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Sexisme : être athlète dans un milieu d’hommes, c’est du sport


Petit ours

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 412 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)

https://www.liberation.fr/sports/2017/03/06/sexisme-etre-athlete-dans-un-milieu-d-hommes-c-est-du-sport_1553752

Haltérophilie, kickboxing, boxe, rugby ou crossfit, dans les disciplines encore majoritairement considérées comme masculines, certaines femmes peinent à être reconnues. Entre des rémunérations au rabais et des préjugés qui perdurent, elles se battent pour exister en tant que sportives.

Le sport est-il l’un des principaux bastions du sexisme ? Libération a recueilli les avis de 22 personnes, au hasard dans la rue, à Paris et Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), pour connaître la perception du grand public (femmes et hommes) sur les femmes qui pratiquent des sports dits «virils». La méthode n’est pas scientifique, mais donne un portrait robot de sportive riche en stéréotypes comme :

- Elle transpire beaucoup.

- Elle ne porte pas de maquillage.

- Ses cheveux sont courts.

- Ses gestes et sa voix sont masculins.

.- Elle trouve difficilement un copain. - Elle est bisexuelle…

etc 

https://www.lesinrocks.com/2016/11/05/actualite/actualite/sexisme-omnipresent-sport/

 

"Retourne à ta cuisine", "On dirait un tir de femme enceinte", ou encore "Qu'elles s'occupent de leurs casseroles et puis ça ira beaucoup mieux" … sont autant d'expressions entendues dans le sport, révélatrices d'un sexisme qui a la peau dure. Ces petites phrases, Béatrice Barbusse les connait bien. Ancienne handballeuse de haut niveau, elle a présidé le club professionnel de handball d'Ivry de 2008 à 2012, ce qui fait d'elle la seule femme a avoir eu cette fonction en France, tous sports collectifs confondus. Aujourd'hui, elle est responsable du plan de féminisation national au sein du conseil d’administration de la Fédération française de handball.

 

Le sport est-il un univers plus propice au sexisme que d'autres ?

Historiquement, c'est une activité motrice qui a été faite par les hommes pour y apprendre à devenir des hommes. De l'Antiquité au XIXe siècle en passant par le Moyen Age, en temps de paix, les hommes devaient s'entrainer pour la guerre, et on leur inculquait des valeurs telles que le courage, la détermination, l’opiniâtreté, la dureté... Or, si l'on suit par exemple les idées des philosophes des Lumières les femmes n'ont pas à apprendre ces qualités, leurs fonctions est avant tout d'être séductrice et maternelle, elles doivent être à l'écoute, gentilles, gracieuses et belles. A l'opposé, donc, des valeurs que portent le sport. Toutes ces raisons font, qu'à l'origine, le sport est un univers uniquement masculin, ce qui laisse encore des traces aujourd'hui.

 

Vous racontez aussi avoir beaucoup souffert mentalement et même physiquement de ce sexisme auquel vous avez dû faire face au quotidien...

Psychologiquement ça a été plus facile car la sociologie m'a permis de garder de la distance, c'est un médicament très précieux. Mais mon corps m'a lâchée. Encore aujourd'hui, j'ai une santé fragile à cause de tout ça. J'ai déclenché une colopathie fonctionnelle chronique, une maladie méconnue, mais qui se déclenche suite à un stress important. Une maladie qui touche 20% des Français. J'ai perdu 15 kilos, et j'avais l'estomac noué avant d'aller au club. Je pense que j'ai trop longtemps supporté tous ces actes sexistes avant d'arriver à en parler autour de moi. Mon état physique s'est en tout cas beaucoup dégradé en deux ans.

Quelles anecdotes vous ont le plus marquées ?

Il y en a beaucoup, mais la première c'est celle du train. En 2012, un dimanche matin, alors que nous prenons le train de retour après un match, j'étais assise et lisais un livre, quand l'homme qui sert d'intendant s’assoit en face de moi et commence à mimer un rapport sexuel. "Oh je te prends, encore et encore" s'exclame-t-il à mon égard. La scène se passe devant les autres membres du staff et tous les joueurs. Il a fallu que je lui demande à deux reprises d'arrêter, que j'hausse le ton pour qu'il cesse enfin. Nous sommes dans un lieu public, mais personne n'est intervenu, et personne n'avait l'air choqué à part moi. C'est ce qui fait, sans doute, le plus mal. Vous vous dîtes tout de suite que c'est surréaliste, et surtout vous essayez d''imaginer qu'une femme fasse ça au président du club, mais ce n'est pas possible puisque ce n'est même pas envisageable en fait.

