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Aux États-Unis, le clergé en première ligne aux côtés des migrants


Petit ours

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 22ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 438 messages
Maitre des forums‚ 22ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
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http://www.slate.fr/story/182328/eglise-el-calvario-las-cruces-etats-unis-accueil-migrants-religieux-politique-migratoire-trump

Chaque semaine, près de cent personnes demandant l'asile trouvent refuge dans cette église située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière américano-mexicaine.

Trois minibus blancs s'arrêtent sur le bitume brûlant d'un parking, à l'ombre d'une vaste église blanche. Les portières coulissent. Des familles sortent en file indienne, barda sur l'épaule et gamin au bout du bras. Il s'agit de quarante-et-un demandeurs d'asile, dont quatorze enfants, originaires principalement du Brésil et du Guatemala. Les visages sont hébétés, les yeux gonflés par la fatigue des jours passés sur la route et dans les centres de l'ICE (Immigration and Customs Enforcement), l'agence fédérale de contrôle de l'immigration.

«Carolina? Miguel? Carlos?» Leurs noms sont égrenés par une volontaire, liste en main et croix autour du cou, qui leur souhaite la bienvenue en espagnol. Au-dessus de la porte d'entrée de l'église, un panneau à l'écriture d'enfant: «Smile cuz God loves u».

Le visage le plus rassurant

À l'église El Calvario, les bénévoles assurent que le soutien apporté aux migrant·es est soutenu par la majorité des fidèles. «Ils sont incroyables», s'enthousiasme Cynta, une enseignante au regard illuminé, comme touché par la grâce. «Regardez ce qu'ils nous ont donné.» Dans les bureaux, les donations des fidèles s'entassent: des couvertures, des jouets, un frigo. Et surtout: des médicaments. «Les agents à la frontière confisquent systématiquement les médicaments aux migrants, révèle-t-elle. Un jour, on a reçu un adolescent qui souffrait d'une leucémie. Son traitement lui avait été confisqué. Quand il est arrivé, sa fièvre est montée en flèche, on a dû l'envoyer aux urgences.»

L'accueil des réfugié·es ne suscite-t-il vraiment aucune réticence parmi la population locale? Sue, la pasteure bénévole, admet: «Quand je suis arrivée à Las Cruces, la propriétaire de ma maison m'a conseillé de ne pas parler positivement des migrants à mes voisins. Les gens qui vivent près de la frontière n'ont pas toujours la même vision des choses...»

Selon le révérend Miller, l'église perpétuerait le «sanctuary movement», une tradition d'hospitalité lancée dans les années 1980 par un pasteur de l'Arizona qui fut le premier à héberger des migrant·es du Salvador, afin de les préserver de l'expulsion par les autorités.

«Ce qui est nouveau, c'est que les demandeurs d'asile sont traités comme des criminels, s'inquiète-t-il. Je n'avais jamais vu ça auparavant.»

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 283 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Ces migrants ont des enfants ?

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