Aller au contenu

Affaire Fiona, le quatrième procès

Noter ce sujet


January

Messages recommandés

Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 44 866 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
Posté(e)
à l’instant, Cheragaz a dit :

En fait,  c'est le fond de ma question.

Comment peut on être indemnisé de la perte d'une enfant ?

Ça me paraît surréaliste/incongru/indécent. .. je ne sais pas trouver le bon mot.

Rien ne remplacera jamais cet enfant, c'est certain. Comment estimer la valeur d'un enfant, quand bien même on pourrait lui donner une valeur, je suppose que ce n'est pas non l'objet de l'indemnisation. C'est aussi un moyen de reconnaître aux victimes (même collatérales) leur statut de victime.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 109ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 507 messages
Forumeur vétéran‚ 109ans‚
Posté(e)
il y a 29 minutes, titenath a dit :

Par exemple des parents qui vont être victimes d'un chauffard et qui vont décéder sur le coup, tu ne trouves pas normal que leurs enfants puissent toucher une indemnité ?

Pour des enfants encore dépendants de leurs parents matériellement, si ! et c'est mesurable. 

Mais pour des enfants parfaitement autonomes financièrement,  j'avoue que ça ne m'était jamais venu à l'idée.

Tout simplement parce que,  pour moi,  le chagrin ne peut pas être "indemnisé" :(

Si, demain, on venait à tuer l'un de mes proches tout l'argent du monde ne pourrait le remplacer. Du coup, je n'avais pas envisagé que c'était pratiqué.

 

il y a 26 minutes, titenath a dit :

Rien ne remplacera jamais cet enfant, c'est certain. Comment estimer la valeur d'un enfant, quand bien même on pourrait lui donner une valeur, je suppose que ce n'est pas non l'objet de l'indemnisation. C'est aussi un moyen de reconnaître aux victimes (même collatérales) leur statut de victime.

Oui. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire mais c'est quelque chose qui est assez éloigné de mon état d'esprit. 

Modifié par Cheragaz
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 109ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 507 messages
Forumeur vétéran‚ 109ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, January a dit :

 fournir des preuves

Fournir des preuves de son chagrin  ?!!

Je crois que je préférais me passer d'indemnités que d'avoir, en plus, à subir cette torture :(

 

Modifié par Cheragaz
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Une voisine, Marie Gaulin, habitante de la même résidence que CB et BM 

Le jour J, j’étais partie avec ma copine me promener. En revenant, à un bâtiment d’intervalle du nôtre, on a croisé M. Makhlouf, qui nous a demandé un téléphone. Il nous a raconté que la petite s’était échappée, qu’il fallait la retrouver. Il nous a expliqué comment elle était habillée, avec un t-shirt Hello Kitty. Dans mes souvenirs, il disait qu’elle venait de s’échapper dans le quartier et cherchait du monde pour l’aider à la retrouver. Ça avait l’air d’être quelqu’un qui avait perdu son enfant, il était inquiet.

Elle a vu une voiture grise arriver. A l'intérieur, "une femme blonde avec une petite fille derrière" a-t-elle déposé à l'époque quand elle a été entendue par la police. Là, elle ne se souvient plus.

Elle précise n’avoir que de vagues souvenirs de cette soirée.

"Lorsque l'on a appris l'histoire au parc... On s'est dit que les deux histoires ne collaient pas et c'est pour cela que l'on est allée témoigner".

Avec une amie, elles étaient parties se promener au parc Montjuzet, où elles n'ont pas croisé Cécile Bourgeon, a vérifié le président.

C'est en revenant, qu'elles croisent Berkane Makhlouf au pied des bâtiments de leur résidence commune.

Témoin "S'il me dit de chercher la petite dans la résidence, je ne vois pas le rapport avec Montjuzet"

"Fiona, pour moi, elle était souriante, c’était une petite comme une autre, qui était là, qui jouait. Peut-être que je l’ai vu un bon jour".

Elle précise qu’elle connaissait peu la famille, dans le quartier.

 

Retour des problèmes techniques...(visio)

Les assises passent outre la déposition d’une voisine, Yasmine Babaci. Le président lit toutefois ses dépositions de 2013.

"Dimanche dernier, je me trouvais avec ma copine Marie (le témoin qui vient d'être entendu). M. Makhlouf est arrivé en courant pour demander un téléphone pour contacter Cécile Bourgeon. Cela sonnait mais personne ne répondait. Peu de temps après, une voiture grise est arrivée à notre hauteur. Une femme conduisait cette voiture. Il s’agissait a priori de Cécile Bourgeon, accompagnée d’Eva, selon le témoin. Elle s’écriait : "j’ai perdu mon enfant, j’ai perdu mon enfant".

 

L'audience est suspendue

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Nouveau témoin, accosté dimanche 12 mai, après-midi, vers 18 heures, au moment d'entrer vers le parc, avec ses enfants, par Cécile Bourgeon.

Témoin Elle m'a demandé si j'avais vu une petite fille. On a demandé si on pouvait organiser des recherches. Elle n'a pas trop insisté. Elle a poursuivi son chemin.

Prsdt : Quel était son comportement ?

- Très déroutant pour nous, il n'était pas très alarmant. On ne savait pas trop s'il fallait appeler la police ou organiser des recherches. Elle paraissait triste mais en même temps pas alarmée. Au début on a cru qu'elle venait juste de perdre sa fille de vue, et puis en discutant on comprend qu'elle s'est endormies et que ça fait plus longtemps que ça que l'enfant a disparu. Je lui ai prêté mon téléphone pour qu'elle appelle son compagnon, le sien n'avait plus de batterie elle a dit.

Prsdt : Alors que le pompier a indiqué ce matin qu'il avait trouvé le téléphone dans la voiture... chargé. Elle parle des secours ? 

- Elle ne les avait pas appelés. On lui a demandé si elle voulait qu'on le fasse. Elle a dit non. Elle a quitté le parce et nous sommes entrés dans le parc. D'autres personnes cherchaient la fillette. On s'est dit qu'il y avait quelque chose de concret..

Me Renaud Portejoie, en défense pour Cécile Bourgeon, s'interroge : la première question de l'enquêteur qui auditionne ce témoin le lundi 13 mai, à 11 heures, porte sur le comportement de Cécile Bourgeon pas sur le déroulement des faits.

Témoin : Il y avait un climat de doute, c'est peut-être moi qui ai cherché à savoir.

Le témoin explique que le comportement ne lui semble pas suspect mais incohérent.

