Les épées Viking

La valeur d'une lame au combat dépend de nombreux paramètres : forme, élasticité, poids... Malgré sa faible réputation, l'épée viking était l'une des plus fines lames de son époque. En posséder une était considéré comme un véritable luxe.

Ulfberht est la transcription moderne du nom d'un modèle d'épée Viking utilisée en Scandinavie dans les années 800 - 1000. Ces épées ont été forgées dans un acier dont la qualité n'a pas été reproduite en Europe avant la révolution industrielle. 171 épées ont été retrouvées, mais quelques dizaines seulement ont été prouvées authentiques1. Les plus anciennes épées datent de 850 environ2. L'épée ici à droite est une contrefaçon datant des années 1000. Celles-ci sont facilement repérables du fait du placement des croix grecques ; en effet, sur une authentique, les croix sont placées de cette façon : +VLFBERH+T, contrairement aux copies, qui sont annotées +VLFBERHT+3.

On ne dispose que de peu d'informations sur la fabrication des épées Ulfberht. Des tests modernes ont montré cependant qu'elles auraient été fabriquées à partir d'acier au creuset produit en Orient et acheminé via la route commerciale de la Volga4. L’acier indien est la forme la plus pure de l'acier5. Les épées médiévales étaient forgées dans un acier mou (car plein de scories), contenant peu de carbone alors que les Ulfberht étaient faites d'un acier contenant beaucoup plus de carbone et beaucoup moins de scories, ce qui leur conférait une dureté et une élasticité très supérieures. Elles résistaient ainsi bien mieux aux chocs sans se briser et il était plus facile de les extraire du bouclier d'un ennemi. Cette technique aurait été rapportée par les Vikings ayant voyagé en Asie centrale1. À partir de ces informations, Richard Furrer, un forgeron américain contemporain, a fait une réplique d'une épée Ulfberht en 20126,7.

L'épée Ulfberht conférait à son porteur un avantage au combat certain et il est probable qu'elle ne fut possédée que par des chefs et une élite guerrière. Bien que similaires en poids (900 grammes) et taille aux épées ordinaires, leur durabilité était plus grande. Ces épées portaient sur le plat, à proximité de la garde, l'incrustation en fer « +VLFBERH+T » qui les identifie. Les copies de moins bonne qualité portent la variante « +VLFBERHT+ » où la croix a été incrustée à la fin du mot, peut-être malencontreusement. Ces épées avaient une plus grande résistance et une plus grande élasticité que les autres épées de leur temps et étaient destinées à pénétrer plus facilement la cotte de mailles et à s'extraire du bouclier de l'adversaire sans se briser ni se coincer, conférant à l'assaillant une force de frappe supérieure et une plus grande mobilité après qu'il eut porté un coup à son adversaire.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Ulfberht représente sans doute un anthroponyme francique (ou saxon) adapté par les Scandinaves, et dont la forme originelle est *Wulfberht (> Wulfbert, Wolfbert). Ce nom de personne est caractéristique des noms de personnes germaniques à deux éléments (zweigliedrige Rufnamen en allemand).
Le premier est Wulf- « loup » (cf. vieil anglais et vieux saxon wulf, anglais wolf) ou sa variante Ulf-⁸, identique au scandinave Ulf- issu du vieux norrois ulfr « loup », que l'on retrouve également dans les nombreux anthroponymes scandinaves commençant par Ulf- / Úlfr-⁹. Le nom du loup dans les langues germaniques remonte au germanique commun *wulfaz « loup »¹⁰.
En revanche le second élément -berht est typique des langues germaniques occidentales, forme contractée du vieux haut allemand beraht, du vieux saxon beraht et du vieux bas francique *beraht qui signifient « clair, brillant, lumineux ». Il n'a pas été adapté sous la forme nordique bjartr ( björt) d'origine semblable et de signification proche¹¹, comme on l'observe par exemple en féroïen moderne dans le prénom Norðbjørt équivalent du germanique continental Nordbert > Norbert ou encore dans le prénom féminin islandais Hugbjört correspondant du germanique continental Hugiberht > Hubert.
Un usage aussi précoce de l'élément -berht (ix^e - x^e siècle) par les peuples scandinaves n'est pas attesté, bien qu'on observe son adaptation sous la forme -bert dès le xi^e siècle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ulfberht

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Bah oui pourquoi ?

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Et pourquoi ne le pourrait-il pas ? 

Les Ulfberth, s'il est une source de fadaises c'est bien ces lames.

Non, une épée ulfberth n'est pas une marque, on les a nommées ainsi en raison d'une inscription retrouvée sur plusieurs lames mais il faut aussi rendre a césar ce qui lui appartient, il y a fort a parier selon des études métallurgiques que l'acier qui les composait n'était pas du tout originaire des pays nordiques.

Ce qui s'en rapproche le plus, eh bien c'est l'acier de Damas (a ne pas confondre avec l'acier damassé), métal connu pour son extraordinaire résistance.

N'allez surtout pas croire que les vikings portaient tous une Ulfberth, loin s'en faut, ce sont des lames qui, déjà au temps ou elles étaient fabriquées, devaient valoir une rançon de roi, la seule fabrication d'un lingot de cet acier demande deux jours non stop de travail et la construction d'un four a usage unique et ce sans garantie absolue du résultat, lequel résultat ne peut se voir vraiment qu'au moment de la forge proprement dite.

L'acier Ulfberth comme l'acier de Damas ou encore le tamahagane japonais ne sont pas des aciers "purs" comme les profanes sensationnalistes aiment a le dire, ce sont les terres rares mélangées a l'acier ainsi que l'homogénéité du carbone qui les rendent si solides et assurent la cohésion supérieure aux aciers classiques