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Totof44

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Totof44 Membre 4 791 messages
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Voyons voir les rapports de forces entre les différents partis sur l'échiquier, et leurs dynamiques.

Le RN n'arrive pas à s'imposer comme parti alternatif. Alors que c'est leur candidate qui était challenger à la présidentielle, ce n'est pas elle qui a réussi, dans les mois qui ont suivi, à s'imposer comme principale opposante à Emmanuel Macron. Aux européennes, son résultat n'était pas si bon. Il a eu moins de voix qu'en 2014 et moins d'élus, et doit son score, non pas à la conviction des votants, mais à l'odieuse stratégie de communication qu'il a mis en oeuvre , main dans la main avec la macronie : celle du duel. Ce parti peine à s'ancrer localement. Il garde la plupart des villes conquises en 2014, mais perd des élus dans le même temps. Et puis s'il gagne une grande ville, c'est en refusant d'arborer son étiquette et en adoptant une stratégie d'alliance des droites qui n'est pas encore assez mûre pour être utilisée à l'échelle nationale. C'est aussi par là que se trouve le problème de ce parti, le clivage entre la tendance nationale-socialiste au nord et la tendance nationale-libérale au sud et aussi celui, qui ne se calque même pas tout à fait sur le premier, entre les partisans d'une sortie de la France de l'union et ceux qui estiment que c'est une mauvaise stratégie. Je pense que le RN atteint un plafond de verre, et qu'il n'ira pas tellement plus loin que ce qu'il a fait au cours des cinq dernières années.

Du côté de l'extrême gauche, quel exploit ! Ils ont enfin réussi à trouver un siège d'élu à leur chef de file ! On peut imaginer que comme d'habitude, Nathalie Artaud et Philippe Poutou seront tous deux candidats pour se partager les quelques 1,5% de suffrages qui votent par là.

LR n'arrive pas à se redresser. Après l'élimination de leur candidat dès le premier tour de la présidentielle et les résultats décevants des européennes, des poids lourds ont fichu le camp et envisagent de se présenter à la présidentielle. Peu probable que ce parti se relance à nouveau dans une désignation d'un candidat par une primaire. Il leur faudra donc un chef de file qui ait une autorité naturelle, de la notoriété, du charisme et pas de casserole, de préférence. Mais avant cela, il faut que ce parti trouve sa ligne politique, divisé entre les tendances libérales, souverainistes, sociales, sécuritaires, gaullistes... et les égos de ceux qui incarnent ces tendances. Et le temps est compté. Le résultat des municipales pour LR est assez décevant. Le covid y est sûrement pour quelque chose. Ce parti compte beaucoup sur l'électorat boomer, habituellement assidu lors des scrutins électoraux mais population à risques vis-à-vis de la maladie, et dont j'imagine qu'il s'est abstenu bien plus qu'ordinairement, par précaution. Ceci explique peut être les pertes de plusieurs grandes métropoles. Toujours est-il que le bilan pour eux, c'est qu'ils résistent, pas qu'ils reprennent des couleurs. C'est ce qu'ils devront montrer aux départementales et régionales pour permettre à leur leader (s'il l'ont trouvé d'ici là) d'asseoir son autorité. Du coup, j'ai peine à croire que ce parti ait beaucoup d'avenir. Je mise sur un destin comparable à celui du PCF : grand parti un jour, parti en voie de disparition quelques décennies plus tard.

Pour la FI, ce n'est pas une mauvaise passe, c'est une traversée du désert, l'errance, la solitude, la déception. Quelque chose s'est cassé entre leurs sympathisants et l'appareil suite à l'affaire des perquisitions. Combiné à la misérable stratégie du "référendum anti-Macron" adoptée lors des européennes, beaucoup les ont pris au mot, y compris au sein même de leurs instances, et se sont mis à voter en faisant ce que les instituts de sondages indiquaient. Judiciairement, les ennuis ne sont pas finis pour eux, et Jean-Luc Mélenchon qui n'abandonne pas ses excès, et qui se radicalise dans ses prises de positions, se trouve de plus en plus contesté. Quelqu'un peut-il reprendre le flambeau ? Difficile de succéder à un tribun comme Mélenchon, d'autant que celui-ci ne laisse pas énormément de place à ceux qui pourraient peut être incarner cette succession. Aux municipales, ils ont été totalement absents, comme s'ils avaient oublié qu'un scrutin se tenait. Il n'est donc même pas certain qu'ils aient leur candidat en 2022. Et puis le divorce est définitif avec le PCF. Et si le PCF c'est quelque chose comme 1% des voix, c'est aussi un réseau de militants et d'élus, donc des moyens humains et financiers pour réaliser des campagnes dynamiques. Choses que n'ont pas vraiment les insoumis (ce que Mélenchon n'a toujours pas compris) et je pense qu'ils paieront l'ingratitude qu'ils ont eu lors de l'explosion du front de gauche. Comment espérer être au second tour, dans un tel état, et avec à gauche un Poutou qui s'implante et à droite un PCF qui pourrait représenter son candidat ?

Je le dis depuis trois ou quatre ans, la vie politique locale avance à une vitesse différente de la vie politique nationale. Nationalement, trois tendances émergent : le nationalisme, le libéralisme et l'écolo-socialisme. Localement, les deux partis qui ont dirigé la France alternativement pendant des décennies se maintiennent encore bien. Ce que je disais de LR vaut aussi pour le PS. Garder leurs groupes parlementaires et leurs élus locaux, oui. Diriger à nouveau le pays, je pense que c'est pour eux, quelque chose de terminé. Peut être dans le cadre d'une coalition, mais sans la diriger, cette fois. Rien d'étonnant donc aux résultats du PS aux municipales. Comparés à ce qu'ils ont fait aux différents scrutins des cinq dernières années, c'est une victoire ! Mais ils reviennent de très très loin et se font désormais systématiquement doubler. Le PS n'est plus le parti qui domine à gauche. Ce fut la FI un court moment, c'est désormais EELV.

