Relations

Lundi 20 janvier 2020

Il y a toujours ce désir d’écrire à quelqu’un. Un quelqu'un que je ne parviens pas à identifier. Je pourrais bien sûr écrire à moi-même, un journal intime. Mais je n’y parviens pas. Je ne peux pas penser que j’écris à moi-même. Écrire à soi, ce que fait ma petite fille, je ne peux pas. Alors écrire à qui ? Ce que j’écris je peux le dire à mes proches. Mais cela ne suffit pas. Écrire c’est autre chose, c’est écrire à un autre, c’est se donner, ou se dire, à un autre. Mais qui ? Je ne sais pas.

Quand je viens sur le forum je vois que les personnes qui y postent, pour moi, n’existent pas. Mais justement puisqu’ils n’existent pas, venir écrire ici, c’est m’adresser à quelqu’un qui ne fait pas partie des foromeurs, puisqu’ils n’existent pas. Mais à qui je m'adresse alors ? Je ne sais pas. Le forum est un medium qui me met en relation avec un être dont je ne sais rien, sinon qu’il n’a rien à voir avec les personnes qui interviennent ici.

Tu lances donc une bouteille à la mer. 
Peut-être cette personne finira-t-elle par se présener. Qui sait ? 

il y a 6 minutes, Ines Presso a dit :

Tu lances donc une bouteille à la mer. 
Peut-être cette personne finira-t-elle par se présener. Qui sait ? 

J'ai pensé me garder de te lire puisque, quoi que j'écrive je suis agressé. Et là tiens, Inès m’écrit et Inès ne m'agresse pas. Surprise. D'autant que, dans mon esprit, Inès n'est pas une femme gentille (ne pas être gentille n'est pas un défaut, à mes yeux). Je pense que l’être à qui je m'adresse n'est pas de ce monde.

il y a 10 minutes, Annalevine a dit :

Lundi 20 janvier 2020

Il y a toujours ce désir d’écrire à quelqu’un. Un quelqu'un que je ne parviens pas à identifier. Je pourrais bien sûr écrire à moi-même, un journal intime. Mais je n’y parviens pas. Je ne peux pas penser que j’écris à moi-même. Écrire à soi, ce que fait ma petite fille, je ne peux pas. Alors écrire à qui ? Ce que j’écris je peux le dire à mes proches. Mais cela ne suffit pas. Écrire c’est autre chose, c’est écrire à un autre, c’est se donner, ou se dire, à un autre. Mais qui ? Je ne sais pas.

Quand je viens sur le forum je vois que les personnes qui y postent, pour moi, n’existent pas. Mais justement puisqu’ils n’existent pas, venir écrire ici, c’est m’adresser à quelqu’un qui ne fait pas partie des foromeurs, puisqu’ils n’existent pas. Mais à qui je m'adresse alors ? Je ne sais pas. Le forum est un medium qui me met en relation avec un être dont je ne sais rien, sinon qu’il n’a rien à voir avec les personnes qui interviennent ici.

Je ne sais pas pourquoi, mais ce que vous dites raisonne en moi!

J'ai vécu des moments où la continuité du temps me paraissait une énorme absurdité. Des trous pleins partout me montrent que le temps n'est qu'une invention très mal faite de l'homme.

Personne n'existe, ni ici ni ailleurs, non? Ou alors ils ont la même existence ici et ailleurs?

il y a 19 minutes, Annalevine a dit :

J'ai pensé me garder de te lire puisque, quoi que j'écrive je suis agressé. Et là tiens, Inès m’écrit et Inès ne m'agresse pas. Surprise. D'autant que, dans mon esprit, Inès n'est pas une femme gentille (ne pas être gentille n'est pas un défaut, à mes yeux). Je pense que l’être à qui je m'adresse n'est pas de ce monde.

Inès n’est ni moins gentille, ni plus méchante, elle se contente de réagir. 
Donc si elle tombe sur un post qu’elle considère comme idiot, méchant, etc, elle sera Inès la méchante.
Si elle lit un commentaire qui n’a aucun intérêt à tout le moins pour elle, elle passe son chemin.                                                                                                            
Et enfin si elle lit un commentaire qui l’interpelle soit parce qu’il est bien écrit, argumenté, qui présente un intérêt pour elle, qui la fait rire etc, et surtout si il déclenche son empathie, Inès est une personne tout à fait charmante. 
 

