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Petite histoire des origines de la police en France.


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goods Membre+ 35 581 messages
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Petite histoire des origines de la police en France.

 

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Du Moyen-Âge aux débuts de la police scientifiques en passant par Fouché, Vidocq et les "Brigades du Tigre", on plonge dans les origines d’une institution fondamentale de la République en proie à un profond malaise

Top départ ce lundi 1er février 2021 pour le "Beauvau de la sécurité", la grande concertation nationale de quatre mois consacrée à la police et la gendarmerie qui vivent désormais un fort malaise dans leurs rangs. Mais au fait, d’où vient la police ?

Le premier "flic" de l’histoire de France

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Philippe IV le Bel crée la fonction de commissaire enquêteur, au XIVe siècle.

C’est au XIe siècle qu’apparaît la charge de prévôt de Paris, un officier royal préposé à la justice et à la police, assisté de sergents. Le guet avait été introduit par les Romains dans les Gaules, pour surveiller les villes, la nuit. En 1254, Saint-Louis, institue le guet royal, assuré par les bourgeois et les Maîtres de métier de Paris, sous l’autorité d’un chevalier du guet. Le roi Philippe le Bel crée la fonction de commissaire enquêteur, au XIVe siècle. Dès le XVIe siècle, le prévôt de Paris est secondé par un lieutenant criminel. Par la suite, ce système va se généraliser aux grandes villes de France. Dans les provinces, c’est la maréchaussée, l’ancêtre de la gendarmerie, qui effectue les missions de police.

La police de France du Roi-Soleil

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Portrait de Louis XIV en costume de sacre (par Hyacinthe Rigaud, 1701.)

Mais la première véritable police de France fait son apparition en 1667, sous l’Ancien Régime. A l’initiative de Colbert, le roi Louis XIV crée, pour Paris, l’office de lieutenant de police. Les commissaires de police du Châtelet, placés sous ses ordres, sont assistés de sergents, d’exempts et d’inspecteurs, les ancêtres de nos agents de police judiciaire. 

La Révolution française : "La force publique, instituée pour l’avantage de tous"

 

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Commissaire de police sous la Révolution. Illustration extraite de l’ouvrage d’Alfred Rey et Louis Féron, "Histoire du corps des gardiens de la paix", 1896.

La police parisienne de Louis XVI n’avait pas vu venir la prise de la Bastille du 14 juillet 1789… C’est la Révolution française qui établit la définition actuelle de la police. Ainsi, l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée ». L’Assemblée constituante crée  les polices municipales modernes et fait élire les commissaires de police par les habitants. De 1789 à 1799, la France connaît aussi un régime policier sans précédent, notamment durant la période appelée la Terreur, où la guillotine tourne à plein régime.

Fouché et la naissance de la police moderne

 

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Joseph Fouché.

Durant le Consulat (1799–1804), Bonaparte entreprend de constituer une police toute à sa botte. L’accession de Joseph Fouché au ministère de la Police générale, en 1799, marque la naissance de la police moderne. Sous  férule, l’institution devient toute puissante. Fortement centralisée, elle a autorité sur la gendarmerie, l’ancienne maréchaussée, comme sur les services civils. A Paris, par l’intermédiaire du préfet de police, créé en février 1800 par Bonaparte, comme dans les grandes villes, où le premier Consul nomme lui-même des commissaires généraux. 

Vidocq, précurseur de la police judiciaire

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Vidocq arrête des brigands qui attaquaient la diligence, dans la forêt de Sénart. Gravure populaire du XIXe siècle. 

Sous le Premier Empire, chaque matin, l’homme le mieux informé de France, grâce à un réseau tentaculaire d’agents et d’indicateurs infiltrant toutes les couches de la société, rédige un rapport de police qu’il transmet à Napoléon. Indics, "écoutes", voitures piégées : c’est à cette époque que l’on a presque tout inventé, sur fond de guerre des polices, explique l’historien Jean Tulard (1). Et aussi que la police criminelle fait appel, avec succès, au célèbre Eugène-François Vidocq (1775–1857). En 1811, cet ancien évadé du bagne dont les aventures ont inspiré le feuilleton télévisé culte, devient chef de l’officieuse "brigade de sûreté" de la préfecture de police de Paris.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 43ans Posté(e)
sovenka Membre 8 587 messages
43ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
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Un petit mot sur Antoine de Sartine qui fut lieutenant général de police sous Louis XV, on le voit dans les enquêtes de Nicolas Le Floch ainsi que dans d'autres fictions (dont une de Dumas).

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Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)

Je ne sais pas si tu l'as regardé cette fiction diffusée récemment à la télé.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 43ans Posté(e)
sovenka Membre 8 587 messages
43ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
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Il y a 2 heures, goods a dit :

Je ne sais pas si tu l'as regardé cette fiction diffusée récemment à la télé.

Je n'en ratais pas une ! 

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