Les verts ne se définissent pas clairement comme étant de gauche. Et les résultats des municipales m'aident à comprendre pourquoi. C'est dans les centres-villes qu'ils font de gros scores. C'est un électorat bobo qui vote pour eux. Electorat qui a donc possiblement pas mal voté pour Macron il y a trois ans. Si les verts veulent le fidéliser, les clins d'oeuil à la gauche radicale seraient en effet mal venus. Et en même temps il est tout à fait possible qu'un certain nombre d'électeurs soient très attachés à l'écologie politique, qu'ils aient voté EELV en 2009/2010, front de gauche de 2012 à 2017 et qu'ils reviennent vers les verts depuis les européennes. Bref, l'aile gauche de la macronie prend ses distances en créant son groupe parlementaire, et les électeurs se tournent vers les verts. Ainsi, Yannick Jadot pourrait s'imposer comme rival d'Emmanuel Macron et envisager une qualification au second tour de la présidentielle. Pour cela, il aura tout de même besoin qu'on évite la multiplication des candidatures et l'éparpillement des voix autour de lui. Après la présidentielle de 2017 où il s'est retiré pour soutenir le candidat officiel du PS, est-ce que ce dernier peut lui rendre la pareille ? Unis, le PS et EELV ont leurs chances. Sans compter la multitudes de petits partis qui les entourent : génération.s, parti radical de gauche, mouvement écologiste indépendant, génération écologie, cap21, la France en action, nouvelle donne... A ce moment là, même ceux qui auraient continué à voter Mélenchon pourraient être séduits par un véritable espoir d'alternance.

Et dans ce cas, Macron aurait des raisons de trembler. Certes, il fait des discours sur le social ou l'écologie, mais continue d'orienter sa politique à droite, et monsieur "en même temps" marche à cloche pied, et est en train de se faire amputer de sa jambe gauche à force de ne pas l'utiliser. Mais peut-il siphonner beaucoup plus l'électorat de droite ? Peut-il convaincre beaucoup plus le 3ème âge et les Français des campagnes ? J'en doute fort. D'ailleurs, localement, c'est le désastre. Reste à voir si ce désastre va se confirmer aux départementales et régionales. Reste à voir aussi l'épilogue de l'affaire Benalla. Et celui de la gestion du covid19. Tout cela pourrait beaucoup gêner Jupiter, si bien que l'hypothèse d'une scission avec le MoDem et celle d'une candidature sur le centre droit (Jean-Christophe Lagarde par exemple) ne sont pas à écarter. Alors la bande d'opportunistes qui entoure Macron pourrait se sauver en sentant le vent tourner, et la REM pourrait s'effondrer comme un château de cartes, avec un Macron isolé et pris en tenaille entre Lagarde à sa droite et Jadot à sa gauche. Ce scénario n'est toutefois pas écrit d'avance, il est fait d'hypothèses et de spéculations.

Si la gauche reste divisée, et si les hypothèses sur les libéraux s'infirmaient, alors Macron pourrait de nouveau être confronté à Marine le Pen en 2022. Mais avec combien de voix ? Avec quelle part des suffrages exprimés ? Avec quelle part des inscrits ? Si Macron regagne en 2022, rien ne dit qu'il emportera les législatives aussi facilement qu'en 2017 ; et sa légitimité politique, qui était déjà atrophiée lors de sa première élection pourrait l'être encore davantage. Comment alors pourrait-il gouverner ? Ce pourrait-il être le début de la fin pour la Vème République ?

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PASCOU Membre 92 138 messages
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Il y a 5 heures, Totof44 a dit :

Voyons voir les rapports de forces entre les différents partis sur l'échiquier, et leurs dynamiques.

Le RN n'arrive pas à s'imposer comme parti alternatif. Alors que c'est leur candidate qui était challenger à la présidentielle, ce n'est pas elle qui a réussi, dans les mois qui ont suivi, à s'imposer comme principale opposante à Emmanuel Macron. Aux européennes, son résultat n'était pas si bon. Il a eu moins de voix qu'en 2014 et moins d'élus, et doit son score, non pas à la conviction des votants, mais à l'odieuse stratégie de communication qu'il a mis en oeuvre , main dans la main avec la macronie : celle du duel. Ce parti peine à s'ancrer localement. Il garde la plupart des villes conquises en 2014, mais perd des élus dans le même temps. Et puis s'il gagne une grande ville, c'est en refusant d'arborer son étiquette et en adoptant une stratégie d'alliance des droites qui n'est pas encore assez mûre pour être utilisée à l'échelle nationale. C'est aussi par là que se trouve le problème de ce parti, le clivage entre la tendance nationale-socialiste au nord et la tendance nationale-libérale au sud et aussi celui, qui ne se calque même pas tout à fait sur le premier, entre les partisans d'une sortie de la France de l'union et ceux qui estiment que c'est une mauvaise stratégie. Je pense que le RN atteint un plafond de verre, et qu'il n'ira pas tellement plus loin que ce qu'il a fait au cours des cinq dernières années.

Du côté de l'extrême gauche, quel exploit ! Ils ont enfin réussi à trouver un siège d'élu à leur chef de file ! On peut imaginer que comme d'habitude, Nathalie Artaud et Philippe Poutou seront tous deux candidats pour se partager les quelques 1,5% de suffrages qui votent par là.

LR n'arrive pas à se redresser. Après l'élimination de leur candidat dès le premier tour de la présidentielle et les résultats décevants des européennes, des poids lourds ont fichu le camp et envisagent de se présenter à la présidentielle. Peu probable que ce parti se relance à nouveau dans une désignation d'un candidat par une primaire. Il leur faudra donc un chef de file qui ait une autorité naturelle, de la notoriété, du charisme et pas de casserole, de préférence. Mais avant cela, il faut que ce parti trouve sa ligne politique, divisé entre les tendances libérales, souverainistes, sociales, sécuritaires, gaullistes... et les égos de ceux qui incarnent ces tendances. Et le temps est compté. Le résultat des municipales pour LR est assez décevant. Le covid y est sûrement pour quelque chose. Ce parti compte beaucoup sur l'électorat boomer, habituellement assidu lors des scrutins électoraux mais population à risques vis-à-vis de la maladie, et dont j'imagine qu'il s'est abstenu bien plus qu'ordinairement, par précaution. Ceci explique peut être les pertes de plusieurs grandes métropoles. Toujours est-il que le bilan pour eux, c'est qu'ils résistent, pas qu'ils reprennent des couleurs. C'est ce qu'ils devront montrer aux départementales et régionales pour permettre à leur leader (s'il l'ont trouvé d'ici là) d'asseoir son autorité. Du coup, j'ai peine à croire que ce parti ait beaucoup d'avenir. Je mise sur un destin comparable à celui du PCF : grand parti un jour, parti en voie de disparition quelques décennies plus tard.