Me Luciani Le témoin a vu Berkane Makhlouf dans le parc. (il lit la déclaration du témoin à l'époque) "Lui n'a pas du tout le même comportement. Là je me dis qu'il était désespéré".

L'avocat général relève la conduite d'une enquête objective : Je ne voudrais pas que l'on mette en doute la manière dont a travaillé la police. En effet, la première question est sur le comportement. Mais auparavant, monsieur, a eu le temps de s'exprimer sur les circonstances de la rencontre. Et ce n'est qu'à l'issue de l'interrogatoire qu'on lui pose cette question. 

Le président lit les déclarations qui appuient ses dires.

Me Renaud Portejoie Il n'est pas question de remettre en question le travail des enquêteurs, simplement de montrer que le mensonge faisait partie des hypothèses.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Le témoin suivant qui croise CB dans le parc pense, lui, au début, avoir assisté à l'enlèvement.

"On a croisé une dame tenant à la main une petite fille. Elle marchait rapidement, d'un pas décidé. Lorsque j'ai appris les faits, j'ai plutôt pensé avoir assisté à l'enlèvement. Elle avait l'air pressé de quelque chose.." 

- Comment elle était habillée ? 

- Un corsaire blanc, des ballerines noires..

(Un témoin ce matin, évoquant la femme dans la voiture grise, comme pouvant être Cécile Bourgeon, venue chercher Berkane Makhlouf à la résidence, décrit une femme avec un jean. Le président l'a relevé ce matin, expliquant qu'à l'inverse le policier d'hier parlait d'un legging blanc. Un élément qui contredisait la sieste dans l'herbe. "Il avait plu" a-t-elle dit. Il y aurait eu des traces sur le pantalon blanc)

 

Lecture par le président Eric Chalbos de l’audition de Lahioussine, gardien d’immeuble qui vivait dans le même bâtiment que Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, à Clermont-Ferrand, entendu le 3 octobre 2013 : "J’ai l’impression que les gens avaient peur de Berkane Makhlouf. Personne n’est venu nous parler de problèmes avec eux. Ce n’est que maintenant que les langues commencent à se délier. J’ai le souvenir que Berkane Makhlouf s’occupait très bien des deux petites."

Le témoin revient sur un incident, où Cécile Bourgeon roulait "d’une façon particulièrement dangereuse manquant de percuter une voiture. J’ai pensé qu’elle avait pris sa dose [de stupéfiants]. Le lendemain, soit le jour de la disparition annoncée de Fiona, Berkane Makhlouf est venu et a demandé à ma femme d’utiliser leur téléphone suite à la disparition de Fiona."

"J’ai proposé à Berkane de le conduire au parc, il a pris un temps de réflexion, quelques secondes avant d’accepter. Il aurait dû accepter tout de suite puisqu’il ne conduit pas."

« La petite Fiona était une jolie petite fille, intelligente, » avait alors déclaré Lahioussine.

 

Prsdt à CB: Il décrit des incidents avec Berkane Makhlouf, ça vous dit quelque chose ? 

CB Oui, pour le toit, sur l’étanchéité, par rapport au bruit, Berkane s’en était pris à des ouvriers. Pour la voiture, je n’en ai pas trop souvenir. S’il a vu que j’étais partie vite, c’est possible.

Prsdt : BM aurait menacé les ouvriers polonais avec une arme ? 

CB  : S’ils l’ont dit, c’est que c’est vrai. je ne suis pas sortie, je n’ai pas vu.

Prsdt : A votre connaissance, il y avait des armes dans l’appartement ?

- Je savais qu’il y avait l’arme [décrite hier par le beau-père].

- Elle était destinée à quoi cette arme ? 

- Destinée à ce qu’il se défende avec, s’il avait un souci. 

 

Berkane Makhlouf justifie l’arme : Pour le calibre, ma sœur était avec quelqu’un qui la violentait. Je suis partie la venger. Je ne lui ai pas fait plus de sept points de suture.

Il revient également sur l’accident avec l’ouvrier je lui ai dit : "si tu parles avec Cécile... il la dévorait des yeux. si tu continues à sonner pour demander des bouteilles d’eau tu vas avoir un problème. Les enfants font la sieste.

- Vous étiez quelqu’un de jaloux ?

- Oui, j’aimais Cécile et les enfants de tout mon cœur.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

 

Berkane Makhlouf revient sur le jour de la disparition :  Ce n’était pas fait avec une grande organisation. Je vais être franc, je n’y croyais pas (aux mensonges de la fausse disparition). J’ai dit à Cécile : ‘c’est sûr et certain qu’ils vont remonter jusqu’à nous direct’. Elle n’a jamais pleuré la mort de sa fille, je lui ai dit :’t’es vraiment une folle. Tu me crois capable d’aller l’enterrer ?’. Quand j’étais dans la voiture, j’amusais Eva pour ne pas qu’elle regarde le sac où était sa petite sœur.

Il est interrogé pour réagir aux propos des derniers témoins mais il parle de Fiona. "Je me souviens de la dernière soirée de Fiona. J’ai des flashs dans ma tête, d’ailleurs j’en fais des cauchemars. Si vous voulez que je vous raconte, on va en venir directement aux faits "  il s'énerve, et est recadré. 

Fiona avait déjà échappé à la surveillance de Berkane Makhlouf une fois. Il explique elle était partie avec ses copines faire du porte-à-porte pour avoir de l'argent, elle voulait des rollers. Je me suis inquiété. Je l'ai cherchée partout ! 

Me Canis : Cette disparition vous a inspiré ?

Berkane Makhlouf : Ca c'est fait à l'improviste, pas d'organisation. J'ai même dit à Cécile, mais tu comptes faire ça ? Elle m'a dit : Mais si ça va passer (...) Je lui ai dit que je voulais aller voir la police, dire la vérité pour Fiona. Elle a répondu : tu vas rester avec moi toute ta vie.

Debout dans le box, il poursuit dans le micro, tout le monde retient son souffle : T'imagine toi si quelqu'un nous a vu faire ça. Elle m'a dit comme quoi on allait y retourner. J'ai dit tu me crois capable de faire ça...

Me Canis : votre réponse dépasse ma question.

Avocat pc : Samedi, alors que Cécile Bourgeon conduit un véhicule à vive allure, où sont Eva et Fiona ?

BM : Je crois que nous sommes allés chercher de l’héroïne.

Avocat pc : Ce n’est pas la question.

- On avait l’habitude de les laisser dans l'appartement quand on partait aller chercher quelque chose, faire des courses. 

