Intelligence et malignité

Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

Je viens de lire votre intervention. J’ai toujours l’impression de marcher dans des sables mouvants avec vous, de risquer sans cesse l’enlisement. Une chose est certaine : vous n’êtes pas un homme d’action. J’ai eu des collaborateurs , comme vous, à qui je demandais des rapports, qui sans cesse s’enlisaient. 
Le verbe quand il devient interminable exprime une impuissance. Agir : impossible. Cette compensation par le verbe interminable est une souffrance que vous me communiquez. Je souffre votre souffrance d’être incapable de décider, de trancher, d’agir. Agir exige la simplification. Vous êtes impuissant à simplifier.

La je suis assez d'accord, sans vouloir etre désagréable avec @deja-utilise.

Cette prolixité me rend mal a l'aise, j'aime les phrases qui vont droit au but sans en rajouter, sans s'étaler.

Il y a 20 heures, Annalevine a dit :

Je viens de lire votre intervention. J’ai toujours l’impression de marcher dans des sables mouvants avec vous, de risquer sans cesse l’enlisement. Une chose est certaine : vous n’êtes pas un homme d’action. J’ai eu des collaborateurs , comme vous, à qui je demandais des rapports, qui sans cesse s’enlisaient. 
Le verbe quand il devient interminable exprime une impuissance. Agir : impossible. Cette compensation par le verbe interminable est une souffrance que vous me communiquez. Je souffre votre souffrance d’être incapable de décider, de trancher, d’agir. Agir exige la simplification. Vous êtes impuissant à simplifier.

C’est tout bonnement stupéfiant/ahurissant ! Bravo, bel exemple de médiocratie à plus d’une titre:

• Inconsistance: N’est-ce pas toi-même qui, il n’y a pas si longtemps, gémissait qu’un certain forumeur était dans la réaction émotionnelle, comme tu viens de le faire ?

• Contradiction logique: Sur un forum dématérialisé, dis-moi quelle autre action que celle d’écrire avons-nous ? Et puisque le seule action qui nous soit possible d’exhiber est justement le langage écrit, ne suis-je donc pas conséquemment de ceux qui agissent au mieux ?

• Régression vers la moyenne: Je suis déçu, je m’attendais de ta part en retour à quelque chose de constructif, tu semblais avoir appris un peu depuis ta première présence forumique, de même récemment tu écrivais que tu avais changé et compris certains mécanismes, alors que tu retombes illico presto dans tes vieux travers et automatismes du début, par un réflexe défensif.  

• Cécité cognitive: Là on touche au cœur d’un problème fondamental quasi-insoluble, je constate que même une personne intelligente et cultivée, n’est pas en mesure de sortir de sa propre indolence, de son endoctrinement, formatage ou du Familier ou de la Normalité, de son fonctionnement contre-productif, de son système acquis de valeurs et de croyances, de remettre en cause ni son appréhension du monde, et ni encore moins de faire preuve de méta-cognition, de voir ou entre-apercevoir des compétences chez autrui qui lui font défaut ou ses propres failles, inhabiletés, erreurs, etc... Et donc à plus forte raison, être incapable de réels changements et de rectifications profitables, et corrélativement de monstration d’améliorations véritables.  

• Choix irrationnel: Se perdre en conjectures - pour ne pas dire en affabulations - n’est pas le signe d’une personne suffisamment rationnelle, ni une marque de sagesse, avec alors le risque de sombrer davantage dans la bêtise, pourtant déjà omniprésente. Faire des pronostics aussi hasardeux ne riment à rien, si ce n’est de se soulager affectivement en lieu et place d’effectivement.  

