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Aristote - les vertues de l'homme politique


zoon_politikon

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Nouveau, 25ans Posté(e)
zoon_politikon Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)

Bonjour! J'espère que vous allez bien?

De mon côté, je suis assez en stress. J'ai un devoir de sciences politiques. Le lien avec la philosophie est ici évident. La consigne est simple: "Qui est l'homme politique et quelles sont ses vertues selon Aristotes?". J'ai beau aimer la philosophie et inclure souvent des pensées de philosophes dans mes copies, je n'y suis que très peu initié. En faisant mes recherches, je n'ai rien trouvé: ue la politique en général, ou le citoyen selon Aristote, pas l'homme politique spécifiquement.

Auriez-vous des passages ou des pistes à me conseiller? Je vous en remercie beaucoup!

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 874 messages
40ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Tu as déjà presque répondu à ta question en précisant que tu as trouvé des passages de politique et des passages sur le citoyen.

Politique vient de polis — la cité.

Citoyen vient de cité. — En grec citoyen c'est politês.

Le rôle d' "homme politique" était plus démocratique à l'époque (enfin, il fallait quand même être un homme et un riche).

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 298 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

LA POLITIQUE

Tout État est évidemment une association.

Toute association ne se forme qu'en vue de quelque bien. Le plus important de tous les biens doit être l'objet de la plus importante des associations, de celle qui renferme toutes les autres, et celle-là, on la nomme précisément État et Association Politique.

Ces deux premières associations, du maître et de l'esclave, de l'époux et de la femme, sont les bases de la famille.

L'association première de plusieurs familles, mais formée en vue de rapports qui ne sont plus quotidiens, c'est le village, qu'on pourrait bien justement nommer une colonie naturelle de la famille.

L'association de plusieurs villages forme un État complet, arrivé, si l'on peut dire, à ce point de se suffire absolument à lui-même, né d'abord des besoins de la vie, et subsistant parce qu'il les satisfait tous.

Celui qui ne peut vivre en société, et dont l'indépendance n'a pas de besoins, celui-là ne saurait jamais être membre de l’État. C'est une brute ou un dieu.

(VERTU, et pas vertue.)

La vertu du citoyen se rapporte donc exclusivement à l’État.

La vertu du citoyen peut être une toute autre vertu que celle de l'homme privé.

Il est donc certain que la vertu du citoyen et la vertu prise en général, ne sont point absolument identiques. Mais qui pourra réunir cette double vertu du bon citoyen et de l'honnête homme ? Je l'ai dit : c'est le magistrat digne du commandement qu'il exerce et qui est à la fois vertueux et habile ; car l'habileté n'est pas moins nécessaire que la vertu à l'homme d’État.

La vertu du citoyen, telle que nous l'avons définie, doit s'entendre, non pas de tous les hommes de la cité, non pas même de tous ceux qui ne sont que libres (pas les esclaves), elle doit s'entendre de ceux-là seulement qui n'ont point à travailler nécessairement pour vivre.

Travailler aux choses indispensables de la vie pour la personne d'un individu, c'est être esclave ; travailler pour le public, c'est être ouvrier et mercenaire. (Oui, mais c'est aussi être utile au bien commun.)

L'association politique a certainement pour objet la vertu et le bonheur des individus, et non pas seulement la vie commune.

Aristote

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