L'objectivité en science et philosophie

"Notre ami sceptique a fait bien du chemin. Il n'est plus celui qui écoute timidement une conférence technique, qui contredit poliment." Bruno Latour, La science en action.

Critiquer la philosophie avec quelques notions d'histoire et de logique lorsque porté sur la spéculation est chose facile et habituelle, les contradicteurs s'en donnent à coeur-joie depuis plus d'un siècle et avec succès. Elle peine depuis à montrer le bout de son nez tant l'objectivité et le progrès l'ont dépassée. Aujourd'hui la philosophie est quasiment un archaïsme et c'est son rival principal, la science, qui l'a envoyée au tapis. Celle-ci parade désormais tel un Dieu orgueilleux immanent et incontournable que l'on convoque pour avoir le mot final. Et pourtant ! Quiconque possède une intelligence saine et franchement personnelle, sachant penser indépendamment de la masse, peut, de la même manière que l'on a mis la philosophie sur la sellette, critiquer sévèrement les dérives de la science et remettre en cause son statut exceptionnel. La pandémie qui frappe l'humanité depuis presque un an a fait remonter en surface la boue toxique qui est en train de gruger les fondements de la civilisation et prend les êtres vivants pour des cobayes. Mais le peuple est si captivé par les prouesses techno-scientifiques et la science-fiction qu'il n'y voit que du feu. Peut-être ne serait-il pas inapproprié de faire remarquer qu'il constitue un gros contingent de prolétaires en cravate qui travaillent pour l'industrie pharmaceutique, entre autres, ou sont employés par le gouvernement pour assumer la bureaucratie. Souvent, le peuple zélé se sent l'âme missionnaire et plus royaliste que le roi. L'objectivité en prend un sérieux coup quand le confort dépend des patrons pour lesquels on travaille. À moins d'être hypocrite et de mordre la main de celui qui nous nourrit, il est plutôt normal d'aller dans le sens des conventions et de continuer à croire que nos maîtres sont responsables et scrupuleux et s'affairent au bien de l'humanité.

La science n'est pas la rivale de la philo, au contraire. Mieux on connaît les lois de la nature et mieux les philosophes en jugent.

Les dérives de la science sont de votre imagination confuse. Le savoir ne dérive pas au gré du vent. Vos élucubrations sont risibles.

Parle-t-on du même Bruno Latour qui à dit: "Pour combattre cette nouvelle « guerre », les scientifiques devront regagner un peu de « l’autorité » et du « respect » qu’ils ont perdus au cours des dernières décennies.", recul auquel il avoue avoir contribué en présentant la science comme une construction sociale, une série de thèses relatives, d'opinions, pavant ainsi le chemin aux discours climato-sceptiques et autres tenants d'un relativisme cognitif délétère avec lesquels il a pris ses distances depuis qu'il a réalisé les conséquences de ses propres allégations ?

Il y a 7 heures, Talon 1 a dit :

La science n'est pas la rivale de la philo, au contraire. Mieux on connaît les lois de la nature et mieux les philosophes en jugent.

Mon Dieu, ce que tu es bon en histoire ! 

Il y a 7 heures, épixès a dit :

Parle-t-on du même Bruno Latour

Tiens, le revoilà lui! 

Il y a 8 heures, Maroudiji a dit :

"Notre ami sceptique a fait bien du chemin. Il n'est plus celui qui écoute timidement une conférence technique, qui contredit poliment." Bruno Latour, La science en action.

Critiquer la philosophie avec quelques notions d'histoire et de logique lorsque porté sur la spéculation est chose facile et habituelle, les contradicteurs s'en donnent à coeur-joie depuis plus d'un siècle et avec succès. Elle peine depuis à montrer le bout de son nez tant l'objectivité et le progrès l'ont dépassée. Aujourd'hui la philosophie est quasiment un archaïsme et c'est son rival principal, la science, qui l'a envoyée au tapis. Celle-ci parade désormais tel un Dieu orgueilleux immanent et incontournable que l'on convoque pour avoir le mot final. Et pourtant ! Quiconque possède une intelligence saine et franchement personnelle, sachant penser indépendamment de la masse, peut, de la même manière que l'on a mis la philosophie sur la sellette, critiquer sévèrement les dérives de la science et remettre en cause son statut exceptionnel. La pandémie qui frappe l'humanité depuis presque un an a fait remonter en surface la boue toxique qui est en train de gruger les fondements de la civilisation et prend les êtres vivants pour des cobayes. Mais le peuple est si captivé par les prouesses techno-scientifiques et la science-fiction qu'il n'y voit que du feu. Peut-être ne serait-il pas inapproprié de faire remarquer qu'il constitue un gros contingent de prolétaires en cravate qui travaillent pour l'industrie pharmaceutique, entre autres, ou sont employés par le gouvernement pour assumer la bureaucratie. Souvent, le peuple zélé se sent l'âme missionnaire et plus royaliste que le roi. L'objectivité en prend un sérieux coup quand le confort dépend des patrons pour lesquels on travaille. À moins d'être hypocrite et de mordre la main de celui qui nous nourrit, il est plutôt normal d'aller dans le sens des conventions et de continuer à croire que nos maîtres sont responsables et scrupuleux et s'affairent au bien de l'humanité.

Peut être qu'un jour il y aura harmonie entre science et politique comme la politique la toujours voulue et eu avec religion. La philosophie n'est que pion.