• Inversion du but et du moyen: Il ne viendrait sans doute à l’esprit de personne de partir faire des courses sans la moindre idée de ce qu’il a besoin d’acheter, ou encore d’avoir son véhicule en panne et d’entreprendre de le réparer en ayant aucune connaissance en mécanique, aucun diagnostic sur le trouble, aucun plan d’action rationnel et peut-être pas les outils adéquats non plus, il ne suffit certainement pas de s’engager dans l’action de démontage si derrière ces gestes il n’y a rien d’autre. Je réitère donc, avant toute action un tant soit peu pertinente, nécessaire ou utile, il faut y réfléchir en amont, et c’est d’autant plus vrai quand l’action en question a de lourdes implications ou conséquences; ne pas méditer préalablement ses actes démontre surtout un comportement moutonnier décérébré la plupart du temps ! Raison pour laquelle le monde va si mal, parce que les gens refusent de réfléchir et de cogiter avant d’agir, de faire preuve d’esprit critique et préférentiellement d’auto-critique, ils optent en général pour la facilité, la réaction - avant la réflexion - et de se ranger dans le sillage du groupe, avec en ligne de mire le succès social, l’approbation des pairs, et leurs intérêts égoïstes ou hédonistes, en en étant les moins conscients du monde... L’efficacité n’est rien, si on ne pense pas à ce qui est bien ou mal au préalable, on peut efficacement réduire en cendre presque un peuple entier, ou détruire méthodiquement la planète à petit feu, mais est-ce bien de le faire ? Et si les réponses sont négatives, alors il nous faut agir en conséquence et en adéquation de notre prise de conscience, durablement, et parfois agir consiste précisément à savoir s’empêcher ou se retenir, bien qu’il fallait le soupeser convenablement en amont !

Je concède volontiers que la vérité n'est pas toujours agréable à entendre, n'est-il pas ? ( Ni bonne à dire parait-il ! Encore une habitude " moisie " - comme dirait ma jeune fille - de ne pas heurter les gens par politesse ou bienséance, et de n'être autorisé qu'à leur signaler leurs qualités ou bonnes actions et ce, depuis notre plus jeune âge, quelle drôle d'éducation - absurde ! )

Était-ce suffisamment simple, prémâché et même prédigéré pour être compris et intégré ?

                                                                  *******************

La pensée critique est une activité principalement rationnelle, basée sur le questionnement et la remise en cause des préjugés et des opinions "toutes faites". Elle nécessite l'exercice de la raison donc la maîtrise du langage, de l'argumentation et de la conceptualisation. La pensée critique aide à faire face aux théories simplificatrices, conspirationnistes, manichéennes, obscurantistes, etc., qui peuvent facilement séduire et piéger de nombreuses personnes.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pensee_critique.htm

L'esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n'accepter pour vraie ou réelle aucune affirmation ou information sans l'examiner attentivement au moyen de la raison, sans se documenter à son sujet et sans la soumettre à l'épreuve de la démonstration. C'est une forme de doute méthodique qui refuse tous les amalgames simplistes, toute généralisation hâtive, toute idée reçue, toutes les certitudes engendrées par des croyances ou des énoncés sans preuve.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Esprit_critique.htm

Notre besoin d’échapper à l’angoisse existentielle accrue par une meilleure connaissance du monde, nous conduit à privilégier inconsciemment les réponses simples.

La simplicité est rassurante, stable et plus confortable que la multiplicité ou l’interaction des causes. D’autant que les facteurs d’explication sont généralement si nombreux et conjugués qu’ils génèrent l’angoisse de l’incertitude.

http://mediaculture.fr/medias-information-sale-temps-pour-la-complexite/

Sans la capacité de penser de façon critique et autonome, les citoyens sont des proies faciles pour les dogmatiques, les bonimenteurs et les pourvoyeurs de solutions simples à des problèmes complexes

https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article286

https://www.calliege.be/salut-fraternite/95/lexperience-critique-reveiller-lesprit-critique/

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/discours-les-plus-grands-leaders-sexpriment-comme-des-collegiens-132327

Le 14/04/2020 à 19:06, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Il est courant dans les relations humaines d'employer les mots intelligence et malignité tels des synonymes, mais il me semble que nous perdons l'humanité de vue dans cette confusion si fréquente. Car si il est un point commun entre les pires corrompus de ce monde c'est précisément de confondre malignité et intelligence, c'est-à-dire de tirer leur sentiment de supériorité de l'abus de confiance des gens qui les entourent qui deviendront des victimes considérées comme naïves.