Pour la FI, ce n'est pas une mauvaise passe, c'est une traversée du désert, l'errance, la solitude, la déception. Quelque chose s'est cassé entre leurs sympathisants et l'appareil suite à l'affaire des perquisitions. Combiné à la misérable stratégie du "référendum anti-Macron" adoptée lors des européennes, beaucoup les ont pris au mot, y compris au sein même de leurs instances, et se sont mis à voter en faisant ce que les instituts de sondages indiquaient. Judiciairement, les ennuis ne sont pas finis pour eux, et Jean-Luc Mélenchon qui n'abandonne pas ses excès, et qui se radicalise dans ses prises de positions, se trouve de plus en plus contesté. Quelqu'un peut-il reprendre le flambeau ? Difficile de succéder à un tribun comme Mélenchon, d'autant que celui-ci ne laisse pas énormément de place à ceux qui pourraient peut être incarner cette succession. Aux municipales, ils ont été totalement absents, comme s'ils avaient oublié qu'un scrutin se tenait. Il n'est donc même pas certain qu'ils aient leur candidat en 2022. Et puis le divorce est définitif avec le PCF. Et si le PCF c'est quelque chose comme 1% des voix, c'est aussi un réseau de militants et d'élus, donc des moyens humains et financiers pour réaliser des campagnes dynamiques. Choses que n'ont pas vraiment les insoumis (ce que Mélenchon n'a toujours pas compris) et je pense qu'ils paieront l'ingratitude qu'ils ont eu lors de l'explosion du front de gauche. Comment espérer être au second tour, dans un tel état, et avec à gauche un Poutou qui s'implante et à droite un PCF qui pourrait représenter son candidat ?

Je le dis depuis trois ou quatre ans, la vie politique locale avance à une vitesse différente de la vie politique nationale. Nationalement, trois tendances émergent : le nationalisme, le libéralisme et l'écolo-socialisme. Localement, les deux partis qui ont dirigé la France alternativement pendant des décennies se maintiennent encore bien. Ce que je disais de LR vaut aussi pour le PS. Garder leurs groupes parlementaires et leurs élus locaux, oui. Diriger à nouveau le pays, je pense que c'est pour eux, quelque chose de terminé. Peut être dans le cadre d'une coalition, mais sans la diriger, cette fois. Rien d'étonnant donc aux résultats du PS aux municipales. Comparés à ce qu'ils ont fait aux différents scrutins des cinq dernières années, c'est une victoire ! Mais ils reviennent de très très loin et se font désormais systématiquement doubler. Le PS n'est plus le parti qui domine à gauche. Ce fut la FI un court moment, c'est désormais EELV.

Les verts ne se définissent pas clairement comme étant de gauche. Et les résultats des municipales m'aident à comprendre pourquoi. C'est dans les centres-villes qu'ils font de gros scores. C'est un électorat bobo qui vote pour eux. Electorat qui a donc possiblement pas mal voté pour Macron il y a trois ans. Si les verts veulent le fidéliser, les clins d'oeuil à la gauche radicale seraient en effet mal venus. Et en même temps il est tout à fait possible qu'un certain nombre d'électeurs soient très attachés à l'écologie politique, qu'ils aient voté EELV en 2009/2010, front de gauche de 2012 à 2017 et qu'ils reviennent vers les verts depuis les européennes. Bref, l'aile gauche de la macronie prend ses distances en créant son groupe parlementaire, et les électeurs se tournent vers les verts. Ainsi, Yannick Jadot pourrait s'imposer comme rival d'Emmanuel Macron et envisager une qualification au second tour de la présidentielle. Pour cela, il aura tout de même besoin qu'on évite la multiplication des candidatures et l'éparpillement des voix autour de lui. Après la présidentielle de 2017 où il s'est retiré pour soutenir le candidat officiel du PS, est-ce que ce dernier peut lui rendre la pareille ? Unis, le PS et EELV ont leurs chances. Sans compter la multitudes de petits partis qui les entourent : génération.s, parti radical de gauche, mouvement écologiste indépendant, génération écologie, cap21, la France en action, nouvelle donne... A ce moment là, même ceux qui auraient continué à voter Mélenchon pourraient être séduits par un véritable espoir d'alternance.

Et dans ce cas, Macron aurait des raisons de trembler. Certes, il fait des discours sur le social ou l'écologie, mais continue d'orienter sa politique à droite, et monsieur "en même temps" marche à cloche pied, et est en train de se faire amputer de sa jambe gauche à force de ne pas l'utiliser. Mais peut-il siphonner beaucoup plus l'électorat de droite ? Peut-il convaincre beaucoup plus le 3ème âge et les Français des campagnes ? J'en doute fort. D'ailleurs, localement, c'est le désastre. Reste à voir si ce désastre va se confirmer aux départementales et régionales. Reste à voir aussi l'épilogue de l'affaire Benalla. Et celui de la gestion du covid19. Tout cela pourrait beaucoup gêner Jupiter, si bien que l'hypothèse d'une scission avec le MoDem et celle d'une candidature sur le centre droit (Jean-Christophe Lagarde par exemple) ne sont pas à écarter. Alors la bande d'opportunistes qui entoure Macron pourrait se sauver en sentant le vent tourner, et la REM pourrait s'effondrer comme un château de cartes, avec un Macron isolé et pris en tenaille entre Lagarde à sa droite et Jadot à sa gauche. Ce scénario n'est toutefois pas écrit d'avance, il est fait d'hypothèses et de spéculations.

Si la gauche reste divisée, et si les hypothèses sur les libéraux s'infirmaient, alors Macron pourrait de nouveau être confronté à Marine le Pen en 2022. Mais avec combien de voix ? Avec quelle part des suffrages exprimés ? Avec quelle part des inscrits ? Si Macron regagne en 2022, rien ne dit qu'il emportera les législatives aussi facilement qu'en 2017 ; et sa légitimité politique, qui était déjà atrophiée lors de sa première élection pourrait l'être encore davantage. Comment alors pourrait-il gouverner ? Ce pourrait-il être le début de la fin pour la Vème République ?

Ce n'est  pas une analyse, mais une prière. 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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Il y a 5 heures, Totof44 a dit :

Voyons voir les rapports de forces entre les différents partis sur l'échiquier, et leurs dynamiques.

