Lettres enflammées

il y a 3 minutes, sovenka a dit :

On peut y lire une dame qui écrivant au second se dit "comblée de savoir que vous aviez reçu mon miel... Et je voudrais encore vous en envoyer de temps en temps, afin de participer ainsi un peu à vos déjeuners... Quel plaisir que ce produit naturel de nos terres de Poméranie contribue à entretenir votre énorme dépense d'énergie physique et mentale."

Une autre lui écrit tout de go "Une femme de la Saxe aimerait beaucoup avoir un enfant de vous."

Et cette dame lui donnait des conseils pour sa santé. (du moins celle qui envoyait le miel)

il y a 1 minute, Frank_N a dit :

Et cette dame lui donnait des conseils pour sa santé. (du moins celle qui envoyait le miel)

Plutôt une dame centenaire écrivant à Mussolini: "Duce, votre télégramme de félicitations pour ma centième année viens de m'arriver, et je jouis de la lecture sans devoir même porter de lunettes (...)Ensuite elle passe aux conseils pour sa santé: "Chacune de vos journées sera plus légère si, avant de vous coucher, vous absorbez un verre de ratafia de raisin blanc, comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis 80 ans. (...) Puisque le ratafia est meilleur plus il vieillit, je vous fais parvenir en hommage une centaine de bouteilles jalousement conservée par mes soins (...) Vous devez laisser macérer pendant 10 jours, dans un flacon de bon jus de raisin, de la cannelle, des clous de girofle et de la coriandre. Puis on secoue bien le flacon quotidiennement, ainsi les drogues se mélangent et macèrent parfaitement. Au dixième jour on achète une belle grappe de raisin blanc, mature, avec de gros grains, dont on enlève les pépins dans une casserole à feu doux: on mélange continuellement le tout en prenant soin de ne pas écraser les grains, ils finissent bientôt par éclater tout seuls. C'est le moment de les passer au tamis, et après en avoir recueilli le jus, on les laisse refroidir. Pour un demi-litre d'infusion, on ajoute un demi-litre de jus, dans le flacon, où l'attendent les drogues immergées dans le liquide alcoolique. Ainsi le ratafia est presque prêt, mais pas encore. A un mois de distance, on le filtre et puis on y ajoute du sucre. Plus l'attente sera longue, plus la saveur raffinée !"

L'histoire ne dit pas si le duce a enfilé son tablier pour cette recette de mémé.

J'ai lu des lettres écrites par mon grand père maternel à sa future épouse. C'était assez magique, une écriture avec les pleins et les déliés, des boucles et tout le toutim et une expression qui m'avait marqué : Je prends ma plus belle plume...

Quand on voit comment "on" écrit maintenant, on se rend compte du changement d'époque.

Mussolini quand il allait se baigner sur la plage de Riccione était submergé par une vague d'admiratrices de tous âges qui le suivaient toute habillées jusque dans l'eau. Toutes n'étaient pas italiennes, on comptait également des Allemandes, des Hongroises et des Yougoslaves.

Quant à Adolf il venait lutiner les Allemandes jusque dans leurs rêves, qu'elles racontaient à leur psychothérapeute:

"Je rêve très souvent d'Hitler ou de Göring. Il me veut et je ne lui dis pas "mais je suis une femme honnête" mais "je ne suis pas nazie" et je lui plais encore plus"

Une autre "Je suis au cinéma (...) en réalité je n'ai pas le droit d'être là, seuls les camarades du parti ont le droit d'aller au cinéma. Puis Hitler arrive et j'ai encore plus peur. Or non seulement il m'autorise à rester, mais il s'assied à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules."

Rêve de ménagère: "En rentrant des commissions je vois qu'on va danser dans la rue -comme en France pour fêter la prise de la Bastille- parce que c'est jour de fête pour commémorer l'incendie du reichstag. On voit partout des feux de joie. Des carrés ont été délimités par des cordes et les couples y pénètrent en passant sous les cordes comme les boxeurs... Je trouve cela très laid. Alors quelqu'un m'attrape par derrière de ses mains puissantes et m'entraine sous une corde sur le parquet. Quand nous commençons à danser je reconnait Hitler et je trouve que tout est très beau."

Enfin une femme au foyer avait rêvé que le fuhrer abandonnait sa distribution de tract pour la caresser depuis les cheveux jusque dans le bas du dos.

à l’instant, Frank_N a dit :

J'ai lu des lettres écrites par mon grand père maternel à sa future épouse. C'était assez magique, une écriture avec les pleins et les déliés, des boucles et tout le toutim et une expression qui m'avait marqué : Je prends ma plus belle plume...

Quand on voit comment "on" écrit maintenant, on se rend compte du changement d'époque.

