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Ce fichu bonheur


Naluue

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Membre, 21ans Posté(e)
Naluue Membre 1 071 messages
Forumeur expérimenté‚ 21ans‚
Posté(e)

Bonsoir,

Avant de vivre : tout apprendre théoriquement -> comment obtenir relations et bonheur stable. Communication, connexion, respect, amour et estime de soi et de l'autre, empathie, adéquation, épanouissement physique et mental, passion, sentiment, introspection, méditation... La théorie d'une vie parfaite.

Ou, ou, ou... la vie aliénée par la préparation théorique de celle-ci. Préparation aliénante. Je me sens détestable quand je ne : fais pas de sport, d'étirement, d'art, de puzzle, de cuisine, de ménage, prend pas le soleil, lis pas, mange pas correctement, suis pas souriante et gentille (en toute circonstance), jolie... et quand : je feignante, suis triste. Puis, parce que ça ne s'arrête, jamais je peux me sentir détestable quand : je me sens détestable alors que l'on s'est bien que l'épanouissement personnel commence par la non-culpabilisation de soi-même pour un OUI ou pour un NON. 

Et si ? -> toutes les leçons sur l'épanouissement d'une vie parfaite (bonheur et relations durables + positives) me rendaient malheureuses ? Suis-je heureuse ou satisfaite à la fin d'une journée où j'ai été productive dans le cadre planifié de mon épanouissement personnel visant au bonheur et à l'estime / amour de soi ? Et si pour cette raison je ne basculais pas entre malheur et bonheur mais malheur et satisfaction. Et si... "la vie oscille, comme une pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui ?" Ainsi, ce bonheur, j'en ai fait un désir. Tout mettre en oeuvre, écouter des milliers de leçons "d'épanouissement personnel", entrer dans une dynamique folle pour l'espace d'une journée jouir du bonheur, et, tristement, au moindre faux pas, après un jour de bonheur trempé d'espoir, pleurer au soir, se faire de la peine, et ne garder que peu d'entrain pour soi-même. Et bientôt, tel le veut le cercle vicieux, pour palier l'ennui, désirer plus que tout le bonheur, dans la souffrance. Mais qui, à nouveau, disparaîtra au moment même où de ma main tremblante, je le saisirai ; comme de la poussière dorée.

Peut-être, et je le crois, que la seule raison pour laquelle j'ai fais de ce bonheur un désir, c'est parce que je ne peux jamais, arrêter de penser. J'ai essayé de repousser, d'accepter, d'écouter, de parler, d'étouffer mais... ça ne s'arrête jamais. Parce que mes pensées sont comme une pauvre bête affolée qui rugit dans l'espoir que les choses absurdes de ce monde viendront à elle s'expliquer. Mais elle rugit en vain, elle m'empêche d'être ivre de bonheur plus de quelques jours, car elle rugit son effroi... trop près de mon oreille.

Enfin, je ne suis pas malheureuse mais je ne suis pas heureuse non plus... ça va (il se peut aussi que ce soit ça le bonheur, un ça va, mais que l'on ai mystifié ce dernier, au point d'en faire une chose folle, le confondant ainsi avec l'euphorie). Et demain je serai peut-être aux anges. C'est peut-être ça la vie, un grand flou où ça n'est jamais stable plus de quelques jours, semaines, mois. Peut-être qu'ils ont raison tous cela qui trouvent que je fais d'un rien, un tout (non ça ce n'est pas peut-être d'ailleurs). Peut-être que je pense tellement que par la loterie naturelle, je suis de ceux qui n'ont accès à un bonheur que sous forme de désir, et qui ainsi, ne se laisseront jamais la possibilité de profiter simplement, parce que ça n'est pas une de leur liberté, parce qu'ils sont déterminés à être enfermés sous leurs pensées. Ou alors, enfermés sous trop de choix à faire, et trop de responsabilités qu'ils ont réalisés à cause de leurs pensées, on peut bien dire ici que "l'homme est condamnée à être libre".

Je pense que le bonheur ne se remarque pas, que l'on vit avec, et que c'est le malheur que l'on remarque. J'ai espoir que le bonheur ne soit pas une chose si dur à trouver, et qu'il glisse avec le temps, tout comme les malheurs.

Peut-être que j'ai déjà le bonheur avec moi, mais que mes malheurs, ce sont ces fois, où je pense tellement, que je me sens prise d'une tristesse folle juste à force de penser, et qu'alors, j'oublie que j'ai le bonheur la plus part du temps. C'est vrai que la vie est belle ! M'enfin. :fleur:

D'ailleurs, peut-être que nous sommes tous comme ça, mais que comme nous ne sommes plus encouragés à chercher en profondeur chez les uns et les autres, dans nos histoires respectives, je me sens seule, perdue dans mes pensées, toujours plus lucides. Je voudrais dans ce monde ne jamais rencontrer d'inconnus, mais seulement des humains, avec qui nous pourrions discuter des heures dans l'intimité, avant de séparer nos chemins et de trouver d'autres humains. Peut-être alors, j'aurais le sentiment d'avoir des amis. 

Navrée pour d'éventuelles fautes d'orthographe. (trop fatiguée pour me relire !)

 

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Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 188 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
Posté(e)

Le bonheur peut se considérer comme le repos précaire de son pendant de malheur...

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)

@Naluue le bonheur ne se trouve pas à l'extérieur... on se cherche bien souvent. On oublie de prendre le temps de vivre et de se découvrir mais à l'intérieur. Il y a des pistes que la théorie peut aider à trouver. Nous sommes des êtres sociables, on apprend aussi bien au contact des autres que seul. Les deux sont importants.

Tu peux trouver diverses façons comme une passion, de la méditation, prendre conscience que tes pensées te parasites et qu'elles alimentent ta souffrance. Et prendre le temps de vivre pleinement chaque action, silence, respiration... Ce n'est pas quelque chose que l'on apprend malheureusement.

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 959 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Il y a 12 heures, Naluue a dit :

Je pense que le bonheur ne se remarque pas, que l'on vit avec, et que c'est le malheur que l'on remarque.

C'est juste. On sent mieux la moindre des maladies que la parfaite santé, dit Montaigne.

Celui qui cherche le bonheur est sûr qu'il ne l'a pas. S'est en le perdant qu'on le reconnaît.

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