Chut faut pas le répéter, mais Inès a un seuil de tolérance assez ba, mais un coeur gros comme ça 

Je sens que je suis dans un état émotionnel qui me submerge. Jacqueline (mon épouse) me dit qu'elle écrit. Je l'ai tellement tarabustée. Elle écrit. Cela signifie qu'elle surmonte son handicap cérébral, cette opération, en suite de son AVC. La mémoire lui revient ! Alors je suis ivre. Et je me peux pas faire autre chose que de sortir et d'aller boire quelques demis dans les cafés du coin. J'ai besoin de surmonter mes émotions trop violentes en me calant dans l'ivresse donnée par un alcool doux. Je sais, je suis jugé. Tant pis.. Elle écrit; donc elle revit. C'est la victoire contre la mort annoncée. Je suis jugé mais je suis porté par la Vie.

il y a 21 minutes, Annalevine a dit :

Quand je viens sur le forum je vois que les personnes qui y postent, pour moi, n’existent pas. Mais justement puisqu’ils n’existent pas, venir écrire ici, c’est m’adresser à quelqu’un qui ne fait pas partie des foromeurs, puisqu’ils n’existent pas. Mais à qui je m'adresse alors ? Je ne sais pas. Le forum est un medium qui me met en relation avec un être dont je ne sais rien, sinon qu’il n’a rien à voir avec les personnes qui interviennent ici.

Cioran, quand il sortait de chez lui pour arpenter les rues de paris surpeuplées, disait qu'il ne voyait que des cadavres ambulants, des deja morts.

Moi c'est plutot l'inverse, je ressens trop la présence des personnes.

il y a 14 minutes, Tamar Hanna a dit :

Je ne sais pas pourquoi, mais ce que vous dites raisonne en moi!

J'ai vécu des moments où la continuité du temps me paraissait une énorme absurdité. Des trous pleins partout me montrent que le temps n'est qu'une invention très mal faite de l'homme.

Personne n'existe, ni ici ni ailleurs, non? Ou alors ils ont la même existence ici et ailleurs?

J'ai lu quelques intervention de vous. Elles m'ont touchées. Vous êtes ailleurs et pourtant vous êtes aussi ici.

Il y a eu cette remarque de vous : doit on être circoncis pour  être légitime à se déclarer juif ? Cela m'a ramené à Samuel, cet ado que j'instruis et qui ne veut pas être circoncis alors qu'il porte un nom on ne peut plus juif (un nom de ceux qui furent exterminés).

Vous avez raison : être  ou se décider juif ne passe pas par la circoncision.

Je lui dis à Samuel : tu seras juif si tu le décides.

Il y a 2 heures, hell-spawn a dit :

Cioran, quand il sortait de chez lui pour arpenter les rues de paris surpeuplées, disait qu'il ne voyait que des cadavres ambulants, des deja morts.

Moi c'est plutot l'inverse, je ressens trop la présence des personnes.

 

Drôle d’interprétation. Voir des cadavres ambulants n’est pas synonyme de ne pas ressentir la présence des gens, mais de comment on les perçoit, les voit.  

il y a 13 minutes, Ines Presso a dit :

Inès n’est ni moins gentille, ni plus méchante, elle se contente de réagir. 
Donc si elle tombe sur un post qu’elle considère comme idiot, méchant, etc, elle sera Inès la méchante.
Si elle lit un commentaire qui n’a aucun intérêt à tout le moins pour elle, elle passe son chemin.                                                                                                            
Et enfin si elle lit un commentaire qui l’interpelle soit parce qu’il est bien écrit, argumenté, qui présente un intérêt pour elle, qui la fait rire etc, et surtout si il déclenche son empathie, Inès est une personne tout à fait charmante. 
 

Chut faut pas le répéter, mais Inès a un seuil de tolérance assez ba, mais un coeur gros comme ça 

Je retiens tout cela de toi. J’espère ne pas te voler dans les plumes à la suite d'une simple blessure d'amour propre. Je reste un mec ! et je sais que je m'emporte parfois pour rien.

il y a 3 minutes, Ines Presso a dit :

Drôle d’interprétation. Voir des cadavres ambulants n’est pas synonyme de ne pas ressentir la présence des gens, mais de comment on les perçoit, les vois.  

Un cadavre ça n'a pas de présence, c'est une chose deja morte.

Ne pas confondre avec un fantôme.

il y a 10 minutes, hell-spawn a dit :

Cioran, quand il sortait de chez lui pour arpenter les rues de paris surpeuplées, disait qu'il ne voyait que des cadavres ambulants, des deja morts.

Moi c'est plutot l'inverse, je ressens trop la présence des personnes.

 

Toi, je ne te saisis pas trop. Parfois j'ai envie de te voler dans les plumes en te disant : passe à l'acte ! Au lieu de raisonner. Tu veux tout contrôler avant d'agir. Tu me fais à mon deuxième fils, lequel veut lancer une affaire mais il lui faut tout contrôler avant. Je fais réference à tes ddésirs d'amour. Lance-toi, fais des expériences, vis quoi. Fais des conneries, rate toi, souffre, mais n’arrête pas d'agir.

