient à “s’incliner pour éviter des problèmes qui ne seraient très probablement jamais survenus”, estime pour sa part l’écrivain maroco-néerlandais Abdelkader Benali. “Toutes les personnes d’origine musulmane qui ont réagi ont trouvé cette affaire pénible, surtout en ces temps de cancel culture.” Il ajoute :

J’ai consulté plusieurs traductions de Dante en arabe. Les traducteurs modernes ont laissé le passage à sa place, souvent avec des notes de bas de page expliquant qu’il s’agit d’un auteur littéraire et d’une scène qu’il faut replacer dans son époque et son contexte politique.”

Sans compter, ajoute Het Parool, qu’à ce compte-là “des papes, Judas, les assassins de Jules César et les homosexuels figurent aussi dans le livre” parmi les damnés.

Source.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Quelle bande de faux-culs!

Une parfaite illustration de ce qu'est le politiquement correct : un mélange de bêtise et de lâcheté.

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