L’accusé reproche un peu à Cécile Bourgeon de ne pas assez jouer avec les enfants. Il raconte des scènes « adorables » avec Fiona et Eva, quand il jouait avec. "Moi les enfants ça m’apaise. Ils sont ignorants, ils ne portent pas de jugements. J’ai toujours adoré les enfants. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Rachelle, 38 ans, professeure de danse, témoigne à la barre : Je les ai croisés au parc Montjuzet quand ils ont soi-disant perdu Fiona. Avec d’autres personnes, on leur a proposé de les aider à chercher, ils n’ont pas voulu notre aide. Ils ont répondu ‘ce n’est pas la peine, on va la retrouver’. Ils étaient très calmes et persuadés qu’ils allaient la retrouver. J’ai été surprise par leur calme.

 

Le président fait la lecture des déclarations d’Aziz, un voisin de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, à Clermont-Ferrand, entendu en mai 2013 par les enquêteurs.

Le 12 mai vers 17 h 30, "j’ai vu un voisin d’en face sortir de son bâtiment avec un gros sac-poubelle". Il identifie Berkane Makhlouf.

 

Suspension d'audience.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Ouf, la visio est câlée. Ras le bol de ces trucs, ça marche pas ça marche pas, c'est tout, faut arrêter avec ça ! 

Il s'agit d'une gardienne d'immeuble. En 2013, elle avait le couple comme locataire.

Témoin Cela a été un triste épisode de ma carrière, on s'est un peu servi de moi. On est venu frapper à ma porte, j'ai essayé d'aider. Au final, ... Je les connaissais peu, j'arrivais sur le groupe, onze bâtiments. C'est des gens comme tout le monde. On a eu quelques accrochages mais comme sur tous les groupes. Je ne les connais pas plus que ça.

Prsdt : Vous êtes arrivée quand ? 

- Le 1er janvier 2013. Quand ils ont perdu Fiona, il (BM) avait la petite, sur le bras, sans chaussures quand il l'a déposée chez moi. Fiona, c'est souvent que je voyais monsieur Makhlouf qui la prenait sur les épaules.

Sur questions, elle n'a pas été témoin de violences, de rien de particulier.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Témoin : M. Makhlouf est venu le jour de la disparition de la petite, il m’a emprunté mon téléphone. Je sais plus s’il a appelé. Il était affolé. On l’a emmené avec la petite Eva jusqu’à Montjuzet. On l’a déposé et on est rentré chez nous. Plein de monde est monté à pied à Montjuzet le dimanche pour aider à retrouver Fiona. On n’a pas douté de sa parole. La petite Eva pleurait beaucoup. 

Le président à la gardienne d'immeuble : Le 31 octobre 2013, vous contactez la police pour une découverte. Quelle découverte ? 

- Cécile Bourgeon m'a fait fouiller la poubelle pour retrouver un sac de médicament disait-elle. Elle m'a dit : j'ai plus mon sac de médicaments. Est-ce que c'était vraiment ça. Je sais pas. Tellement cette histoire nous a retourné, on a fouillé les poubelles... le dimanche et le lundi. On n'a rien trouvé.

- Lors de la disparition ?

- oui

- Mais après l'interpellation ?

Elle a du mal à se souvenir : J'ai trouvé un carton avec des papiers portant le nom de Bourgeon et des peluches

Prsdt : C'est le 31 octobre 2013 

- Il y avait un ou deux jouets. La police m'a dit que ce n'est pas grand-chose. Des peluches. Dire que c'était à elle ou pas à elle..

- Ce sac pouvait être là depuis longtemps ?

- Non. Ce sac a été ressorti, je ne sais pas comment il est arrivé là.

(Curieux, les scellés bloquaient l'entrée de l'appartement. Le couple n'était plus à Clermont.)

Me Canis rebondit sur la fouille des poubelles en mai : Mais vous cherchez quoi puisque vous pensez que Fiona est perdue dans le parc ?

- Je ne sais pas ce que l'on cherchait. Peut-être l'improbable.

En fait, elle l'admet, sur le jour de sa fouille des poubelles : "Non je suis sûre de rien"

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Catherine, la fille de la gardienne qui vient de témoigner, s’exprime à son tour : "M. Makhlouf, j’ai fait sa connaissance le dimanche où il est venu chez mes parents pour demander de l’aide" pour retrouver Fiona.

La veille au soir, Catherine explique avoir failli être renversée par une voiture. Elle imagine que Cécile Bourgeon était au volant.

Le dimanche midi, la mère de Cécile Bourgeon a appelé sur le téléphone fixe de ses parents, gardiens d’immeuble. Catherine a décroché. La mère de Cécile Bourgeon "cherchait sa fille".

 

Benoît, 36 ans, ex-compagnon de Catherine, témoigne à son tour. "La semaine du drame, j’ai croisé Berkane Makhlouf qui avait une fillette sur ses épaules. J’avais déclaré que ce n’était pas Eva donc que c’était sûrement Fiona. Il me semble que c’était le vendredi, en fin d’après-midi. Mes beaux-parents habitaient le même immeuble. J’étais sorti de l’appartement pour fumer une cigarette."

(Benoît pourrait être le dernier à avoir vu Fiona vivante.)

"Ils parlaient entre eux, une discussion comme un père avec une fille. Il lui avait demandé un truc comme ‘Alors ta journée ?’ comme si elle rentrait de l’école", explique-t-il.

Prsdt : Est-ce que vous avez entendu parler de problèmes de comportement, dans l’immeuble, de la part du couple Bourgeon/Makhlouf ?"

Témoin : Il se disait que Berkane Makhlouf s’énervait facilement, que ce n’était pas le voisin idéal. Moi je n’ai rien constaté, je n’habitais pas là bas.

Avocat pc : deux témoins dans ce dossier ont affirmé avec certitude avoir vu Fiona vivante le vendredi 11. L’autre personne est une dame qui amène sa fille à l’école. Nous savons que ce vendredi, Fiona n’est pas allée à l’école. C’est pour ça qu’on se permet d’avoir un doute sur votre témoignage. On sait que le mercredi, selon d’autres éléments du dossier, l’état de Fiona était préoccupant. Est-ce que vous êtes sûr encore et à nouveau de votre déclaration ?

- On m’avait interrogé très tôt. Je ne peux pas me tromper à une date aussi proche. C’était le vendredi. Ce jour-là, j’ai croisé Berkane Makhlouf avec une petite fille, qui n’était pas Eva. Je ne peux pas vous dire à 100 % que c’était Fiona. 

Me Portejoie : Vous êtes conscient de l'importance de votre témoignage ? 

- Oui, bien sûr.