Il y a aussi celle du "souteneur". Au mois de janvier dernier, lors d'un conseil d'administration de la fédération française de handball je dis : "On a besoin de vous messieurs pour faire avancer le plan de féminisation". Dans l'assemblée, un homme se lève et lance : "Je suis votre premier souteneur" et là, la salle entière s'esclaffe de rire. Cette scène m'a fait beaucoup de mal. Le plus difficile face à ce genre de réactions c'est qu'on en vient à se culpabiliser puisque l'on est la seule à voir que quelque chose ne va pas. Et c'est terrible, c'est la personne qui tient de tels propos qui devraient avoir honte.

Il faut que les gens comprennent qu'il y a des choses qui ne sont plus possibles. Alors, après on vous dit : "Oui mais c'est pénible parce qu'on ne peut plus rien dire". Dans ces cas là je leur réponds : "Ce qui est pénible c'est qu'avant vous pouviez dire n'importe quoi, c'est plutôt ça le problème". Ce qui est terrible dans tout ça c'est que plein de femmes extraordinaires s'empêchent de faire des choses.

 

Ce que j'ai pu constater c'est que ce sont toujours des hommes qui décident de ça étant donné que ce sont eux qui détiennent le pouvoir sportif. Ils imposent aux femmes de faire du sport dans certaines tenues, sans forcément demander l'avis des personnes concernées, comme le révèle ce cas de la jupette pour le handball. En 2013, une joueuse du club de Dijon m'a contacté en expliquant que la Ligue féminine de handball (LFH) souhaitait rendre obligatoire le port de la jupe pour les joueuses professionnelles. Après une forte mobilisation médiatique autour du sujet, la LFH a fait marche arrière. J'étais fière que les sportives se rebellent et qu'elles disent ce qu'elles pensent alors qu'elles sont salariées et que donc elles prennent des risques.

Cela prouve que les femmes ne sont pas forcément d'accord avec les décisions que prennent les hommes à l'égard de leurs tenues vestimentaires. Cet exemple raconte que les hommes, à la tête des institutions sportives, ont plein d'idées préconçues sur comment développer le sport au féminin et ce qu'il devrait être puisqu'ils considèrent encore que dénuder les femmes va attirer les annonceurs et les spectateurs

Dans le milieu sportif, l'égalité des sexes à rude épreuve

Des améliorations à relativiser

Les chiffres du CSA les plus récents notent une nette amélioration de la médiatisation du sport féminin. Il serait passé de 7% à 15% de la totalité des diffusions sportives entre septembre 2012 et septembre 2014. Si ce chiffre reste assez faible, il n'en est pas moins encourageant. Cependant, comment sont calculés ces chiffres ? Prennent-ils en compte toutes les chaînes, publiques et privées ?

D'autres évolutions paraissent encourageantes, à commencer par les plans de féminisations des fédérations sportives qui sont devenus obligatoires dans le cadre des conventions d'objectif 2014-2017. Ils ont l'avantage de concerner à la fois la pratique, l'encadrement, la formation et l'arbitrage. De même, les propositions stratégiques de la Commission européenne pour l'égalité dans le sport, publiées l'année dernière pour la période 2014-2020, doivent permettre de lutter contre les disparités en termes de médiatisation et d'accès aux postes à responsabilité. Le ministère des sport français a, quant à lui, alloué un budget d'un million d'euros aux fédérations pour assurer la médiatisation du sport féminin et du handisport. Enfin, le CIO a pris la décision, dans la 11ème recommandation de son agenda olympique 2020 approuvé fin 2014 lors de la Session du CIO à Monaco, d'atteindre une parité parfaite entre athlètes hommes et femmes d'ici aux JO de 2020. Des améliorations notables peuvent donc être constatées du côté de l'engagement des pouvoirs publics et des instances sportives. Reste à voir maintenant si ces engagements seront respectés et comment ils seront mis en pratique...

 

 

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Membre, Connard Auto-proclamé, 37ans Posté(e)
JBlack Membre 2 680 messages
37ans‚ Connard Auto-proclamé,
Posté(e)

Ce que tu décris ici :
-Elle transpire beaucoup.
-Elle ne porte pas de maquillage.
-Ses cheveux sont courts.
-Ses gestes et sa voix sont masculins.
-Elle trouve difficilement un copain. - Elle est bisexuelle…

Ce sont les effets secondaires des stéroïdes. Comme je te l'ai expliqué les sportifs sont tous dopés, même en amateur. (souvent encore plus en amateur)
Si tu vois une femme musclée, il n y a aucun doute elle est dopé. Les femmes au naturel peuvent difficilement prendre du muscle (rien de sexiste ici, c'est le corps humain)
Donc ce que j'ai mis en gras est ce qu'on appelle la virilisation. Les stéroïdes sont quasi tous a base d'hormone masculine, donc une femme qui prendrait ça petit a petit deviendrait un homme, physiquement et mentalement. Ce qui explique la transformation.

Ce qui n'est pas en gras, est souvent un effet direct des effets qui viennent de la virilisation. Quand tu deviens un mec "hormonalement" tu as tendance a te couper les cheveux, tu ne te maquille plus (c'est quoi l’intérêt de se maquiller pour faire du sport ?)