Ce qui m'amuse dans ces lettres c'est que des femmes aient pu leur écrire comme d'autres l'auraient fait pour Cloclo à une autre époque 

Il y a 1 heure, sovenka a dit :

On peut y lire une dame qui écrivant au second se dit "comblée de savoir que vous aviez reçu mon miel... Et je voudrais encore vous en envoyer de temps en temps, afin de participer ainsi un peu à vos déjeuners... Quel plaisir que ce produit naturel de nos terres de Poméranie contribue à entretenir votre énorme dépense d'énergie physique et mentale."

Une autre lui écrit tout de go "Une femme de la Saxe aimerait beaucoup avoir un enfant de vous."

il faisait fureur en ce temps là !

il y a une heure, sovenka a dit :

Mussolini quand il allait se baigner sur la plage de Riccione était submergé par une vague d'admiratrices de tous âges qui le suivaient toute habillées jusque dans l'eau. Toutes n'étaient pas italiennes, on comptait également des Allemandes, des Hongroises et des Yougoslaves.

Quant à Adolf il venait lutiner les Allemandes jusque dans leurs rêves, qu'elles racontaient à leur psychothérapeute:

"Je rêve très souvent d'Hitler ou de Göring. Il me veut et je ne lui dis pas "mais je suis une femme honnête" mais "je ne suis pas nazie" et je lui plais encore plus"

Une autre "Je suis au cinéma (...) en réalité je n'ai pas le droit d'être là, seuls les camarades du parti ont le droit d'aller au cinéma. Puis Hitler arrive et j'ai encore plus peur. Or non seulement il m'autorise à rester, mais il s'assied à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules."

Rêve de ménagère: "En rentrant des commissions je vois qu'on va danser dans la rue -comme en France pour fêter la prise de la Bastille- parce que c'est jour de fête pour commémorer l'incendie du reichstag. On voit partout des feux de joie. Des carrés ont été délimités par des cordes et les couples y pénètrent en passant sous les cordes comme les boxeurs... Je trouve cela très laid. Alors quelqu'un m'attrape par derrière de ses mains puissantes et m'entraine sous une corde sur le parquet. Quand nous commençons à danser je reconnait Hitler et je trouve que tout est très beau."

Enfin une femme au foyer avait rêvé que le fuhrer abandonnait sa distribution de tract pour la caresser depuis les cheveux jusque dans le bas du dos.

Ce qui m'amuse dans ces lettres c'est que des femmes aient pu leur écrire comme d'autres l'auraient fait pour Cloclo à une autre époque 

finalement ,pour avoir autant de femmes ,je vais devenir dictateur !

@sovenka, tu as d'autres lettres adressées par des fans aux dictateurs ou autres célébrités à nous faire deviner ?

Pour l'instant je ne fais que commencer le livre et les lettres retransmises ne concernaient que ces deux dictateurs.

Une devinette malgré tout (je compte sur vous pour ne pas tricher en allant chercher dans le livre cité par @Frank_N):

Quel dictateur adorait les fleurs, qui en disait qu'elles lui procurait les seules joies qui lui soient permises ?

Hitler?Au pif.

Non bon je le dis ? Salazar

Et quel autre a eu droit à cette scène de jalousie publique:

Mai 1937, une femme enragée le frappe avec tout ce qui lui tombe sous la main, criant "Fils de porc, œuf de tortue, espèce de bon à rien qui ne pense qu'aux catins ! Je vais t'apprendre moi, à venir ici en douce pour coucher avec cette petite salope de bourgeoise"

Tout cela sous l'œil d'un garde du corps qui observe sans rien faire, rôdé à ces spectacles.

Puis voilà que la folle furieuse s'en prend à celle qu'elle soupçonne d'être la maitresse de son homme (une actrice), elle l'empoigne par les cheveux et lui griffe le visage. Ensuite elle gifle la journaliste présente, la journaliste (une Américaine) lui rend la gifle, la faisant tomber à genoux.

L'homme ne bouge pas. Sa femme hurle "mais enfin, quelle espèce d'homme es-tu et quelle espèce de communiste ? Tu laisses une saleté d'impérialiste me taper dessus sous ton nez ?"

Par la suite, il faudra trois gardes du corps pour évacuer cette rageuse. Un cortège suivi par son homme marchant tête baissée.

Le 08/02/2021 à 18:40, Frank_N a dit :

Quand on voit comment "on" écrit maintenant, on se rend compte du changement d'époque.

C’est vrai, mais les époques ne cessent de changer en se succédant indéfiniment ?

Entre la plume sergent major et l’encrier, l’arrivée du stylo bille ne permettait déjà plus de faire des pleins et des déliés.