- On va vous montrer des clichés photos des deux sœurs, le 15 mai

- Je ne m’en souviens plus

- Vous identifiez alors sur photographie, Fiona. Le 30 mai, pour vérifier que vous ne vous êtes pas trompé, on vous présente à nouveau les photographies. Vous êtes absolument formel, aucun doute, c’est bien Fiona.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Prsdt M. Makhlouf, souhaitez-vous réagir à ce qui a été dit par les derniers témoins ?

BM : C’est possible, Fiona aimait bien que je la porte sur mon dos, quand elle passait, elle disait toujours bonjour aux voisins. Le voisinage ne s’est jamais vraiment plaint de nous.

- Le vendredi matin, vous alliez voir un médecin pour justifier de l’absence de Fiona pendant 21 jours. Elle n’était pas présente au cabinet.

- Ce n’était pas un certificat de complaisance, c’était la maîtresse qui l’avait demandé. C’est Cécile qui a demandé ce certificat.

Prsdt : Si Fiona n’est pas présente chez le médecin, c’est, selon Mme Bourgeon, parce qu’elle n’est pas montrable ?

BM : Elle n’était pas dans un sale état, ce n’est pas possible, sinon on ne se serait pas promené le vendredi soir.

Prsdt : Pourquoi n’allait-elle pas à l’école ?

- On avait pris des mauvaises habitudes, on se levait à neuf heures. Je l’emmenais souvent à l’école. Si elle n’y allait pas, c’est sa mère qui décidait. On voulait donner des excuses pour partir à Perpignan. Elle était peut-être malade mais Fiona était présentable. Peut-être qu’elle avait un rhume, un petit problème de santé, je ne me souviens plus. Elle avait son bleu. Je ne vais pas accuser Cécile, je ne l’ai pas vu faire. Tout ce que je sais, c’est que Fiona n’était pas dans un sale état, le vendredi, au moment où je sortais avec elle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

4 décembre reprise de l'audience

Prsdt à BM : On ne vous a pas laissé fumer ce matin. On essaiera de le faire à la pause. Sinon vous allez bien ?

Berkane Makhlouf :  Je suis un peu fatigué.

Prsdt : oui, nous aussi, mais on va essayer de tenir le coup. On est au premier tiers du procès.

Stéphanie, une voisine du couple

Prsdt : Vous avez dit, j’ai appris la disparition d’un enfant et j’ai immédiatement envoyé un SMS à Cécile. Quelle était la teneur du SMS et pourquoi vous pensez directement à Cécile ? 

Témoin Parce qu’elle était à côté du parc de Montjuzet (…) C’était un SMS très simple. J’ai demandé ‘Est-ce que tout va bien ? Je ne vais pas vous mentir. Son compagnon ne m’inspirait pas du tout confiance. Mais de là à en arriver à ça, personne ne peut l’imaginer.

Avocat pc : Vous l'avez quand même un peu imaginé 

Témoin : Elle sortait régulièrement avec nous. Elle était capable de verbaliser des envies de violences sur des gens qu’elle avait croisé en soirée, qui l’avaient mal regardée ou lui avaient mal parlé. Je suis allée lui présenter ma fille, quand elle était avec son nouveau compagnon [Berkane] (…) Les deux filles étaient présentes (…) Elles allaient bien, peut-être un peu plus distantes que d’habitude. Cécile était complètement calquée sur le discours de son compagnon. Elle portait un turban sur la tête (…) et parlait de l’islam, chose que je n’avais jamais vu avant. Lui portait un pull déchiré, déchiqueté (…) Je suis vite repartie, l’ambiance n’était pas très agréable.

Stéphanie a parfois gardé Fiona et Eva, « pendant la journée quand Cécile travaillait ». Et réciproquement Cécile a « exceptionnellement » gardé les enfants de Stéphanie, sans incidents. Les deux femmes ont fini par prendre leur distance.

Témoin : CB était devenue inaccessible. Je pense qu’elle avait peu de personnalité, toujours besoin de se calquer sur quelqu’un pour avoir l’impression d’exister. Je n’ai jamais vu Cécile dans un état déplorable (…) Je l’ai vue alcoolisée mais droguée non. Les deux femmes se sont vues pour la dernière fois, deux mois avant la disparition de Fiona. C’est quelqu’un qui avait toujours besoin de l’autre pour exister. Avant de rencontrer des hommes, elle en parlait comme si elle allait se mettre de suite avec. 

AG : Vous avez parlé de cette dépendance par rapport à Berkane Makhlouf. Vous avez dit : ‘je ne voyais pas Cécile comme étant manipulable à ce point’.

Témoin : Je pensais qu’elle était très influençable, mais pas au point de laisser ses amis, les gens sur lesquels elle pouvait s’appuyer. Elle a tout laissé de côté, elle s’est uniquement consacrée à cet homme. On aurait pu lui dire qu’il y avait un problème. Elle a été l’objet d’une manipulation et a à son tour manipulé. 

Me Luciani : On sait que leur vie s'organisait autour de la consommation de stupéfiants, et vous n'en voyiez pas ?

Témoin : Des joints oui. Pas le reste

- Avez vous vu Berkane Makhlouf avoir des gestes avec les filles ?

- Non !

- son comportement avec les filles ? C'était une maman avec Fiona ?

- Je n'ai jamais vu de geste ni de parole déplacé, je pense qu'elle s'en occupait autant que possible.

- On sent à votre discours que c'est un témoignage très authentique. Vous avez évoqué cette découverte de la mort de Fiona. Vous cherchiez son regard. Elle n'a pas bougé depuis le début de son procès. Elle est prostrée. Elle tourne le dos à la salle. Parlez-nous d'elle, elle n'y arrive pas.

- Pour parler de soi, il faut avoir qui on est !

- Elle était perdue ?

- Oui. C'était quelqu'un de fragile. Elle avait toujours besoin d'être rassurée. Encore plus après la séparation d'avec Nicolas. Mais je voulais ajouter quelque chose. J'ai lu que c'était Nicolas qui l'a initiée aux drogues. Je suis en colère... Elle est responsable. Elle n'a pas protégé ses filles. Toujours rejeter la faute sur les autres. Elle est responsable de sa vie. J'ai vu grandir ses enfants. Je suis triste pour son père, les filles.. 

Jean-François Canis, pénaliste clermontois, avocat du père, interroge la voisine sur le comportement de C Bourgeon avec ses filles, dans son couple.

Témoin : C'est quelqu'un de manipulable mais elle est capable de faire des choses toute seule. 

Me Fribourg : C Bourgeon avait-t-elle un comportement différent avec Fiona par rapport à sa soeur ?

