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La déception (amoureuse) : une source d'inspiration poétique majeure?


Guillaume_des_CS

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tout embarrassé de mon corps adolescent,
Ne sachant pas encore libérer dans l'instant
Ses forces empêchées par mille traditions,
Ténébreux tabous masquant viles punitions,
J'allais et venais au gré des folles chimères
Qui peuplent la jeunesse, insouciante des fers...
 
Ainsi ballotté dans l'océan de la vie
À qui j'offrais sans peur qu'elle fût jamais trahie,
Innocente confiance, cette douce espérance
Dans un monde meilleur, un monde sans souffrances,
J'allais et venais au gré des folles chimères
Qui peuplent la jeunesse, insouciante des fers...
 
Ce n'est qu'après vingt-ans quand je fus confronté
À mon premier échec dans cette lutte armée, 
Quand tu m'as lâché, quand tu m'as écartelé,
Que j'ai pris conscience que dans cette galère,
J'allais et venais au gré des folles chimères
Qui peuplent la jeunesse, insouciante des fers... 
 
Je me suis révolté, j'ai brûlé tous les livres !
J'ai perdu tout espoir. J'étais fou, j'étais ivre...
Mais je sais maintenant, oui, je sais, maintenant,
L'impuissance de mon être à créer de céans
Ce monde chimérique qui m'a tant fait rêver,
Qui m'a tant fait t'aimer... Et j'y ai renoncé.
 
Je vais et je viens, au gré de douces chimères
Qui peuplent la vieillesse, libéré de faire...

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'enterrement

Toi et moi nous étions descendus à la rivière.
Je poussais la brouette et tu marchais derrière.
Dans le silence glacial de l’après-midi d’un été torride,
Nous allions vers le destin de notre amour vide…
Quand nous y fumes tu pris la pèle et commença.
Le trou devait peser suffisamment qu’à sa
Triste condamnation à creuser le renard devrait renoncer,
Et se retirer en digne charognard, 
Frustré mais non vaincu. 
Tu m’avais expliqué tout cela,
Sans même une larme verser...
Pourtant tu pleurais intérieurement.
Tu n’as jamais su pleurer autrement.
Je serrais ton corps meurtri par la douleur,
Je sentais la plus profonde désespérance
S’épancher en toi, te ravager, te déchirer…, 
Et ne pouvais t’aider. 
Je l’avais moi-même tellement aimé, 
Que j’étais tout à ma peine.
Je pleurais, je tremblais, je sanglotais comme 
Je pleure je tremble et sanglote en écrivant ce poème…
Ce poème pour toi ; ce poème pour lui.
J’ai d’abord voulu le versifier, 
Et j’y ai renoncé, moi aussi, digne poète frustré mais non vaincu.
J’ai vite compris que je ne pourrais jamais dire avec des vers
L’immensité de ma peine, 
Quand je pense à lui, 
Quand je pense à toi...

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