Lorsque je remplis à la main mon attestation dérogatoire de déplacement en ce moment, alors que n’utilise presque plus le stylo ou le crayon, puisque je tape directement sur mon clavier, je me rends bien compte que mes doigts n’ont plus le même dextérité pour écrire qu’autrefois !

il y a 36 minutes, Enchantant a dit :

C’est vrai, mais les époques ne cessent de changer en se succédant indéfiniment ?

Entre la plume sergent major et l’encrier, l’arrivée du stylo bille ne permettait déjà plus de faire des pleins et des déliés.

Lorsque je remplis à la main mon attestation dérogatoire de déplacement en ce moment, alors que n’utilise presque plus le stylo ou le crayon, puisque je tape directement sur mon clavier, je me rends bien compte que mes doigts n’ont plus le même dextérité pour écrire qu’autrefois !

Vous avez raison, on perd l'écriture manuscrite avec l'utilisation de l'informatique sous toutes ses formes. Cette tendance a commencé avec l'arrivée du téléphone. Perso, je n'écris plus depuis une bonne quinzaine d'années. C'est venu d'une crise de tremblement essentiel qui a duré plus de six mois. J'ai remplacé le stylo plume par le clavier et j'ai gardé cette habitude. Il y a encore quelques personnes à qui j'envoie des vœux par la poste et je fais mes propres cartes personnalisées, le tout sur ordinateur.

Il y a 4 heures, sovenka a dit :

Et quel autre a eu droit à cette scène de jalousie publique:

Mai 1937, une femme enragée le frappe avec tout ce qui lui tombe sous la main, criant "Fils de porc, œuf de tortue, espèce de bon à rien qui ne pense qu'aux catins ! Je vais t'apprendre moi, à venir ici en douce pour coucher avec cette petite salope de bourgeoise"

Tout cela sous l'œil d'un garde du corps qui observe sans rien faire, rôdé à ces spectacles.

Puis voilà que la folle furieuse s'en prend à celle qu'elle soupçonne d'être la maitresse de son homme (une actrice), elle l'empoigne par les cheveux et lui griffe le visage. Ensuite elle gifle la journaliste présente, la journaliste (une Américaine) lui rend la gifle, la faisant tomber à genoux.

L'homme ne bouge pas. Sa femme hurle "mais enfin, quelle espèce d'homme es-tu et quelle espèce de communiste ? Tu laisses une saleté d'impérialiste me taper dessus sous ton nez ?"

Par la suite, il faudra trois gardes du corps pour évacuer cette rageuse. Un cortège suivi par son homme marchant tête baissée.

Une scène semblable d'Ida Dalser face au Duce s'est produite à cette époque mais je pense que ce n'est pas la bonne réponse.

Il y a 1 heure, goods a dit :

Une scène semblable d'Ida Dalser face au Duce s'est produite à cette époque mais je pense que ce n'est pas la bonne réponse.

Non la bonne réponse c'était Mao Zé Dong.

Une nouvelle devinette (pas tricher s'il vous plait !):

Quel futur dictateur poète romantique à ses heures a écrit ces vers à sa mie à laquelle il dédiait aussi des chansons d'amour: 

Quand la lune pleine et lumineuse dérive au travers de la voûte céleste,

et que sa lumière nous irradie,

et commence à jouer sur l'horizon azur.

Quand la chanson du rossignol commence à gazouiller dans l'air,

quand le désir du flûtiau se faufile au travers de la montagne...

Alors, moi aussi, oppressé, je trouve la brume de la tristesse"

Pol Pot?

Il y a 12 heures, goods a dit :

Pol Pot?

Non c'est un poème de Staline 

Décidément j'ai tout faux sur toute la ligne.^^

Il avait une très bonne plume.

N'est-ce pas ? 

Mandelstam est un poète russe qui fit face au despotisme stalinien .

Il a écrit un poème intitulé l'Épigramme contre Staline avant son incarcération :

« Nous vivons sans sentir sous nos pieds le pays,

Nos paroles à dix pas ne sont même plus ouïes,

Et là où s’engage un début d’entretien, —

Là on se rappelle le montagnard du Kremlin.

Ses gros doigts sont gras comme des vers,

Ses mots comme des quintaux lourds sont précis.

Ses moustaches narguent comme des cafards,

Et tout le haut de ses bottes luit.

Une bande de chefs au cou grêle tourne autour de lui,

Et des services de ces ombres d’humains, il se réjouit.

L’un siffle, l’autre miaule, un autre gémit,

Il n’y a que lui qui désigne et punit.

Or, de décret en décret, comme des fers, il forge —

À qui au ventre, au front, à qui à l’œil, au sourcil.

Pour lui, ce qui n’est pas une exécution, est une fête.

Ainsi comme elle est large la poitrine de l’Ossète. »