- Oui...Fiona ressemblait à son père, elle le réclamait..

Me Portejoie évoque le viol dont Cécile Bourgeon a été victime : Elle était fragile avant. Alors avec le viol..Vous l'avez qualifié de serpillère à cette époque ?

- Je n'avais pas le détachement d'aujourd'hui. Mais effectivement, elle était pliée à toutes ses exigences. Elle ne pouvait pas avoir accès à nous parce que cela lui posait un problème à lui

Me Portejoie Elle vous a répondu "oui mais je l'aime"

- Oui. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

CB, en larmes : C’est ma voisine, c’est quelqu’un que j’aimais beaucoup. C’est la première fois qu’elle vient témoigner, ça fait mal. Elle m’a beaucoup aidé pendant que je travaillais. C’est quelqu’un qui a beaucoup fait, de très gentil. J’ai trop honte. J’ai fait mal à tout le monde. Elle peut être déçue, parce que ça touche ma fille, un enfant. Elle peut se dire ‘putain, merde, Cécile, c’est du n’importe quoi’. Je ne peux que dire que ça, que j’ai honte. Je suis tournée comme ça parce que je n’ai pas envie de regarder les gens. Le matin où j’ai découvert que ma fille était décédée, j’ai voulu appeler les pompiers. Malheureusement, je n’ai pas pu.C’est sûr, j’ai beaucoup de torts. J’ai laissé mes enfants seuls.

Je n’ai jamais tapé mes enfants, c’est une certitude. On peut m’accuser de tout ce qu’on veut, que je suis toxico. Mais je n’ai jamais touché mes enfants. Je ne suis pas parfaite. Je n’ai jamais dit que je suis parfaite. Bien sûr, elle a raison (son amie à la barre).Le matin où Fiona est décédée, je me suis dit "je vais appeler les pompiers... (Elle pleure) C'est pas une vie, une histoire qui dure depuis je sais pas combien d'années.. perdre son enfant je suis encore là debout.. mais c'est difficile. J'ai pas de vie, j'ai beaucoup de temps. J'ai jamais tapé mes enfants. On peut dire ce que l'on veut sur moi, j'assumerai. .. mais je veux donner mes excuses... 

Je me suis pas donner les moyens je suis un être humain comme les autres. J'ai fait ce que j'ai pu pour essayer me souvenir.. pour lui donner une sépulture décente. 

Prsdt : Mais vous voyez combien ça a choqué vos amis ? 

CB : oui, évidemment que ça a choqué. Vous croyez que je ne me suis pas donné les moyens que j’ai pu, pour retrouver le lieu où Fiona est enterrée ? J’ai envie de dire où est ma fille, sa sépulture. On essaie toujours de me faire passer pour ci, pour ça. J’ai tout donné pour mes enfants, le maximum. 

On revient sur l'hématome à cacher... 

Berkane Makhlouf :  Il n’y avait rien à cacher par rapport à Fiona, son bandeau, ça lui arrivait de le mettre, même quand elle n’avait pas un bleu. J’ai vu Cécile maquiller Fiona dans la salle de bains. Je lui ai demandé pourquoi, elle m’a dit parce que ça fait moche [le bleu].

Cécile Bourgeon reconnait, que, « à la fin, oui », il y avait un « hématome » à cacher.

 

 

Cindy, une autre voisine 

J’ai connu Cécile juste après la séparation avec Nicolas. On était voisine de palier. Elle avait besoin de temps en temps de faire garder ses filles Fiona et Eva. Je m’en occupais quand elle travaillait ou sortait le soir. Berkane, je l’ai connu bien plus tard, quand elle s’est mise avec. Je ne l’ai pas vraiment côtoyé. Je m’apercevais, avant qu’elle connaisse Berkane, que parfois elle laissait les petites seule la nuit. C’est arrivé plusieurs fois. Des fois, elle m’avertissait, m’envoyait un message et des fois non, elle claquait la porte et elle partait. Après, elle m’avait donné les clés. Je lui avais dit, ‘si tu pars, au moins, ferme à clé.’ Elle m’avait donné un babyphone pour voir s’il n’y avait pas de bruit.Le soir où Cécile a été violée, elle était partie en soirée et ne m’avait pas prévenue.Le matin, je me suis aperçue que les filles avaient été toute seule toute la nuit. Elle m’avait dit qu’elle les avait laissées à quelqu’un. Le matin, je me suis aperçue que les filles avaient été toute seule toute la nuit. Elle m’avait dit qu’elle les avait laissées à quelqu'un. C’était le bazar dans l’appartement, il y en avait partout. Une fois, je suis arrivée, Fiona était en train de se couper les cheveux dans la salle de bains avec des ciseaux. Mon mur de chambre donnait dans la chambre de Fiona. Quand elle pleurait longtemps.. Je regardais s'il y avait la voiture de Cécile sur le parking.Des fois, elle n'y était pas. J'allais devant l'appartement.. Parfois personne n'ouvrait. Des fois, c'était ouvert. Fiona dormait ou pas, elle courait dans les couloirs... Je les prenais chez moi. Après, elle m'a donné les clés du verrou. 

Prst Combien de fois c'est arrivé ?

- Quatre ou cinq fois et après d'autres fois mais elle m'avertissait

- Elle partait pour la soirée, voire toute la nuit, sans vous prévenir, sans s'assurer que vous étiez présente, en laissant les fillettes de 2 et 4 ans seules ? 

- Oui. Le soir où elle avait été violée. Elle m'avait pas prévenue. C'est moi le matin qui me suis aperçu que les filles étaient seules. Elle avait dit qu'elle les laissait à quelqu'un et ce n'était pas vrai. A l'autre personne elle avait dit que c'était moi..

Me Fribourg : vous avez demandé à Cécile Bourgeon d'être moins dure avec Fiona ?

- Oui. Elle disait souvent que Fiona ressemblait à son papa et, du coup ,je pense qu'elle était plus dure avec Fiona vis-à-vis de ça. 

Me Portejoie : Vous avez été entendue en mai 2013. Là, ce que vous nous décrivez, c’est catastrophique. 

Me Portejoie : Le temps passe et vos déclarations changent, madame, ce que vous dites aujourd'hui est catastrophique pour C Bourgeon. Mais elle est où la vérité ? Aujourd'hui ou lors de votre déposition en 2013 ? Vous inventez de nouvelles scènes Madame ! Madame on va vous croire aujourd'hui ?! A l’époque, vous parliez de deux nuits où elle s’absente, et laisse les enfants seuls en vous laissant le babyphone et en vous demandant de les surveiller. Elle est où la vérité, aujourd’hui ou en mai 2013 ?