Le RN n'arrive pas à s'imposer comme parti alternatif. Alors que c'est leur candidate qui était challenger à la présidentielle, ce n'est pas elle qui a réussi, dans les mois qui ont suivi, à s'imposer comme principale opposante à Emmanuel Macron. Aux européennes, son résultat n'était pas si bon. Il a eu moins de voix qu'en 2014 et moins d'élus, et doit son score, non pas à la conviction des votants, mais à l'odieuse stratégie de communication qu'il a mis en oeuvre , main dans la main avec la macronie : celle du duel. Ce parti peine à s'ancrer localement. Il garde la plupart des villes conquises en 2014, mais perd des élus dans le même temps. Et puis s'il gagne une grande ville, c'est en refusant d'arborer son étiquette et en adoptant une stratégie d'alliance des droites qui n'est pas encore assez mûre pour être utilisée à l'échelle nationale. C'est aussi par là que se trouve le problème de ce parti, le clivage entre la tendance nationale-socialiste au nord et la tendance nationale-libérale au sud et aussi celui, qui ne se calque même pas tout à fait sur le premier, entre les partisans d'une sortie de la France de l'union et ceux qui estiment que c'est une mauvaise stratégie. Je pense que le RN atteint un plafond de verre, et qu'il n'ira pas tellement plus loin que ce qu'il a fait au cours des cinq dernières années.

Du côté de l'extrême gauche, quel exploit ! Ils ont enfin réussi à trouver un siège d'élu à leur chef de file ! On peut imaginer que comme d'habitude, Nathalie Artaud et Philippe Poutou seront tous deux candidats pour se partager les quelques 1,5% de suffrages qui votent par là. 

LR n'arrive pas à se redresser. Après l'élimination de leur candidat dès le premier tour de la présidentielle et les résultats décevants des européennes, des poids lourds ont fichu le camp et envisagent de se présenter à la présidentielle. Peu probable que ce parti se relance à nouveau dans une désignation d'un candidat par une primaire. Il leur faudra donc un chef de file qui ait une autorité naturelle, de la notoriété, du charisme et pas de casserole, de préférence. Mais avant cela, il faut que ce parti trouve sa ligne politique, divisé entre les tendances libérales, souverainistes, sociales, sécuritaires, gaullistes... et les égos de ceux qui incarnent ces tendances. Et le temps est compté. Le résultat des municipales pour LR est assez décevant. Le covid y est sûrement pour quelque chose. Ce parti compte beaucoup sur l'électorat boomer, habituellement assidu lors des scrutins électoraux mais population à risques vis-à-vis de la maladie, et dont j'imagine qu'il s'est abstenu bien plus qu'ordinairement, par précaution. Ceci explique peut être les pertes de plusieurs grandes métropoles. Toujours est-il que le bilan pour eux, c'est qu'ils résistent, pas qu'ils reprennent des couleurs. C'est ce qu'ils devront montrer aux départementales et régionales pour permettre à leur leader (s'il l'ont trouvé d'ici là) d'asseoir son autorité. Du coup, j'ai peine à croire que ce parti ait beaucoup d'avenir. Je mise sur un destin comparable à celui du PCF : grand parti un jour, parti en voie de disparition quelques décennies plus tard. 

Pour la FI, ce n'est pas une mauvaise passe, c'est une traversée du désert, l'errance, la solitude, la déception. Quelque chose s'est cassé entre leurs sympathisants et l'appareil suite à l'affaire des perquisitions. Combiné à la misérable stratégie du "référendum anti-Macron" adoptée lors des européennes, beaucoup les ont pris au mot, y compris au sein même de leurs instances, et se sont mis à voter en faisant ce que les instituts de sondages indiquaient. Judiciairement, les ennuis ne sont pas finis pour eux, et Jean-Luc Mélenchon qui n'abandonne pas ses excès, et qui se radicalise dans ses prises de positions, se trouve de plus en plus contesté. Quelqu'un peut-il reprendre le flambeau ? Difficile de succéder à un tribun comme Mélenchon, d'autant que celui-ci ne laisse pas énormément de place à ceux qui pourraient peut être incarner cette succession. Aux municipales, ils ont été totalement absents, comme s'ils avaient oublié qu'un scrutin se tenait. Il n'est donc même pas certain qu'ils aient leur candidat en 2022. Et puis le divorce est définitif avec le PCF. Et si le PCF c'est quelque chose comme 1% des voix, c'est aussi un réseau de militants et d'élus, donc des moyens humains et financiers pour réaliser des campagnes dynamiques. Choses que n'ont pas vraiment les insoumis (ce que Mélenchon n'a toujours pas compris) et je pense qu'ils paieront l'ingratitude qu'ils ont eu lors de l'explosion du front de gauche. Comment espérer être au second tour, dans un tel état, et avec à gauche un Poutou qui s'implante et à droite un PCF qui pourrait représenter son candidat ? 

Je le dis depuis trois ou quatre ans, la vie politique locale avance à une vitesse différente de la vie politique nationale. Nationalement, trois tendances émergent : le nationalisme, le libéralisme et l'écolo-socialisme. Localement, les deux partis qui ont dirigé la France alternativement pendant des décennies se maintiennent encore bien. Ce que je disais de LR vaut aussi pour le PS. Garder leurs groupes parlementaires et leurs élus locaux, oui. Diriger à nouveau le pays, je pense que c'est pour eux, quelque chose de terminé. Peut être dans le cadre d'une coalition, mais sans la diriger, cette fois. Rien d'étonnant donc aux résultats du PS aux municipales. Comparés à ce qu'ils ont fait aux différents scrutins des cinq dernières années, c'est une victoire ! Mais ils reviennent de très très loin et se font désormais systématiquement doubler. Le PS n'est plus le parti qui domine à gauche. Ce fut la FI un court moment, c'est désormais EELV.

Les verts ne se définissent pas clairement comme étant de gauche. Et les résultats des municipales m'aident à comprendre pourquoi. C'est dans les centres-villes qu'ils font de gros scores. C'est un électorat bobo qui vote pour eux. Electorat qui a donc possiblement pas mal voté pour Macron il y a trois ans. Si les verts veulent le fidéliser, les clins d'oeuil à la gauche radicale seraient en effet mal venus. Et en même temps il est tout à fait possible qu'un certain nombre d'électeurs soient très attachés à l'écologie politique, qu'ils aient voté EELV en 2009/2010, front de gauche de 2012 à 2017 et qu'ils reviennent vers les verts depuis les européennes. Bref, l'aile gauche de la macronie prend ses distances en créant son groupe parlementaire, et les électeurs se tournent vers les verts. Ainsi, Yannick Jadot pourrait s'imposer comme rival d'Emmanuel Macron et envisager une qualification au second tour de la présidentielle. Pour cela, il aura tout de même besoin qu'on évite la multiplication des candidatures et l'éparpillement des voix autour de lui. Après la présidentielle de 2017 où il s'est retiré pour soutenir le candidat officiel du PS, est-ce que ce dernier peut lui rendre la pareille ? Unis, le PS et EELV ont leurs chances. Sans compter la multitudes de petits partis qui les entourent : génération.s, parti radical de gauche, mouvement écologiste indépendant, génération écologie, cap21, la France en action, nouvelle donne... A ce moment là, même ceux qui auraient continué à voter Mélenchon pourraient être séduits par un véritable espoir d'alternance. 