Apres, moi dans mon entourage les filles sont très bien intégrés. J'ai jamais vu personne dénigrer un femme. De temps en temps t'as les petits kékés des salles qui essaient un peu de draguer, mais ça va jamais très loin. 

Bon... dans des milieux ou les gens sont un peu plus limités intellectuellement comme le foot par exemple (désolé) je suppose que ce genre de comportement machistes doit se ressentir.

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 412 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)
il y a 32 minutes, JBlack a dit :


Apres, moi dans mon entourage les filles sont très bien intégrés. J'ai jamais vu personne dénigrer un femme. De temps en temps t'as les petits kékés des salles qui essaient un peu de draguer, mais ça va jamais très loin. 

Bon... dans des milieux ou les gens sont un peu plus limités intellectuellement comme le foot par exemple (désolé) je suppose que ce genre de comportement machistes doit se ressentir.

Je sais pas si ça change selon les sports  dans mon club il y'avait 3 a 5  filles jusque en U12 il y'a surement du sexisme mais je ne crois pas  en avoir vue juste  "elles devraient jouer a la poupée " en tribune de la part d'un parent  et un garçon qui avait dit "mais vous avez pas le droit de jouer d'aboooord"  par contre a la récré ou dans la rue elle n'avais  souvent pas le droit de jouer au foot....

Au tennis je sais que les filles et les garçon était séparer depuis tous petit (avant qu'on est des différence de force  donc )

Au cours d’escalade j'ai entendu deux ou trois phrases sexiste  

dans les autres sport je ne sais pas du tous 

Les phrases cité c'était sur les clichés/stéréotypes 

 

 

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Membre, Connard Auto-proclamé, 37ans Posté(e)
JBlack Membre 2 680 messages
37ans‚ Connard Auto-proclamé,
Posté(e)

Oui mais je suppose que ces commentaires venaient de jeunes, vu ton age.
Les enfants ne réfléchissent pas vraiment a ces choses la je pense et se contentent souvent de répéter ce que disent les parents.

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 412 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)
il y a 3 minutes, JBlack a dit :

Oui mais je suppose que ces commentaires venaient de jeunes, vu ton age.
Les enfants ne réfléchissent pas vraiment a ces choses la je pense et se contentent souvent de répéter ce que disent les parents.

oui on devais avoir environ 7 ou 8 ans 

par contre au collège les profs d'EPS avait souvent des propos assez misogyne 

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Membre, Connard Auto-proclamé, 37ans Posté(e)
JBlack Membre 2 680 messages
37ans‚ Connard Auto-proclamé,
Posté(e)
il y a 37 minutes, Petit ours a dit :

oui on devais avoir environ 7 ou 8 ans 

par contre au collège les profs d'EPS avait souvent des propos assez misogyne 

Pour les profs ça craint :(

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 412 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)
il y a 21 minutes, JBlack a dit :

Pour les profs ça craint :(

Il disait des choses comme "vous courez comme des filles"

"les filles ne savent pas jouer et en plus elle déconcentre les gars"

"et vous n'allez quand même pas perdre contre des filles" 

 

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Membre, Connard Auto-proclamé, 37ans Posté(e)
JBlack Membre 2 680 messages
37ans‚ Connard Auto-proclamé,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Petit ours a dit :

Il disait des choses comme "vous courez comme des filles"

"les filles ne savent pas jouer et en plus elle déconcentre les gars"

"et vous n'allez quand même pas perdre contre des filles" 

 

A la salle ou je suis, beaucoup de filles mettent plus lourd que les mecs sur les exercices :smile2:
Y a même une fille qui a de plus gros biceps que moi :censored::smile2:

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  • 5 semaines après...
Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 315 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

C'est moche d'être sexiste comme ça. Ces gros bêtas de joueurs sexistes ne se posent jamais la question de savoir ce que cela ferait à leur propre fille ? Qui se heurtera sans doute à du sexisme aussi quand elle sera grande (à moins que le sexisme ait enfin complètement disparu). Est-ce que ça les fera rire de voir leur fille souffrir du sexisme quand ils seront papas tous ces abrutis ?

A propos des tenues aussi : imposer des tenues avec des décolletés pigeonnants et des jupettes au ras du barbu, pourquoi pas des oreilles de lapin à la mode de Hugh Hefner pendant qu'on y est ? :facepalm:

Je fus confrontée à un dilemme dans un magasin Décathlon : il me fallait des habits imperméables avant une traversée en mer qui promettait d'être humide vue la pluie prévue, le vent qui soulèverait des vagues. Rayon côté femme que des cirés moulants et courts = gestes entravés, bassin pas protégé des "seaux d'eau" par-dessus le pont. Au final j'ai acheté un ciré d'homme aux manches amples, taille droite, descendant jusqu'aux cuisses.

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