Ce n’est pas le but qui compte mais le chemin parcouru

il y a 25 minutes, Groenland a dit :

Bon... moi je ne te comprends pas. 

Sinon, on est sur un forum de philo ici non ? 

Oui et ta philo

Bât de laine

il y a 43 minutes, Niti a dit :

Oui et ta philo

Bât de laine

Le but est défini

Le perdre pour mieux y travailler

Le succès en dépend

Il y a 2 heures, Groenland a dit :

Je vous laisse l'honneur du but atteint ET aussi du chemin parcouru, si vous en êtes capable tant mieux pour vous.

Ce que vous avez raté c'est que j'évoque ici une vision de la vie de manière globale et mon but n'est certainement pas de donner des leçons. Perso cette vision me résout pas mal de questions existentielles et même éthiques alors je partage.

Non, je suis pas d'accord.

Pourtant, avoir un but dans la vie est le plus sûr moyen d'avoir un "moteur" interne qui pousse l'individu vers un objectif.

Le chemin ou plus précisément le cheminement au cours des années est très instructif sur les facultés d'adaptation, la résilience après les échecs...

Comme a dit Philippe Pollet-Villard "Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout". 

Le 19/09/2020 à 16:08, Groenland a dit :

En général lorsqu’on se définit un but à atteindre, nous essayons de nous donner tous les moyens nécessaires pour arriver à ce but, un long chemin se trace alors devant nous. Cependant on ne perd pas de vue le fait qu’on peut ne jamais réussir à atteindre complètement notre but. Souvent même une fois le but atteint on peut sentir un amer goût de déception : « ah, tout ça pour ça… ! ». Et même si on atteint l’objectif fixé et qu’on n’en ressent aucune déception, on peut toujours se demander si les efforts voir les sacrifices qu’on a fait pour y arriver en valaient la peine ?

Par conséquent on peut dans tous les cas être désenchanté lorsqu’on essaie d’atteindre nos objectifs. Alors dans ce cas est-ce qu’il ne faut pas plutôt se dire : Quelque soit le but qu’on s’est fixé, ce n’est pas ce but qui est important mais tout le chemin qu’on parcourt pour l’atteindre. Après tout, c’est sur ces chemins qui sont parcourus qu’on expérimente réellement la vie, qu’on se frotte aux difficultés et aux réalités de celle-ci, je pense que la vie c’est justement ces chemins là et non les objectifs ni les « prouesses » qu’on aurait réussit à atteindre.

Je trouve que cette vision résout pas mal de questions d’ordre existentiel voir éthique : Par exemple, au lieu de juger quelqu’un sur les choses qu’il aurait réussi à faire dans sa vie, regardons plutôt les chemins qu’il a parcouru. C’est en fin de compte cela qui définit la personne. En effet, les gens ont plutôt tendance à nous juger en fonction des choses que nous avons réussi à faire dans la vie alors qu’en fin de compte ce qui nous définit ce sont ces chemins que nous avons parcouru ou sur lesquels nous sommes lancés et non ce que nous prétendons à être ni même ce que les autres disent ou pensent de nous. Reste cependant une dernière question : Alors qu'il est plutôt facile de savoir ce que quelqu'un a réussi à faire dans sa vie, comment pouvons-nous véritablement connaître « les chemins parcourus » des uns et des autres ?

Il y a les débuts et les fins. La fin sera un nouveau début, et le début remplace quelque chose qui a fini. Un but est une fin, mais c'est aussi le pas pour un début.

La vie est un jeu. Mais le jeu ne se fait pas sans règles. Ce n'est pas seulement le chemin ou le but, mais l'écriture des règles du jeu et l'application de celles-ci.

Ce qui compte, ce n'est pas la destination illusoire, ce n'est même pas le chemin, c'est comment on arpente le chemin 

Petits scarabées 

Il y a 2 heures, Tamar Hanna a dit :

Il y a les débuts et les fins. La fin sera un nouveau début, et le début remplace quelque chose qui a fini. Un but est une fin, mais c'est aussi le pas pour un début.

La vie est un jeu. Mais le jeu ne se fait pas sans règles. Ce n'est pas seulement le chemin ou le but, mais l'écriture des règles du jeu et l'application de celles-ci.

L'écriture des règles du jeu ? Et qui doit en décider de ces règles du jeu ? Qui les écrira ?

Il y a 1 heure, zenalpha a dit :

Ce qui compte, ce n'est pas la destination illusoire, ce n'est même pas le chemin, c'est comment on arpente le chemin 

Petits scarabées 

 

Oui effectivement il y a cet aspect là aussi, la question de comment on s'y prend lorsqu'on arpente le chemin. Mais là on rentre plutôt dans le domaine de la morale. Sur ce coup-ci perso je dirais "Les goûts et les couleurs ne se discutent pas !" : à chacun de choisir la manière qui lui convient pour arpenter le chemin... et d'en assumer les conséquences !  

Le 19/09/2020 à 16:08, Groenland a dit :

En général lorsqu’on se définit un but à atteindre, nous essayons de nous donner tous les moyens nécessaires pour arriver à ce but, un long chemin se trace alors devant nous. Cependant on ne perd pas de vue le fait qu’on peut ne jamais réussir à atteindre complètement notre but. Souvent même une fois le but atteint on peut sentir un amer goût de déception : « ah, tout ça pour ça… ! ». Et même si on atteint l’objectif fixé et qu’on n’en ressent aucune déception, on peut toujours se demander si les efforts voir les sacrifices qu’on a fait pour y arriver en valaient la peine ?