Et dans ce cas, Macron aurait des raisons de trembler. Certes, il fait des discours sur le social ou l'écologie, mais continue d'orienter sa politique à droite, et monsieur "en même temps" marche à cloche pied, et est en train de se faire amputer de sa jambe gauche à force de ne pas l'utiliser. Mais peut-il siphonner beaucoup plus l'électorat de droite ? Peut-il convaincre beaucoup plus le 3ème âge et les Français des campagnes ? J'en doute fort. D'ailleurs, localement, c'est le désastre. Reste à voir si ce désastre va se confirmer aux départementales et régionales. Reste à voir aussi l'épilogue de l'affaire Benalla. Et celui de la gestion du covid19. Tout cela pourrait beaucoup gêner Jupiter, si bien que l'hypothèse d'une scission avec le MoDem et celle d'une candidature sur le centre droit (Jean-Christophe Lagarde par exemple) ne sont pas à écarter. Alors la bande d'opportunistes qui entoure Macron pourrait se sauver en sentant le vent tourner, et la REM pourrait s'effondrer comme un château de cartes, avec un Macron isolé et pris en tenaille entre Lagarde à sa droite et Jadot à sa gauche. Ce scénario n'est toutefois pas écrit d'avance, il est fait d'hypothèses et de spéculations. 

Si la gauche reste divisée, et si les hypothèses sur les libéraux s'infirmaient, alors Macron pourrait de nouveau être confronté à Marine le Pen en 2022. Mais avec combien de voix ? Avec quelle part des suffrages exprimés ? Avec quelle part des inscrits ? Si Macron regagne en 2022, rien ne dit qu'il emportera les législatives aussi facilement qu'en 2017 ; et sa légitimité politique, qui était déjà atrophiée lors de sa première élection pourrait l'être encore davantage. Comment alors pourrait-il gouverner ? Ce pourrait-il être le début de la fin pour la Vème République ?

Un seul paramètre dans tout ça qui revient en boucle encore et encore "la gauche". La vérité en 1977 dans un film visionnaire (et assez chiant) ressemble davantage à ceci :
 

 

 

 

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PASCOU Membre 92 138 messages
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Il y a 6 heures, Totof44 a dit :

Voyons voir les rapports de forces entre les différents partis sur l'échiquier, et leurs dynamiques.

Le RN n'arrive pas à s'imposer comme parti alternatif. Alors que c'est leur candidate qui était challenger à la présidentielle, ce n'est pas elle qui a réussi, dans les mois qui ont suivi, à s'imposer comme principale opposante à Emmanuel Macron. Aux européennes, son résultat n'était pas si bon. Il a eu moins de voix qu'en 2014 et moins d'élus, et doit son score, non pas à la conviction des votants, mais à l'odieuse stratégie de communication qu'il a mis en oeuvre , main dans la main avec la macronie : celle du duel. Ce parti peine à s'ancrer localement. Il garde la plupart des villes conquises en 2014, mais perd des élus dans le même temps. Et puis s'il gagne une grande ville, c'est en refusant d'arborer son étiquette et en adoptant une stratégie d'alliance des droites qui n'est pas encore assez mûre pour être utilisée à l'échelle nationale. C'est aussi par là que se trouve le problème de ce parti, le clivage entre la tendance nationale-socialiste au nord et la tendance nationale-libérale au sud et aussi celui, qui ne se calque même pas tout à fait sur le premier, entre les partisans d'une sortie de la France de l'union et ceux qui estiment que c'est une mauvaise stratégie. Je pense que le RN atteint un plafond de verre, et qu'il n'ira pas tellement plus loin que ce qu'il a fait au cours des cinq dernières années.

Du côté de l'extrême gauche, quel exploit ! Ils ont enfin réussi à trouver un siège d'élu à leur chef de file ! On peut imaginer que comme d'habitude, Nathalie Artaud et Philippe Poutou seront tous deux candidats pour se partager les quelques 1,5% de suffrages qui votent par là.

LR n'arrive pas à se redresser. Après l'élimination de leur candidat dès le premier tour de la présidentielle et les résultats décevants des européennes, des poids lourds ont fichu le camp et envisagent de se présenter à la présidentielle. Peu probable que ce parti se relance à nouveau dans une désignation d'un candidat par une primaire. Il leur faudra donc un chef de file qui ait une autorité naturelle, de la notoriété, du charisme et pas de casserole, de préférence. Mais avant cela, il faut que ce parti trouve sa ligne politique, divisé entre les tendances libérales, souverainistes, sociales, sécuritaires, gaullistes... et les égos de ceux qui incarnent ces tendances. Et le temps est compté. Le résultat des municipales pour LR est assez décevant. Le covid y est sûrement pour quelque chose. Ce parti compte beaucoup sur l'électorat boomer, habituellement assidu lors des scrutins électoraux mais population à risques vis-à-vis de la maladie, et dont j'imagine qu'il s'est abstenu bien plus qu'ordinairement, par précaution. Ceci explique peut être les pertes de plusieurs grandes métropoles. Toujours est-il que le bilan pour eux, c'est qu'ils résistent, pas qu'ils reprennent des couleurs. C'est ce qu'ils devront montrer aux départementales et régionales pour permettre à leur leader (s'il l'ont trouvé d'ici là) d'asseoir son autorité. Du coup, j'ai peine à croire que ce parti ait beaucoup d'avenir. Je mise sur un destin comparable à celui du PCF : grand parti un jour, parti en voie de disparition quelques décennies plus tard.