Témoin : Je n’invente pas de nouvelles scènes, c’est la vérité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Vanessa, autre habitante du quartier 

Je l'ai connue (CB) petite puis quand elle était en couple avec N Chafoulais et B Makhlouf. Après sa rupture avec N Chafoulais, je voyais tous les jours Cécile. Puis avec B Makhlouf... ce qui m'a marqué c'est qu'il jouait tout le temps avec les enfants. Et puis Cécile a changé de comportement. Petit à petit, une fois en couple avec Berkane, elle sortait moins, notamment après l'anniversaire de Fiona.

Prsdt Vous avez appris que Cécile était enceinte de Berkane Makhlouf, le jour de l’anniversaire de Fiona. Qu’est-ce qu’elle vous a dit de cette relation ? 

- Au début, ça se passait bien. A un moment, elle avait dit que Berkane la dégoutait. Elle avait du mal à le supporter, du sens qu’il dormait la journée et la nuit il était sur la qui-vive, souvent à la fenêtre. Il avait peur de quelque chose.

Prsdt Vous aviez dit qu’il pensait que quelqu’un voulait le tuer, quand Cécile était enceinte de deux ou trois mois.

Vanessa :  Oui, c’est allé assez vite. 

Prsdt : Ça vous a surpris, ce départ vers Perpignan ?

- De partir précipitamment, sachant qu’à cette époque, on ne savait pas ce qu’il s’était passé [pour Fiona] je me suis dit, ce n’est pas possible. Ils n’étaient pas tristes, ils me parlaient comme s’il n’y avait pas eu de problème » de ce déménagement. Au moment où je me suis dit "c'est eux"... Je l'ai rencontrée devant le commissariat juste avant qu'elle parte sur Perpignan. Elle était avec Berkane qui allait sortir du commissariat. Elle ne voulait pas nous voir. Lui est arrivé vers nous : "Salut les sœurs !" Elle, elle n'a pas parlé de Fiona, de sa grossesse, du départ vers Perpignan..Mais de nous avoir vu cela l'a inquiétée.

Prsdt : Est-ce que vous avez noté un changement chez Cécile Bourgeon depuis qu’elle vivait avec Berkane Makhlouf ?

- Au fil du temps j'avais l'impression que Cécile délaissait Fiona..Elle l’habillait moins bien, prenait moins de temps avec elle. Une fois où mon fils et Fiona faisaient une petite bêtise, jetaient des cailloux, Cécile l’a vu et n’a rien fait. J’ai pris l’initiative de gronder les deux petits. Un enfant a besoin qu’on lui dise quand les choses sont bien ou pas bien. 

Me Canis : CB était sous l'emprise de BM ? 

- Cécile avait son caractère, je ne pense pas qu'elle était influençable. Dans son couple avec Berkane, ils étaient complémentaires, elle n'était pas sous son emprise. 

- Vous avez dit que Cécile Bourgeon délaissait Fiona, mais cherchait à obtenir sa garde exclusive…

- Elle voulait exclure de sa vie Nicolas, lui faire du mal. Cécile Bourgeon m’a fait les confidences [sur le dégoût que lui provoquait Fiona] pas très longtemps avant la disparition. Elle était enceinte. C’était entre l’anniversaire de Fiona et sa disparition. Quand elle m’a dit ça - je crois qu’elle m’avait dit ‘je ne l’aime plus’ - je lui ai dit: ‘tu ne peux pas dire ça de ton enfant’. Elle m’a dit : ‘oui, tu as raison. Ça doit être les hormones’. 
 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Sur questions de Me Lebert, concernant les absences de Fiona à l’école, Cécile aurait évoqué une maladie auprès de Vanessa tandis que Berkane aurait indiqué que c’était en raison du comportement de la maîtresse, qui soulevait les t-shirts des enfants.

Me Rodolphe Costantino poursuit sur les absences notamment début mai 2013.

Me Costantino : Vous aviez dit que vous aviez vu Cécile Bourgeon devant l'école lundi 6 et mardi 7 mai, après presque un mois sans nouvelles. Que vous aviez retrouvé un SMS , du mercredi 8 mai, pour vous demander s'il y avait école le lendemain. Le jeudi était férié.. CB répond qu'elle allait pouvoir faire la grasse mat

- Oui 

- En fait, aucune de vous deux n'ira à l'école le vendredi. Vous parce que votre fils était malade. Elle... pour une autre raison.

Il demande au témoin de parler de Fiona "Une enfant pleine de vie, joyeuse..." La témoin pleure, l'avocat général souligne cette émotion. Moment d'émotion intense. Dans leur box, C Bourgeon et B Makhlouf baissent la tête. 

Témoin : Ils ont tué ensemble, ils l'ont cachée tous les deux.Elle se reprend et formule :Je ne pouvais pas croire qu'elle ait fait quelque chose. Berkane était vif mais il m'a jamais rien montré de suspect... Elle, elle a changé de comportement,jusqu'à dire qu'elle n'aimait plus sa fille même si elle s'est vite reprise... je me dis que c'est possible que ce soit elle, c'est déroutant mais... Je ne soutiens pas BM. ils ont fait ça tous les 2. Ils sont complémentaires. Ils ont tué ensemble, ils l'ont cachée tous les deux. S'il n'avait pas été tous les deux, est-ce que Fiona serait là où elle est ?

Renaud Portejoie Vous dites qu'elle aime ses filles, que Berkane Makhlouf aussi lorsque vous êtes interrogée juste après en mai 2013. Ensuite, j'ai le sentiment que vous avez entendu parler de la drogue.. 

- Je pense qu'à ce moment là j'étais la copine à Cécile dont la fille a disparu et ensuite, c'est encore autre chose. Mais d'après moi, ce que j'ai vécu, ce que j'ai vu... J'ai réfléchi aussi. 

Me Portejoie reparle du sentiment du témoin en mai 2013 : l'accident domestique est possible. A quoi pensez-vous ?

- Elle m'avait dit qu'elle ne prenait pas de drogues dures, c'est tout ce que je peux dire.

Me Portejoie refait préciser Avoir du mal avec ses enfants d'après les déclarations de 2013 ou ne plus l'aimer, selon les déclarations aujourd'hui ?

Le président relit "Fiona la dégoutait parce que Fiona ressemblait à son père"

Le témoin Je n'en démordrais pas la relation avait changé. 

Me Portejoie Il y a un fossé entre avoir du mal avec ses enfants et ce que vous dites aujourd’hui aux Assises.