Par conséquent on peut dans tous les cas être désenchanté lorsqu’on essaie d’atteindre nos objectifs. Alors dans ce cas est-ce qu’il ne faut pas plutôt se dire : Quelque soit le but qu’on s’est fixé, ce n’est pas ce but qui est important mais tout le chemin qu’on parcourt pour l’atteindre. Après tout, c’est sur ces chemins qui sont parcourus qu’on expérimente réellement la vie, qu’on se frotte aux difficultés et aux réalités de celle-ci, je pense que la vie c’est justement ces chemins là et non les objectifs ni les « prouesses » qu’on aurait réussit à atteindre.

Je trouve que cette vision résout pas mal de questions d’ordre existentiel voir éthique : Par exemple, au lieu de juger quelqu’un sur les choses qu’il aurait réussi à faire dans sa vie, regardons plutôt les chemins qu’il a parcouru. C’est en fin de compte cela qui définit la personne. En effet, les gens ont plutôt tendance à nous juger en fonction des choses que nous avons réussi à faire dans la vie alors qu’en fin de compte ce qui nous définit ce sont ces chemins que nous avons parcouru ou sur lesquels nous sommes lancés et non ce que nous prétendons à être ni même ce que les autres disent ou pensent de nous. Reste cependant une dernière question : Alors qu'il est plutôt facile de savoir ce que quelqu'un a réussi à faire dans sa vie, comment pouvons-nous véritablement connaître « les chemins parcourus » des uns et des autres ?

Bonjour,

"Y a que les routes qui sont belles,

Et peu importe où elles nous mènent.

...

Y a que les routes qui tremblent,

Les destinations se ressemblent."

Jean-Jacques Goldman, On ira

Ou, un peu plus trivial :

"J'ai rarement participé à une course de spermatozoïdes, mais j'ai souvent donné le départ."

Coluche

La Station Spatiale Internationale (ISS) ne sert strictement à rien.

Elle coûte des centaines de milliards pour quasiment aucun retour sur investissement.

Mais sa valeur ajoutée est au sol.

Nous avons acquis, grâce à cette station, une technologie exploratrice qui vaut de l'or,

technologie que nous oublierons aussitôt que son obsolescence sera rationalisée.

Les rêves ne sont pas gratuits, ils ont un coût.

Les rêves d'ingénieur ont un coût financier, et les rêves politiques ont un coût humain.

Les rêves d'anges et de démons sont parmi les plus coûteux et les plus ineptes.

J'en ai personnellement versé le tribut.

Appétit + espoir <=> rêve

Ici, l'espoir est une causalité, donc une science.

Cet espoir oscille entre naïveté et scepticisme.

Le scepticisme est castrateur et prohibitif, alors que la naïveté est dissipative et énergivore.

Notre chemin collectif, notre projet commun, si précaire et si chaotique, devra faire la part des choses entre un rêve séducteur et un espoir précaire.

Cordialement, Fraction

il y a 38 minutes, Fraction a dit :

Notre chemin collectif, notre projet commun, si précaire et si chaotique, devra faire la part des choses entre un rêve séducteur et un espoir précaire.

"Notre chemin collectif", voilà qui est super intéressant ! Je ne voyais pas le chemin sous cet angle là, je pensais plutôt un chemin personnel mais effectivement il devient encore plus évident lorsqu'on pense "chemin collectif" qu'en effet ce n'est pas le but qui compte mais ce chemin (collectif) qui pour moi représente en fin de compte notre société. 

il y a 13 minutes, Groenland a dit :

"Notre chemin collectif", voilà qui est super intéressant ! Je ne voyais pas le chemin sous cet angle là, je pensais plutôt un chemin personnel mais effectivement il devient encore plus évident lorsqu'on pense "chemin collectif" qu'en effet ce n'est pas le but qui compte mais ce chemin (collectif) qui pour moi représente en fin de compte notre société. 

Notre chemin collectif n'est pas objectivable.

Il ne peut se faire qu'autour de valeurs abstraites et de directives notionnelles.

Liberté, égalité, fraternité (laïcité ?).

La seule chose qui puisse nous fédérer, c'est notre histoire, notre enracinement traditionnel.

La France n'est pas une plateforme sans âme, tel un hangar logistique, une chaîne de télévision audimatisée, une auberge espagnole, où chacun y apporterait sa gamelle, où chacun viendrait avec ses propres mœurs et coutumes.

Notre chemin est individuellement libre, mais il est collectivement canalisé.

Nous appartenons à un collectif, et nous sommes censés être sensibles à ses douleurs, voire à ses caprices.

Il y a 6 heures, Fraction a dit :

Notre chemin collectif n'est pas objectivable.

Il ne peut se faire qu'autour de valeurs abstraites et de directives notionnelles.

Liberté, égalité, fraternité (laïcité ?).

La seule chose qui puisse nous fédérer, c'est notre histoire, notre enracinement traditionnel.

La France n'est pas une plateforme sans âme, tel un hangar logistique, une chaîne de télévision audimatisée, une auberge espagnole, où chacun y apporterait sa gamelle, où chacun viendrait avec ses propres mœurs et coutumes.

Notre chemin est individuellement libre, mais il est collectivement canalisé.

Nous appartenons à un collectif, et nous sommes censés être sensibles à ses douleurs, voire à ses caprices.

 

Oui, c'est l'histoire d'une société ou d'un peuple qui constitue en fait son "chemin parcouru". Elle est constamment en devenir cette histoire et cela parfois dans la douleur...