Pour la FI, ce n'est pas une mauvaise passe, c'est une traversée du désert, l'errance, la solitude, la déception. Quelque chose s'est cassé entre leurs sympathisants et l'appareil suite à l'affaire des perquisitions. Combiné à la misérable stratégie du "référendum anti-Macron" adoptée lors des européennes, beaucoup les ont pris au mot, y compris au sein même de leurs instances, et se sont mis à voter en faisant ce que les instituts de sondages indiquaient. Judiciairement, les ennuis ne sont pas finis pour eux, et Jean-Luc Mélenchon qui n'abandonne pas ses excès, et qui se radicalise dans ses prises de positions, se trouve de plus en plus contesté. Quelqu'un peut-il reprendre le flambeau ? Difficile de succéder à un tribun comme Mélenchon, d'autant que celui-ci ne laisse pas énormément de place à ceux qui pourraient peut être incarner cette succession. Aux municipales, ils ont été totalement absents, comme s'ils avaient oublié qu'un scrutin se tenait. Il n'est donc même pas certain qu'ils aient leur candidat en 2022. Et puis le divorce est définitif avec le PCF. Et si le PCF c'est quelque chose comme 1% des voix, c'est aussi un réseau de militants et d'élus, donc des moyens humains et financiers pour réaliser des campagnes dynamiques. Choses que n'ont pas vraiment les insoumis (ce que Mélenchon n'a toujours pas compris) et je pense qu'ils paieront l'ingratitude qu'ils ont eu lors de l'explosion du front de gauche. Comment espérer être au second tour, dans un tel état, et avec à gauche un Poutou qui s'implante et à droite un PCF qui pourrait représenter son candidat ?

Je le dis depuis trois ou quatre ans, la vie politique locale avance à une vitesse différente de la vie politique nationale. Nationalement, trois tendances émergent : le nationalisme, le libéralisme et l'écolo-socialisme. Localement, les deux partis qui ont dirigé la France alternativement pendant des décennies se maintiennent encore bien. Ce que je disais de LR vaut aussi pour le PS. Garder leurs groupes parlementaires et leurs élus locaux, oui. Diriger à nouveau le pays, je pense que c'est pour eux, quelque chose de terminé. Peut être dans le cadre d'une coalition, mais sans la diriger, cette fois. Rien d'étonnant donc aux résultats du PS aux municipales. Comparés à ce qu'ils ont fait aux différents scrutins des cinq dernières années, c'est une victoire ! Mais ils reviennent de très très loin et se font désormais systématiquement doubler. Le PS n'est plus le parti qui domine à gauche. Ce fut la FI un court moment, c'est désormais EELV.

Les verts ne se définissent pas clairement comme étant de gauche. Et les résultats des municipales m'aident à comprendre pourquoi. C'est dans les centres-villes qu'ils font de gros scores. C'est un électorat bobo qui vote pour eux. Electorat qui a donc possiblement pas mal voté pour Macron il y a trois ans. Si les verts veulent le fidéliser, les clins d'oeuil à la gauche radicale seraient en effet mal venus. Et en même temps il est tout à fait possible qu'un certain nombre d'électeurs soient très attachés à l'écologie politique, qu'ils aient voté EELV en 2009/2010, front de gauche de 2012 à 2017 et qu'ils reviennent vers les verts depuis les européennes. Bref, l'aile gauche de la macronie prend ses distances en créant son groupe parlementaire, et les électeurs se tournent vers les verts. Ainsi, Yannick Jadot pourrait s'imposer comme rival d'Emmanuel Macron et envisager une qualification au second tour de la présidentielle. Pour cela, il aura tout de même besoin qu'on évite la multiplication des candidatures et l'éparpillement des voix autour de lui. Après la présidentielle de 2017 où il s'est retiré pour soutenir le candidat officiel du PS, est-ce que ce dernier peut lui rendre la pareille ? Unis, le PS et EELV ont leurs chances. Sans compter la multitudes de petits partis qui les entourent : génération.s, parti radical de gauche, mouvement écologiste indépendant, génération écologie, cap21, la France en action, nouvelle donne... A ce moment là, même ceux qui auraient continué à voter Mélenchon pourraient être séduits par un véritable espoir d'alternance.

Et dans ce cas, Macron aurait des raisons de trembler. Certes, il fait des discours sur le social ou l'écologie, mais continue d'orienter sa politique à droite, et monsieur "en même temps" marche à cloche pied, et est en train de se faire amputer de sa jambe gauche à force de ne pas l'utiliser. Mais peut-il siphonner beaucoup plus l'électorat de droite ? Peut-il convaincre beaucoup plus le 3ème âge et les Français des campagnes ? J'en doute fort. D'ailleurs, localement, c'est le désastre. Reste à voir si ce désastre va se confirmer aux départementales et régionales. Reste à voir aussi l'épilogue de l'affaire Benalla. Et celui de la gestion du covid19. Tout cela pourrait beaucoup gêner Jupiter, si bien que l'hypothèse d'une scission avec le MoDem et celle d'une candidature sur le centre droit (Jean-Christophe Lagarde par exemple) ne sont pas à écarter. Alors la bande d'opportunistes qui entoure Macron pourrait se sauver en sentant le vent tourner, et la REM pourrait s'effondrer comme un château de cartes, avec un Macron isolé et pris en tenaille entre Lagarde à sa droite et Jadot à sa gauche. Ce scénario n'est toutefois pas écrit d'avance, il est fait d'hypothèses et de spéculations.

Si la gauche reste divisée, et si les hypothèses sur les libéraux s'infirmaient, alors Macron pourrait de nouveau être confronté à Marine le Pen en 2022. Mais avec combien de voix ? Avec quelle part des suffrages exprimés ? Avec quelle part des inscrits ? Si Macron regagne en 2022, rien ne dit qu'il emportera les législatives aussi facilement qu'en 2017 ; et sa légitimité politique, qui était déjà atrophiée lors de sa première élection pourrait l'être encore davantage. Comment alors pourrait-il gouverner ? Ce pourrait-il être le début de la fin pour la Vème République ?

De plus tes données sont fantaisistes. 

Sans aller bien.loin.

Peux tu mettre le resultat pour le RN en 2014 et en 2019, je crois qu' il fait pas loin de 1 million de voix supplémentaires et arrive en tête  devant l' alliance contre nature de lrem modem etc..

Et merci de rectifier au cas où ! :)

 

 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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Ce que je veux dire par là c'est que tout ça n'est que de l'agitation dans un bocal pour savoir qui sera désigné pour ne pas gouverner.
En fait il n'y a que deux tendances, ceux qui sont en faveur du plaidoyer de Mr Jensen "there are no nations there are no people" et ceux qui se placent du côté de Mr Beale qui a défendu les intérêts de la nation dans son émission de télé, à qui on dit qu'il n'existe pas mais qui est en fin de compte décisif.