Me Luciani vous avez dit que les relations entre Berkane et Fiona ont pu changer parce que surtout Fiona n'allait plus à l'école ?

-Oui..

On reparle de l'ingestion de sirop, le témoin ne se souvient pas..

Me Luciani : Lorsque vous aviez été entendue en audition, vous aviez livré un épisode sur l’ingestion par Fiona d’un sirop, qui l’aurait plongée dans un état d’ébriété.

- Oui, l'histoire du sirop..tout comme le shit et les médicaments, sur la table de la cuisine.

 

 

Dernier témoignage du matin, un proche de Nicolas Chafoulais qui décrit B Makhlouf comme étant parfois très brusque avec Fiona et sa soeur. Le couple complètement ailleurs avec la drogue. Beaucoup de personnes venaient se fournir en drogue au domicile du couple. Ils ne surveillaient pas les enfants selon lui.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Franchement, ils n'étaient pas mariés, rien, du coup, c'était "amiable" je suppose, à aucun moment de toutes les audiences on a entendu parler d'une procédure familiale suite à leur séparation. Elle fantasmait avec sa "garde exclusive" non ? Moi je crois pas qu'ils soient allés devant le juge, ils se camaient tous les deux..

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Reprise de l'audience avec une visio d'un "fournisseur de shit" du couple Bourgeon-Makhlouf. "C'était que pour du cannabis, pas de cocaine, héroine, ni autres..." 

Prsdt : Pourquoi achetaient-ils du cannabis alors qu'ils en faisaient pousser chez eux ?

- C'était du shit, pas de la beuh

- Ah d'accord..

On évoque brièvement "Tonton" (tout le monde se souviendra de lui) qui "avait peur quand Berkane était là". Et on expédie la visio, parce-que le témoignage n'a pas grand intérêt. 

 

Autre témoin dont les déclarations sont lues par le pdt, revient sur le couple que formait C. Bourgeon avec le père de Fiona. Il fait état de tromperie, de violence au sein du couple. "Cécile me demandait de l'argent pour acheter de la nourriture mais c'était pour sa drogue". Dans cette déclaration qui date de 2013, ce témoin parle de C. Bourgeon comme une "manipulatrice". Il dit avoir rencontré B. Makhlouf en boîte, en qui il n'avait "pas confiance". 

 

Témoin suivant, une femme qui a vu le couple Bourgeon / Makhlouf une dizaine de fois, "jamais avec les deux petites filles" quelques mois avant le drame. Ils se voyaient "chez tonton" lieu de rassemblement de toxicomanes à Clermont. Elle explique que "Cécile B. parlait moins quand elle venait avec lui [B. Makhlouf]" elle le décrit comme quelqu'un d'impulsif. Quand Cécile B. venait toute seule "elle parlait plus, elle se lâchait plus". 

Le président : vous n'avez jamais vu les filles ?

- Non, Cécile B. me disait qu'elles étaient chez sa mère

Le président : Mais sa mère habitait Perpignan...

 

Autre témoin, encore une vague connaissance des deux accusés croisés plusieurs fois "chez tonton" il se souvient avoir été choqué de voir que Cécile B. consommait de l'héroïne alors qu'elle était enceinte (de B. Makhlouf). "On n'a jamais vu les filles et on trouvait ça bizarre". Il explique qu'après la disparition de Fiona dans le milieu toxicomane de Clermont l'hypothèse qui circulait était celle de l'accident, la petite aurait avalé un cachet "c'est ce qu'on pensait tous... Moi j'aurais appelé les secours, ils ont aggravé leur cas".

 

Suspension avant le témoignage de Nicolas Chafoulais. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 796 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Nicolas Chafoulais

J'aimerais savoir ce que ma fille a fait pour mériter ça, ce qu'ils lui ont fait, ce corps qu'il ne m'ont pas rendu. 

D'embée, Nicolas Chafoulais interpelle Renaud Portejoie l'avocat de Cécile Bourgeon : "il faudrait qu'elle tourne la tête, qu'on la voit, elle sait très bien ce qu'ils ont fait".

Le père de Fiona poursuit, assure que tout allait bien avant qu'il se sépare de C. Bourgeon, qu'après il ne la voyait plus, ne pouvait plus lui parler sans qu'elle se mette à pleurer. Il ne nie pas ses problèmes de drogues, "mais tous les gens qui prennent de la drogue ne finissent pas par assassiner leurs enfants", ajoute le père de Fiona qui assure avoir voulu s'en sortir, arrêter de prendre de la drogue.

N. Chafoulais C'est à partir du moment où je l'ai laissée seule (C Bourgeon) que tout a dérivé. C'était moi qui avait pendant 80% du temps les enfants. Elle pensait que s'occuper des enfants c'était le Club Med. 

Après leur séparation, le père de Fiona continue de voir sa fille jusqu'en septembre 2012. Lors d'un week-end, Fiona lui parle du nouveau compagnon de Cécile B. "Elle me dit qu'il lui fait mal, je lui demande, comment ça ?" Fiona ne répond pas. Alors son père, au moment de ramener sa fille, décide d'en parler à Cécile B. Ce 9 septembre 2012, c'est la dernière fois que le père de Fiona voit sa fille vivante. N Chafoulais raconte l'épisode ce 9 septembre 2102 quand il se fracture le tibia après avoir ramené Fiona. Il avait demandé à sa mère pourquoi elle disait que "Kader" lui avait fait mal. Elle se serait alors énervée, l'accusant de monter la tête de Fiona et de ne pas supporter sa nouvelle relation avec B. Makhlouf. 

Prsdt : Que s'est-il passé selon vous ? 

NC : Je pense qu'ils l'ont frappé, c'est mon intime conviction. C'est le quatrième procès, je ne l'ai jamais vu pleurer la mort de Fiona je ne pense pas qu'il y ait des doutes. Ils ont frappé ma fille jusqu'à la laisser agoniser dans la chambre. Ils ont voulu sauver leur peau. 

N Chafoulais s'adresse directement à B Makhlouf : "Toi qu'est-ce que tu attends ? Elle s'en fout de ton fils, tu le reverras pas, c'est maintenant que tu dois parler ! "  B Makhlouf se lève. "Asseyez-vous Monsieur" lance le président. 

NC Je vous le garantis ce qu'elle a fait elle s'en fout elle veut la peine la moins lourde c'est tout. Et elle s'en sort plutôt bien. Fiona elle, s'en est moins bien sortie. Il n'y a pas d'emprise de Makhlouf sur Bourgeon. Elle sait se rebeller, se montrer violente... Concernant la thèse de l'enterrement à Aydat, je préférais qu'elle y soit. Si ils l'ont jetée à la poubelle c'est des monstres ! Cécile Bourgeon c'est un distributeur de gamins. Elle s'en fout de ce qu'elle fait. Sa nouvelle fille ? C'est incroyable de faire ça !

