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Les nouvelles recreations et joyeux devis de Bonaventure


Chrysalide7

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Nouveau, 21ans Posté(e)
Chrysalide7 Nouveau 3 messages
Baby Forumeur‚ 21ans‚
Posté(e)

Bonjour, 

J'ai un devoir à faire pour le 2 décembre 2020 mais malheureusement je n'arrive pas à décomposer le texte afin de trouver des axes pour faire une composition. 

pouvez-vous m'aider ? 

Le texte c'est la nouvelle ''Du singe qui beut la médecine''  des nouvelles recreations et joyeux devis de Bonaventure 

'' JE ne sçay si ce fut point ce mesme sin-
ge dont nous parlions tout maintenant: 
Mais c'est tout un, si ce ne fut luy: ce fut 
un autre. Tant y ha que le maistre de ce 
singe devint malade d'une grosse fieb-
vre: Lequel fit appeler les medecins qui luy ordonne-
rent tout premierement le clistere & la saignee à la 
grand' mode accoustumee: puis des syrops par quatre 
matins, & tandis une medecine: laquelle l'apothicaire 
luy apporte de bon matin, au jour nommé. Mais ayant 
trouvé son patient endormy, ne le voulut pas resveiller, 
d'autant mesme qu'il n'avoit reposé long temps avoit. 
Mais il laisse la medicine dedans le gobelet dessus la ta 
ble, couvert d'un linge: & s'en alla, en attendant que le 
patient se reveillast, comme il fit au bout de quelque 
temps: & veid sa medecine sus la table, mais il n'y avoit 
personne pour la luy bailler. Car tout le monde estoit 
sorty, pour le laisser reposer: & par fortune avoyent 
laissé l'huys de la chambre ouvert: qui fut cause que le 
singe y entra pour venir veoir son maistre. La premiere 
chose qu'il fit, fut de monter sus la table, ou il trouve ce 
gobelet d'argent auquel estoit la medecine. Il le descou 
vre, & commence à porter ce breuvage au nez, lequel 
il trouva d'un goust un petit fascheux, qui luy faisoit 
faire des mines toutes nouvelles. A la fin il s'aduuanture 
d'y taster, car jamais ne s'en fust passe. Mais pour cesteamertume succree, il retiroit le museau, il demenoit les

babines, il faisoit des grimasses les plus estranges du

monde. Toutesfois par ce qu'elle estoit doulceastre, il y

retourna encores une foys, & puis une autre. Somme, il

fit tant, en tastant, & retastant qu'il vint à bout de ceste

medecine, & la beut toute, encores s'en leschoit il ses

barbes. Ce pendant le malade qui le regardoit, print si

grand plaisir aux mines qu'il luy veid faire, qu'il en ou-

blia son mal, & se print à rire si fort & de si bon coura-

ge, qu'il guerit tout sain. Car au moyen de la soubdaine,

& inopinee joye, les espritz se revigorerent, le sang se re

ctifia, les humeurs se remirent en leur place, tant que la

fiebvre se perdit. Tantost le medecin arrive, qui deman

da au gisant, comment il se trouvoit, & si la medecine

avoit fait operation: mais le gisant rioit si fort, qu'à

grand peine povoit il parler: dont le medecin print fort

mauvaise opinion, pensant qu'il fust en resverie, & que

ce fust faict de luy. Toutesfois à la fin il respondit au

medecin: Demandez, dit il, au singe, quelle operation

elle ha faicte. Le medecin n'entendoit point ce langa-

ge, jusques à tant que luy, ayant demouré quelque espa

ce de temps, voicy ce singe qui commença à aller du

derriere tout le long de la chambre, & sus les tapisse-

ries: il saultoit, il couroit, il faisoit un terrible mesnage.

A quoy le medecin congneut bien qu'il avoit esté le

lieutenant du malade: lequel à peine leur compta le cas

comme il estoit advenu, tant il rioit fort: dont ilz furent

tous resiouis, mais le malade encores plus. Car il se leva

gentiment du lict, & fit bonne chere, Dieu mercy & le

singe.

 

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 887 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

C'est un fait établi que le rire est un bon médicament. Je ne sais quelles sont les substances bénéfiques et revigorantes qu'il produit dans le corps du rieur.

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