Les verts, le PS, LR, LREM, LFI, Modem et compagnie, tous sont fermement décidés à faire la politique de Mr Jensen, c'est à dire à brasser du vent pour faire croire à Mr Beale qu'il est impuissant.

Le RN est le décor sombre et institutionnel qui sert à faire impression sur Mr Beale pour lui faire admettre qu'il doit se résigner à suivre Mr Jensen. Tout ça est une mise en scène.

Comme tu l'as dit les acteurs locaux ont certaines cartes en main et peuvent réellement prendre quelques décisions dans le sens de l'intérêt commun ou du leur propre.

Mais Mr Jensen tout à son affaire oublie que Mr Beale existe, même s'il lui dit le contraire, et qu'il a besoin de lui. Et puisqu'il en est ainsi et qu'il faut aller au conflit, alors la pire chose à faire pour remettre Mr Jensen à sa place, c'est cesser de le servir.

Bayrou, Lagarde, Jadot ou un autre fils de pute, ça ne change rien. Ces mecs donneront la bombe à l'Allemagne, le siège à l'ONU, nos réserves d'or au FMI et quand il n'y aura plus rien à piller ils ouvriront grand les frontières. Parce que la France est une grande idée qu'il faut absolument détruire pour que Nestlé et Amazon puissent seuls gouverner.

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
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il y a 31 minutes, Mr_Fox a dit :

Un seul paramètre dans tout ça qui revient en boucle encore et encore "la gauche". La vérité en 1977 dans un film visionnaire (et assez chiant) ressemble davantage à ceci :
 

 

 

 

Je suis sory, je donete spike l'anglish.

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a 1 minute, Totof44 a dit :

Je suis sory, je donete spike l'anglish.

Visiblement tu ne lis pas non plus le français. 

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
Maitre des forums‚ 33ans‚
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il y a 20 minutes, PASCOU a dit :

De plus tes données sont fantaisistes. 

Sans aller bien.loin.

Peux tu mettre le resultat pour le RN en 2014 et en 2019, je crois qu' il fait pas loin de 1 million de voix supplémentaires et arrive en tête  devant l' alliance contre nature de lrem modem etc..

Et merci de rectifier au cas où ! :)

 

 

Une regrettable erreur de ma part, je corrige de suite.

Mais je ne vois pas en quoi l'alliance entre un parti libéral de droite et en même temps de droite avec un parti libéral ni gauche ni de gauche est contre nature. Elle est logique.

Deuxièmement, le classement n'a aucune espèce d'importance dans ce scrutin. Ce qui compte, c'est de voir l'évolution, et la progression du RN en nombre de voix s'explique par une plus forte participation en 2019 qu'en 2014. Il perd un député européen et 1,5 point dans la part des suffrages exprimés. En gros, pour un parti qui se veut principal opposant, c'est une stagnation un peu décevante.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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il y a 7 minutes, Totof44 a dit :

Je suis sory, je donete spike l'anglish.

Au temps pour moi

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
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il y a 26 minutes, PASCOU a dit :

Et merci de rectifier au cas où !

Plus moyen d'éditer le texte de base.

Il y a 6 heures, Totof44 a dit :

Par rapport à 2014, il baisse en part des suffrages exprimés et obtient moins d'élus, et doit son score, non pas à la conviction des votants, mais à l'odieuse stratégie de communication qu'il a mis en oeuvre , main dans la main avec la macronie : celle du duel.

 

il y a 14 minutes, Mr_Fox a dit :

Ce que je veux dire par là c'est que tout ça n'est que de l'agitation dans un bocal pour savoir qui sera désigné pour ne pas gouverner.
En fait il n'y a que deux tendances, ceux qui sont en faveur du plaidoyer de Mr Jensen "there are no nations there are no people" et ceux qui se placent du côté de Mr Beale qui a défendu les intérêts de la nation dans son émission de télé, à qui on dit qu'il n'existe pas mais qui est en fin de compte décisif.

Les verts, le PS, LR, LREM, LFI, Modem et compagnie, tous sont fermement décidés à faire la politique de Mr Jensen, c'est à dire à brasser du vent pour faire croire à Mr Beale qu'il est impuissant.

Le RN est le décor sombre et institutionnel qui sert à faire impression sur Mr Beale pour lui faire admettre qu'il doit se résigner à suivre Mr Jensen. Tout ça est une mise en scène.

Comme tu l'as dit les acteurs locaux ont certaines cartes en main et peuvent réellement prendre quelques décisions dans le sens de l'intérêt commun ou du leur propre.

Mais Mr Jensen tout à son affaire oublie que Mr Beale existe, même s'il lui dit le contraire, et qu'il a besoin de lui. Et puisqu'il en est ainsi et qu'il faut aller au conflit, alors la pire chose à faire pour remettre Mr Jensen à sa place, c'est cesser de le servir.

Bayrou, Lagarde, Jadot ou un autre fils de pute, ça ne change rien. Ces mecs donneront la bombe à l'Allemagne, le siège à l'ONU, nos réserves d'or au FMI et quand il n'y aura plus rien à piller ils ouvriront grand les frontières. Parce que la France est une grande idée qu'il faut absolument détruire pour que Nestlé et Amazon puissent seuls gouverner.

En résumé, l'UMPS élargit à tout le monde le RN qui a raison seul contre tous ?

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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il y a 3 minutes, Totof44 a dit :

Plus moyen d'éditer le texte de base.

 

En résumé, l'UMPS élargit à tout le monde le RN qui a raison seul contre tous ? 

Tu ne sais pas non plus lire le français ? Le RN fait partie de l'UMPS, il n'y a qu'un parti mais qui contient une division censée servir de rabatteur. Regardes la vidéo et dis moi que cette vision du monde n'existe pas.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
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il y a 23 minutes, Totof44 a dit :

Une regrettable erreur de ma part, je corrige de suite.

Mais je ne vois pas en quoi l'alliance entre un parti libéral de droite et en même temps de droite avec un parti libéral ni gauche ni de gauche est contre nature. Elle est logique.

Deuxièmement, le classement n'a aucune espèce d'importance dans ce scrutin. Ce qui compte, c'est de voir l'évolution, et la progression du RN en nombre de voix s'explique par une plus forte participation en 2019 qu'en 2014. Il perd un député européen et 1,5 point dans la part des suffrages exprimés. En gros, pour un parti qui se veut principal opposant, c'est une stagnation un peu décevante.

Non, il gagne 1 million de voix.