Le père de Fiona reste persuadé que C. Bourgeon et B. Makhlouf savent où est le corps : "Mais ils savent que le corps est tellement abîmé que si on le retrouve ils sont foutus, c'est pour ça qu'ils ne disent rien". 

Il dit que la 2ème fille qu'il a eu avec C. Bourgeon est au courant de tout. "C'est une petite fille qui se construit très bien, mais elle a peur de sa mère. Elle dit que plus tard elle ne veut pas d'enfant pour ne pas finir comme sa mère". 

Le président et l'avocat général questionnent N Chafoulais laissant sous entendre qu'il n'a pas pris de nouvelles de sa fille après le 9 septembre 2012. Le père de Fiona ne comprend pas, rappelle que quand il appelait au foyer, B Makhlouf raccrochait direct le téléphone.

NC : Mais elle ne m'a pas dit qu'il l'avait frappé, comment je pouvais m'imaginer ? Comment je pouvais savoir ? Même l'école n'a rien vu ! Si j'étais allé porter plainte pour ça on se serait foutu de ma gueule ! ce que j'ai pu entendre, c'est qu'ils ne s'en occupaient pas et qu'elle était pleine de drogues et qu'elle s'en est jamais sortie. Parce qu'elle ne le voulait pas. C'est jamais de sa faute. Quand elle était petite, c'était son père. Ensuite son beau-père. Puis moi. Maintenant Berkane.Elle n'a jamais montré de regrets. La seule chose qui l'intéresse, c'est comment on la voit aujourd'hui. S’ils l’ont jetée à la poubelle, ce sont des monstres, en restant poli. Il ne faut pas oublier qu’ils me menacent, après les faits, en me laissant un message sur mon téléphone. en disant qu’il faut que je leur rende la petite, que j’ai enlevé Fiona. Ils sont deux à monter le projet. Il faut être en accord.  

Me Lebert : Je me demande pourquoi cette haine pour vous. Sur le téléphone de Cécile Bourgeon, vous passez de "Nicolas CH" à "grosse pute nico", cela fait écho à ce qu'a dit l'un des témoins ce matin où Fiona la dégoutait parce qu'elle vous ressemblait. 

NC C'est vrai que Fiona me ressemblait beaucoup. Elle l'avait prise en grippe.

Me Lebert : Lorsqu'elle présente un doudou souris au policier ?

NC : C'était pas le doudou à Fiona. Elle avait un renard, et elle frottait l'écharpe du renard sous son nez.

Me Lebert : Son sens de l'orientation ? 

NC : Elle savait très bien se repérer dans l'espace. On a essayé d'arranger nos relations, Je pense qu’il y a plein de couples qui font cette erreur. C’etait une mauvaise idée. Je ne vais pas dire que c’est que Makhlouf qui mettait des bâtons dans les roues. Elle n’était pas plus encline à me laisser parler aux petites. Parfois, c’était la plus virulente.

Me Yves Crespin Est-ce que madame Bourgeon a repris contact avec la petite sœur ?

- Trois lettres dont la carte d'anniversaire.

- Avec vous , elle a repris contact ?

- Non.

- Elle ne demande pas à voir sa fille?

- Non, n'allez pas lui donner des idées !

AG : Vous l'avez rencontré elle a 15 ans, vous 18

- oui

- Elle avait déjà des problèmes ?

- Oui, des problèmes majeurs avec sa mère. Et elle était déjà dans la drogue. Aujourd’hui, je suis clean. Je ne prends plus rien. Les trois autres, ils vont faire quoi : Bilal et sa fille, ils vont grandir au foyer ?

AG : Elle vous reprochait d'être oisif, drogué et violent

- Violent, c'est moi qui me suis fait tanner. Oisif, les enfants étaient avec moi tout le temps, je ne restais pas devant la télé. La drogue, je n'ai jamais dit que je n'en ai pas pris. 

- Du moment où elle se drogue de manière extrême, vous ne le savez pas ?

- Je ne la voyais pas à ce moment. Je ne le sais pas. 

En mai 2013, la disparition de Fiona, Nicolas Chafoulais l’apprend par un appel de sa mère.  "Au début, bien sûr que j’y crois »[à la disparition]. C’est compliqué de se dire qu’il y a tout ça derrière la disparition de ma fille. J’essaie de l’appeler, [Cécile Bourgeon] elle ne me répond. Je suis parti chercher ma fille à Montjuzet. Pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, j’espère que ça va s’arranger, même si pendant une durée aussi longue, on pense à tout. J’ai pensé à l’enlèvement, des pédophiles, il y en a partout…

Le président demande à C Bourgeon de se lever. Il l'interroge sur ses violences. C Bourgeon s'exprime. Agacée.

Le président à Cécile Bourgeon sur les violences il dit que c'est vous qui le frappiez

Elle minimise et noie le poisson et aborde les courriers à sa fille J'écris pas. Il lui a dit "c'est ta mère qui a tué Fiona". Je sais pas quoi écrire.

Prsdt à CB : Il est encore temps de dire où est le corps de Fiona Madame Bourgeon? Ca parait incroyable que vous ne vous rappeliez pas ? Je suis pas sûr que vous réalisiez ca, vous vous agacez facilement.

Renaud Portejoie : C'est maintenant qu'il faut le dire si vous savez. 

CB Si je le savais, je l'aurais dit, il le sait. Je n'y suis jamais retourné.

Prsdt Mais justement ! C'est ce qui nous paraît impossible ! Que vous ayez enterré le corps dans un endroit si improbable que jamais vous n'avez pu y retourner !

Maître Portejoie l'avocat de C. Bourgeon lui demande de parler "c'est le moment" souffle-t-il. C. Bourgeon ne répond pas.

Un des assesseurs pose LA question est ce que vous êtes allé chercher le corps de votre fille depuis votre libération?

Son avocat R Portejoie assure l'en avoir dissuadée : Je ne vous cache pas que j'ai pu avoir peur qu'elle rencontre des personnes et cela puisse être perçu comme une provocation. (Il raconte qu'elle l'a appelé un soir en pleurs).

Avant de s'assoir N Chafoulais s'adresse directement à C Bourgeon :  s'il te plait n'écris plus à sa soeur, laisse la, et ne t'occupe plus de tes enfants !

 

L'audience est levée.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×