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Analyse texte de Bergson


Carlannt

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 394 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Aider à partir de quoi? Là tu ne nous demandes pas de l'aide, tu nous demandes de bosser gratos pour toi... 

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
Citation

Les animaux ne savent pas qu’ils doivent mourir. Sans doute il en est parmi eux qui distinguent le mort du vivant : entendons par là que la perception du mort et celle du vivant ne déterminent pas chez eux les mêmes mouvements, les mêmes actes, les mêmes attitudes; cela ne veut pas dire qu’ils aient l’idée générale de la mort, non plus d’ailleurs que l’idée générale de la vie, non plus qu’aucune autre idée générale, en tant du moins que représentée à l’esprit et non pas simplement jouée par le corps. Tel animal « fera le mort » pour échapper à un ennemi; mais c'est nous qui désignons ainsi son attitude; quant à lui, il ne bouge pas parce qu’il sent qu’en remuant il attirerait ou ranimerait l’attention, qu’il provoquerait l’agression, que le mouvement appelle le mouvement.

 

1. Ici, il considère que l'animal ne sait qu'il va mourir, mais en même temps il commet une contradiction, lorsque l'animal  fait le mort, se cache, ou reste attentif à toute agression qui peut survenir, l'animal nous dit qu'il sait bien qu'il va mourir.

Citation

A supposer que l’animal pût esquisser un tel effort, ce serait pour quelque chose qui en valût la peine; or, rien ne lui serait plus inutile que de savoir qu’il doit mourir. Il a plutôt intérêt à l’ignorer. Mais l’homme sait qu’il mourra. Tous les autres vivants, cramponnés à la vie, en adoptent simplement l’élan. S’ils ne se pensent pas eux-mêmes sub specie æterni, leur confiance, perpétuel empiétement du présent sur l’avenir, est la traduction de cette pensée en sentiment.

C'est encore une affirmation erronée, la vigilance constante de tout animal démontre bien qu'il sait l'utilité de savoir qu'il va mourir. L'homme sait qu'il mourra, c'est un fait, mais comment le sait-il ?

L'homme est pourtant le seul animal qui se comporte comme si rien ne pouvait lui arriver de fatal.

Autrement dit, à un niveau culturel, il sait qu'il est mortel, mais  à un niveau de l'inconscient il pense fortement que cela ne peut pas être vrai.

Et c'est sur cette volonté inconsciente de refuser sa mortalité qu'il va édifier des prétextes à la religion comme c'est dit plus loin. La religion est donc bien un remède à l'angoisse et à la dépression que causerait une conscience nette et une acceptation de "devoir mourir". Elle (la religion) défie les lois de la nature en promettant un au-delà, une éternité, une meilleure vie, en consolation d'une vie terrestre bien difficile faite de souffrances et de peurs. Dans le même temps, en proposant à l'homme l'idée de son immortalité, elle lui permet de s'élever au-dessus de toutes les espèces et lui donne un rang quasi divin, donc la permission de faire de son monde ce que bon lui semble.

 

 

Citation

Mais avec l’homme apparaît la réflexion, et par conséquent la faculté d’observer sans utilité immédiate, de comparer entre elles des observations provisoirement désintéressées, enfin d’induire et de généraliser. Constatant que tout ce qui vit autour de lui finit par mourir, il est convaincu qu’il mourra lui-même. La nature, en le dotant d’intelligence, devait bon gré mal gré l’amener à cette conviction. Mais cette conviction vient se mettre en travers du mouvement de la nature. Si l’élan de vie détourne tous les autres vivants de la représentation de la mort, la pensée de la mort doit ralentir chez l’homme le mouvement de la vie. Elle pourra plus tard s’encadrer dans une philosophie qui élèvera l’humanité au dessus d’elle-même et lui donnera plus de force pour agir. Mais elle est d’abord déprimante, et elle le serait encore davantage si l’homme n’ignorait, certain qu’il est de mourir, la date où il mourra. L’événement a beau devoir se produire : comme on constate à chaque instant qu’il ne se produit pas, l’expérience négative continuellement répétée se condense en un doute à peine conscient qui atténue les effets de la certitude réfléchie. Il n’en est pas moins vrai que la certitude de mourir, surgissant avec la réflexion dans un monde d’êtres vivants qui était fait pour ne penser qu’à vivre, contrarie l’intention de la nature. Celle-ci va trébucher sur l’obstacle qu’elle se trouve avoir placé sur son propre chemin. Mais elle se redresse aussitôt. A l’idée que la mort est inévitable elle oppose l’image d’une continuation de la vie après la mort; cette image, lancée par elle dans le champ de l’intelligence où vient de s’installer l’idée, remet les choses en ordre ; la neutralisation de l’idée par l’image manifeste alors l’équilibre même de la nature, se retenant de glisser. Nous nous retrouvons donc devant le jeu tout particulier d’images et d’idées qui nous a paru caractériser la religion à ses origines. Envisagée de ce second point de vue, la religion est une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l’intelligence, de l’inévitabilité de la mort.

 

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Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 01/11/2019 à 16:44, Carlannt a dit :

Bonjour, pouvez vous m’aider à analyser ce texte svp ?

c'est à rendre pour quand ?

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