S' il fait moins en pourcentage c'est  juste parce qu 'il y a de nombreuses listes.

De plus c'est  surtout l' alliance LREm modem qui avec les moyens déployés ne bat  pas lle RN.

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
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il y a 2 minutes, PASCOU a dit :

Non, il gagne 1 million de voix.

S' il fait moins en pourcentage c'est  juste parce qu 'il y a de nombreuses listes.

De plus c'est  surtout l' alliance LREm modem qui avec les moyens déployés ne bât  pas lle RN.

Chacun ses objectifs. Pour moi l'objectif raisonnable, c'était de peser dans le rapport de forces au sein du parlement européen pour nuancer dans un sens ou dans un autre le positionnement du PPE. Pour le Pen et Mélenchon, c'était de dire "vous n'en pouvez plus de Macron ? Dites-lui !" Pour quel effet ? Aucun.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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il y a 2 minutes, Totof44 a dit :

Chacun ses objectifs. Pour moi l'objectif raisonnable, c'était de peser dans le rapport de forces au sein du parlement européen pour nuancer dans un sens ou dans un autre le positionnement du PPE. Pour le Pen et Mélenchon, c'était de dire "vous n'en pouvez plus de Macron ? Dites-lui !" Pour quel effet ? Aucun. 

Deviens lobbyiste chez Danone, tu auras plus de poids que n'importe quel pays.

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
Maitre des forums‚ 33ans‚
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il y a 24 minutes, Mr_Fox a dit :

Les verts, le PS, LR, LREM, LFI, Modem et compagnie, tous sont fermement décidés à faire la politique de Mr Jensen, c'est à dire à brasser du vent pour faire croire à Mr Beale qu'il est impuissant.

Je ne le pense pas. Il y a là dedans ceux qui prennent parti pour les marchés et ceux qui prennent parti pour les peuples. Certains prennent sincèrement parti pour les peuples ou pour le Peuple, en pensant que caresser les marchés leur permettra de mieux parvenir à leurs fins, tandis que d'autres préfèrent des moyens plus radicaux.

Mais je ne vois pas bien où tu veux en venir ?

il y a 3 minutes, Mr_Fox a dit :

Deviens lobbyiste chez Danone, tu auras plus de poids que n'importe quel pays.

C'est une question de volonté politique, de courage, de mobilisation des masses. La politique où seuls les élus décident est peu efficace ; je reste persuadé qu'une politique qui s'appuie sur le Peuple peut être beaucoup plus puissante.

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PASCOU Membre 92 138 messages
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il y a 1 minute, Totof44 a dit :

Chacun ses objectifs. Pour moi l'objectif raisonnable, c'était de peser dans le rapport de forces au sein du parlement européen pour nuancer dans un sens ou dans un autre le positionnement du PPE. Pour le Pen et Mélenchon, c'était de dire "vous n'en pouvez plus de Macron ? Dites-lui !" Pour quel effet ? Aucun.

Ce n'est  pas une question.d' objectif mais que ton analyse est mensongère. 

Pour les européennes,  malgré  un nombre considérable de listes,  donc de choix le RN arrive en tête  et est donc la première  opposition. 

Où  ça  coince, c'est  que ce parti n' a pas d' allié  pour le moment. 

Soit il se transforme,  soit il.perdra puisque les autres sont tous cul et chemise.

Je pense plus à  un rassemblement des souverainistes de tous bords pour 2022.

 

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
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il y a 13 minutes, PASCOU a dit :

Ce n'est  pas une question.d' objectif mais que ton analyse est mensongère.

Une analyse s'appuie sur des éléments objectifs, mais en elle-même n'est pas objective. J'apporte ma vision des choses, mon point de vue. Qu'elle ne te plaise pas, c'est ton droit, mais ne me dis pas qu'elle est mensongère.

il y a 14 minutes, PASCOU a dit :

Pour les européennes,  malgré  un nombre considérable de listes,  donc de choix le RN arrive en tête  et est donc la première  opposition.

Mais si tu compares les voix qui vont vers les pros européens et les voix qui vont vers les anti, les pros passent devant. Le positionnement d'une liste dans le classement peut être un indicateur pour dire qu'il n'y a pas ou juste un petit peu de divisions dans ce camp. C'est tout. Mais en soi, ça n'a rigoureusement AUCUNE influence.

il y a 16 minutes, PASCOU a dit :

Où  ça  coince, c'est  que ce parti n' a pas d' allié  pour le moment. 

Il n'en aura jamais ! Et même le clivage en son sein entre les nationaux socialistes et les nationaux libéraux  peut à tout moment le faire éclater. Même à l'échelle européenne, l'extrême droite se divise en deux ou trois groupes.

il y a 18 minutes, PASCOU a dit :

Soit il se transforme,  soit il.perdra puisque les autres sont tous cul et chemise.

Je pense plus à  un rassemblement des souverainistes de tous bords pour 2022.

Un soutien de second tour, peut-être. Mais un parti xénophobe, autoritaire et réactionnaire ne convaincra JAMAIS une majorité de Français.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
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il y a 4 minutes, Totof44 a dit :

Une analyse s'appuie sur des éléments objectifs, mais en elle-même n'est pas objective. J'apporte ma vision des choses, mon point de vue. Qu'elle ne te plaise pas, c'est ton droit, mais ne me dis pas qu'elle est mensongère.

Elle est mensongère puisque tu mets une contre vérité. 

Donc dés  le départ tu n'es  pas crédible. 

Pour le reste....et bien je lirai.

 

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 791 messages
Maitre des forums‚ 33ans‚
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à l’instant, PASCOU a dit :

Elle est mensongère puisque tu mets une contre vérité. 

Donc dés  le départ tu n'es  pas crédible.

Tu refuses d'admettre que le FN n'a pas réalisé un succès mais quelque chose de plutôt décevant étant donnée la place qui était la sienne à ce moment là.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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à l’instant, Totof44 a dit :

Tu refuses d'admettre que le FN n'a pas réalisé un succès mais quelque chose de plutôt décevant étant donnée la place qui était la sienne à ce moment là.

Je ne refuse  rien, je dis juste que le RN a fait un million de voix de plus en 2019 avec une palette de choix plus large, donc il améliore  son score et son nombre d' électeurs.

Je n' ai pas jugé  sur son succès ou non.

Juste que tu racontes des salades quand tu dis qu' il a fait moins.

Puis je trouve que après  le fiasco de mlp aux présidentielles ( second tour) c'est  pas mal.

 

 

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