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Les Chartes : plongée dans la plus méconnue des grandes écoles françaises.


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Les Chartes : plongée dans la plus méconnue des grandes écoles françaises.

Alors que l'Ecole nationale des chartes fêtera son bicentenaire le mois prochain, rencontre avec ces futurs chercheurs, archivistes, conservateurs qui étudient le passé pour mieux comprendre le présent. De l'écriture ancienne au mouvement punk…

Dans le IIe arrondissement de Paris, face à la Bibliothèque nationale de France, dans un bâtiment des années 1930, se tient un établissement d'enseignement supérieur aussi unique au monde qu'il est discret. Dans ses locaux, des élèves apprennent à déchiffrer une comptabilité sur une tablette en cire du XIVe siècle ou une pétition de parents d'élèves du XVe rédigée en latin sur un parchemin. Sise rue de Richelieu, l'Ecole nationale des chartes (ENC) est la plus méconnue des plus prestigieuses écoles françaises. « 'Ah ! Tu étudiais à Chartres', s'étonne mon entourage quand je parle de ma scolarité », raconte, en souriant, Pierre-Marie Bartoli, diplômé de cette faculté.

Une école qui, depuis deux siècles, prépare des latinistes au déchiffrage, à l'analyse et à la conservation des documents anciens. « On ne nous connaît pas, en partie parce qu'il n'y a que 20 élèves par promotion, un chiffre en rapport avec les débouchés auxquels ils se destinent », explique sa directrice, Michelle Bubenicek. A leur sortie, ils rejoindront : les archives nationales et départementales, les bibliothèques, les musées et les monuments historiques.

Une école issue de la Révolution

Deuxième femme à la tête de l'ENC, Michelle Bubenicek entend, cette année, profiter du bicentenaire de l'établissement pour faire connaître « les Chartes », comme on l'appelle souvent, auprès du grand public. Notamment pour son rôle essentiel : « Le passé éclaire le présent : un pays est le fruit d'une histoire. Aussi, analyser les archives, c'est comprendre d'où l'on vient et ce que l'on est aujourd'hui. »

Créée en 1821, installée au sein de la Sorbonne jusqu'en 2016, l'école est pensée au lendemain de la Révolution française pour former des archivistes. La situation l'exige : « Le transfert de compétences de l'Eglise à l'Etat a créé de nouveaux besoins en termes d'organisation, de conservation et d'étude des documents et des manuscrits issus des confiscations », explique Michelle Bubenick. « C'est l'apparition des archives départementales et des bibliothèques où on entrepose des papiers en latin, en occitan ou en vieil allemand. 

Suite de l'article.

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