Le champ du Philosophe

 

Le Champ du Philosophe.

[Un arrière arrière grand oncle (c'est le deuxième sur la liste au bas de l'image), a écrit cette fable qui m'a amusé.

 Je l'ai un tout petit peu modifiée, pour dire de participer...]

 

 

Le Champ du Philosophe.

 

Un homme était atteint d'une étrange manie

Que les doctes nommaient (jadis), philosophie...

Il lisait, il rêvait, se creusait le cerveau

Et sa marotte était de tout mettre à niveau :

Le moindre insecte enseveli sous l'herbe

Valait autant pour lui que l'éléphant superbe,

Et il confondait tout  :

Homme, plante, poisson

Tatou, matou itou,

Bref il déraisonnait en parlant de raison.

Or notre cher rêveur tenait un beau domaine....

Et un jour de printemps tandis qu'il s'y promène,

Voit la mère Colas et ses petits enfans, (1)

Le dos courbé, sarclant les blés naissans

-- Que faite-vous ? La triste agriculture !

Pourquoi troubler ainsi l'ordre de la Nature ?

Ignorez-vous que chaque végétal

A l'existence a droit égal ?

Dût ma moisson être moins abondante

Je veux que de mon sol, profite chaque plante !

N'arrachez rien de rien ! Ceci sera ma loi !

La paysanne obéit et tous se tinrent coi.

Mais Seigneur que cet ordre eut de funeste suites !

Car de tous les côtés, les plates parasites

Burent les sucs du sol, du fertile terrain...

L'ivraie (Jésus l'a dit !) étouffa le bon grain.

 Notre docteur fut bien, consterné de sa perte,

A l'Août, après moisson, sa grange était déserte !

-- Comment s'insurgea-t-il, je ne récolte rien ?

Un fléau a coup sûr a dévasté mon bien !

Un ouragan ? La pluie ?

Une grêle ennemie ?

 

-- Eh ! Vraiment oui :

C'est la philosophie !

 

Ne riez point, amis !

Les modes vont et viennent

Cette histoire est ancienne

Mais elle n'a vieilli !

Pour l'actualiser, il suffit de changer

Le nom si beau de Philosophe

et de le remplacer

Par un nom tout nouveau, celui d'Ecolosophe !

 

Jauffret-Blaquière 1831/2020

'1) Orthographe début XIXème : au pluriel, le "t" disparaît.

 

 

 

 

 

il y a une heure, Blaquière a dit :

Il lisait, il rêvait, se creusait le cerveau

Et sa marotte était de tout mettre à niveau :

Le moindre insecte enseveli sous l'herbe

Valait autant pour lui que l'éléphant superbe,

Bonjour Blaquière,

Ce que prétendait votre arrière grand oncle rejoins étrangement ce que prétendent certains spécialistes d’aujourd’hui !

Compter sur les vers pour labourer la terre, sans charrue, dans un pays ou l’on a été élevé en disant :

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France »

Bref, l’ancêtre de Blaquière n’était pas si con que cela tout compte fait ! 

 

"On domine la nature en lui obéissant." Alain

il y a une heure, Enchantant a dit :

Bonjour Blaquière,

Ce que prétendait votre arrière grand oncle rejoins étrangement ce que prétendent certains spécialistes d’aujourd’hui !

Compter sur les vers pour labourer la terre, sans charrue, dans un pays ou l’on a été élevé en disant :

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France »

Bref, l’ancêtre de Blaquière n’était pas si con que cela tout compte fait ! 

 

On pourrait bien continuer la fable

Elle commence à notre table :

Parmentier on le nomme :

Descend-il du fameux agronome

Qui jadis à la hâte

Nous donna la "patate" ?

C'est un original !

Plutôt qu'à un cheval

Ou au tracteur qui ronfle

(Mon ire s'en dégonfle!)

C'est à un ver de terre

Sans la moindre  crinière

Qu'il fixe sa charrue :

 Je ne l'eusse point cru !

 

 

Si vous suivez mes mots,

Bien vite je le sais

Vous me trouverez sot !

C'est un jeu que je fais :

Du diable l'avocat, j'ai endossé le rôle !

Le ver de terre est bon qui aime la scarole

Il faut l'aimer aussi !

Manger la chair rôtie ?

Peu pour moi ! 

Les Rois

Mouraient de goûte :

Le gibier faisandé !

Voulez-vous que j'y goûte ?

Jamais La Faculté ne l'a recommandé...

 

...  Mais je m'arrête là : salade, gibier, roi,

Patate et carabins pour faire le bon poids,

je dis vraiment n'importe quoi !