La similitude entre intelligence et malignité est la sophistication des procédés, mais les deux concepts sont bel et bien différents. La malignité consiste à exploiter la crédulité ou la confiance que par ailleurs l'escroc aura tout fait pour susciter. Elle consiste parfois en un mode de vie particulièrement vicelard qui est de chercher la faille dans tous les systèmes, comme dans les vides juridiques ou les systèmes informatiques par exemple. Et les français sont particulièrement malins en ce sens là : il est comme une tradition chez nous de s'engouffrer dans toutes les failles possibles et imaginables et d'en tirer une certaine gloire. A commencer par ceux qui vivent des salaires sociaux sans travailler et le revendiquent, et autres choses de ce genre.

Je propose de troquer la malignité contre une authentique intelligence qui est dans le respect pour l'être humain tel qu'il est, c'est-à-dire un être responsable, un être de confiance, avec lequel la coexistence est toujours possible dans la mesure où il y met de la bonne volonté. Si il est difficile de cerner une personne intelligente ce n'est pas parce qu'elle se cache ou qu'elle joue avec les apparences (comme le malin ou le pervers le fait), mais parce qu'elle est trop complexe dans son fonctionnement et le déroulement de ses pensées. Le plus souvent un être intelligent ne tire aucune gloire d'être intelligent en soi (même si il peut se glorifier de ses réalisations), au contraire d'un être faisant preuve de malignité qui se sent supérieur aux autres du seul fait d'avoir eu recours à un procédé malin. Bien au contraire l'être humain intelligent souffre des malentendus et de l'incompréhension qu'il suscite, qui est bien involontaire. Nous pourrions simplement faire la différence entre malignité et intelligence résumée dans ces deux termes : le respect et la confiance.

Dans un sens d'ailleurs la malignité est une façon de compenser leur manque d'intelligence, pour ceux qui en ont moins, car elle leur permet de tricher et de faire comme si ils pouvaient s'élever aussi haut que les autres. Notez que la malignité ne concerne pas seulement les escrocs de bas étage ou délinquants en tous genres, mais tout aussi bien les leaders de grandes industries qui vont, par exemple, créer les besoins du consommateur à travers la publicité en exploitant sa crédulité et sa confiance, pour écouler ses produits. C'est peut-être l'enjeu de toute société qui fonctionne : de distinguer intelligence et malignité pour promouvoir la première et condamner la seconde.

Bonjour,

En soi, la malhonnêteté est intelligente par définition, puisqu'elle consiste à gérer deux vérités, quand l'honnêteté n'en gère qu'une.

Quand on dit "la vérité sort de la bouche des enfants", c'est relatif à leur manque d'inhibitions et à leur défaut de gestion des vérités off.

Mais à l'analyse, l'intelligence de la malhonnêteté est discutable : le vrai mythomane croit ses propres mensonges.

Une proposition est vraie parce que les autres y croient.

Il s'agit bien d'une perversité, d'une corruption, d'une imposture envers sa propre conscience.

Vous parlez de l'intelligence de la malhonnêteté, et j'ai envie de généraliser à l'intelligence prédatrice.

Les prédateurs sont animés par une intelligence finaliste dont l'objectif est d'une simplicité enfantine.

L'intelligence militaire est une symbiose de reconnaissance et de coordination, mais son objectif est simple : c'est la neutralisation.

Plutôt que de cliver l'intelligence par son niveau d'honnêteté, j'aurais plutôt tendance à la cliver par sa dimension constructive.

Cordialement, Fraction