à l’instant, Annalevine a dit :

Je ne te saisi pas trop. P

Vous ne ressentez pas la présence des gens sur le forum puisque pour vous ils n'existent pas

il y a 3 minutes, hell-spawn a dit :

Vous ne ressentez pas la présence des gens sur le forum puisque pour vous ils n'existent pas

Je me trompe peut-être, mais il faut entendre " il n’existent pas " parce qu’il ne ressent aucune connexion possible avec aucun d’entre eux. 

Il ne trouve personne sur la même longueur d’onde que lui

J'ai hésité à vous répondre, mais je m'invite, insolente que je suis et que je serais toujours.

Et si c'était à nous que nous écrivions, comme un écho dont on attend le retour, si nous écrivions à l'enfant que nous étions (enfant turbulent, enfant en colère, enfant en larmes, enfant perdu cherchant le pays imaginaire...), si nous parlions à la part merveilleuse de nous-même ou à l'être hideux qui se cache au fond de notre âme. Si écrire était une forme d'auto-portrait...

Il me semble parfois que ce forum tout comme un psychanalyste n'est qu'un objet de projection, il devient une part de nous, de notre histoire, il nous sert à déverser nos émotions, nos colères, à chercher à être consolé, à être compris au delà des mots. Peut être a-t-on parfois besoin d'être rassuré sur notre humanité, sur le fait que nous sommes toujours vivants, que malgré tout nous faisons toujours parti de ce monde.

il y a 9 minutes, Ines Presso a dit :

Je me trompe peut-être, mais il faut entendre " il n’existent pas " parce qu’il ne ressent aucune connexion possible avec aucun d’entre eux. 

Il ne trouve personne sur la même longueur d’onde que lui

ça revient un peu au meme non ?

Enfin pas tout a fait si pour lui il s'agit d'incompréhension, non de présence.

Moi je ressens fortement la présence d'autrui, donc l'existence, mais la compréhension est a sens unique.

Pour ma part je ne sais pas qui est Landbourg . C mon deuxième pseudo. J'en ai eu un troisième,  peut-être quatre mais les deux derniers n'ont pas étaient plus loin qu'un seul message. 

Pour les deux autres , ce sont des étrangers qui me parle de moi-même. Lorsque j'écris je sais de plus en plus précisément quand j'écris en mon nom et que je ne post pas et quand je fais du landbourg et que je post. Ce Landbourg je l'aime bien mais je comprend pas tout. 

Nb: pour les conversation politique nous sommes main dans la main! Pour la philo pas très loin.

Par contre ce que j'adore c lire les réactions.

Il y a 1 heure, Ines Presso a dit :

Je me trompe peut-être, mais il faut entendre " il n’existent pas " parce qu’il ne ressent aucune connexion possible avec aucun d’entre eux. 

Il ne trouve personne sur la même longueur d’onde que lui

Oui c’est ça, mais Hell est trop centré sur lui. Il ne parvient pas à vivre l’autre. Il y a chez lui une incapacité à s’oublier. C’est étonnant comme il est. Pas de neurones miroir chez lui. C’est un brave garçon, mais il s’isole tout seul. Dommage.

Il y a 1 heure, Jane Doe a dit :

J'ai hésité à vous répondre, mais je m'invite, insolente que je suis et que je serais toujours.

Et si c'était à nous que nous écrivions, comme un écho dont on attend le retour, si nous écrivions à l'enfant que nous étions (enfant turbulent, enfant en colère, enfant en larmes, enfant perdu cherchant le pays imaginaire...), si nous parlions à la part merveilleuse de nous-même ou à l'être hideux qui se cache au fond de notre âme. Si écrire était une forme d'auto-portrait...

Il me semble parfois que ce forum tout comme un psychanalyste n'est qu'un objet de projection, il devient une part de nous, de notre histoire, il nous sert à déverser nos émotions, nos colères, à chercher à être consolé, à être compris au delà des mots. Peut être a-t-on parfois besoin d'être rassuré sur notre humanité, sur le fait que nous sommes toujours vivants, que malgré tout nous faisons toujours parti de ce monde.

 

Vous c’est différent. Vous ne serez jamais insolente pour moi. Vous pouvez tout vous permettre avec moi. Je vous ai beaucoup dit en MP et ce que je vous ai dit me permet de réfléchir sur moi. C’est compliqué ces affaires de sexe vécues trop tôt.

Je ne peux rien projeter sur vous. Parfois, quand je vous lis, j’ai envie de vous engueuler, mais je m’abstiens, vous auriez vite fait de me remettre à ma place. Je fais le complexe du frère aîné qui pense qu’il a le droit de morigéner sa petite sœur. 

Il y a 1 heure, hell-spawn a dit :

ça revient un peu au meme non ?

Enfin pas tout a fait si pour lui il s'agit d'incompréhension, non de présence.

Moi je ressens fortement la présence d'autrui, donc l'existence, mais la compréhension est a sens unique.

Non vous ne ressentez pas l’autre. Vous vous illusionnez sur vous. Vous êtes un homme sympathique mais enfermé, vous êtes dans votre prison.